William A. Wellman (1896-1975)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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allen john
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Re: William A. Wellman (1896-1975)

Message par allen john »

Rick Blaine a écrit :Wings (Les Ailes - 1927)

Deux jeunes américains, Jack (Charles Rogers) et David (Richard Arlen), tous deux amoureux de Sylvia (Jobyna Ralston), s'engagent dans l'armée de l'air durant la première guerre mondiale. Wings raconte leur amitié dans le tumulte de la guerre.

Wings, film auréolé du premier oscar du meilleur film (catégorie production, la notion de Best Picture telle qu'on la connait apparaissant l'année suivante, fait parti de ces œuvres qui me faisaient rêver, à cause de ce statuts, à cause des avions, à cause de Wellman. Ce genre d’attente mène parfois à la déception. Pas cette fois, le rêve continue.
Wings s'ouvre, pour un petit quart d'heure, sur la présentation des deux personnages principaux, Jack et David faisant leurs adieux à leur proches. Ils sont tous deux amoureux de Sylvia, qui aime David, alors que Mary (Clara Bow) est amoureuse de Jack. Cette introduction légère nous montre des émotions simple, une vie heureuse, simplement filmée par Wellman montrant avec efficacité la vie telle qu'on l'aime avant qu'elle ne soit recouverte du voile noir de la guerre. Ensuite on est parti, d'abord à la formation des pilotes, montrée avec précision et beaucoup d'humour, où l'amitié nait entre Jack et David qui découvrent les armes, et qui vont avoir un aperçu de la réalité de la guerre lors de la courte et brutale séquence avec Gary Cooper qui fait immédiatement basculer le film vers le front européen, que l'on ne quittera presque plus.On y découvre les premières séquences aériennes, spectaculaires tout comme la grande bataille au sol, dans une série d'action ponctuée par les apparitions souriantes de Clara Bow, qui s'est elle aussi engagé. Après un exploit, nos deux amis sont décorés et obtiennent une permission à Paris.
Nous sommes alors au milieu du film, et cet intermède parisien, probablement nécessaire pour le rythme d'un film qui ne pouvait montrer des combats pendant deux heures est le seul épisode légèrement décevant, il introduit une rupture stylistique (notamment un gimmick avec des bulles de champagnes bien peu inspiré) et parait un peu longuet. L'introduction de cet élément était peut-être également un moyen de donner du corps au personnage de Clara Bow dont c'est la grande scène (sa performance est très réussie), et qui va presque disparaitre pour le reste du film.
Heureusement, ce petit moment de flottement est balayé par la deuxième partie, l'assaut final, tournant pour l'Homme comme pour Jack et David une partie spectaculaire, tonitruante et émouvante. Wellman se lâche dans un sublime exercice de mise en scène, nous montrant la guerre dans toute son ampleur et toute son horreur, avec des scènes absolument mémorable, notamment une contre plongé depuis une tranchée montrant un blindé écraser son occupant en occultant le champ de la camera, vision marquante et impressionnante, à l'effet inégalable. Wellman n'en oublie pas le destin de Jack et David, sur lequel je ne révélerais rien bien sur, dans un entremêlement de la grande et de la petite histoire remarquablement construit. Cette dernière heure du film colle littéralement le spectateur sur son siège, même plus de 80 ans après son tournage.

Wings est avant tout un extraordinaire spectacle, qui doit être mis au crédit de Wellman, qui donne une ampleur formidable à la guerre. les séquences aériennes sont évidement mémorables, mais Wings ne se résume pas à un spectacle aérien, le combat d'homme à homme est bien présent, terrible et violent. Dans de sublimes décors, Wellman n'oublie pas de nous montrer que le sang coule et que les hommes meurent.
Wings est parcouru d'un impressionnant souffle épique toujours maintenu à hauteur d'homme par ses deux personnages principaux, remarquablement interprétés. Il s'agit d'un des plus parfaits exemples de grand spectacle cinématographique, parcouru par des émotions simples (l'amitié, l'amour, la famille, la patrie) rendues touchantes par la sincérité de Wellman, glorifiant les chevaliers du ciel et s’horrifiant du tumulte de la guerre sans le moindre cynisme.

