Que la fête commence (Bertrand Tavernier - 1975)
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Sublime.
Je l'ai découvert hier et j'ai été conquis : une interprétation renversante (Noiret... ), une très belle mise en image et une excellente représentation de la vie de l'époque, à travers des dialogues d'une précision et d'une impertinence amusante.
Le final est extraordinaire, les paroles échangées entre Noiret et Rochefort résument tout leur drame (notamment pour le régent à la fois concerné et dépité par sa fonction et dégouté du monde qu'il cotoie mais tellement loin de la réalité un peuple; très juste "s'ils avaient pas été nobles, vous ne l'auriez pas remarqué" de l'abbé). Le personnage de Marielle est incroyablement attachant, dans sa force si fragile.
Et puis, y'a 3 membres du Splendid quoi !
J'ai eu un peu peur quand même de voir apparaître Josiane Balasko dans l'orgie à la fin...
Je l'ai découvert hier et j'ai été conquis : une interprétation renversante (Noiret... ), une très belle mise en image et une excellente représentation de la vie de l'époque, à travers des dialogues d'une précision et d'une impertinence amusante.
Le final est extraordinaire, les paroles échangées entre Noiret et Rochefort résument tout leur drame (notamment pour le régent à la fois concerné et dépité par sa fonction et dégouté du monde qu'il cotoie mais tellement loin de la réalité un peuple; très juste "s'ils avaient pas été nobles, vous ne l'auriez pas remarqué" de l'abbé). Le personnage de Marielle est incroyablement attachant, dans sa force si fragile.
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- Jeremy Fox
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Jack Torrance a écrit :Sublime.
Je l'ai découvert hier et j'ai été conquis : une interprétation renversante (Noiret... ), une très belle mise en image et une excellente représentation de la vie de l'époque, à travers des dialogues d'une précision et d'une impertinence amusante.
Le final est extraordinaire, les paroles échangées entre Noiret et Rochefort résument tout leur drame (notamment pour le régent à la fois concerné et dépité par sa fonction et dégouté du monde qu'il cotoie mais tellement loin de la réalité un peuple; très juste "s'ils avaient pas été nobles, vous ne l'auriez pas remarqué" de l'abbé). Le personnage de Marielle est incroyablement attachant, dans sa force si fragile.
Et puis, y'a 3 membres du Splendid quoi !
J'ai eu un peu peur quand même de voir apparaître Josiane Balasko dans l'orgie à la fin...
Très bon DVD si ça t'a plu avec une interview de Tavernier, Noiret et Rochefort absolument jouissive
racontage de vie:Jeremy Fox a écrit :Jack Torrance a écrit :Sublime.
Je l'ai découvert hier et j'ai été conquis : une interprétation renversante (Noiret... ), une très belle mise en image et une excellente représentation de la vie de l'époque, à travers des dialogues d'une précision et d'une impertinence amusante.
Le final est extraordinaire, les paroles échangées entre Noiret et Rochefort résument tout leur drame (notamment pour le régent à la fois concerné et dépité par sa fonction et dégouté du monde qu'il cotoie mais tellement loin de la réalité un peuple; très juste "s'ils avaient pas été nobles, vous ne l'auriez pas remarqué" de l'abbé). Le personnage de Marielle est incroyablement attachant, dans sa force si fragile.
Et puis, y'a 3 membres du Splendid quoi !
J'ai eu un peu peur quand même de voir apparaître Josiane Balasko dans l'orgie à la fin...
Très bon DVD si ça t'a plu avec une interview de Tavernier, Noiret et Rochefort absolument jouissive
je devais voir ce film mais au dernier moment, j'ai voulu aller à une conférence de Hubert Reeves
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Que la fête commence (Bertrand Tavernier, 1974)
Que la fête commence de B. Tavernier : tout le film pour la fin d'une époque, un monde qui s'écroule et la jeune adolescente qui porte dans ses bras son jeune frère mort broyé par le carosse d'une aristocratie pervertie qui vit ses derniers instants.
La gorge serrée pendant ce plan inoubliable
Et merci à Tavernier pour son amour du cinéma
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Lorsque la légende est plus belle que la réalité, il faut imprimer la légende
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Deuxième film de Tavernier, Que la fête commence, reste dans mon souvenir un grand moment de cinéma, essentiellement par son casting, Philippe Noiret*, Jean Rochefort, Jean-Pierre Marielle, Christine Pascal.
* Acteur fétiche des années 70-90 de Tavernier puisque les deux hommes ont tournés ensemble :
1973 L'horloger de Saint Paul
1974 Que la fête commence
1975 Le juge et L'assassin
1980 Une semaine de vacances
1981 Coup de torchon
1986 Autour de minuit
1989 La vie et rien d'autre
1994 La fille de D'Artagnan
Une bonne collaboration cinématographique.
