D'accord avec toi, l'un des meilleurs film français sur l'occupation.fatalitas a écrit :Revu Monsieur Klein: un film exceptionnel en ce qui me concerne
Losey, par une mise en scene sobre, crée un univers kafkaien, menaçant et claustrophobe.Le film est une reflexion sur l'identité traitée avec une rare intelligence, qui donne à Delon, surement, son plus beau role.
9/10
Joseph Losey (1909-1984)
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Oui je comprends ce que peut ressentir Margo. Et pourtant, je garde un très bon souvenir du Messager. Je crois que c'est Pinter plus que Losey qu'il faut incriminer. Le monsieur, d'ailleurs, mériterait un topic à lui seul tellement il se révèle décevant au cinéma (son théatre, c'est une autre question): on sent trop l'effet recherché (l'instauration de relations psychologiques ambivalentes et malsaines, vaguement SM) pour que cela puisse prendre vraiment. Ses personnages n'évoluent pas par eux-même, ce sont de simples véhicules d'émotions un peu outrées, les engrenages d'une mécanique qui peine souvent à se mettre en branle. Mon pire souvenir, c'est La servante écarlate de Schlöndorff - mais c'est vrai également pour Le dernier nabab ou The Servant, qui, en dépit de ces défauts, restent de bons films.Star Maker a écrit :Hé, hé...ce film avait déjà fait l'objet d'un post de Margo...A même réflexion, même réponse: si le Messager n'est pas une bonne adaptation, point sur lequel je ne peux me prononcer, c'est un chef d'oeuvre cinématographique de tout premier plan, d'une splendeur unique.Margo a écrit :... Et surtout pas au "Messager", fade et terribelement décevnte adaptation d'un chef d'oeuvre de la littérature.
Voilà, ainsi, les forumeurs auront de quoi se faire leur propre vision des choses.
Quant à Losey, je suis très partagé. S'il y a du bon voire du très bon dans sa filmographie, je trouve qu'un grand nombre de ses films ont très mal vieilli. Son cinéma m'apparaît parfois opportuniste (les facilités dans l'air du temps) et prétentieux (pas à la hauteur des ambitions affichées). C'est en tout cas ce que j'ai pu ressentir notamment devant Modesty Blaise ou, dans un autre registre, face au très pénible La truite.
Monsieur Klein reste, dans mon souvenir (pas revu depuis longtemps), son film le plus honnête.
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Je ne connas pas Pinter mais la description que tu en fais correspond bien au traitement des personnages dans the servant, film que j'aime bien. Par contre ces limites sont pour moi balayées dans le messager, qui réserve aux personnages un traitement passionnant et est un de mes films préférés.Solal a écrit :Oui je comprends ce que peut ressentir Margo. Et pourtant, je garde un très bon souvenir du Messager. Je crois que c'est Pinter plus que Losey qu'il faut incriminer. Le monsieur, d'ailleurs, mériterait un topic à lui seul tellement il se révèle décevant au cinéma (son théatre, c'est une autre question): on sent trop l'effet recherché (l'instauration de relations psychologiques ambivalentes et malsaines, vaguement SM) pour que cela puisse prendre vraiment. Ses personnages n'évoluent pas par eux-même, ce sont de simples véhicules d'émotions un peu outrées, les engrenages d'une mécanique qui peine souvent à se mettre en branle. Mon pire souvenir, c'est La servante écarlate de Schlöndorff - mais c'est vrai également pour Le dernier nabab ou The Servant, qui, en dépit de ces défauts, restent de bons films.Star Maker a écrit :
Hé, hé...ce film avait déjà fait l'objet d'un post de Margo...A même réflexion, même réponse: si le Messager n'est pas une bonne adaptation, point sur lequel je ne peux me prononcer, c'est un chef d'oeuvre cinématographique de tout premier plan, d'une splendeur unique.
Voilà, ainsi, les forumeurs auront de quoi se faire leur propre vision des choses.
