Un vrai joyau.Jack Sullivan a écrit :Sinon, Derrière le miroir (Bigger than life) sort bientôt (8 octobre je crois).
Nicholas Ray (1911-1979)
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Johnny Guitare de Nicholas Ray
Western impitoyable dévoilant la folie qui s’empare des hommes et femmes assoiffés d’une justice illusoire, mais surtout rompu aux vices de la jalousie. Le film possède un côté tragique très prononcé dans son déroulement. Le métrage débute avec l’arrivée d’un inconnu, ayant été le témoin d’une attaque de diligence. Alors qu’il embauché comme guitariste dans le casino de la ville, il va faire la découverte d’un endroit épouvantable que l’envie et la cupidité a perverti. Mais ce dernier n’est probablement pas un novice pour autant dans ce monde. Sur une histoire très simple à la base, se décalque une impression prégnante d’une fatalité qui s’abat à tour de rôle sur les personnages. La folie qui s’empare de certains, persuadés de la justesse de leurs actes, mais aveuglés par la colère installe une ambiance effroyable qui ira crescendo.
Le film se mue en une chasse aux hommes, une traque où les bêtes ne sont pas forcément les traqués. On passe de séquences dramatiques en situation périlleuses avec une énergie impressionnante déployée par le réalisateur. Le film ne manque pas de rythme, ne se perd jamais malgré la profusion de personnages. En réduisant au minimum les lieux, en confinant son action, il parvient à rendre son métrage étouffant, où la claustrophobie se fait ressentir. L’étau se resserre de plus en plus comme avance le fil tragique. Ray possède un don pour la narration d’une précision remarquable.
Johnny Guitare est un excellent western muni d’une interprétation sans faille. Enoncé sur la jalousie, la justice, l’injustice et l’amour, il brasse ces éléments avec maîtrise sans jamais tomber. La cupidité est un mal qui occupe chaque homme ou femme, annihilant sa raison au profit de gain personnel. Œuvre sombre et amer, qui donne un portrait peu glorificateur des être humains, Johnny Guitare marque les esprits.
Western impitoyable dévoilant la folie qui s’empare des hommes et femmes assoiffés d’une justice illusoire, mais surtout rompu aux vices de la jalousie. Le film possède un côté tragique très prononcé dans son déroulement. Le métrage débute avec l’arrivée d’un inconnu, ayant été le témoin d’une attaque de diligence. Alors qu’il embauché comme guitariste dans le casino de la ville, il va faire la découverte d’un endroit épouvantable que l’envie et la cupidité a perverti. Mais ce dernier n’est probablement pas un novice pour autant dans ce monde. Sur une histoire très simple à la base, se décalque une impression prégnante d’une fatalité qui s’abat à tour de rôle sur les personnages. La folie qui s’empare de certains, persuadés de la justesse de leurs actes, mais aveuglés par la colère installe une ambiance effroyable qui ira crescendo.
Le film se mue en une chasse aux hommes, une traque où les bêtes ne sont pas forcément les traqués. On passe de séquences dramatiques en situation périlleuses avec une énergie impressionnante déployée par le réalisateur. Le film ne manque pas de rythme, ne se perd jamais malgré la profusion de personnages. En réduisant au minimum les lieux, en confinant son action, il parvient à rendre son métrage étouffant, où la claustrophobie se fait ressentir. L’étau se resserre de plus en plus comme avance le fil tragique. Ray possède un don pour la narration d’une précision remarquable.
Johnny Guitare est un excellent western muni d’une interprétation sans faille. Enoncé sur la jalousie, la justice, l’injustice et l’amour, il brasse ces éléments avec maîtrise sans jamais tomber. La cupidité est un mal qui occupe chaque homme ou femme, annihilant sa raison au profit de gain personnel. Œuvre sombre et amer, qui donne un portrait peu glorificateur des être humains, Johnny Guitare marque les esprits.
Ainsi, toujours et pourtant...
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Revu Traquenard hier soirBeule a écrit :Traquenard, voilà qui me fait plaisir SilenceSilence a écrit :Bien aimé La Fureur de Vivre et surtout Traquenard vu récemment.
Excellent. Reconstitution luxueuse, colorée (une esthétique à la Donen, toute proportion gardée)
Dialogues tranchants, sarcastiques. Robert Taylor à Cyd Charisse: "Le suicide dans le show business semble monnaie courante...la joyeuse ambiance des night clubs sans doute."
Tu peux la secouer tant que tu veux, la dernière goutte est toujours pour le pantalon. Vieux proverbe
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Le violent de Nicholas Ray
Superbe Mai commence sur les chapeaux de roue...