* Acteur fétiche des années 70-90 de Tavernier puisque les deux hommes ont tournés ensemble :
1973 L'horloger de Saint Paul
1974 Que la fête commence
1975 Le juge et L'assassin
1980 Une semaine de vacances
1981 Coup de torchon
1986 Autour de minuit
1989 La vie et rien d'autre
1994 La fille de D'Artagnan
Une bonne collaboration cinématographique.
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Du peu que j'avais vu de Tavernier (Capitaine Conan, L'Appât), j'était pas ressorti avec beaucoup d'enthousiasme sur le cinéaste (tandis que le critique a encore toutes mes faveurs). La curiosité m'avait poussé à lui donner une seconde chance avec Que la fête commence... et grand bien m'a pris !
Le film est étonnant de justesse dans son interprétation (Rochefort, Noiret, Christine Pascal, Marielle), et dans sa déscription sans concession, sans caricature et sans jugement moral d'une société en totale perte de valeurs et de sens. On devine un important travail de recherche pour capter l'atmosphère et l'esprit de l'époque, entre les libertins pathétiques d'un côté, et des seigneurs de campagne qui semblent appartenir encore à un âge féodal. Plus que du bon travail d'artisan, une oeuvre réellement inspirée qui m'a vraiment charmé.
Contrairement à toi, Apache08, la fin m'est un peu restée en travers de la gorge. Certes, elle procure un vrai choc parce qu'elle est assez inattendue et violente, mais j'ai trouvé que le symbole ici était un peu trop gros (il est évident que la scène préfigure la Révolution à venir), qui faisait que le film s'achevait sur une note un peu moins subtile que tout ce qui avait précédé. Cela n'enlève cependant rien à tout ce que j'ai dit de la qualité du film.
Le film est étonnant de justesse dans son interprétation (Rochefort, Noiret, Christine Pascal, Marielle), et dans sa déscription sans concession, sans caricature et sans jugement moral d'une société en totale perte de valeurs et de sens. On devine un important travail de recherche pour capter l'atmosphère et l'esprit de l'époque, entre les libertins pathétiques d'un côté, et des seigneurs de campagne qui semblent appartenir encore à un âge féodal. Plus que du bon travail d'artisan, une oeuvre réellement inspirée qui m'a vraiment charmé.
Contrairement à toi, Apache08, la fin m'est un peu restée en travers de la gorge. Certes, elle procure un vrai choc parce qu'elle est assez inattendue et violente, mais j'ai trouvé que le symbole ici était un peu trop gros (il est évident que la scène préfigure la Révolution à venir), qui faisait que le film s'achevait sur une note un peu moins subtile que tout ce qui avait précédé. Cela n'enlève cependant rien à tout ce que j'ai dit de la qualité du film.
« Vouloir le bonheur, c'est déjà un peu le bonheur. » (Roland Cassard)
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Je t'accorde que la fin manque un peu de finesse et de nuance mais quelle efficacité tout de même et quel sens de l'ellipse : en un seul plan on devine la fin de ce monde et on pressent la suite... Peut-être un peu trop évident dans la symbolique mais je me fais avoir à chaque fois.Max Schreck a écrit :Du peu que j'avais vu de Tavernier (Capitaine Conan, L'Appât), j'était pas ressorti avec beaucoup d'enthousiasme sur le cinéaste (tandis que le critique a encore toutes mes faveurs). La curiosité m'avait poussé à lui donner une seconde chance avec Que la fête commence... et grand bien m'a pris !
Le film est étonnant de justesse dans son interprétation (Rochefort, Noiret, Christine Pascal, Marielle), et dans sa déscription sans concession, sans caricature et sans jugement moral d'une société en totale perte de valeurs et de sens. On devine un important travail de recherche pour capter l'atmosphère et l'esprit de l'époque, entre les libertins pathétiques d'un côté, et des seigneurs de campagne qui semblent appartenir encore à un âge féodal. Plus que du bon travail d'artisan, une oeuvre réellement inspirée qui m'a vraiment charmé.
Contrairement à toi, Apache08, la fin m'est un peu restée en travers de la gorge. Certes, elle procure un vrai choc parce qu'elle est assez inattendue et violente, mais j'ai trouvé que le symbole ici était un peu trop gros (il est évident que la scène préfigure la Révolution à venir), qui faisait que le film s'achevait sur une note un peu moins subtile que tout ce qui avait précédé. Cela n'enlève cependant rien à tout ce que j'ai dit de la qualité du film.
Pour le reste, je trouve ton analyse très pertinente : Tu as parfaitement raison de signaler le travail d'observation sans jugement moral sur cette période charnière de notre histoire.
