Anthony Mann (1906-1967)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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james
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Re: anthony man:quel genie

Message par james »

james a écrit :de son veritable nom"emil anton bundmann" il debute sa carrière avec sa veritable identiteé,comme decorateur,assistant real,et metteur en scène de theatre.de la paramount en passant par r.k.o,puis republic et universal il nous doneras des oeuvres interréssante tant dans le polar,films de guerre et western dont james stewart tourneras 5 western avec lui.
realisateur qui a mon sens travailla dans la simplicité avec au bout un resultat extraordinaire,merci monsieur anthony man,voici sa filmo western:

:arrow: devil's doorway (la porte du diable)..1950
:arrow: the furies (les furies)...1950
:arrow: winchester 73...1950
:arrow: bend of the river (les affameurs)...1952
:arrow: the naked spur(l'appat)...1953
:arrow: the far country (je suis un aventurier)...1955
:arrow: the man from laramie (l'homme de la plaine)...1955
:arrow: the last frontier (la charge des tuniques bleue)...1955
:arrow: the tin star (du sang dans le desert)...1957
:arrow: man of the west (l'home de l'ouest)...1958
:arrow: cimarron (la rueé vers l'ouest)...1960 remake de la version de 1930 realisé par "wesley ruggles".

au total 11 western dont plus de la moitieé des chef d'oeuvres.la traditionnelle question quels sont pour vous les 5 meileurs western d'anthony mann pour vous merci :wink: james
la chaine t.c.m rediffuse souvent quelqu'uns de ces films(western,polar...... c'est très bien.
:wink:
je suis fana de ce genre ciné,je recherche et propose.merci
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Jeremy Fox
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Re: anthony man:quel genie

Message par Jeremy Fox »

james a écrit :
la chaine t.c.m rediffuse souvent quelqu'uns de ces films(western,polar...... c'est très bien.
:wink:
Oui mais seulement L'appat dans les Mann/Stewart, seul film MGM
james
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Re: anthony man:quel genie

Message par james »

Jeremy Fox a écrit :
james a écrit :
la chaine t.c.m rediffuse souvent quelqu'uns de ces films(western,polar...... c'est très bien.
:wink:
Oui mais seulement L'appat dans les Mann/Stewart, seul film MGM
ont aussi diffusé incident de frontière,strategic air command,l'homme de l'ouest,la rueé vers l'ouest,le grand attentat,la porte du diable,...........vala,james :wink:
je suis fana de ce genre ciné,je recherche et propose.merci
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Jeremy Fox
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Devil's Doorway

Message par Jeremy Fox »

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La Porte du Diable (Devil's Doorway, 1950) de Anthony Mann
MGM


Avec Robert Taylor, Louis Calhern, Paula Raymond, Edgar Buchanan, James Millican, James Mitchell
Scénario : Guy Trosper
Musique : Daniele Amfitheatrof
Photographie : John Alton
Une production Nicholas Nayfack pour le Metro Goldwin Mayer


Sortie USA : 15 septembre 1950


Comme quoi ! On a souvent tendance à critiquer la MGM pour sa tendance au lissage et à la mièvrerie, pour ses films prestigieux sans aspérités, ses films familiaux un peu gentillets, sa manière de faire en sorte d’aller toujours caresser le public dans le sens du poil. Bien évidemment qu’il y a un peu de vrai dans ces allégations mais comme pour toutes, il ne faut surtout pas en faire une généralité. Dans les années 50, sous l’impulsion de Dore Schary entre autres, le Major créé par Louis B. Mayer s’est lancé tête baissée dans la production de films à fortes connotations sociales ou politiques, n’hésitant pas à aborder des thèmes tabous pour aboutir à la production de films ambitieux, culottés et courageux, Richard Brooks étant le meilleur exemple des réalisateurs ayant, pour le studio, œuvré dans cette voie, et ce, dès son premier film en cette année 1950 avec Cas de Conscience (Crises). La Porte du diable, deuxième production de Nicholas Nayfack, fait partie de cette frange de films qui firent que le studio du lion put trouver ses lettres de noblesse ailleurs que dans les comédies musicales ou familiales, films d’aventures et autres mélodrames à costume (sans évidemment porter de jugements sur ces derniers qui comptèrent aussi leurs lots de chefs-d’œuvre). Paradoxalement, il s’agit en plus d’un des westerns les plus âpres réalisé jusqu’ici et pour encore un bon moment. L’histoire de ce premier western d’Anthony Mann (puisque, si distribué après Winchester 73 et The Furies, il fut tourné antérieurement) est vaguement inspirée par celle du chef Joseph de la tribu des Nez Percées.