Il y a deux accompagnements possibles, un pour orgue simple et l'autre pour orchestre. J'ai choisi ce dernier, j'avais un peu peur des bruitages (moteurs, explosion) qu'il contenait, mais finalement ça fonctionne extrêmement bien et cette accompagnement offre la puissance nécessaire à soutenir le caractère épique de l’œuvre.

Bref, j'ai adoré ce film, ne passez pas à côté!!


Enfin, pour info, la copie proposée est à tomber par terre! Par contre les STF sont très approximatifs, ça n'a pas grande importance car les cartons sont compréhensibles - et d'ailleurs très bien écrits - mais il fallait bien noter un petit défaut!
Tout pareil, sauf que je n'ai pas encore reçu le Blu. Mais que c'est bien dit!!!!! :mrgreen:
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Tommy Udo
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Re: William A. Wellman (1896-1975)

Message par Tommy Udo »

Rick Blaine a écrit :Wings (Les Ailes - 1927)
Le genre de message qui fait extrêmement plaisir à lire et qui ne fait qu'amplifier mon impatience de recevoir le blu-ray... J'espère que la traversée de l'Atlantique va se faire rapidement, trèèèès rapidement :D
Encore merci pour ce compte-rendu :wink:
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Re: William A. Wellman (1896-1975)

Message par someone1600 »

Ca donne envie en effet... un achat futur sans aucun doute. :D
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Rick Blaine
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Re: William A. Wellman (1896-1975)

Message par Rick Blaine »

Je viens de voir le documentaire qui va avec (STF s'il vous plait, merci Paramount), il est très intéressant, racontant beaucoup d'anecdotes (dont certaines évoquées dans le livre de Bronlow) sur ce tournage titanesque.

Une petite remarque, je viens de me rendre compte d'une chose: Paramount a sorti en quelques mois, en 1927, Wings et Underworld, joli palmarès! :shock:

Bon, et puis pour le plaisir (et pour vous faire envie un petit peu :fiou: ), quelques captures du DVD:
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Tommy Udo
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Re: William A. Wellman (1896-1975)

Message par Tommy Udo »

Rick Blaine a écrit :Bon, et puis pour le plaisir (et pour vous faire envie un petit peu :fiou: ), quelques captures du DVD:
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Rick Blaine
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Re: William A. Wellman (1896-1975)

Message par Rick Blaine »

:lol: :lol:
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Re: William A. Wellman (1896-1975)

Message par daniel gregg »

Bravo Rick ! Un texte à la mesure de la grandeur de ce film !
SADIQUE !!! :mrgreen:
Encore un mois...
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Re: William A. Wellman (1896-1975)

Message par Geoffrey Firmin »

Rick Blaine a écrit : Nous sommes alors au milieu du film, et cet intermède parisien, probablement nécessaire pour le rythme d'un film qui ne pouvait montrer des combats pendant deux heures est le seul épisode légèrement décevant, il introduit une rupture stylistique (notamment un gimmick avec des bulles de champagnes bien peu inspiré) et parait un peu longuet. L'introduction de cet élément était peut-être également un moyen de donner du corps au personnage de Clara Bow dont c'est la grande scène (sa performance est très réussie), et qui va presque disparaitre pour le reste du film.
!
Je suis d'accord pour les bulles, mais c'est aussi le passage ou il y a ce fabuleux travelling au dessus des tables des folies bergères ou l'on découvre rapidement un couple de femmes habillé en homme se disant des mots doux.
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Re: William A. Wellman (1896-1975)

Message par Rick Blaine »

Oui c'est vrai ce travelling est très réussi.
Je n'avais pas fait attention au détail du travestissement!
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Re: William A. Wellman (1896-1975)

Message par Père Jules »

J'en ai vraiment l'eau à la bouche.
Je devrais le recevoir la semaine prochaine. Entre celui-ci et Story of GI Joe, le mois de février s'annonce très orienté Wellman. :)
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Re: William A. Wellman (1896-1975)

Message par Geoffrey Firmin »

Rick Blaine a écrit :Oui c'est vrai ce travelling est très réussi.
Je n'avais pas fait attention au détail du travestissement!
C'est l'avantage du Blu ray, on voit mieux ce genre de détails. :mrgreen:
Wellman était un sacré fripon, et un habitué de ce genre de coquinerie jusqu'à l'instauration du code Hayes.
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Re: William A. Wellman (1896-1975)

Message par Roy Neary »

Aujourd'hui, l'édition événementielle de The Story of GI Joe est chroniquée sur DVDClassik. :D
C'est Julien Léonard qui s'est chargé de vous dire tout le bien qu'il pensait de ce bouleversant film de guerre, édité par Wild Side dans sa belle collection Classics Confidential.

