Sean Connery (1930-2020)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky

Répondre
Avatar de l’utilisateur
Arn
Décorateur
Messages : 3744
Inscription : 19 oct. 17, 16:32

Re: Sean Connery (1930-2020)

Message par Arn »

Ah tiens, ça donne quoi en VF ?
Avatar de l’utilisateur
Alexandre Angel
Une couille cache l'autre
Messages : 14052
Inscription : 18 mars 14, 08:41

Re: Sean Connery (1930-2020)

Message par Alexandre Angel »

Le pistolet est bon, le pénis est vilain
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
Telmo
Décorateur
Messages : 3621
Inscription : 4 mars 15, 02:40
Localisation : Lutetia

Re: Sean Connery (1930-2020)

Message par Telmo »

L'arme c'est le bien, le pénis c'est le mal !
ou
L'arme c'est le bien, le pénis c'est le mâle !
On n'est pas sûr avec l'emphase du doubleur. :mrgreen:
Avatar de l’utilisateur
Alexandre Angel
Une couille cache l'autre
Messages : 14052
Inscription : 18 mars 14, 08:41

Re: Sean Connery (1930-2020)

Message par Alexandre Angel »

Rick Blaine a écrit : 17 nov. 20, 09:42 Vu ce week-end, c'est un superbe spectacle.
Nous parlons de The Wind and the Lion.
Vu le BR à l'instant, c'est beau comme tout, absolument. Je suis content de continuer à aimer ce film comme à la première heure. Je pense que c'est jubilatoire, tout simplement. Ça reste certainement discutable sur le plan idéologique, éthique (ces gosses qui s'amusent alors qu'ils assistent à des faits terribles) et en termes de crédibilité (Candice Bergen et ses deux marmots qui désarment à eux seuls toute une compagnie de Marines). Mais c'est tellement accolé au sentiment romanesque de l'aventure (le côté "point de vue des mômes" me fait penser à Cyclone à la Jamaïque, de Mackendrick) et à une ironie habilement distillée que ça passe. C'est le film le plus fin de son réalisateur (qui a dit "c'est pas difficile!?!" :mrgreen: ) et le mieux réalisé...

J'ai aussi appris des trucs en écoutant Blumenfeld : que Milius apparaît dans le film en faisant essayer une mitrailleuse au Sultan (il y a, dans Le Lion et le Vent quelques petites connexions avec La Horde sauvage), que le gandin anglais qui se fait dessouder au début du film est le chef-opérateur du film Billy Williams et que le personnage de John Goodman, dans The Big Lebowski, serait inspiré par John Milius!

Je ne suis pas sûr(ou j'ai oublié) d'avoir su que le monologue/récit de Robert Shaw sur l'Indianapolis dans Jaws était du au seul John Milius.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
Avatar de l’utilisateur
Flol
smells like pee spirit
Messages : 54776
Inscription : 14 avr. 03, 11:21
Contact :

Re: Sean Connery (1930-2020)

Message par Flol »

Alexandre Angel a écrit : 23 nov. 20, 23:01 Je ne suis pas sûr(ou j'ai oublié) d'avoir su que le monologue/récit de Robert Shaw sur l'Indianapolis dans Jaws était du au seul John Milius.
Pas vraiment au seul Milius, de mémoire ils sont au moins 4 à avoir contribué à ce fameux monologue (on en parle dans le topic idoine).
Sinon, tu as eu l'occaz d'écouter le commentaire audio par les spécialistes en goldsmithophilie ou pas encore ?
Avatar de l’utilisateur
Alexandre Angel
Une couille cache l'autre
Messages : 14052
Inscription : 18 mars 14, 08:41

Re: Sean Connery (1930-2020)

Message par Alexandre Angel »

Pas encore.
Mais alors ce Raisuli Attacks, ça va te paraître incongru mais cette trompette me ferait presque penser au Cheb Khaled de la grande époque.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
Avatar de l’utilisateur
Demi-Lune
Bronco Boulet
Messages : 14973
Inscription : 20 août 09, 16:50
Localisation : Retraité de DvdClassik.

