Jacques Tourneur (1904-1977)
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Rendez-vous avec la peur de Jacques Tourneur.
Quelque peu déçu en découvrant hier soir au cinéma de minuit ce film fantastique de Tourneur qui à mon sens frôle parfois le ridicule, entre autres, les séquences avec le monstre. Tout en reconnaissant le savoir-faire de Tourneur dans ce genre (La féline, Vaudou), cette histoire de puissance surnaturelle manque d'intensité dans son traitement.
Je remets le lien de la critique de ce film fait par ce site: http://www.dvdclassik.com/Critiques/dvd_nightdemon.htm
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Dans mon cas, c'était une première découverte et j'ai apprécié la qualité du film, sa réalisation, sa photographie, son atmosphère un peu "film noir". Incontestablement une belle réussite cinématographique que je salue et qui entre assez vraisemblalement dans une esthétique globale qui me convient.
En revanche j'ai un peu le même sentiment que Bogart concernant l'aspect "fantastique" et vilaine bébête, d'autant plus que décidément, et çela reste totalement personnel, je n'adhère que très rarement ou même jamais à ces sujets précis, diabolico-spirites etc...
Donc un film qui restera pour moi un élement de ma culture cinématographique mais pas un objet de ma dvdthèque.
En revanche j'ai un peu le même sentiment que Bogart concernant l'aspect "fantastique" et vilaine bébête, d'autant plus que décidément, et çela reste totalement personnel, je n'adhère que très rarement ou même jamais à ces sujets précis, diabolico-spirites etc...
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- Commissaire Juve
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D'accord... sauf sur la bébette... si on se replace dans le contexte, je trouve que ce n'est pas mal ! ça a dû faire peur à l'époque... moi-même, hier soir, dans le noir, ça m'a mis mal à l'aise !Kurwenal a écrit :Dans mon cas, c'était une première découverte et j'ai apprécié la qualité du film, sa réalisation, sa photographie, son atmosphère un peu "film noir". Incontestablement une belle réussite cinématographique que je salue et qui entre assez vraisemblalement dans une esthétique globale qui me convient.
En revanche j'ai un peu le même sentiment que Bogart concernant l'aspect "fantastique" et vilaine bébête, d'autant plus que décidément, et çela reste totalement personnel, je n'adhère que très rarement ou même jamais à ces sujets précis, diabolico-spirites etc...
Donc un film qui restera pour moi un élement de ma culture cinématographique mais pas un objet de ma dvdthèque.
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Pour rappel, Tourneur n'en voulait pas, de la bébête. Elle lui fut imposée par les producteurs. De fait, son apparition est en totale contradiction avec l'esthétique de Tourneur, qui privilégie l'atmosphère, le trouble, l'instabilité, la suggestion d'un mystère dont la présence menaçante rôde autour des protagonistes, comme dans la Féline et le sublime Vaudou.
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Moi aussi, je trouve que la toute première apparitition de la "bébette" est impressionnante.Commissaire Juve a écrit :
D'accord... sauf sur la bébette... si on se replace dans le contexte, je trouve que ce n'est pas mal ! ça a dû faire peur à l'époque... moi-même, hier soir, dans le noir, ça m'a mis mal à l'aise !
Je ne connaissait pas ce Tourneur, est je crois que c'est un de mes préférés.
Un hop, un Tourneur de plus dans ma DVDthèque
Vous connaissez quelqu'un qui peut prétendre avoir eu la vie sauve, grâce à "Gorge profonde"?
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Re: Rendez-vous avec la peur de Jacques Tourneur.
La bébéte semble en effet sortie tout droit d'un mauvais péplum italien mais il s'agit d'un rajoût imposé par les producteurs.C'est un grave contresens qui annihile la démarche d'un film qui mise sur l'irrationnel et l'abstraction comme source d'angoisse.bogart a écrit :Quelque peu déçu en découvrant hier soir au cinéma de minuit ce film fantastique de Tourneur qui à mon sens frôle parfois le ridicule, entre autres, les séquences avec le monstre. Tout en reconnaissant le savoir-faire de Tourneur dans ce genre (La féline, Vaudou), cette histoire de puissance surnaturelle manque d'intensité dans son traitement.
Je remets le lien de la critique de ce film fait par ce site: http://www.dvdclassik.com/Critiques/dvd_nightdemon.htm
DE mon côté, j'ai passé un excellent moment devant mon poste et j'ai trouvé ce Tourneur plus passionnant que ce que j'ai pu voir de lui auparavant. J'ai été séduit par la direction d'acteur très inspirée,par la beauté de la photo en noir et blanc;j'ai été en outre convaincu par le traitement très sec (1h20) de cette histoire par un homme qui croyait au surnaturel.Le film était suprêmement habile en proposant à la fois une sorte de catalogue de phénomènes paranormaux en oubliant jamais une intrigue qui réserve un bon suspense.A mettre enfin au crédit de Tourneur une fin nettement plus désenchantée que le happy end attendu.