Et à la fin de la semaine, une interview viendra compléter cette sortie... :wink:
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feb
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Re: William A. Wellman (1896-1975)

Message par feb »

Et bravo à Julien parce que sa chronique déchire, tout simplement :shock: Et vu les notes, le film semble être une pure réussite (même Erick Maurel lui met un 6/10, signe que le film est bien :mrgreen: )
Founious
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Re: William A. Wellman (1896-1975)

Message par Founious »

« The Story of GI Joe est chroniquée sur DVDClassik. C'est Julien Léonard qui s'est chargé de vous dire tout le bien qu'il pensait de ce bouleversant film de guerre, édité par Wild Side dans sa belle collection Classics Confidential. »

- Ouais, et il le fait tellement bien que je me le suis commandé une fois la lecture terminée, en livraison express. Trop fort ce mec.
allen john
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Re: William A. Wellman (1896-1975)

Message par allen john »

Wings (William Wellman, 1927)

Ce premier Oscar du meilleur film (Qu'il soit plus ou moins mérité que d'autres, comme Seventh Heaven ou Sunrise, importe peu) est une sacrée claque! Tourné en pleine fin de l'age d'or du muet, il est le dernier grand film spectaculaire avant longtemps, et reste encore aujourd'hui une très grande date dans la représentation de la première guerre mondiale au cinéma. La Paramount voulait d'ailleurs frapper un grand coup, en, confiant directement à un vétéran des forces aériennes la rude tâche de représenter le combat aérien, ce qui n'avait jamais été fait. Ce qu'en a fait wellman est tout bonnement époustouflant, embarquant des caméras sur les avions pilotés par les acteurs eux-mêmes, et assurant avec le concours de l'armée Américaine une reconstitution minutieuse des combats, aussi bien aériens (Sur des ciels exclusivement nuageux, afin de voir les avions se détacher nettement) que terrestres, pour lesquels un terrain a été entièrement transformé en gruyère à coups d'explosifs...

1917: Jack Powell (Charles "Buddy" Rogers), jeune homme d'origine modeste et amoureux de la belle Sylvia (Jobyna Ralston), s'engage pour aller en europe. Il rêve de voler, et va donc profiter de l'aubaine. Avec lui, il retrouve son rival David Armstrong (Richard Arlen), le fils de la plus riche famille de la ville; les deux deviennent amis, mais David n'ose révéler à Jack que Sylvia l'a choisi lui, et préfère par amitié le laisser à ses illusions. Les deux jeunes hommes deviennent des pilotes, et la guerre se poursuit, mettant un jour en péril leur amitié...

Une intrigue franchement secondaire, mais qui a de l'importance pour la Paramount aussi bien que pour le public, nous permet de suivre les pas de Mary, l'amie d'enfance interprétée par Clara Bow, alors la plus grande star de la firme. Elle fait elle aussi une contribution à l'effort de guerre, en conduisant un camion de médicaments sur les routes de France. Elle croisera jack, dont elle est amoureuse, lors d'une soirée un peu trop arrosée aux Folies bergères.

