L'Etrangleur de Boston (Richard Fleischer - 1968)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Rick Blaine
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Re: L'Etrangleur de Boston (Richard Fleischer - 1968)

Message par Rick Blaine »

Ayant revu le film hier soir - pour la première fois en salle ce qui augmente encore sa force - et ayant eu la chance de le présenter en compagnie de Justin Kwedi, j'en profite pour répondre à ta question (en tout cas de mon point de vue)
The Eye Of Doom a écrit : Je n'ai par contre pas compris le sens du texte final sur la lutte contre la violence qui n'a pas commencé. De quoi parle t'on ? Du dépistage des schizophrènes ? Alors pourquoi parler de violence en général? À la fin des années 60, la violence aux USA n'est malheureusement pas que le fait de malades mentaux.
Je ne sais pas quelle est l'intention de la Fox, qui a validé ça à mon grand étonnement, mais je peux donner mon interprétation de ce que met Fleischer derrière ce texte. Pour Richard Fleischer, il n'y a pas des hommes mauvais et des hommes bons, le mal et le bien est présent chez tout le monde. C'est le sens de l'opposition John Hurt/Richard Attenborough dans Rillington, avec deux personnages qui présentent les deux facettes et qui diffèrent "uniquement" par un passage à l'acte. C'est aussi le sens du défilé des "Usual suspects" dans la première partie de Boston, le mal est partout. Chez Fleischer, ce mal est "activé" par un contexte social - c'est très visible dans Compulsion - , psychiatrique (Boston), ou les deux (Rillington). Du coup, Fleischer s'oppose souvent à l'idée de condamnation judiciaire. Dans Compulsion et dans Rillington, le discours s'oriente violemment contre la peine de mort. Dans Boston, ça va encore plus loin. Il y a point qui m'a frappé : la première partie, en adéquation avec son traitement documentaire, utilise beaucoup d'images de unes de journaux, qui énumère les meurtres. on s'attend naturellement à ce qu'une manchette annonçant la capture du tueur, voire du coupable, apparaisse à un moment. Pourtant elle ne vient jamais. Le mot coupable n'est même jamais prononcé ou écrit durant le film, et on évoque uniquement dans le texte final que le personnage n'a pas été reconnu coupable. Pour moi, c'est tout sauf le fait du hasard, c'est un choix de Fleischer. Pour lui, comme le mal est chez tout le monde, condamner un homme reviendrait à condamner tout le monde (j'ai du développer ce point dans la chronique sur Rillington), il refuse donc de condamner DeSalvo. Pour lui la violence, et donc le mal, sont un problème à traiter par la société, pas seulement du point de vue médical (ça c'est le cas spécifique de DeSalvo) mais de manière globale, du point de vue de l'éducation (Compulsion), de la pression sociale (Rillington), etc. Je pense que Fleischer croit beaucoup en ce texte final.

Je rebondis également sur une de tes réserves, car je reste absolument convaincu par l'utilisation du split screen. D'abord à des fins purement narratives, pour accélérer le récit lors de la succession d'arrestations, ou pour donner de la force à certaines séquences (les femmes qui s’enferment chez elles), sans ce procédé, ces moments seraient bien moins efficace. Leur répétition lors des scènes de meurtre a pour moi une autre fonction, celle de nous projeter dans la personnalité de DeSalvo avant même qu’il soit à l’écran. D’une certaine manière, par ce procédé, le personnage existe avant d’être à l’écran et son désordre psychiatrique aussi : les écrans multiples sont une mise en image évidente de sa schizophrénie, et les points de vues choisis alternent entre ses deux personnalités. De manière plus technique, je pense aussi que le procédé permet de préparer le spectateur aux images subliminales de la seconde partie, elles aussi très inhabituelles. Il y a une sorte de progression stylistique, d’abord du split screen simple, puis des images dans l’image (écrans), puis une occurrence d’images superposées, puis les images subliminales. Le spectateur est – à mon avis – amené à mieux appréhender ces dernières par ce qui s’est passé avant.
Et surtout la multiplication de ces séquences a pour effet de rendre la conclusion extrêmement singulière. Ce gros plan presque fixe sur Curtis (à l’exception de quelques plans sur ses mains), dans une longue scène qui est presque un plan séquence, prend une dimension encore plus particulière par le traitement stylistique choisi par Fleischer durant tout le reste du film. Cette séquence est absolument impressionnante, plus que dans mon souvenir. Curtis y est époustouflant et Fleischer atteint son objectif, nous entrons forcément en empathie malgré tout ce que nous avons vu avant, et nous nous retrouvons, en tant que spectateur, confronté à une réflexion sur la notion de mal et de culpabilité telle que je l’ai décrite plus haut. Par l’ensemble de ses choix de mise en scène, Fleischer nous a amené sur le terrain qu’il souhaitait. C’est une vraie démarche d’auteur, on donne à Fleischer un sujet et il choisit de le raconter d’une manière précise pour rejoindre son terrain, et ses thématiques de prédilection.
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tenia
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Re: L'Etrangleur de Boston (Richard Fleischer - 1968)

