Barbara Stanwyck (1907-1990)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Cathy
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Re: Barbara Stanwyck (1907-1990)

Message par Cathy »

Vous allez un peu loin, l'excuse du naturaliste est un peu limite, et elle sert d'alibi à tous vos "dérapages" dans quelque topic que ce soit ! Vous êtes sur un forum, que dans une discussion vous disiez que X a une tête d'animal pourquoi pas, je serai même la première à le faire, mais sur un forum, on doit respecter les personnes dont on parle et les membres qui ont des susceptibilités toutes différentes !

Edit : J'adore aussi les animaux, mais des yeux de merlan frit et une "tronche" d'épagneul :|
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Jack Carter
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Re: Barbara Stanwyck (1907-1990)

Message par Jack Carter »

c'est un troll, à n'en plus douter.
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The Life and Death of Colonel Blimp (Michael Powell & Emeric Pressburger, 1943)
Strum
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Re: Barbara Stanwyck (1907-1990)

Message par Strum »

Je crois qu'il est inutile de poursuivre cette discussion sur le physique de Fred McMurray, qui dérape et tourne au règlement de comptes. Merci donc d'y mettre un terme et de revenir à Barbara Stanwyck.
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Re: Barbara Stanwyck (1907-1990)

Message par Chip »

Fred Mac Murray a eu comme partenaire les plus grandes stars féminines,il ne pouvait leur faire de l'ombre....Pas mauvais acteur il est très bien dans "good day for a hanging" et "Face of a fugitive" son meilleur western,évidemment inédit en France,à découvrir.
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Jeremy Fox
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Re: Barbara Stanwyck (1907-1990)

Message par Jeremy Fox »

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Miss Manton est folle (The Mad Miss Manton, 1938) de Leigh Jason

La richissime Miss Manton (Barbara Stanwick), rentrant d’une soirée tard dans la nuit, est intrigué de voir un homme s’enfuir d’un appartement qu’il ne prend même pas la peine de refermer derrière lui. Curieuse, elle y pénètre et découvre un cadavre. Lorsque la police se rend sur place quelques minutes plus tard, le mort a disparu ; habitué des frasques du groupe de femmes socialistes que Miss Manton dirige sur Park Avenue, le lieutenant Brent (Sam Levene) croit qu’on s’est une fois encore moqué de lui et en informe la presse qui s’empresse d’en faire ses choux gras. Le reporter Peter Ames (Henry Fonda) n’hésite d’ailleurs pas à ridiculiser Miss Manton qui décide d’enquêter avec ses camarades pour prouver l’incapacité de la police et des journalistes à bien faire leur travail. Les morts commencent à très vite s’accumuler sur leur passage…

Si le postulat de départ de cette comédie policière semblait bien sympathique, si un réel potentiel comique semblait devoir découler d’une telle savoureuse situation, le scénario n’arrive pas à prendre en compte ces bonnes idées de départ et paraît avoir été écrit sur un coin de table en une seule nuit sans sommeil ; ça devient très vite inutilement emberlificoté et à peine le film entamé on se moque déjà de savoir qui est le meurtrier tellement c’est le ‘’n’importe quoi’’ qui règne en maître sur ce script ni amusant, ni mouvementé, ni attachant, qui plus est sans aucun suspense. Même la romance entre Miss Manton et le journaliste semble venue de nulle part, de plus complètement improbable et aucunement convaincante. Barbara Stanwick et Henry Fonda (ce dernier ayant détesté faire le film), devant l’idiotie du script et l’inefficacité totale des dialogues qui tombent tous à plat, semblent d’ailleurs ne pas avoir fait plus d’efforts que le scénariste et leur prestation n’arrive pas à sauver les meubles ; elle se révèle bien tiédasse. Ils se rattraperont trois ans plus tard en reformant leur couple dans le très drôle Un cœur pris au piège (The Lady Eve) de Preston Sturges.