Au-delà d'une représentation très réaliste de la guerre, dont même l'excellent The big parade n'avait offert qu'une vision suggérée des conflits, le film est fascinant pour son refus du manichéisme. C'était déja le cas chez Vidor, mais on les voyait finalement très peu; jamais ici les Allemands ne sont représentés comme autre chose que des combattants; on n'a pas, comme dans The four horsemen of the Apocalypse, ou Hearts of the world, voire dans J'accuse, l'impression que ce sont des brutes sanguinaires et inhumaines. D'ailleurs, les gestes de bravoure alternent en permanence avec des mains tendues, des moments ou des passerelles sont jetées entre les deux camps belligérants, par fair-play ou par simple humanité: un aviateur Allemand lâche un message au-dessus de l'aérodrome allié pour informer de la mort d'un américain, et Wellman montre à la fin du film une croix de fer sur laquelle un jeune soldat Allemand est allongé, mort... Symboliquement, le film est très clair: lorsque Jack, qui croit son ami mort, se venge sur tous les avions allemands qu'il trouve sur sa route, l'ironie veut qu'il abatte aussi son copain qui a réussi à fuir les lignes ennemies en subtillisant un appareil Allemand... ainsi, c'est une fois de plus frère contre frère, humains contre humains. Wellman sépare la croix de fer, symbole du militarisme allemand, et les soldats... Le parcours de Jack, qui est comme tous les ados américains au début du film, se clôt sur l'arrivée d'un homme, accessoirement d'un héros (Il ne rejette pas l'hommage comme le fait John Gilbert à la fin du film de Vidor, mais on sait qu'il en est embarrassé), qui a grandi en 18 mois bien plus qu'il ne l'aurait cru. La famille et la fiancée de David pleurent en silence, mais comme le dit Mme Armstrong à celui qui de fait est le responsable de la mort de son fils, on ne peut pas en vouloir éternellement aux gens... Dans ce film, il n'y a pas de méchant, juste un conflit. Même la conventionnelle rivalité amoureuse entre david et Jack pour le coeur de la belle Sylvia est basée sur une méprise, et la jolie fille riche a pitié de Jack, sans pour autant en rajouter dans la condescendance.

Wellman joue ici sa carrière, et si on peut croire son fils qui affirme qu'avant ce film le metteur en scène n'avait pas produit grand chose d'intéressant, le fait est que ce coup d'éclat va l'imposer. Beaucoup de producteurs malmenés vont s'en plaindre, mais tant pis: on assiste là à l'éclosion d'un immense cinéaste. déja, il étonne par sa capacité à composer en toute circonstance, par le talent dont lui et ses monteurs feront preuve devant la cohérence des scènes de bataille, certaines étant filmée aussi bien depuis les avions que depuis le sol, et il sait déja donner du poids à certaines scènes en les esquivant: la mort de david, par exemple, vue symboliquement via une hélice d'avion qui s'arrête, ou encore la plus fameuse scène du film: celle avec Gary Cooper. Le cadet White, joué par Coop, est juste une silhouette au début du film. Les deux héros arrivent à leur centre d'entrainement, et s'installent dans leur tente qu'ils partagent avec ce grand gaillard; celui-ci s'en va pour voler, et ne reviendra pas. On assiste à l'accident par le biais de la vision des ombres de deux avions, des ambulances qui se précipitent, depuis la tente même. déja, wellman fait preuve de ce culot devant les passages obligés, le résultat étant d'une force émotionnelle brute, qui implique fortement les personnages et le spectateur (Voire les spectateurs seuls, comme dans la fameuse fusillade de The public enemy, vue à travers la seule bande-son.) On peut éventuellement se plaindre de l'ajout d'une partie non-essentielle au film, avec une Clara Bow qui est là pour générer des entrées. Mais les romances un peu puériles entre David, Sylvia, Jack et Mary servent aussi à souligner les différences sociales qu'on croyait inéluctables entre les riches (David, sylvia) et les Américains plus modestes (Jack, Mary). La guerre, qui fait de Jack et David des égaux, voire des frères, permet aux moins bien lotis de s'en sortir. L'amérique se sort ainsi de ses conflits de classe.La scène de la visite de Jack aux parents de David nous fait penser que les parents riches du héros morts vivront tout le reste de leur vie sur des souvenirs ressassés... Une page est tournée, nous dit wellman. lui, il le savait, qui a fait cette guerre, en est revenu, et a rameuté tous ses copains pour jouer dans le film. Voilà, tout ça, ça fait un film qu'il était temps que la paramount sorte du formol: il est superbe. Le seul regret que je puisse exprimer devant le Blu-ray sorti en ce début d'année, c'est que personne n'ait essayé de redonner vie à la version "Widescreen", en 65 mm, avec des passages en écran large. Pourtant celle-ci serait préservée. Dommage...

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