Message par tenia »

Je n'ai pas un souvenir hyper clair du film, qui ne m'a pas marqué outre mesure, mais le dernier tiers, et toute la séquence avec Curtis, est par contre effectivement extrêmement efficace.
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Alexandre Angel
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Re: L'Etrangleur de Boston (Richard Fleischer - 1968)

Message par Alexandre Angel »

Bravo à Rick pour l'analyse 8)
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

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The Eye Of Doom
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Re: L'Etrangleur de Boston (Richard Fleischer - 1968)

Message par The Eye Of Doom »

Rick Blaine a écrit :Ayant revu le film hier soir - pour la première fois en salle ce qui augmente encore sa force - et ayant eu la chance de le présenter en compagnie de Justin Kwedi, j'en profite pour répondre à ta question (en tout cas de mon point de vue)
...
Merci pour ta réponse et tes explications precieuses.
Il y a vraiment un truc bizarre dans ce film et tu l'indique très bien : il n'y a pas de couplable. C'est ce que j'indiquai en disant que finalement le personnage joue par Curtis tel qu'il nous est décrit n'est pas coupable.
On en vient même à éprouver une franche antipathie pour le personnage de Fonda qui s'acharne à détruire cet homme, malgré l'avertissement très clair du médecin sur les conséquences de la démarche d'investigation. On assiste en fait a la mise à mort d'un innocent.

Absence de coupable, j'irai plus loin : absence de mal.
On n'est pas du tout dans une description d'un personnage maléfique. Les motivations sont absentes.
De même les usuals suspects présentés sont soit des "petites frappes" pour les simples évocation, soit pour les personnages mieux campé: un malade mental inoffensif, un homosexuel éduqué clairement normal, et un dragueur invétéré mythomane tout aussi inoffensif ( bon d'accord pas tout à fait mais franchement c'est difficile d'y voir un être maléfique.
) Il y a donc finalement d'un côté des personnes assassinées et de l'autre une société composée d'être normaux ( ou presque). Le film élude la résolution de résolution de cette Question, en n'expliquant pas vraiment la "seconde personnalité" du personnage de Curtis.
Le mal, c'est peut être in fine un truc totalement irrationnel.

Ps: d'accord avec ton analyse sur le split screen : toute la fin du film n'en intégré pas . Donc effectivement on peut le voir comme une restitution indirecte de la schizophrènie du personnage
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Alexandre Angel
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Re: L'Etrangleur de Boston (Richard Fleischer - 1968)

Message par Alexandre Angel »

Il y a une séquence emblématique de la retenue et de l'élégance de Richard Fleischer.
C'est ce moment où Henry Fonda, dans le rôle de Bottomly, le Proc chargé de l'enquête s'immerge dans un bar gay (Henry Fonda chez les gays, déjà, ça vaut son pesant). Le contact immédiat avec ce passage est déplaisant : on souscrit d'emblée aux clichés sur les invertis sous couvert d'une manière d'appeler un chat un chat typique d'un certain cinéma branché d'il y a 50 ans.
Alors vous pensez, quand Fonda déboule, les homos disent : "Elle arrive". Mouais...
Une discussion s'en suit entre Fonda et Hurt Hatfield, riche homosexuel, en un champ contre champ qui place Fonda en léger contrebas d'Hatfield.
Et survient ce que qui devait survenir : une intelligence venue de nulle part atomise le "clicheton".
Déjà nous entendons Hatfield rappeler que lorsqu'il y a crime sexuel, c'est toujours les pédés qu'on vient emmerder (bon, il ne le dit pas tout à fait comme ça).
Mais alors que Fonda précise qu'il doit aller là où il doit tout vérifier, Hatfield lui suggère, avec un brin de provocation, qu'il est poussé par une curiosité malsaine (tu parles d'Henry Fonda, là!!).
L'intéressé répond : "Disons que je m'encanaille" , provocant la réaction suivante de son interlocuteur : "Je ne vous imaginais pas faire une telle remarque" .
Et Fonda de susurrer qu'il a été grossier et qu'il s'en excuse.
Et c'est là que ce simple champ contre champ devient fleischerien.
Et c'est très exactement là que Cruising, de Friedkin, en prend pour son grade.
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cinephage
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Re: L'Etrangleur de Boston (Richard Fleischer - 1968)

