Rosemary's Baby (Roman Polanski - 1968)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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cinephage
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Message par cinephage »

MJ a écrit :Rosemary's Baby de Roman Polanski
Je crois que je tiens là le meilleur film du gars.
Mouais, le film m'avait bien plu, mais ne m'avait pas marqué à ce point. Je lui préfère Le Bal des Vampires, que je trouvais à la fois révérencieux et provoquant, auquel je dois beaucoup de plaisir.

En revanche, la bande-annonce de Rosemary's baby est absolument fabuleuse.
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MJ
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Message par MJ »

Si je devais lui préférer un autre film de lui ce serait Chinatown mais ma préférence va quand même de peu à son truc avec des yeux de chats, des nonnes et des vieilles femmes rabougries de partout.
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Message par bogart »

cinephage a écrit :
MJ a écrit :Rosemary's Baby de Roman Polanski
Je crois que je tiens là le meilleur film du gars.
Mouais, le film m'avait bien plu, mais ne m'avait pas marqué à ce point. Je lui préfère Le Bal des Vampires, que je trouvais à la fois révérencieux et provoquant, auquel je dois beaucoup de plaisir.

En revanche, la bande-annonce de Rosemary's baby est absolument fabuleuse.
+1. :wink:

Le Bal ainsi que Rosemary sont parmi mes préférés de ce réalisateur.
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cinephage
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Message par cinephage »

MJ a écrit :Si je devais lui préférer un autre film de lui ce serait Chinatown
J'aime beaucoup Chinatown également, mais, curieusement, j'ai du mal à y reconnaître la patte de Polanski...

Le poids des comédiens, des décors, de la photo, du scénario, bref, tous ces éléments de talent manifestements très inspirés sur Chinatown occultent presque la touche personnelle du cinéaste. Le Bal ou Rosemary sont bien plus caractéristiques de son cinéma.
Ce n'est pas vraiment une critique, un cinéaste peut rester en retrait. Mais quand je pense à Chinatown, je n'y pense jamais d'abord comme à un film de Polanski, contrairement aux films que je viens d'évoquer...
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astral_week
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Message par astral_week »

Il y a peut être un effet Madeleine de Proust mais le Rosemary de Polanski est un film qui me hante. C'est de loin mon Polanski préféré. C'est même l'un de mes films cultes. Peut être en partie due au fait que je l'ai vu très jeune sur les dossiers de l'ecran ou une autre émission d'antan, il me semble.

C'est le cas pour Freaks, vu au ciné de minuit, qui est lui plus consensuellement reconnu comme étant un chef d'oeuvre.
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MJ
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Message par MJ »

cinephage a écrit :J'aime beaucoup Chinatown également, mais, curieusement, j'ai du mal à y reconnaître la patte de Polanski...
A vrai dire on y ressent tellement le vécut du cinéaste que je n'arrive pas à concevoir (malgré une approche moins "seule contre tous, alliénation générale") Chinatown comme un film peu personnel de la part de Polanski.
Ce final, tant remplit de désespoir et d'amertume, qui pue tellement le vécut, c'est une grâce que la -pourtant très brillante- suite de Nicholson lui-même n'atteindra jamais.
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Nestor Almendros
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Re: Rosemary's baby (Roman Polanski, 1968)

Message par Nestor Almendros »

Kevin95 (le 11 novembre 2008) a écrit :Image

Rosemary's Baby (Roman Polanski)

Des deux "chefs d'œuvres" officiels de Polanski made in USA, Rosemary's Baby est celui dont j'ai toujours eu un peu de mal, à contrario d'un Chinatown dont la beauté autant plastique que scénaristique m'a sauté au visage des la première vision.
A la revision, je dois bien dire que cela c'est arrangé pour le film sans pour autant y voir une pièce maitresse de l'épouvante. Enormément d'empathie pour le personnage de Mia Farrow (laquelle est démente dans le rôle) et la perception d'une atmosphère lourde et pesante comme dans son excellent Repulsion (qui d'ailleurs est je trouve bien plus flippant). Mais reste une réticence face au thème du diable et de la sorcellerie et la certitude que le film aurait gagné en puissance si le film s’était conclu
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par la découverte de Rosemary et non après le discours très grand guignol du prêtre démoniaque.
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Watkinssien
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Re: Rosemary's Baby (Roman Polanski - 1968)

Message par Watkinssien »

Après un premier long-métrage réussi dans son pays d'origine et le développement de son cinéma en Grande-Bretagne, Polanski parvient au sommet de son art dans les studios américains avec Rosemary's Baby.