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Oui c'est vrai que je pensais surtout à The Servant en rédigeant ma remarque. Mais toutes les adaptations effectuées par Pinter ont un peu les mêmes défauts, que l'on retrouve aussi bien dans Le messager que dans Le dernier nabab de Kazan - deux films que j'apprécie par ailleurs. Dans Le messager, c'est un peu comme si chaque scène annonçait : "attention, on va faire du D.H. Lawrence". Comme un énoncé de thésard en philo : "érotisme & lutte des classes" ou encore "le désir comme politique, le désir comme addiction". Le film est adapté d'un roman de Hartley mais c'est ce "label" littéraire qui saute aux yeux, de même que c'est la mythologie Fitzgerald qui s'affiche avant tout dans Le dernier nabab. Pinter ne parvient jamais à pénétrer ces univers littéraires qui, sous sa plume, apparaissent réifiés, lointains et donc vidés de toute leur puissance immédiate. Que ce soit chez Kazan ou chez Losey, c'est donc en dépit de ces défauts que les films se construisent, en développant en quelque sorte une petite mélodie clandestine dans les silences de la marche pompeuse orchestrée par le scénariste. Finalement - et c'est là tout l'intelligence des deux réalisateurs - cette situation d'écrasement sert ces films plus qu'elle ne leur nuit, l'un comme l'autre étant consacrés à des mondes sociaux sclérosés, à des univers en perdition, prêts à s'effondrer sur eux-mêmes.Star Maker a écrit :Je ne connas pas Pinter mais la description que tu en fais correspond bien au traitement des personnages dans the servant, film que j'aime bien. Par contre ces limites sont pour moi balayées dans le messager, qui réserve aux personnages un traitement passionnant et est un de mes films préférés.
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Ce n'est pas mal du tout çaSolal a écrit : Que ce soit chez Kazan ou chez Losey, c'est donc en dépit de ces défauts que les films se construisent, en développant en quelque sorte une petite mélodie clandestine dans les silences de la marche pompeuse orchestrée par le scénariste.
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de ce cinéaste, je connais que 4 films pour le moment :
- Eva (très froid et peu engageant, mais atmosphére intéressante)
- Mr Klein (sublime !! musique exceptionnelle de Egisto Macchi en +)
- L'assassinat de Trotski (quelques cadrages mémorables)
- La truite (un peu moins bien que le reste)
j'ai "Eva" et "Mr Klein" en DVD mais "the servant" m'interesse aussi, j'aimerai beaucoup voir (et entendre le score de R.R.Bennett) "la cérémonie", si quelqu'un connais ??
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Voyons hum !
Temps sans pitié : un film suspense remarquable sur la peine de mort très bien mise en scène (les miroirs...) et remarquablement joué par je sais plus qui.
Mr Klein : bon film mais juste lointain souvenir
The servant : remarquable film psychologique avec un de mes acteurs préférés Dirk Bogarde
Je n'ai vu que quelqus un des Losey les plus connu donc je ne peux pas apprécier l'ensemble de sa filmographie (il a fait combien de films ?)
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Mr Klein : bon film mais juste lointain souvenir
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film de guerre ATLAS : Pour L'exemple
Un film du prolifique Joseph Losey de 1964, qui est sorti il y a quelques jours dans la collection Atlas.
Qui l'a vu ? Des avis ?
http://us.imdb.com/title/tt0058263/
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Re: film de guerre ATLAS : Pour L'exemple
Attention, l'édition Atlas ne comporte pas de vo .TROMA a écrit :Un film du prolifique Joseph Losey de 1964, qui est sorti il y a quelques jours dans la collection Atlas.
Qui l'a vu ? Des avis ?
http://us.imdb.com/title/tt0058263/
Quand au film, le sujet est sensiblement le meme que "les sentiers de la gloire" mais l'aproche est différente.Pour ce film Losey a bénéficié d'un budget tres réduit, une partie de ce budget est partie dans le salaire des comédiens Dirk Bogarde et Tom Courtney.Les décors sont donc minimalistes, une casemate et un bout de tranchée ce qui donne un caractère assez théatrale au film.On sent dans les cadrages que Losey éprouve des difficultés à faire tenir plus de 5 personnages dans son décor réduit.Il renonça meme à tourner une scène de bataille par manque d'argent.Pas de ganaches aristocratiques et cruels(les sentiers de la gloire) dans ce film , juste des officiers amères obligés d'appliquer les codes militaires aveugles et inhumains.(l'exécution d'un déserteur)
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The Gypsy and the Gentleman (1958)
A l'instigation de son amant, une gitane séduit puis épouse un aristocrate débauché qu'elle croit fortuné, avant de découvrir qu'il est en fait ruiné.