Message par cinephage »

The Eye Of Doom a écrit :
Rick Blaine a écrit :Ayant revu le film hier soir - pour la première fois en salle ce qui augmente encore sa force - et ayant eu la chance de le présenter en compagnie de Justin Kwedi, j'en profite pour répondre à ta question (en tout cas de mon point de vue)
...
On en vient même à éprouver une franche antipathie pour le personnage de Fonda qui s'acharne à détruire cet homme, malgré l'avertissement très clair du médecin sur les conséquences de la démarche d'investigation. On assiste en fait a la mise à mort d'un innocent.
Pour avoir également revu le film, je trouve ton analyse appuyée par deux courts moments qu'on voit dans le film. Le premier est dans l'échange direct avec le médecin. Lorsque ce dernier évoque un risque de catatonie si Curtis était confronté à la vérité, Fonda lui demande combien de temps il pourrait y rester. Le docteur répondant qu'il pourrait ne jamais en sortir, Fonda commente que ça vaut bien un emprisonnement à vie, et poursuit donc ses interrogatoires...

Plus tard, juste avant la séquence finale, on a un drole d'échange entre Fonda et son épouse, lors duquel il révèle prendre du plaisir à acculer cet homme, et se décevoir de réagir de la sorte, il ne s'attendait pas à ce plaisir cruel. Ca va tout à fait dans le sens de ce que dit Rick Blaine, sur le fait que le mal est tapis en chacun, tout comme le bien : suite à ce court prologue domestique, la dernière séquence devient le récit d'un homme qui en martyrise un autre. On a en tête le contexte qui amène à cette situation et la légitime, mais il en ressort une gêne, une compassion, un trouble, liés à une complexité psychologique que les films sur les serial killers ont depuis longtemps abandonnée. La mise en scène qui privilégie les prises longues (en contraste avec les nombreux découpages qui ont précédéé), l'absence de musique, et le jeu intense de Tony Curtis sont ici exemplaires.
I love movies from the creation of cinema—from single-shot silent films, to serialized films in the teens, Fritz Lang, and a million others through the twenties—basically, I have a love for cinema through all the decades, from all over the world, from the highbrow to the lowbrow. - David Robert Mitchell
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shubby
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Re: L'Etrangleur de Boston (Richard Fleischer - 1968)

Message par shubby »

Encore tout tourneboulé par la série Mindhunter, j'enquille du fadasse sans embrayer vraiment, sans parvenir à passer à autre chose. Je suis encore ds l'ambiance, le trip est bon. Ca faisait longtemps ; est-ce inquiétant, docteur ?
Je me dis : "hop ! remate-toi le dc de Zodiac de fincher, fais-toi plaiz', mec !". Puis je me demande : "au fait, y'avait quoi avant la découverte du profiler, ds les 70's "?
Et la lumière fut.
Du coup, je viens de m'avaler le film, les bonus - précieux ! - et vos commentaires - tous - dans la foulée. C'est le panard intégral, y'a des connexions partout qui pétillent. Voilà un chef d'oeuvre du genre, oui, je rejoins vos dithyrambes depuis ma p'tite lucarne.

Qu'ajouter... de fleischer à fincher, donc. Je vais spoiler un peu la série, gaffe.
On a un interrogatoire de plus, magistral, avec aussi un micro et l'enregistreur pour la confrontation Fonda/Curtis. Curtis, qui m'a parfois rappelé Robert Downey Jr, qui reprend maintenant le rôle du dr dolittle déjà porté à l'écran par fleisher (connexions qui pétillent, tout ça). Un enregitreur en 68 ? Donc le coup du carnet préalable ds Mindhunter ne serait qu'une astuce narrative purement accessoire, non véridique ?