Ce qui rend le film réellement admirable, c'est de voir le pouvoir total de la mise en scène en tant que vecteur de distillation d'angoisse.
Cette histoire, adaptée d'un roman d'Ira Levin, narre la période d'angoisse féconde d'une jeune femme, qui va se retrouver enceinte de son mari, emménageant dans un immeuble new-yorkais ! Mais elle soupçonne les voisins et son mari de vouloir du mal à son enfant. Est-elle paranoïaque, folle ou extrêmement lucide ?

A partir de cette ambiance prompte au suspense, c'est bel et bien la manière dont Polanski filme les décors et les personnages dans le cadre qui va faire fonctionner la machine des sueurs froides.

Rarement une œuvre n'aura été aussi olfactive, où le spectateur, s'il a bien voulu s'imbriquer dans l'histoire, sent l'odeur nauséabonde qui se propage autour et dans Rosemary (incarnée avec brio par Mia Farrow, dans son meilleur rôle). Nourriture, fantasmes de viol, gris des décors, personnages énigmatiques dans leur inconfortable sympathie, sang émasculé, protection instinctive, satanisme, tous les éléments seront fortement ressentis pour faire naître le malaise ambiant.

Polanski ne cherche pas les méandres psychanalytiques, mais bien une violence quasi biologique qui va affronter les croyances culturelles du maléfique.

Ce qui fait aussi la force du film, c'est le pouvoir de suggestion, à tel point que le film est devenu une référence en la matière, comme Jacques Tourneur le fut avec ses productions Newton des années 40.
Il prend également une autre dimension lorsqu'on s'attarde lors d'une seconde vision, à la précision de la mise en scène pour la mise en place des personnages dans le cadre. On peut prendre comme exemple les réactions du mari (joué par le cinéaste-acteur John Cassavetes), discrets mais indicateurs de sens, où les apparitions du personnage de Ruth Gordon, qui semble être à chaque fois en place dans les plans avant que ceux-ci soient montrés, comme une apparition quasi fantomatique.

Rosemary's Baby est une perle du cinéma fantastique et une oeuvre capitale et majeure de Roman Polanski !
Dernière modification par Watkinssien le 2 oct. 14, 21:25, modifié 1 fois.
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Anorya
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Re: Notez les films napthas - Novembre 2009

Message par Anorya »

Rosemary's Baby (Polanski - 1968)

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Guy (John Cassavetes) et Rosemary (Mia Farrow) Woodhouse, jeune couple marié, emménage dans un appartement New-Yorkais. Et dès le début, Guy, jeune acteur de théâtre, publicité et radio, sympathise avec un couple de voisins sexuagenaires, les Castevet. Tout se passerait presque pour le mieux si ces derniers n'étaient pas aussi curieux. Bientôt, et alors que Rosemary tombe enceinte, se manifestent une foule d'étranges détails inquiétants autant liés à sa grossesse que son environnement...

Adaptatant le livre d'Ira Levin, Polanski réalise là un excellent film planant entre fantastique, horreur subtile et paranoïa. Le réalisateur, habilement, prend le parti, selon sa mise en scène, de ne jamais faire pencher la balance d'un côté ou de l'autre des deux grandes pistes que suit alors le récit, à savoir : Rosemary est-elle vraiment folle ? Fait-elle bien une crise de folie prépuertale qui l'amène avec paranoïa à considérer ceux qui l'entourent comme un danger permanent ou bien, est-elle réellement victime de sorciers ? Le voile ne sera levé que dans les 15,20 dernières minutes du film, les meilleures sans doute; ce qui n'empêche le réalisateur de livrer aussi bien d'autres scènes ou plans marquants. Ainsi, ce que je retiens le plus de Rosemary's baby, c'est, pour moi, sa magistrale scène de rêve où Rosemary se croit sur un navire (on dirait un clin d'oeil au couteau dans l'eau dans l'idée) avec certains indices déjà là, livrés au spectateur (d'où cette remarque à propos de Hutch, l'ami commun de Guy et Rosemary, resté --dans le rêve-- sur le ponton : "Hutch ne vient pas avec nous ?" "J'aurais bien voulu ma chérie... Mais tu sais comme nous qu'il est catholique..."), libre à lui de saisir la perche qu'on lui tend ou pas (ça n'influera pas sur tout le film jusqu'aux 20 dernières minutes). Mais aussi, cette ambiance étrange, planante, en suspens. Comme si chaque détail ou élément à priori insignifiant (les oreilles percées, le "tannis", le jeu de scrabble et les lettres qui fournissent un anagramme...) ouvrait les portes d'un autre monde bizarre, terriblement proche. Comme une exacerbation des pensées et sens de Rosemary qui nous revenait souvent, par délà l'écran.
Un Polanski toujours aussi bon.
4/6.
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Anorya
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Re: Notez les films napthas - Novembre 2009