Leigh Jason, d’électricien de plateau devint scénariste avant de passer à la mise en scène ; son nom est aujourd’hui totalement inconnu. A la vue de The Mad Miss Manton qui est certainement son film le ‘célèbre’, on ne se demande même plus pourquoi ; il y aurait justement eu derrière la caméra n’importe quel technicien de l’équipe que le résultat aurait été le même. La réalisation est en effet totalement indigente, pour ne pas dire inexistante ; pas de rythme, pas de souffle, pas le moindre soupçon d’idée de mise en scène. Devant tant d’incompétence de part et d’autre, on se doute que l’ennui nous aura pris en otage à peine dix minutes de film écoulées. Certains ont évoqué la ‘Screwball’ à propos de Miss Manton est folle ; comment un film aussi languissant a-t-il pu le faire croire une seule seconde ? On pourra éventuellement s’amuser à retrouver d’habituels seconds rôles dont le visage ne nous est pas inconnu avec entre autres Sam Levene en inspecteur de police, Hattie McDaniel en servante un an avant de l’être à nouveau dans Autant en emporte le vent (Gone with the Wind) mais c’est à peu près tout ce qui pourra nous tenir éveillé. Vouloir réaliser un divertissement charmant sans prétention n’a absolument rien de répréhensible mais ne devrait pas justifier un tel laisser-aller et une telle paresse à tous les niveaux. Cependant le film compte son lot d’admirateurs (il n’y a qu’à voir les quelques avis dithyrambiques sur le site imdb pour s’en rendre compte).

Pour moi sans intérêt mais je n'ai pas voulu vous dégoûter. Trop tard ? :mrgreen: :oops:
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Cathy
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Re: Barbara Stanwyck (1907-1990)

Message par Cathy »

Mad Miss Manton

Jeremy a une vision du film qui n'est pas du tout la mienne, j'avais peur en revoyant ce film que j'avais apprécié par le passé, ne plus l'aimer, et non pas du tout ! Effectivement c'est une screwball policière qui réside non pas effectivement dans l'enquête policière, mais dans les personnages aussi farfelus l'un que l'autre que sont Miss Manton '(Barbara Stanwyck) et le journaliste (Henry Fonda) dans leurs confrontations et leurs talents respectifs. Ce n'est pas une screwball brillante certes, mais on s'attache totalement à ces deux personnages. Leurs joutes sont fort sympathiques de même que celles qui les confrontent au policier. On comprend en plus aisément qu'Henry Fonda n'ait pas aimé ce personnage qui n'est finalement qu'un coureur de dot ayant une profession !
J'avoue avoir encore passé un bon moment devant ce film, même si je me souvenais finalement qui était l'assassin et que cela n'avait guère d'importance, car là encore une fois c'est le côté "comédie" qui est le plus important. Toutes ces filles sont attachantes notamment Pat l'affamée perpétuelle, Hattie McDaniel en gouvernante. Je ne trouve pas le film languissant un seul instant, le but n'est d'ailleurs pas qui est l'assassin mais quand Miss Manton va-t'elle finir par tomber dans les bras de Peter qui avoue en plus clairement vouloir vivre aux crochets de sa femme !
Bref pas un chef d'oeuvre, mais une agréable comédie à voir pour Barbara Stanwyck et 'Henry Fonda, tous deux au meilleur de leur forme. D'ailleurs on pourra apprécier avec quelle aisance ces deux acteurs ont été capables de jouer dans tous les registres !


Annie Oakley (1935) George Stevens

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Annie Oakley devient la vedette du cirque itinérant de Buffalo Bill

Georges Stevens réalise ici une biographie un peu molle de la fameuse Annie, reine du cirque. Certes le film passe vite, mais il ne se passe pas grand chose, entre un concours de tir, une présentation du cirque, la personnalité de Sitting Bull. Est-ce la personnalité de Barbara Stanwyck ou la véritable personnalité d'Annie Oakley qui est présentée, mais nous sommes loin de l'évocation faite dans la comédie musicale, où le personnage d'Annie est la sauvageonne sans famille (alors qu'ici elle a encore sa mère), sans éducation alors qu'ici elle semble plus être une jeune fille de bonne famille. Peut-être est-ce aussi due à la personnalité de Barbara Stanwyck qui semble assez éteinte dans le rôle. Preston Foster est un jeune premier sans grand charisme et Melvyn Douglas est mal employé. Le seul intérêt du film réside donc en cette représentation de Buffalo Bill et de son spectacle qui fit le tour de la terre, et dont le souvenir n'était pas très éloigné pour les gens de l'époque. Le film se laisse voir, mais il est totalement dispensable hormis pour les jusqu'au boutistes de Barbara Stanwyck.
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Re: Barbara Stanwyck (1907-1990)

Message par Tancrède »