La 1ère partie du film, peu immersive pour certains, m'a passionné de fait. On y suit des méthodes d'investigation en effet d'un autre âge (interrogatoires balourds, appel à un medium...), mais, tout de même, on y voit une salle dédiée à l'enquête à Boston, tout comme pour celle à Atlanta ds la série. Pour l'efficacité et aussi rassurer le chaland. La ville ne fait pas rien. Et tout comme ds la série, la violence est insidieuse, ds les mots, les situations. Friedkin ds la bonus parle de la violence graphique de zodiac qu'il ne retouve pas ds the boston strangler, plus subtil selon lui. Mais avec mindhunter, fincher vient de remarquablement pivoter ! D'ailleurs, l'évolution seven > zodiac > mindhunter est assez révélatrice de celle d'un esprit intéressé par ces tristes choses que sont les serial killers. Aparté : le film le plus sain sur le sujet reste pour ma part calendrier meurtrier. Le flic s'en fout de l'enquête, il veut kiffer la life avé le sourire et le traitement global suit le mvt. Léger. On s'éloigne des passions maniaques du cinéphile patenté, y'a un truc positif évident ici.

Bref : l'étrangleur. La fin m'a interpellé. L'avenir évoqué fin 60's pour traiter ces cas de violence - par un réalisateur un temps intéressé par la psychiatrie - est médical, non carcéral. Même si pour ce cas, Friedkin, ds les bonus, souligne bien que l'absence de preuves ne permettait pas cela, il n'empêche qu'on peut se demander si les techniques qui ont suivi relèvent bien d'un progrès. En transformant un malade mental en génie du mal fascinant, peut-être qu'on se trompe de route. Les ambitions de certains s'en trouvèrent justifiées, peut-être, ce que la fin de la s02 de mindhunter commence à joliment esquisser, mais était vraiment un progrès social que d'étiqueter ainsi des "serial killer" plutôt que de rester cantonné au récidiviste cinglé à soigner asap ?
Autre chose : ds mindhunter, le héros fait une crise de panique. On en trouve aussi un belle ds le film de Fleischer, sensiblement identique, et celui qui la subit longe aussi un mur. Il s'agit cette fois de l'étrangleur. Fincher ne peut pas ne pas, voyez, ça intrigue son homme.
Dernière modification par shubby le 13 nov. 19, 11:31, modifié 2 fois.
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Re: L'Etrangleur de Boston (Richard Fleischer - 1968)

Message par Rick Blaine »

shubby a écrit :
Bref > l'étrangleur. La fin m'a interpellé. L'avenir évoqué fin 60's pour traiter ces cas de violence - par un réalisateur un temps intéressé par la psychiatrie - est médical, non carcéral.
Il y a deux choses : le passé de Fleischer effectivement, mais aussi ses opinions. Son opposition viscérale à la peine de mort, qui s'illustre dans les conclusions de la trilogie Compulsion-Boston-RIllington et qui trouve sa source dans sa vision de l'humanité. J'ai déjà du l'écrire quelque part sur le forum ou sur le site, pour Fleischer, tous les humains sont des criminels potentiels, et chez certains cette criminalité est rêvélée par un contexte (social, familial,...) donc condamner un criminel serait condamner l'humanité. Sa mise en scène, sa manière de filmer les personnages montre ça. Il essaiera donc toujours de montrer une autre solution. Et sa rejoint son intérêt pour la psychiatrie, je pense que dans la plupart de ses films, il étudie l'humanité, la manière dont un esprit peut dévier et les solutions pour protéger au mieux l'humanité d'elle même

Boston est sublime. La manière qu'à Fleischer de montrer la diffusion de la terreur dans la population, avec cette belle utiisation du split screen, est formidable.

TU m'intrigues avec la série de Fincher, dont je n'avais pas entendu parler.
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shubby
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Re: L'Etrangleur de Boston (Richard Fleischer - 1968)

Message par shubby »

Rick Blaine a écrit :
shubby a écrit :
Tu m'intrigues avec la série de Fincher, dont je n'avais pas entendu parler.
Je t'envie : tu vas la découvrir.
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Re: L'Etrangleur de Boston (Richard Fleischer - 1968)

Message par mannhunter »

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AtCloseRange
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Re: L'Etrangleur de Boston (Richard Fleischer - 1968)

Message par AtCloseRange »

Ils auraient au moins pu l'appeler l'Etrangleuse de Boston... :mrgreen:
ceci dit, joli casting!
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