Message par Anorya »

Demi-Lune a écrit :Et tu ne lui mets que seulement 4/6 ?? :mrgreen: :fiou: Tttt... un chef-d'oeuvre de plus à l'actif de Polanski, oui. :mrgreen: :arrow: 6/6
On va d'ailleurs avoir l'occasion d'y revenir, à Polanski...
C'est fou, tu es le deuxième à me dire ça (j'ai recopié mon avis sur un autre forum et j'ai eu la même réaction :lol: ). Bon je ne vais pas refaire un gros paragraphe mais en regard d'autres oeuvres paranoïaques de Polanki, si je met 6/6 à celui-là, y'a pas photo, le locataire c'est 10/6 alors. :fiou:
En fait, Rosemary's est plus une question d'atmosphère et d'ambiance et le film reste dans la suggestion d'une voie ou l'autre jusqu'aux 20 dernières minutes (et encore là, le dernier plan, la caméra refilme les immeubles comme à l'ouverture. C'est donc ambigü, on peut continuer de penser qu'elle est folle et que ce ne sont pas forcément des sorciers à côté d'elle, plus de dangereux malades d'autant plus que détail important, on ne verra jamais le bébé en vrai, juste un insert étrange.). Tandis que dans Le locataire (le major confirmera ou pas), c'est plus insidieux : on n'aura jamais une réponse précise à ce que vit Trelkovsky. On ne saura jamais vraiment si c'est un complot (alors que dans Rosemary's, tout concourt vers le complot paranoïaque) et c'est ça le pire : la folie de Trelkovsky débouche dans l'abîme. Si Rosemary s'en sort plus ou moins (même si on craint beaucoup pour elle et son bébé), on en est pas sûr pour Trelkovsky. D'ailleurs, ce dernier ne serait il pas une émanation de Simone Choule, comme issu d'un rêve de cette dernière ? (c'est les mêmes bandages quasiment et le geste final à travers la verrière n'est qu'une reproduction de celui de Simone --qu'on avait certes pas vus auparavant). La question mérite d'être posée mais le locataire ne nous le dira pas, il préfère nous plonger dans l'abîme avec lui. :shock: :)

Et comme tu le vois, je me pose bien plus de questions avec le locataire qu'avec Rosemary's baby où l'ambiguïté est pour moi levée vers la fin même si comme je l'ai dit, on peux choisir d'en rester à la version de la folie de Rosemary. ;)


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Demi-Lune
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Re: Notez les films napthas - Novembre 2009

Message par Demi-Lune »