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Re: Barbara Stanwyck (1907-1990)

Message par Nestor Almendros »

posté par Bruce Randylan le 19 août 2009

Raccrochez c’est une erreur ( Sorry, Wrong number - 1948 )
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Litvak se lance sur les traces d’Hitchcock avec un réussite un peu mitigée.
Mitigée car toute la partie centrale qui est une succession de flash-back sensés expliquer la situation alourdit en fait considérablement la narration. Non seulement l’enchaînement des séquences est mécanique et poussif mais surtout les informations ne sont pas toujours nécessaires. Certains flash-backs complètement inutiles ou redondants deviennent même par instant assez lassant et ennuyeux.
On sent que la pièce radiophonique d’origine a été étirée en longueur ( c ‘est le mot ! ) pour atteindre une durée cinématographique sans modifier le postulat : un femme alitée passe sa soirée au téléphone après avoir entendu par erreur qu’un meurtre se prépare.

C’est dommage car l’ouverture comme la conclusion sont des sommets de mise en scène et d’efficacité.
La réalisation de Litvak est d’une virtuosité impressionnante qui surpasse même Hitchcock sur son terrain de prédilection. Plan-séquences virtuoses, incroyable sens de l’espace, présentation du lieu et du personnage avec une concision implacable. Le gros Alfred reprendra même dans fenêtre du court l’idée d’un travelling « retraçant » la vie de l’héroïne en filmant son appartement tandis qu’on entend celle-ci en off.
La pression est ainsi installé en un temps record…
Quand a la fin, c’est encore plus impressionnant. On trouve d’ailleurs un mouvement de caméra de malade dont je n’arrive même à comprendre comment il a été effectué.
Sans rien dévoiler du dénouement, sachez juste que celui-ci est vraiment très osée et laisse K.O. un moment porté par une Barbara Stanwick formidable de bout en bout qui parvient à coller la chaire de poule.

Ces 15 dernières minutes font aisément oublier la longue série de flash-back mais ne les excuse pas. Un peu plus de rythme et une narration plus précise aurait pu donner sans problème THE référence du genre.
"Un film n'est pas une envie de faire pipi" (Cinéphage, août 2021)
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Re: Barbara Stanwyck (1907-1990)

Message par someone1600 »

J'ai regardé Baby face cette semaine. Ce portrait d'une femme se servant manifestement de son corps pour monter dans les spheres de la société est assez fascinant quand on pense que ce film a été tourné dans les années 30. :?
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Re: Barbara Stanwyck (1907-1990)

Message par Nestor Almendros »

MY REPUTATION - LE DROIT D'AIMER de Curtis Bernhardt (1946)

Je poursuis le coffret Signature Stanwyck avec ce mélodrame poussif qui, pourtant, aborde une thématique féministe pertinente. Le film raconte le parcours d'émancipation d'une jeune veuve qui aspire à refaire sa vie, éventuellement avec un autre homme (qu'elle finira par rencontrer, le hasard faisant bien les choses) mais voit ses souhaits jugés et reprochés par une caste bourgeoise conservatrice qui lui préfèrerait un comportement "dans le moule", discret et surtout sage. La mère de Stanwyck incarne cette tradition à tendance dure, cet aveuglement invisible: veuve elle-même depuis 25 ans, elle n'a jamais refait sa vie, ni osé y penser, et s'habille quotidiennement comme à un enterrement. L'âge aidant cette "matriarche" aime à imposer insidieusement ses volontés, à coller à la vie de sa fille, à lui souffler à l'oreille les bons choix (comme cet ami de la famille, bien sous tous rapports, et mari potentiel idéal). Parallèlement à la mère, il y a aussi l'entourage de Stanwyck qui est sujet aux observations. Il y a notamment la communauté bourgeoise de la ville, dont certaines "meilleures" amies qui avoueront sans mal leur désaccord face au comportement de la jeune veuve: la femme n'a pas le droit de montrer un bonheur tant qu'il n'est pas autorisé par un mariage, par exemple: le poids des conventions envahit la sphère intime et les développement personnels.
Le film offre surtout un très beau rôle à Barbara Stanwyck, à la fois démunie par la perte de son mari et déterminée à foncer contre vents et marées, suivre les élans de son coeur. Elle refuse la lâcheté de la soumission, préférant assumer son identité et ses démarches.
Dommage que le film soit si mince, au final. Peut-être trop subtil, finalement, le scénario met un temps fou à démarrer et à poser les enjeux de son intrigue pour finalement arriver à un happy end capilotracté de circonstance.