Le titre original "In a lonely place" est plus évocateur quand à la reflexion sur ce que peut représenter l'autre au sein d'un couple et comment l'idée que l'on s'en fait, conjuguées aux faits et actes, peut créer le doute et l'angoisse. C'est porté magnifiquement par le couple Bogart / Grahame sans jamais que l'un ou l'autre ne tombe dans la facilité (Bogart fait vraiment peur à certains moments alors qu'on peut le voir plaisanter à la bobine précédente), la finesse de leur jeu et la complexité de leur relation étant un des atouts majeurs du film. Le film démarre comme une comédie pour ensuite tomber dans le pathétique...J'en avais la gorge serrée.
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Le titre original "In a lonely place" est plus évocateur quand à la reflexion sur ce que peut représenter l'autre au sein d'un couple et comment l'idée que l'on s'en fait, conjuguées aux faits et actes, peut créer le doute et l'angoisse. C'est porté magnifiquement par le couple Bogart / Grahame sans jamais que l'un ou l'autre ne tombe dans la facilité (Bogart fait vraiment peur à certains moments alors qu'on peut le voir plaisanter à la bobine précédente), la finesse de leur jeu et la complexité de leur relation étant un des atouts majeurs du film. Le film démarre comme une comédie pour ensuite tomber dans le pathétique...J'en avais la gorge serrée.
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Vous m'avez convaincu !!Jack Sullivan a écrit :Jack Griffin a écrit :Le violent de Nicholas Ray
(...)J'en avais la gorge serrée.
Mon film du mois d'août dernier! Une belle étude sur l'impossibilité de faire confiance à l'autre quand on se trahit soi-même.
Il faut absolument que je voie ce film...
I love movies from the creation of cinema—from single-shot silent films, to serialized films in the teens, Fritz Lang, and a million others through the twenties—basically, I have a love for cinema through all the decades, from all over the world, from the highbrow to the lowbrow. - David Robert Mitchell
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Mauvaise pioche: ce film n'a de noir que le parfum (l'intrigue policière de départ n'est qu'un prétexte), l'intérêt est bien ailleurs, dans les portraits qui sont dressés.k-chan a écrit :J'en rajoutte une couche : un de mes films noir préféré.cinephage a écrit :Vous m'avez convaincu !!
Il faut absolument que je voie ce film...
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Je garde la suggestion.
Et merde... je commence a penser sérieusement a vider mon portefeuille...
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Je serais curieux de connaître ta définition du film noir. Ce n'est pas un genre bien défini, mais je pense que par son atmosphère, par le traitement psychologique des personnages et simplement par son intrigue qui "n'est qu'un prétexte", Le violent s'y inscrit parfaitement. Peu importe où est l'intérêt : l'intrigue, les situations ou les personnages ; un film noir est un film noir. Et je ne pense pas que ce soit passer à coté de l'interêt du film que de le qualifier ainsi.Jack Sullivan a écrit :Mauvaise pioche: ce film n'a de noir que le parfum (l'intrigue policière de départ n'est qu'un prétexte), l'intérêt est bien ailleurs, dans les portraits qui sont dressés.k-chan a écrit : J'en rajoutte une couche : un de mes films noir préféré.
L'intrigue de La dame de Shanghaï n'est pas ce qui nous intéresse, c'est pourtant bien un film noir.
Peut-être que je me trompe, dans ce cas je suis ouvert à toute explication, mais j'ai toujours pensé et entendu dire que In a lonely place est un film noir.
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- Euphémiste
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J'ai du mal moi aussi a saisir ce qu'est un film noir...
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- cinephage
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Bah, ça ne sert à rien de trop se casser la tête avec les étiquettes... Par essence, c'est un nom inventé a posteriori pour regrouper certaines oeuvres qui comptent certaines caractéristiques communes.someone1600 a écrit :J'ai du mal moi aussi a saisir ce qu'est un film noir...
Ensuite, on rattache à ce genre les films ultérieurs qui s'en rapprochent, le terme générique s'avérant bien pratique pour qualifier sommairement ces oeuvres.
Le détail des éléments indispensables au film noir, la liste exhaustive des propriétés communes me parait en soi inutile, chaque règle comptant ses exceptions...
Pour simplifier, un film noir pourra être surtout histoire d'atmosphère, ou compter des éléments policiers, un certain pessimisme, une femme fatale, une ville...
Mais Ray ne s'est probablement pas posé la question de savoir s'il faisait un film noir ou non, alors pourquoi nous la poser aujourd'hui ??
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