Lorsque la légende est plus belle que la réalité, il faut imprimer la légende
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Je t'accorde que la fin manque un peu de finesse et de nuance mais quelle efficacité tout de même et quel sens de l'ellipse : en un seul plan on devine la fin de ce monde et on pressent la suite... Peut-être un peu trop évident dans la symbolique mais je me fais avoir à chaque fois.Max Schreck a écrit :Du peu que j'avais vu de Tavernier (Capitaine Conan, L'Appât), j'était pas ressorti avec beaucoup d'enthousiasme sur le cinéaste (tandis que le critique a encore toutes mes faveurs). La curiosité m'avait poussé à lui donner une seconde chance avec Que la fête commence... et grand bien m'a pris !
Le film est étonnant de justesse dans son interprétation (Rochefort, Noiret, Christine Pascal, Marielle), et dans sa déscription sans concession, sans caricature et sans jugement moral d'une société en totale perte de valeurs et de sens. On devine un important travail de recherche pour capter l'atmosphère et l'esprit de l'époque, entre les libertins pathétiques d'un côté, et des seigneurs de campagne qui semblent appartenir encore à un âge féodal. Plus que du bon travail d'artisan, une oeuvre réellement inspirée qui m'a vraiment charmé.
Contrairement à toi, Apache08, la fin m'est un peu restée en travers de la gorge. Certes, elle procure un vrai choc parce qu'elle est assez inattendue et violente, mais j'ai trouvé que le symbole ici était un peu trop gros (il est évident que la scène préfigure la Révolution à venir), qui faisait que le film s'achevait sur une note un peu moins subtile que tout ce qui avait précédé. Cela n'enlève cependant rien à tout ce que j'ai dit de la qualité du film.
Pour le reste, je trouve ton analyse très pertinente : Tu as parfaitement raison de signaler le travail d'observation sans jugement moral sur cette période charnière de notre histoire.
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Ah oui ? étrange, pourtant Tavernier est un génie.Max Schreck a écrit :Du peu que j'avais vu de Tavernier (Capitaine Conan, L'Appât), j'était pas ressorti avec beaucoup d'enthousiasme sur le cinéaste
- Errm. Do you want to put another meeting in?
- Any point?
- May as well. Errm. And then when nothing comes in, just phone you up and cancel it.
- Any point?
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...says who ?Johnny Doe a écrit :Ah oui ? étrange, pourtant Tavernier est un génie.Max Schreck a écrit :Du peu que j'avais vu de Tavernier (Capitaine Conan, L'Appât), j'était pas ressorti avec beaucoup d'enthousiasme sur le cinéaste
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Rien à rajouter : Tavernier est un génie, preuve en est déjà ce remarquable second film après un horloger de Saint-Paul toujours aussi touchantJohnny Doe a écrit :Ah oui ? étrange, pourtant Tavernier est un génie.Max Schreck a écrit :Du peu que j'avais vu de Tavernier (Capitaine Conan, L'Appât), j'était pas ressorti avec beaucoup d'enthousiasme sur le cinéaste
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Ce qui est bien avec Tavernier c'est qu'à de rares exceptions à chaque fois que je vois un de ses films, je me dis que c'est mon préféré . Celui-ci ne faisant bien sûr pas exception à la règle tant il possède un nombre incroyable de qualité : Dialogues, interprétations, mise en scène, la reconstitution et j'en passe. L'histoire de cet homme qui n'était pas intéressé par le pouvoir, qui se détruisait par les plaisirs et qui au fond était un humaniste est absolument passionnante.
Pour ce qui est de la fin, je la trouve effectivement un peu trop symbolique et pas complètement réussie, mais elle a le mérite de clore le film sur de nouveaux horizons et de bien montrer que le lent suicide plus ou moins conscient du régent par les plaisirs (un peu comme dans la "Grande bouffe" d'ailleurs) signifie également les derniers instants d'une époque qui a fait son temps.
Au fait jeudi soir vers minuit (minuit... pffff) ne pas rater COUP DE TORCHON sur la 3. IL faut avoir vu ce film incroyable au moins une fois, adaptation parfaite avec une idée de transposition formidable de l'excellent roman noir de Jim Thompson "1275 âmes").
Pour ce qui est de la fin, je la trouve effectivement un peu trop symbolique et pas complètement réussie, mais elle a le mérite de clore le film sur de nouveaux horizons et de bien montrer que le lent suicide plus ou moins conscient du régent par les plaisirs (un peu comme dans la "Grande bouffe" d'ailleurs) signifie également les derniers instants d'une époque qui a fait son temps.
Au fait jeudi soir vers minuit (minuit... pffff) ne pas rater COUP DE TORCHON sur la 3. IL faut avoir vu ce film incroyable au moins une fois, adaptation parfaite avec une idée de transposition formidable de l'excellent roman noir de Jim Thompson "1275 âmes").