Que la fête commence (Bertrand Tavernier - 1975)
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Que la fête commence (Bertrand Tavernier - 1975)
Que la fête commence (1976) de Bertrand Tavernier
L’horloger de Saint-Paul révélait un excellent réalisateur, ce deuxième film vient l’entériner : un des meilleurs cinéastes français venait de naître. Une chronique historique (en même temps que sociale et politique) absolument pas figée ni académique mais au contraire haute en couleur, formidablement vivante, bouillonnante même, toute en verve, humour et intelligence. Le trio Jean Rochefort, Jean-Pierre Marielle et Philippe Noiret est inénarrable et Christine Pascal nous fait une fois de plus regretter sa disparition précoce. Dans le final assez impressionnant, que certains pourront trouver un peu trop lourdement appuyé, Tavernier nous plonge dans les prémisses de la Révolution française et nous montre qu’il faudra compter sur lui désormais en tant que réalisateur engagé.
Arte : Jeudi 08 janvier à 20.45
L’horloger de Saint-Paul révélait un excellent réalisateur, ce deuxième film vient l’entériner : un des meilleurs cinéastes français venait de naître. Une chronique historique (en même temps que sociale et politique) absolument pas figée ni académique mais au contraire haute en couleur, formidablement vivante, bouillonnante même, toute en verve, humour et intelligence. Le trio Jean Rochefort, Jean-Pierre Marielle et Philippe Noiret est inénarrable et Christine Pascal nous fait une fois de plus regretter sa disparition précoce. Dans le final assez impressionnant, que certains pourront trouver un peu trop lourdement appuyé, Tavernier nous plonge dans les prémisses de la Révolution française et nous montre qu’il faudra compter sur lui désormais en tant que réalisateur engagé.
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Le film qui m'a réconcilié avec Tavernier (j'ai du mal avec bon nombre de ses oeuvres - son côté didactique). Je l'associe toujours à La Nuit de Varennes de Scola, tout aussi puissant, et dont l'atmosphère est assez semblable, même s'il se déroule quelques décennies plus tard. Illuminé par le charme candide de Christine Pascal, comédienne-réalisatrice au destin tragique.
P.S. : Jeremy, film de 74 ou de 76 ?
P.S. : Jeremy, film de 74 ou de 76 ?
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Solal a écrit :Le film qui m'a réconcilié avec Tavernier (j'ai du mal avec bon nombre de ses oeuvres - son côté didactique). Je l'associe toujours à La Nuit de Varennes de Scola, tout aussi puissant, et dont l'atmosphère est assez semblable, même s'il se déroule quelques décennies plus tard. Illuminé par le charme candide de Christine Pascal, comédienne-réalisatrice au destin tragique.
P.S. : Jeremy, film de 74 ou de 76 ?
1976
J'aime beaucoup aussi le film de Scola
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Re: Jeudi soir sur Arte (Tatav inside)
Pour une fois, je suis entièrement d'accord avec Jeremy !Jeremy Fox a écrit : Une chronique historique (en même temps que sociale et politique) absolument pas figée ni académique mais au contraire haute en couleur, formidablement vivante, bouillonnante même, toute en verve, humour et intelligence.
L'Horloger de St Paul ne m'avait pas complètement convaincu, mais j'avais beaucoup aimé Que la Fête Commence . Qui plus est, c'est à mon avis un des meilleurs rôles de Jean Rochefort. Fortement recommandé, donc !