Donc une excellente découverte.
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Ouais, ben moi aussi !Commissaire Juve a écrit : D'accord... sauf sur la bébette... si on se replace dans le contexte, je trouve que ce n'est pas mal ! ça a dû faire peur à l'époque... moi-même, hier soir, dans le noir, ça m'a mis mal à l'aise !
D'ailleurs c'était pas le seul moment ( rien que la main sur la rembarde )
Celà dit c'est vrai qu'il est dommage que des gros plans de la bestiole ait été inséré par les producteurs.
en tout cas, 85 minutes comme une lettre à la poste et un paquet de scènes anthologiques.
"celui qui n'est pas occupé à naître est occupé à mourir"
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C'est vrai qu'il n'y a que les gros plans de regrettable. Parce que l'apparition de la fumée, et d'une forme qui s'en degage sont parfaitement terrifiant et compatible avec la demarche suggestive qui a toujours été celle de Tourneur dans ce genre de film.bruce randylan a écrit :Ouais, ben moi aussi !Commissaire Juve a écrit : D'accord... sauf sur la bébette... si on se replace dans le contexte, je trouve que ce n'est pas mal ! ça a dû faire peur à l'époque... moi-même, hier soir, dans le noir, ça m'a mis mal à l'aise !
D'ailleurs c'était pas le seul moment ( rien que la main sur la rembarde )
Celà dit c'est vrai qu'il est dommage que des gros plans de la bestiole ait été inséré par les producteurs.
en tout cas, 85 minutes comme une lettre à la poste et un paquet de scènes anthologiques.
Mise à part ces quelques gros plans (merci messieurs les producteurs - et encore heureux qu'il ne soit pas 'trop' ridicule ce monstre), j'y ai vu un grand film - je dirai chef-d'oeuvre quand j'aurais vu plus des films fantastiques de Tourneur.
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"Rendez-vous avec la peur" reste un des meilleurs films d'épouvante de tous les temps.
Son unique défaut n'est pas que le producteur ait décidé d'y ajouter des plans du démon (que personnellement je trouve très réussi, et je ne suis pas le seul, puisque sa photo a même orné la couverture d'un livre fameux sur le cinéma fantastique), mais bien d'avoir montré cette créature beaucoup trop tôt dans le film. On aurait pu se contenter, disons, d'une forme floue dans les premières séquences, et garder les plans plus rapprochés pour la fin. Le film eût alors été parfait.
En général, j'aime beaucoup Tourneur et son approche du Fantastique, mais en regrettant que - à en juger par ses interviews - ses choix prennent souvent des allures de dogme. Que Tourneur apprécie peu l'approche directe des sujets, à la manière de James Whale par exemple, c'est évidemment son droit, mais de là à en faire un principe incontournable, c'est ridicule, et "La fiancée de Frankenstein" est une des oeuvres majeures du cinéma américain, fantastique ou non.
Autre chose: tout le monde, y compris Martin Scorsese je crois bien, délire sur la scène de la mort de la jeune Consuelo, dans "The Leopard Man": sa longue course dans la nuit, l'impression qu'elle est guettée dans l'obscurité, puis poursuivie, et enfin la conclusion superbe où nous sommes avec la mère de la jeune fille, chez elle, elle est furieuse du retard de sa fille et tarde exprès à lui ouvrir, puis un choc contre la porte, des cris, et ce filet de sang qui commence à s'écouler sous la porte...
Bien entendu, c'est magnifique, et curieusement bien dans la manière de Tourneur. Mais le gag, c'est que cette idée magistrale n'est pas du tout de lui, mais bel et bien de Cornell Woolrich [William Irish], l'auteur du roman ("Black Alibi") où cette scène est décrite exactement comme dans le film, filet de sang compris...
Je profite d'ailleurs de l'occasion qui m'est donnée de rendre à César ce qui lui appartient, que le roman est un monument de suspense (comme tous les livres de l'auteur, pratiquement) et qu'il est infiniment dommage que l'on n'ait pas mieux adapté son livre, qui - en-dehors de quelques scènes comme celle que je viens de décrire - n'a pas grand-chose à voir avec le film.
Les meilleures adaptations d'Irish au cinéma restent "Fenêtre sur cour" d'Hitchcock, "Une incroyable histoire" de Ted Tetzlaff, "Phantom Lady" de Robert Siodmak, et le film argentin de Carlos Hugo Christensen, "Si muero antes de despertar" ("Si je devais mourir avant de m'éveiller", une très belle histoire de l'auteur et une des plus connues également).