Même le master Warner souffre de faiblesses. On a connu l'éditeur mieux inspiré. Si la copie est propre, l'image est parfois légèrement instable et un peu trop flou en permanence.
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Re: Barbara Stanwyck (1907-1990)

Message par Nestor Almendros »

Cathy a écrit :Annie Oakley (1935) George Stevens

Georges Stevens réalise ici une biographie un peu molle de la fameuse Annie, reine du cirque. Certes le film passe vite, mais il ne se passe pas grand chose, entre un concours de tir, une présentation du cirque, la personnalité de Sitting Bull. Est-ce la personnalité de Barbara Stanwyck ou la véritable personnalité d'Annie Oakley qui est présentée, mais nous sommes loin de l'évocation faite dans la comédie musicale, où le personnage d'Annie est la sauvageonne sans famille (alors qu'ici elle a encore sa mère), sans éducation alors qu'ici elle semble plus être une jeune fille de bonne famille. Peut-être est-ce aussi due à la personnalité de Barbara Stanwyck qui semble assez éteinte dans le rôle. Preston Foster est un jeune premier sans grand charisme et Melvyn Douglas est mal employé. Le seul intérêt du film réside donc en cette représentation de Buffalo Bill et de son spectacle qui fit le tour de la terre, et dont le souvenir n'était pas très éloigné pour les gens de l'époque. Le film se laisse voir, mais il est totalement dispensable hormis pour les jusqu'au boutistes de Barbara Stanwyck.
Tu me facilites la tache, Cathy, puisque je n'ai pas vraiment de choses à ajouter. Surfant sur l'aura d'une artiste populaire qui a (peut-être) marqué son époque, le film est lui-même une comédie populaire tendance "facile", assez basique, écrite à grand trait et sans véritable enjeu intéressant. Si ce n'est, en effet, la vision de ce célèbre cirque de l'époque (qui vaut à la limite un coup d'oeil curieux), l'ensemble est donc assez daté et donne l'impression d'avoir été lissé au maximum, évacuant tout dramaturgie consistante au profit d'une simple romance facilement vendable. Par exemple, lorsque Stanwyck laisse gagner Preston Foster pendant le premier duel, on ne profite pas de la situation pour développer des enjeux. On ajoute simplement une musique mielleuse de circonstance. J'ai aussi quelques réserves sur le personnage de Sitting Bull, plutôt respecteux dans l'ensemble mais dont certaines scènes me rendent soupçonneux vis à vis de moqueries faciles ou d'un éventuel racisme (il y a sans doute un peu des deux, par exemple dans la scène du lit), ce qui ne serait pas étonnant vu l'époque.

A voir peut-être pour l'actrice, encore que (mais surtout pas pour Pert Kelton - qu'elle est mauvaise!).
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Jeremy Fox
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Re: Barbara Stanwyck (1907-1990)

Message par Jeremy Fox »

Nestor Almendros a écrit :
Cathy a écrit :Annie Oakley (1935) George Stevens

Georges Stevens réalise ici une biographie un peu molle de la fameuse Annie, reine du cirque. Certes le film passe vite, mais il ne se passe pas grand chose, entre un concours de tir, une présentation du cirque, la personnalité de Sitting Bull. Est-ce la personnalité de Barbara Stanwyck ou la véritable personnalité d'Annie Oakley qui est présentée, mais nous sommes loin de l'évocation faite dans la comédie musicale, où le personnage d'Annie est la sauvageonne sans famille (alors qu'ici elle a encore sa mère), sans éducation alors qu'ici elle semble plus être une jeune fille de bonne famille. Peut-être est-ce aussi due à la personnalité de Barbara Stanwyck qui semble assez éteinte dans le rôle. Preston Foster est un jeune premier sans grand charisme et Melvyn Douglas est mal employé. Le seul intérêt du film réside donc en cette représentation de Buffalo Bill et de son spectacle qui fit le tour de la terre, et dont le souvenir n'était pas très éloigné pour les gens de l'époque. Le film se laisse voir, mais il est totalement dispensable hormis pour les jusqu'au boutistes de Barbara Stanwyck.
Tu me facilites la tache, Cathy, puisque je n'ai pas vraiment de choses à ajouter. Surfant sur l'aura d'une artiste populaire qui a (peut-être) marqué son époque, le film est lui-même une comédie populaire tendance "facile", assez basique, écrite à grand trait et sans véritable enjeu intéressant. Si ce n'est, en effet, la vision de ce célèbre cirque de l'époque (qui vaut à la limite un coup d'oeil curieux), l'ensemble est donc assez daté et donne l'impression d'avoir été lissé au maximum, évacuant tout dramaturgie consistante au profit d'une simple romance facilement vendable. Par exemple, lorsque Stanwyck laisse gagner Preston Foster pendant le premier duel, on ne profite pas de la situation pour développer des enjeux. On ajoute simplement une musique mielleuse de circonstance. J'ai aussi quelques réserves sur le personnage de Sitting Bull, plutôt respecteux dans l'ensemble mais dont certaines scènes me rendent soupçonneux vis à vis de moqueries faciles ou d'un éventuel racisme (il y a sans doute un peu des deux, par exemple dans la scène du lit), ce qui ne serait pas étonnant vu l'époque.