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Ah honte sur moi, je n'avais pas encore vraiment lu les messages et je croyais qu'il était question de L'horloger de Saint-Paul... Ah ben si c'est Que la fête commence, je peux dégainer le DVD effectivementJeremy Fox a écrit :Pas grave, tu as toujours la possibilité de te rabattre sur le superbe DVDBeule a écrit :C'est l'hiver et je ne capte plus correctement que France 3 . Donc ce sera sans moi
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Mais le DVD de L'horloger de Saint-Paul est lui aussi excellentBeule a écrit :Ah honte sur moi, je n'avais pas encore vraiment lu les messages et je croyais qu'il était question de L'horloger de Saint-Paul... Ah ben si c'est Que la fête commence, je peux dégainer le DVD effectivementJeremy Fox a écrit :
Pas grave, tu as toujours la possibilité de te rabattre sur le superbe DVD
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Re: Jeudi soir sur Arte (Tatav inside)
Rochefort et Marielle y sont grandsJeremy Fox a écrit :Que la fête commence (1976) de Bertrand Tavernier
L’horloger de Saint-Paul révélait un excellent réalisateur, ce deuxième film vient l’entériner : un des meilleurs cinéastes français venait de naître. Une chronique historique (en même temps que sociale et politique) absolument pas figée ni académique mais au contraire haute en couleur, formidablement vivante, bouillonnante même, toute en verve, humour et intelligence. Le trio Jean Rochefort, Jean-Pierre Marielle et Philippe Noiret est inénarrable et Christine Pascal nous fait une fois de plus regretter sa disparition précoce. Dans le final assez impressionnant, que certains pourront trouver un peu trop lourdement appuyé, Tavernier nous plonge dans les prémisses de la Révolution française et nous montre qu’il faudra compter sur lui désormais en tant que réalisateur engagé.
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Ce film est à voir impérativement. Comme très souvent avec Tavernier, il s'agit d'un très grand film.
En plus de tout ce qui a été dit plus haut, je rajouterais les formidables dialogues. On n'a jamais l'impression que les personnages parlent avec guillemets comme souvent dans les films historiques ou alors ont des dialogues totalement anachroniques. Tout coule de source, on imagine parfaitement qu'il s'agit là du langage employé sous la régence (j'aime bcp la scène où on s'apperçoit avec fierté que le jeune roi fait des "cartes de France" la nuit au lit). De toute façons, on sait tous que Tatav fait toujours des recherches incroyables sur les façons de parler et sur le vocabulaire pour tous ses films qu'ils soient historiques ou contemporains.
A noter l'hallucinante et l'hillarante grossièreté de l'abbé interprété par Rochefort qui trouve là un de ses plus grands rôles, si ce n'est le plus grand (césar à la clé d'ailleurs). Il est aussi d'une drôlerie incroyable.
C'est le film de la fin d'une époque, celle de l'absolutisme, par le biais d'un homme qui fuit ses lourdes responsabilités à travers des orgies et des plaisirs simples et futiles, mais qui en fait tient plus d'un humaniste que d'un réel homme de pouvoir. Il l'a peut être voulu ce pouvoir par intérim, mais il ne peut supporter toute la bêtise et l'injustice qui règne autour de lui. Il préfère s'enfermer dans son propre monde, mais en vain car sa propre conscience politique le rattrape et ne lui fait ouvrir les yeux que sur du dégoût.
Philippe d'Orléans est rôle en or pour Noiret. Une description très proche de la réalité selon les historiens.
A ne pas manquer!
En plus de tout ce qui a été dit plus haut, je rajouterais les formidables dialogues. On n'a jamais l'impression que les personnages parlent avec guillemets comme souvent dans les films historiques ou alors ont des dialogues totalement anachroniques. Tout coule de source, on imagine parfaitement qu'il s'agit là du langage employé sous la régence (j'aime bcp la scène où on s'apperçoit avec fierté que le jeune roi fait des "cartes de France" la nuit au lit). De toute façons, on sait tous que Tatav fait toujours des recherches incroyables sur les façons de parler et sur le vocabulaire pour tous ses films qu'ils soient historiques ou contemporains.
A noter l'hallucinante et l'hillarante grossièreté de l'abbé interprété par Rochefort qui trouve là un de ses plus grands rôles, si ce n'est le plus grand (césar à la clé d'ailleurs). Il est aussi d'une drôlerie incroyable.
C'est le film de la fin d'une époque, celle de l'absolutisme, par le biais d'un homme qui fuit ses lourdes responsabilités à travers des orgies et des plaisirs simples et futiles, mais qui en fait tient plus d'un humaniste que d'un réel homme de pouvoir. Il l'a peut être voulu ce pouvoir par intérim, mais il ne peut supporter toute la bêtise et l'injustice qui règne autour de lui. Il préfère s'enfermer dans son propre monde, mais en vain car sa propre conscience politique le rattrape et ne lui fait ouvrir les yeux que sur du dégoût.
Philippe d'Orléans est rôle en or pour Noiret. Une description très proche de la réalité selon les historiens.
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