Sans jamais verser dans le mélodrame, Wellman suit la trajectoire de cette femme devenue mère. Il travaille sans cesse le thème de la dualité : les activités illégales de Jenny (prostitution, Trafic d’alcool, corruption) et ses sentiments maternels qui vont de l’abnégation au sacrifice / Le sens de la fidélité dans la communauté interlope et l’aveuglement de la justice preste à condamner / Ceux d’en bas et les privilégiés. Comme souvent dans les pré-code, le scénario ne s’embarrasse pas de circonvolutions. Le montage est efficace et les ellipses temporelles mènent à l’essentiel du propos sans oublier une reconstitution plutôt réussie du tremblement de terre de San Francisco.
William A. Wellman (1896-1975)
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Re: William A. Wellman (1896-1975)
Frisco Jenny de William A. Wellman – 1932 - Ruth Chatterton, Louis Calhern, Helen Jerome Eddy, Donald Cook.
Les films pré-code ont fait la part belle aux portraits de femmes. Des héroïnes du quotidien qui doivent leur survie et leur réussite à leur opiniâtreté et leurs capacités à se mouvoir dans une société aux mains des hommes, ou corrompue ou en crise ou les trois à la fois. Démunie après le tremblement de terre de San Francisco mais libérée d’un père grossier et intraitable qui l’exploitait dans son bouge, Jenny (Ruth Chatterton formidable), enceinte du pianiste qu’elle désirait épouser, prend son destin en mains.
Sans jamais verser dans le mélodrame, Wellman suit la trajectoire de cette femme devenue mère. Il travaille sans cesse le thème de la dualité : les activités illégales de Jenny (prostitution, Trafic d’alcool, corruption) et ses sentiments maternels qui vont de l’abnégation au sacrifice / Le sens de la fidélité dans la communauté interlope et l’aveuglement de la justice preste à condamner / Ceux d’en bas et les privilégiés. Comme souvent dans les pré-code, le scénario ne s’embarrasse pas de circonvolutions. Le montage est efficace et les ellipses temporelles mènent à l’essentiel du propos sans oublier une reconstitution plutôt réussie du tremblement de terre de San Francisco.
Sans jamais verser dans le mélodrame, Wellman suit la trajectoire de cette femme devenue mère. Il travaille sans cesse le thème de la dualité : les activités illégales de Jenny (prostitution, Trafic d’alcool, corruption) et ses sentiments maternels qui vont de l’abnégation au sacrifice / Le sens de la fidélité dans la communauté interlope et l’aveuglement de la justice preste à condamner / Ceux d’en bas et les privilégiés. Comme souvent dans les pré-code, le scénario ne s’embarrasse pas de circonvolutions. Le montage est efficace et les ellipses temporelles mènent à l’essentiel du propos sans oublier une reconstitution plutôt réussie du tremblement de terre de San Francisco.
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Re: William A. Wellman (1896-1975)
J’ai attaqué le coffret Forbidden Hollywood par le 1er de la liste:
Night Nurse
Film tres sympa, enlevé, porté par une Barbara Stanwyck jeune (et meconnaissable pour moi qui ne la connaissait que dans ses roles des annees 50...), tres en forme.
Mise en scene de Wellman impecable, du trajet de l’ambulance au debut, jusqu’a la traversee par l’infirmiere de la fete mondaine.
J’ai beaucoup aimé le volonté de décrire frontalement une réalité de la société americaine de l’époque: vie de l’hopital au quotitien (avec une notable presence de populations immigrées), corruption du monde médical, traffics maffieux, précarité de l’emploi,...
On parle tout de meme :
Alors c’est vrai, l’intrigue sur la seconde partie est un peu approximative, Clark Gable n’est pas tres bon, les demoiselles en déshabillés sont de rigueur, la morale de l’histoire est tout de meme tres surprenante:
Night Nurse
Film tres sympa, enlevé, porté par une Barbara Stanwyck jeune (et meconnaissable pour moi qui ne la connaissait que dans ses roles des annees 50...), tres en forme.
Mise en scene de Wellman impecable, du trajet de l’ambulance au debut, jusqu’a la traversee par l’infirmiere de la fete mondaine.
J’ai beaucoup aimé le volonté de décrire frontalement une réalité de la société americaine de l’époque: vie de l’hopital au quotitien (avec une notable presence de populations immigrées), corruption du monde médical, traffics maffieux, précarité de l’emploi,...
On parle tout de meme :
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Alors c’est vrai, l’intrigue sur la seconde partie est un peu approximative, Clark Gable n’est pas tres bon, les demoiselles en déshabillés sont de rigueur, la morale de l’histoire est tout de meme tres surprenante:
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