Anorya a écrit :
Demi-Lune a écrit :Et tu ne lui mets que seulement 4/6 ?? :mrgreen: :fiou: Tttt... un chef-d'oeuvre de plus à l'actif de Polanski, oui. :mrgreen: :arrow: 6/6
On va d'ailleurs avoir l'occasion d'y revenir, à Polanski...
C'est fou, tu es le deuxième à me dire ça (j'ai recopié mon avis sur un autre forum et j'ai eu la même réaction :lol: ). Bon je ne vais pas refaire un gros paragraphe mais en regard d'autres oeuvres paranoïaques de Polanki, si je met 6/6 à celui-là, y'a pas photo, le locataire c'est 10/6 alors. :fiou:
En fait, Rosemary's est plus une question d'atmosphère et d'ambiance et le film reste dans la suggestion d'une voie ou l'autre jusqu'aux 20 dernières minutes (et encore là, le dernier plan, la caméra refilme les immeubles comme à l'ouverture. C'est donc ambigü, on peut continuer de penser qu'elle est folle et que ce ne sont pas forcément des sorciers à côté d'elle, plus de dangereux malades d'autant plus que détail important, on ne verra jamais le bébé en vrai, juste un insert étrange.). Tandis que dans Le locataire (le major confirmera ou pas), c'est plus insidieux : on n'aura jamais une réponse précise à ce que vit Trelkovsky. On ne saura jamais vraiment si c'est un complot (alors que dans Rosemary's, tout concourt vers le complot paranoïaque) et c'est ça le pire : la folie de Trelkovsky débouche dans l'abîme. Si Rosemary s'en sort plus ou moins (même si on craint beaucoup pour elle et son bébé), on en est pas sûr pour Trelkovsky. D'ailleurs, ce dernier ne serait il pas une émanation de Simone Choule, comme issu d'un rêve de cette dernière ? (c'est les mêmes bandages quasiment et le geste final à travers la verrière n'est qu'une reproduction de celui de Simone --qu'on avait certes pas vus auparavant). La question mérite d'être posée mais le locataire ne nous le dira pas, il préfère nous plonger dans l'abîme avec lui. :shock: :)

Et comme tu le vois, je me pose bien plus de questions avec le locataire qu'avec Rosemary's baby où l'ambiguïté est pour moi levée vers la fin même si comme je l'ai dit, on peux choisir d'en rester à la version de la folie de Rosemary. ;)
Oui, je vois ce que tu veux dire : tu préfères les infernales pistes de réflexion et d'interprétation du Locataire à la relative clarté de l'histoire de Rosemary. Eh bien, à mon avis, les deux films sont similaires et ne le sont pas. :mrgreen: Similaires car suspense psychologique avec un personnage principal sombrant dans la névrose et cloîtré dans un appartement menaçant. Pas similaires car Rosemary's Baby est avant tout un vrai film fantastique alors que Le Locataire flirte avec une multitude de genres (comédie noire, horreur, fantastique, thriller, satire sociale, etc.) et ne dévoile pas grand-chose de ses secrets - tout comme Rosemary's Baby, d'ailleurs, qui, malgré une trame moins opaque, joue énormément sur les sous-entendus et les détails anodins. Donc, à mon sens, il est tout à fait possible (et je ne m'en prive d'ailleurs pas :lol: ) de suradorer ces deux monuments très dissemblables.
J'avais eu une expérience similaire à la tienne avec Répulsion : je m'étais dit que je ne pouvais lui mettre la note maximale étant donné qu'il était, somme toute, pas encore aussi fou que Rosemary's Baby et Le Locataire. Mais je faisais erreur : je plaquais un schéma comparatif qui, à y bien penser, n'avait pas lieu d'être. Certes, il y a des ressemblances entre les trois films, que l'on peut considérer comme une trilogie, mais il me semble aussi qu'ils sont en définitive très différents les uns des autres, qu'ils racontent chaque fois une histoire unique, et qu'ils sont tous aussi admirables pris séparément. Enfin, c'est ce que je pense. :mrgreen:
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Re: Notez les films napthas - Novembre 2009

Message par Anorya »

Oui je comprend et ma note est surtout finalement plus du ressenti qu'autre chose.
Mais quand je parle d'atmosphère et d'ambiance, comment dire... Le locataire et repulsion en ont une aussi (et comment !) mais voilà, pour être plus clair, à aucun moment, Rosemary's baby ne m'a aggripé à mon siège comme ces deux là l'avaient fait. Une multitude de petites choses l'enracinaient de plus dans une époque bien précise (les 60's), bien plus que Répulsion et Le locataire. Par exemple, quand je vois la coupe cheveux court de Rosemary et qu'elle dit que ça fait "in", comment ne pas penser à Jean Seberg quelques années avant ? C'est le genre de truc qui peut te faire décrocher un instant (enfin moi oui). Quand le docteur lui dit de ne rien lire, bref de ne pas se tenir informé, ok, on sait que Rosemary est une jeune fille un peu naïve mais bon, ça me gêne un peu qu'elle gobe comme ça alors qu'on évoque le rapport Kinsey dans le film à un moment (donc qu'on est au courant des moeurs sexuelles américaines).
Tous ces trucs passaient inaperçus plus jeune mais là, à la revoyure après une longue période, mon enthousiasme pour le film à un peu plus baissé que dans mon souvenir même si ça reste un grand film. :)