Re: Sean Connery (1930-2020)

Message par Demi-Lune »

Alexandre Angel a écrit : 23 nov. 20, 23:01 Ça reste certainement discutable sur le plan idéologique, éthique (ces gosses qui s'amusent alors qu'ils assistent à des faits terribles)
Le film a de nombreuses faiblesses, et tu as raison d'évoquer le désarmement final ridicule, mais je crois que celle-là, c'était le pompon (je vois très bien ce à quoi tu fais référence). Des gosses qui assistent à la décapitation d'un gars par un autre gars qui clame avoir le sang du Prophète qui coule dans ses veines, et qui plus tard, fascinés par ce qu'ils ont vu, le transforment en jeu et manifestent leur attirance pour le modèle sous-tendu (le gamin qui choppe un couteau et veut faire comme les grands et incite sa sœur à porter plus tard le voile, parce que tu vois, Raisuli en fait il est sympa), tout ça de manière innocente, naïve, dédramatisée... pudiquement, oui, on peut essayer de justifier ça par le romanesque, comme tu dis. Ou bien, on peut trouver que le film s'aveugle face au charisme dégagé par Connery le vénérable (quand son personnage tue, saccage et pille, c'est in fine pour la bonne cause et le film semble constamment enamouré de cette figure que la classe de l'acteur écossais fait passer crème), le choc des cultures et des ambitions (géopolitiques et/ou religieuses) narré par le film (qui se dédouane de la fidélité historique en switchant d'emblée l'otage réel - un vieil homme - par une belle femme et ses deux enfants) procédant finalement surtout d'une espèce de volonté de caricaturer le sentiment va-t-en-guerre des États-Unis, au travers d'une légitimation personnelle de Roosevelt en campagne présidentielle.
Avatar de l’utilisateur
Alexandre Angel
Une couille cache l'autre
Messages : 14052
Inscription : 18 mars 14, 08:41

Re: Sean Connery (1930-2020)

Message par Alexandre Angel »

Demi-Lune a écrit : 24 nov. 20, 12:25 Des gosses qui assistent à la décapitation d'un gars par un autre gars qui clame avoir le sang du Prophète qui coule dans ses veines, et qui plus tard, fascinés par ce qu'ils ont vu, le transforment en jeu et manifestent leur attirance pour le modèle sous-tendu (le gamin qui choppe un couteau et veut faire comme les grands et incite sa sœur à porter plus tard le voile, parce que tu vois, Raisuli en fait il est sympa)
Ce qui, quand on connaît le devenir des relations entre l'Amérique et l'Islam radicalisé (et on ne connaît que ça), ne manque pas de laisser un goût étrange dans la bouche.

Globalement je n'ai rien à opposer à ce que que tu évoques comme autant de faiblesses. Simplement, je trouve qu'elles participent du côté OVNI du film (comme dit Blumenfeld) qui ne se démord pas (de mon point de vue 41 ans après l'avoir découvert). C'est un film à la fois désuet (et donc peut-être réac) et ultra dans le coup sur le plan formel. Je trouve qu'il ne vieillit absolument pas. Sean Connery a effectivement beaucoup de charisme et ne fait donc pas regretter Omar Sharif, qui était pressenti. Jerry Goldsmith ne me fait évidemment pas regretter d'autres éventuels compositeurs (Maurice Jarre ou Basil Poledouris ?).
Je continue de penser que c'est le film d'action (et d'aventures) peut-être le plus excitant du milieu des 70' (le Huston est plus profond, plus mystérieux, plus beau mais sa vocation est moins l'action pure) avec le Spielberg.
C'est une évocation inattendue, brillante (l'époque décrite a quelque chose de bien cerné) et pourvue d'une originalité à laquelle j'avoue être sensible.
J'ajoute aussi, en parlant d'Islam, que Milius n'est jamais condescendant sur les mœurs, les attitudes, les coutumes et rend compte d'un monde arabe (qui n'est que ce qu'il est dans le film, on est d'accord) avec une attention dont le passé n'avait fait guère montre dans le cinéma anglo-saxons...et qu'on ne retrouvera jamais vraiment par la suite (au delà des constats géopolitiques progressistes façon Syriana, par exemple).
Dernière modification par Alexandre Angel le 24 nov. 20, 13:40, modifié 1 fois.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
Avatar de l’utilisateur
Demi-Lune
Bronco Boulet
Messages : 14973
Inscription : 20 août 09, 16:50
Localisation : Retraité de DvdClassik.