A voir peut-être pour l'actrice, encore que (mais surtout pas pour Pert Kelton - qu'elle est mauvaise!).
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Re: Barbara Stanwyck (1907-1990)

Message par Sybille »

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Night nurse / L'ange blanc
William Wellman (1931) :

Etrange film que voilà ! Le récit de ces infirmières s'occupant d'enfants dans un milieu huppé a réellement de quoi surprendre. Le fil de l'histoire manque peut-être de clarté, mais c'est loin d'être gênant, plutôt passablement mystérieux. Barbara Stanwyck impose son énergie et Joan Blondell sa décontraction, chacune avec beaucoup d'aisance. Par contre, qu'est-ce que Clark Gable est mauvais dans ses premiers films, heureusement qu'il s'est amélioré par la suite (et qu'on ne le voit pas beaucoup ici). De l'hôpital à la résidence, on ne sort presque pas à l'extérieur, si ce n'est le temps d'un trajet en voiture. Certains aspects sont - paraissent - plutôt réalistes, comme les soins aux enfants ou le travail des infirmières. Ce qui fait directement entrer le film dans la catégorie 'precode', c'est entre autres la présence de trafiquants d'alcool et d'adultes qui passent leur temps à boire, une mère qui en vient à négliger ses filles... Ajoutons à cela une sombre histoire de machination (d'ailleurs peu expliquée et assez improbable). Mais dans l'ensemble, un film plus qu'intéressant. 6,5/10
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Re: Barbara Stanwyck (1907-1990)

Message par Jeremy Fox »

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Quelqu'un auait-il vu un des 4 films de ce coffret hormis les deux Douglas Sirk ? Car je suis fortement intéressé par The Great Man's Lady mais ça m'embêterait de devoir acheter le coffret si les 3 autres ne valent pas le coup d'autant plus que les sous titres français sont absents et que je me vois mal regarder une Screwball dans ces conditions, mon niveau d'anglais étant bien trop faible pour pouvoir suivre. Merci par avance :wink:
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Re: Barbara Stanwyck (1907-1990)

Message par Nestor Almendros »

POUR PLAIRE A SA BELLE (TO PLEASE A LADY) de Clarence Brown - 1950

Je conclue ici le coffret Signature Warner consacré à l'actrice. C'est une petite comédie vite écrite qui vaut principalement pour son duo d'acteurs (Stanwyck et Clark Gable). L'histoire aborde de façon accessoire le pouvoir des médias et en particulier celui des "éditorialistes" people qui font et défont les carrières tranquillement installées derrière leur machines à écrire. C'est le cas de Stanwyck dont la plume acérée croit donner le change de la bonne morale. La romance avec Clark Gable est plutôt improbable mais c'est l'argument infaillible pour attirer le public féminin. Les hommes, eux, ne sont pas en reste puisque le film les destine à évoluer dans le milieu des courses automobiles. On est plutôt surpris de voir avec quelle efficacité ces trois longues séquences de course donnent au film un intérêt plus consistant. Brown s'en sort assez bien, donnant à ces moments prenants la dose d'adrénaline et de suspense nécessaires pour faire passer un moment agréable. C'est plutôt bien fait, la reconstitution par transparence étant bien utilisée.
Correct mais mineur...
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