western classique et western spaghetti : la polémique

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky

David Locke
Electro
Messages : 905
Inscription : 14 avr. 03, 12:29
Localisation : La Ville Lumière

Message par David Locke »

Roy Neary a écrit :Le zoom est bien plus rarement utilisé que le travelling. C'est normal, cette technique est à manier avec précaution.
Le travelling avant, contrairement au zoom, a pour effet de déplacer les perspectives. Avec le zoom, on isole une partie de l'image sans créer optiquement un mouvement dans le mouvement.
Voila pourquoi dans Mort à Venise, il permet de donner une impression de saisie dans le temps, arrachant un moment d'éternité dans les plans, quasiment une pause dans l'écoulement du temps. Ce qui sert parfaitement l'ambiance mortofère du film de Visconti.
Je pense au contraire que le zoom est souvent utilisé pour créer optiquement l'illusion d'un mouvement (d'approche dans le cas du zoom avant). Dans le cas d'un travelling, comme son nom l'indique, le mouvement est effectif.

Le génie de Visconti dans Mort à Venise est justement de faire sentir à quel point les mouvements de son héros sont intérieurs (élévation vers la beauté de la ville, vers celle du jeune garçon, vers l'idéal artistique/musical...), mais que celui-ci reste incapable de s'approcher physiquement des choses qui l'attirent, de "changer de perspective", de faire entrer quoi que ce soit de nouveau dans sa vie.

Comme la plupart des héros viscontiens (le Prince Salina, Ludwig, etc.), Von Aschenbach est incapable de se désengluer d'une vision mélancolique/névrosée du monde qui l'entoure. Il recherche sans cesse, interminablement et jusqu'à sa mort, la trace du monde idéal dans lequel il aurait aimé vivre : celui de son enfance...
"There is Paramount Paris and Metro Paris, and of course the real Paris. Paramount's is the most Parisian of all."
Mon top 20
NUTELLA

Message par NUTELLA »

Roy Neary a écrit :Pas de polémique en ce qui me concerne. J'aime beaucoup le western spaghetti et ce n'est pas incompatible pour moi avec l'amour qu'on porte pour le western américain.

pareil pour moi,c'est deux styles ne sont pas incompatibles,et d'ailleurs ces fausses polemiques me fatigue,ca revient toujours sur le tapis,j'arrete donc la lecture de ce post ici.
personnellement j'adore autant le Western Americain que le western italien,tout comme les styles intermediaires de Peckinpah et Aldrich.
chacun à sa part de verité et surtout de réalisme...
Répondre