Si je n'ai pas cité les deux Truffaut, "La mariée était en noir" et "La sirène du Mississipi", c'est que je ne les classe pas du tout dans les "meilleures"... ces deux films étant très inférieurs aux romans dont ils s'inspirent.
Son unique défaut n'est pas que le producteur ait décidé d'y ajouter des plans du démon (que personnellement je trouve très réussi, et je ne suis pas le seul, puisque sa photo a même orné la couverture d'un livre fameux sur le cinéma fantastique), mais bien d'avoir montré cette créature beaucoup trop tôt dans le film. On aurait pu se contenter, disons, d'une forme floue dans les premières séquences, et garder les plans plus rapprochés pour la fin. Le film eût alors été parfait.
En général, j'aime beaucoup Tourneur et son approche du Fantastique, mais en regrettant que - à en juger par ses interviews - ses choix prennent souvent des allures de dogme. Que Tourneur apprécie peu l'approche directe des sujets, à la manière de James Whale par exemple, c'est évidemment son droit, mais de là à en faire un principe incontournable, c'est ridicule, et "La fiancée de Frankenstein" est une des oeuvres majeures du cinéma américain, fantastique ou non.
Autre chose: tout le monde, y compris Martin Scorsese je crois bien, délire sur la scène de la mort de la jeune Consuelo, dans "The Leopard Man": sa longue course dans la nuit, l'impression qu'elle est guettée dans l'obscurité, puis poursuivie, et enfin la conclusion superbe où nous sommes avec la mère de la jeune fille, chez elle, elle est furieuse du retard de sa fille et tarde exprès à lui ouvrir, puis un choc contre la porte, des cris, et ce filet de sang qui commence à s'écouler sous la porte...
Bien entendu, c'est magnifique, et curieusement bien dans la manière de Tourneur. Mais le gag, c'est que cette idée magistrale n'est pas du tout de lui, mais bel et bien de Cornell Woolrich [William Irish], l'auteur du roman ("Black Alibi") où cette scène est décrite exactement comme dans le film, filet de sang compris...
Je profite d'ailleurs de l'occasion qui m'est donnée de rendre à César ce qui lui appartient, que le roman est un monument de suspense (comme tous les livres de l'auteur, pratiquement) et qu'il est infiniment dommage que l'on n'ait pas mieux adapté son livre, qui - en-dehors de quelques scènes comme celle que je viens de décrire - n'a pas grand-chose à voir avec le film.
Les meilleures adaptations d'Irish au cinéma restent "Fenêtre sur cour" d'Hitchcock, "Une incroyable histoire" de Ted Tetzlaff, "Phantom Lady" de Robert Siodmak, et le film argentin de Carlos Hugo Christensen, "Si muero antes de despertar" ("Si je devais mourir avant de m'éveiller", une très belle histoire de l'auteur et une des plus connues également).
Si je n'ai pas cité les deux Truffaut, "La mariée était en noir" et "La sirène du Mississipi", c'est que je ne les classe pas du tout dans les "meilleures"... ces deux films étant très inférieurs aux romans dont ils s'inspirent.
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Quel bonheur de redécouvrir ce film de pirate de Jacques Tourneur "La Flibustière des Antilles" proposé par l'éditeur Carlotta. Cet aventure maritime brillamment illustrée par ce metteur en scène a revigoré mes souvenirs de jeune apprenti flibustier dont les jeunes années se sont passées en mer par la magie de film(s) tels que Barbe noire le pirate (Raoul Walsh, 1952); L'île au trésor (Byron Haskin, 1950); Le Phare du bout du monde (Kevin Billington, 1971); Cyclone à la Jamaïque (Alexander Mackendrick, 1965)
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Re: Jacques Tourneur - ses courts-métrages
Oui ! Je me souviens que vers 1984, Le Cinéma de Minuit diffusait des épisodes de la série What Do You Think ?, notamment le court-métrage fantastique réalisé par Jacques Tourneur : Tupapaoo (1938)AtCloseRange a écrit :Je me rappelle qu'il y a très longtemps Brion dans son cinéma de minuit diffusait des courts-métrages (plutôt documentaires dans mon souvenir) de Jacques Tourneur.
Est-ce que quelqu'un s'en rappelle?
Un histoire de malédiction dans les îles
http://www.imdb.com/title/tt0344550/
I wish I was in Tijuana, eating barbequed Iguana, I'd take requests on the telephone, I'm on a wavelength far from home. I'm on a Mexican Radio, I'm on a Mexican, woaa Radio !