Une oeuvre mineure dans la filmographie de Joseph Losey, réalisée dans les premières années de son exil anglais.
Ce mélodrame en costumes tient de la basse littérature, néanmoins le cinéaste ne se dérobe pas et soigne la facture, prêtant une attention particulière à la couleur.
Il est favorablement secondé par d'excellents comédiens britanniques (Patrick McGoohan, Keith Michell, Flora Robson) et un directeur de la photographie de premier ordre (Jack Hildyard).
Au-delà des conventions poussiéreuses, on décèle ici les prémisses d'une thématique que le metteur en scène approfondira dans ses grands films à venir.
A l'instigation de son amant, une gitane séduit puis épouse un aristocrate débauché qu'elle croit fortuné, avant de découvrir qu'il est en fait ruiné.
Une oeuvre mineure dans la filmographie de Joseph Losey, réalisée dans les premières années de son exil anglais.
Ce mélodrame en costumes tient de la basse littérature, néanmoins le cinéaste ne se dérobe pas et soigne la facture, prêtant une attention particulière à la couleur.
Il est favorablement secondé par d'excellents comédiens britanniques (Patrick McGoohan, Keith Michell, Flora Robson) et un directeur de la photographie de premier ordre (Jack Hildyard).
Au-delà des conventions poussiéreuses, on décèle ici les prémisses d'une thématique que le metteur en scène approfondira dans ses grands films à venir.
- -Kaonashi-
- Tata Yuyu
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- Inscription : 21 avr. 03, 16:18
- Contact :
Boom, Joseph Losey (1968), avec Elizabeth Taylor et Richard Burton. Scénario de Tennessee Williams.
Pfiou, ce doit sûrement être le plus zarb' des scénarios de T. Williams. Liz Taylor est encore plus folle que d'habitude (et dire qu'elle doit être come ça aujourd'hui dans la vie ), mais reste convaincante dans ce personnage de vieille folle américaine pleine aux as, vivant isolée (avec ses domestique, évidemment) sur une île au large de Capri. Le décor est aussi extravagant que le personnage féminin, Richard Burton joue un ange de la mort habillé en samouraï, Noel Coward est "le sorcier de Capri"...
Un film complétement barré, quoi.
Malgré une photo impeccable, des cadrages élégants (c'est Douglas Slocombe derrière la caméra), et un point de départ original, je me suis ennuyé ferme.
Notez cette superbe accroche de l'affiche française : "Quand Elizabeth Taylor et Richard Burton sont dirigés par JOseph Losey... ça fait BOOM !"
Voilà, je vais pouvoir enregistrer Picnic à Hanging Rock à la place !
Pfiou, ce doit sûrement être le plus zarb' des scénarios de T. Williams. Liz Taylor est encore plus folle que d'habitude (et dire qu'elle doit être come ça aujourd'hui dans la vie ), mais reste convaincante dans ce personnage de vieille folle américaine pleine aux as, vivant isolée (avec ses domestique, évidemment) sur une île au large de Capri. Le décor est aussi extravagant que le personnage féminin, Richard Burton joue un ange de la mort habillé en samouraï, Noel Coward est "le sorcier de Capri"...
Un film complétement barré, quoi.
Malgré une photo impeccable, des cadrages élégants (c'est Douglas Slocombe derrière la caméra), et un point de départ original, je me suis ennuyé ferme.
Notez cette superbe accroche de l'affiche française : "Quand Elizabeth Taylor et Richard Burton sont dirigés par JOseph Losey... ça fait BOOM !"
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- Zelda Zonk
- Amnésique antérograde
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Joseph Losey par Michel Legrand
Sur le site de Télérama, un dossier sur Michel Legrand, avec une interview audio à écouter en ligne, à propos de sa collaboration avec Joseph Losey sur Le Messager. Très drôle.
C'est ICI.
C'est ICI.