Re: Sean Connery (1930-2020)

Message par Demi-Lune »

Je reconnais sans problème l'originalité du film, raison pour laquelle je lui ai quand même octroyé la moyenne. :mrgreen: Ce que je trouve le plus intéressant, au final, c'est le "Vent", c'est-à-dire toute la sous-intrigue autour de Teddy Roosevelt (et son fameux ours). Je ne crois pas avoir déjà vu un film qui expose ce contexte historique de positionnement des États-Unis à l'international au début du XXe siècle, et il y a quelque chose de fascinant à voir, dans un film, le corps expéditionnaire des Marines, avant la Première Guerre mondiale. Même si, rayon crédibilité, outre ce dont on a déjà parlé, il faut quand même faire un gros effort pour croire aux décors quand on voit très bien qu'il s'agit de la Plaza de España de Séville (mieux vendue dans Lawrence d'Arabie, modèle que Milius avait certainement en tête et dont il échoue à restituer l'ampleur et le grandiose, malgré les efforts musicaux de Goldsmith).
Avatar de l’utilisateur
Alexandre Angel
Une couille cache l'autre
Messages : 14052
Inscription : 18 mars 14, 08:41

Re: Sean Connery (1930-2020)

Message par Alexandre Angel »

Demi-Lune a écrit : 24 nov. 20, 13:34 (mieux vendue dans Lawrence d'Arabie, modèle que Milius avait certainement en tête et dont il échoue à restituer l'ampleur et le grandiose, malgré les efforts musicaux de Goldsmith)
Ah oui mais non, vilain procès! Avoir en tête Lawrence d'Arabie, oui, vouloir ressembler, non.
Milius sait pertinemment qu'il ne boxe pas dans la même catégorie (Warren Beatty, en faisant Reds, devait penser boxer dans la même catégorie que Lean).

Mais je suis content que tu te sois exprimé sur le Milius après avoir repéré ton 5/10 :mrgreen: .
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
Avatar de l’utilisateur
Thesix
Assistant opérateur
Messages : 2235
Inscription : 27 juil. 19, 19:18

Re: Sean Connery (1930-2020)

Message par Thesix »

Demi-Lune a écrit : 24 nov. 20, 13:34 Je reconnais sans problème l'originalité du film, raison pour laquelle je lui ai quand même octroyé la moyenne. :mrgreen: Ce que je trouve le plus intéressant, au final, c'est le "Vent", c'est-à-dire toute la sous-intrigue autour de Teddy Roosevelt (et son fameux ours). Je ne crois pas avoir déjà vu un film qui expose ce contexte historique de positionnement des États-Unis à l'international au début du XXe siècle, et il y a quelque chose de fascinant à voir, dans un film, le corps expéditionnaire des Marines, avant la Première Guerre mondiale.
Il y a Les 55 Jours de Pékin, plutôt bien restitué il me semble, mais c'est une participation à une aventure internationale. Un autre film sur la diplomatie US seule dans le monde à cette époque, je ne vois pas non plus.
Si on passe AC/DC, je quitte la pièce (J. Jarmusch)
Et Amazon, c'est toujours le mal (et l'internet haut débit, et Google...)
Répondre