edit : et je pense que le film doit être largement plus effrayant pour une fille. Nous, nous ne pouvons pas porter d'enfant donc, forcément, ça doit sans doute jouer plus pour une fille qu'un mec parfois. Enfin c'est juste une hypothèse mais je me rappelle qu'une amie me disait que le film l'avait terrifiée justement pour tous les problèmes liés à l'enfant que Rosemary porte en son sein. Moralité, si vous êtes une fille, méfiez vous de ce film. Surtout si vous êtes enceinte. :mrgreen:

Bon sur ce, j'ai un Brian de Palma emprunté à ma fac qui m'attend dans le lecteur dvd, je te laisse... :fiou: :D
Dernière modification par Anorya le 3 nov. 09, 09:56, modifié 2 fois.
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Re: Notez les films napthas - Novembre 2009

Message par bronski »

Anorya a écrit :
edit : et je pense que le film doit être largement plus effrayant pour une fille. Nous, nous ne pouvons pas porter d'enfant hélas. ça doit sans doute jouer plus, question ressenti, pour une fille qu'un mec parfois. Enfin c'est juste une hypothèse mais je me rappelle qu'une amie me disait que le film l'avait terrifiée justement pour tous les problèmes liés à l'enfant que Rosemary porte en son sein. Moralité, si vous êtes une fille, méfiez vous de ce film. Surtout si vous êtes enceinte.
:mrgreen:
Écris plus petit encore, ceux qui ne sont pas membres du forum pourraient encore le déchiffrer (comme les hiéroglyphes du Locataire). Parce que ce que tu dis là est bien le plus intéressant, à mettre en rapport avec l'assassinat quelques mois après la sortie du film de Sharon Tate enceinte. Mais quand Trelkowsky s'écrie, travesti, "Je crois que je suis enceinte!", Polanski tente d'accepter l'horreur qui lui est tombée dessus 7 ans auparavant...
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Re: Notez les films napthas - Novembre 2009

Message par Anorya »

bronski a écrit :
Écris plus petit encore, ceux qui ne sont pas membres du forum pourraient encore le déchiffrer (comme les hiéroglyphes du Locataire). Parce que ce que tu dis là est bien le plus intéressant, à mettre en rapport avec l'assassinat quelques mois après la sortie du film de Sharon Tate enceinte. Mais quand Trelkowsky s'écrie, travesti, "Je crois que je suis enceinte!", Polanski tente d'accepter l'horreur qui lui est tombée dessus 7 ans auparavant...
C'est quoi ce film, tiens ?
Sinon, j'ai agrandi mes pattes de mouches (de velours gris). :o
(sauf la dernière ligne, destinée au fan de De palma qu'est demi-lune)
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Demi-Lune
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Re: Notez les films napthas - Novembre 2009

Message par Demi-Lune »

Anorya a écrit :
bronski a écrit :
Écris plus petit encore, ceux qui ne sont pas membres du forum pourraient encore le déchiffrer (comme les hiéroglyphes du Locataire). Parce que ce que tu dis là est bien le plus intéressant, à mettre en rapport avec l'assassinat quelques mois après la sortie du film de Sharon Tate enceinte. Mais quand Trelkowsky s'écrie, travesti, "Je crois que je suis enceinte!", Polanski tente d'accepter l'horreur qui lui est tombée dessus 7 ans auparavant...
C'est quoi ce film, tiens ?
Ben... c'est Rosemary's Baby ! :lol: Anecdote au passage : Sharon Tate fait un caméo lors de la soirée organisée par les Woodhouse dans leur appartement.
Anorya a écrit :Sinon, j'ai agrandi mes pattes de mouches (de velours gris). :o
(sauf la dernière ligne, destinée au fan de De palma qu'est demi-lune)
Chut... tu vas attirer Manny :mrgreen: :fiou:
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