Le Voyeur (Michael Powell - 1960)
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J'ai trouvé un ou deux sites sympas consacrés à Powell.Majordome a écrit :Plus sérieusement, qui pourrait me conseiller une bibliographie sur ce film (et plus largement sur Powell). Je suis franchement intrigué depuis hier...
Et j'ai retenu cette citation de Powell concernant Peeping Tom (Le Voyeur):
J'ai toujours choisi mes apparitions dans mes films pour des raisons précises.
[...] C'était quand même plus intéressant dans Peeping Tom : je l'ai fait exprès, c'était une idée plus intime. J'ai choisi mon propre fils pour incarner le héros enfant, et comme c'était très délicat, j'ai tenu à jouer le père. Mon fils et Carl Boehm avaient le même type de visage : séraphique ; et moi aussi un peu, à cette époque.
Peeping Tom, c'est surtout le film d'un cinéaste. Ce qui était "shocking" pour les critiques anglais, c'est que je voyais le personnage avec un oeil innocent, comme ça. Ils voulaient naturellement que je porte un jugement, je m'y refusais. Je crois beaucoup à la distance. "
Michael Powell
brrrr
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M'est avis sur ce coup là qu'il aurait plutôt lu Million Dollar MovieGeorge Kaplan a écrit :Sergius le sait car il était en stage avec PowellSergius Karamzin a écrit :Pour le plan des stylos qui tombent, Powell a fait créer des stylos de 50cm de long et 5 cm de diamètre pour qu'on les voit bien pendant la chute...
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La biblio de référence sur les Archers, c'est "Powell, Pressburger and Others" du principal exégète du génie britannique: Ian Christie, d'ailleurs convié sur le sublissime DVD zone 2 de La Renarde.Majordome a écrit :Plus sérieusement, qui pourrait me conseiller une bibliographie sur ce film (et plus largement sur Powell). Je suis franchement intrigué depuis hier...
Je l'avais lu il y a quelques années à Londres (emprunté dans une bibliothèque). L'ouvrage s'attache particulièrement à Peeping Tom et au séïsme qu'il provoqua à sa sortie dans le petit milieu pas encore très swinging de la culture british... Je ne sais pas s'il a été traduit en France.
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Jen e pense pas qu'il a été traduit, les seuls ouvrages sur Powell sont les 2 parties de son autobiographie :Une Vie dans le cinema et Million dollar movie (toujours pas lu d'ailleurs ) parus chez Actes SudBeule a écrit :La biblio de référence sur les Archers, c'est "Powell, Pressburger and Others" du principal exégète du génie britannique: Ian Christie, d'ailleurs convié sur le sublissime DVD zone 2 de La Renarde.Majordome a écrit :Plus sérieusement, qui pourrait me conseiller une bibliographie sur ce film (et plus largement sur Powell). Je suis franchement intrigué depuis hier...
Je l'avais lu il y a quelques années à Londres (emprunté dans une bibliothèque). L'ouvrage s'attache particulièrement à Peeping Tom et au séïsme qu'il provoqua à sa sortie dans le petit milieu pas encore très swinging de la culture british... Je ne sais pas s'il a été traduit en France.
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Ce qui est encore plus hallucinant, c'est que Powell changeait complètement de registre avec "Le Voyeur" par à ses films précédents plus légers. Il fallait un sacré courage pour porter un film aussi casse-gueule de par son sujet.Cinetudes a écrit :salut,
excellente initiative que de parler de ce chef d'oeuvre absolu!!
Powell maitrise tout dans cette eouvre, son sujet, sa mise en scène et ses acteurs.
Il fallait un sacré courage pour se lancer dans un tel film!
Un film "d'horreur" sans la distance que permet habituellement le genre. L 'étude clinique d'un psychopathe malgré lui, qui trouve d'ailleurs écho dans les expériences psychologiques atroces que le père du héros tentait sur ce dernier. Ces séquences sont d'ailleurs parmis les plus galçantes et dérangeantes qui soient.
Le film est passionnant et originla de bout en bout et l'on se prend à avoir de la sympathie pour ce personnage pourtant totalement déjanté grâce au portrait réaliste qu'en dresse Powell et au jeu incroyable de Carl Boehm.
De plus, sa réflexion sur le cinéma et son vampirisme est d'une profondeur et d'un subtilité inégalées.
Plusieurs personnes m'ont engueulées car je leur ai montré ce film qui les à mis profondément mal à l'aise et c'est trés rare qu'un film des années 60 arrive à troubler un spectateur actuel.
Je prend cela pour un gage de qualité immense car Powell ne tombe jamais dans la facilité ou le démonstratif.
Un film immense, totalement indispensable même si assez désagréable de par sa noirceur et son réalisme.
A voir absolument!!
Stef
Un film d'une intelligence rare. Pour la première fois peut être depuis M le Maudit, on voit un tueur en série malgré lui, guidé par ses pulsions. On est loin de la psychanalyse de comptoir. On assiste à une étude quasi médicale d'un malade avant tout. Le tout doublé d'une réflexion profonde sur la fascination qu'exerce le cinéma par le pouvoir de son image.
Autant puissant que dérangeant. Gaspard Noé, qu icroyait avoir tout réinventé, peut se rhabiller. On a déjà fait mieux que lui, et bien longtemps avant.
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Rien à ajouter. Un de mes films phare. Une des force du film est son absence de jugement moral. L'autre force résidant dans la mise en parallèle entre l'acte de tuer et celui de filmer. Rarement film n'aura parlé si viscéralement de ce qu'est filmer. Vraiment un chef d'oeuvre absolu.
Les films sont à notre civilisation ce que les rêves sont à nos vies individuelles : ils en expriment le mystère et aident à définir la nature de ce que nous sommes et de ce que nous devenons. (Frank Pierson)
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