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Lance Poole (Robert Taylor), indien de la tribu des Shoshone, vient de passer trois ans au sein de l’armée de l’Union durant la Guerre de Sécession. Après avoir participé à trois grandes batailles et avoir reçu la médaille d’honneur du Congrès, auréolé de gloire, il retourne à Medecine-Bow dans le Wyoming, sa région natale. Là, vivent sur un territoire appartenant à son peuple (‘Sweet Meadows’), quelques indiens de sa tribu (dont son père) ayant parfaitement réussi dans l’élevage du bétail. Rempli des préceptes de liberté et d’égalité édictés par Abraham Lincoln pour lesquels il s’est battu, il croit dur comme fer pouvoir vivre en paix auprès des siens au sein de cette vallée paradisiaque tout en commerçant sereinement avec les hommes blancs, ses compagnons d’armes d’hier. Mais tous ses espoirs vont être vite battus en brèche, son idéalisme va se heurter à la triste réalité ; en effet, il va se rendre compte dès son arrivée que le racisme est toujours aussi présent chez les colons et va être rapidement confronté aux jalousies et mesquineries de ceux qui n’acceptent pas que des peaux rouges aient pu faire fortune excitant ainsi les convoitises les plus viles. L’avocat Verne Coolan (Louis Calhern), détestant les Indiens, profite d’un nouveau texte de loi pour tenter de les exproprier légalement de leurs terres. Lance fait alors appel à une charmante avocate, Orrie Masters (Paula Raymond) ; malheureusement elle lui apprend que désormais les Indiens ne peuvent plus faire valoir leurs droits ni réserver une concession. Elle organise néanmoins une pétition en faveur de Lance sous le charme duquel elle est tombée. Coolan, profitant de l’occasion de l’arrivée de bergers dans la région, les envoie ravitailler leurs bêtes sur le territoire indien dans le seul but de faire se déclencher les hostilités. C’est ce qui se produit et ce n’est que le commencement d’un drame sanglant, d’une irrémédiable tragédie…

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“ The whites outnumber us, Father. The war is over. All the wars... even yours. The country is growing up. They gave me these stripes without testing my blood. I led a squad of white men. I slept in the same blankets with them, ate out of the same pan. I held their heads when they died. Whey should it be any different now ? ”. Ce discours est prononcé avec un idéalisme lyrique par Lance Poole de retour de la Guerre Civile à son père fatigué qui, de son côté, prédit au contraire la catastrophe ayant pu constater un racisme tout aussi présent qu’auparavant (le médecin ne voudra même pas se déplacer le sachant mourant). Lance est revenu fringant de ce conflit ; il veut croire aux grands principes qui l’engendrèrent. Les soldats noirs américains ont du tenir ces mêmes propos, ont du croire avec la même utopie à l’égalité des chances et des droits de retour de la Seconde Guerre Mondiale. On sait qu’il n’en était rien en 1950 et la force du film de Mann n’en est que plus accentuée, faisant écho à la situation un peu semblable dans laquelle vivait cette communauté noire encore ostracisée, sa difficulté à s’intégrer et à se faire respecter dans une société encore dominée par les blancs. Dommage que l’immense succès de La Flèche Brisée ait fait de l’ombre à ce western magnifique d’Anthony Mann qui fut loin de faire la même carrière que le beau film de Delmer Daves. Mais extrapolons un peu ; ne serait-ce pas aussi le triomphe commercial du premier qui décida les pontes de la MGM à distribuer leur propre film pro-indien que certains dirigeants avaient du trouver trop sombre, trop défaitiste, trop déprimant pour être mis tout de suite devant les yeux des spectateurs ? Le principal est que désormais les deux films soient aussi reconnus et célébrés l’un que l’autre par les historiens et critiques de cinéma. Car La Porte du Diable, peut-être moins cité, n’a cependant pas à rougir devant le quinté que le cinéaste tourna avec James Stewart ; il s’agit également une réussite exemplaire !

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Sur La piste des Comanches (Comanche Territory), La Flèche Brisée (Broken Arrow) et maintenant La Porte du Diable ; en à peine quelques semaines, Hollywood aura réveillé la mauvaise conscience des américains quant au problème indien, au massacre des tribus et à la spoliation de leurs terres. Si le film de George Sherman pêchait par un peu trop de naïveté, si celui de Daves comportait une note d’espoir, le constat pessimiste implacable d’Anthony Mann possède une puissance d’évocation assez exceptionnelle. Ce troisième western pro-indien de la même année s’avère le plus sec et le plus dur sans pour autant être exempt d’émotion, bien au contraire. C’est d'aileurs après l’avoir vu en avant première et avoir été impressionné par sa force que James Stewart aurait accepté le tournage de Winchester 73. Quant au réalisateur de déjà nombreux films noirs louangés, ce fut donc son premier western. "J'étais sous contrat à la métro et venais de réaliser un premier film pour Nicholas Nayfack, Border Incident. Nicholas m'appela et me demanda : "Aimerais-tu faire un western, j'ai là un scénario qui me semble intéressant". En fait de scénario intéressant, c'était le meilleur script que j'ai jamais lu ! J'ai préparé le film avec la plus grande minutie, réclamant Robert Taylor, qui est un garçon extraordinaire, et John Alton, que j'avais fait venir d'Eagle Lion à la Métro" dira-t-il à Jean-Claude Missiaen lors d’un entretien de 1967 pour les Cahiers du Cinéma. Un scénario dont le premier jet avait été écrit par Leonard Spiegelgass et proposé à Jacques Tourneur qui l’avait refusé.

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La grande force du scénario final est qu’il file tête baissée le long d’une ligne bien droite sans détours ni digressions sentimentales ou autres ; une sorte d’épure qui va à l’essentiel sans jamais perdre son thème principal de vue, dont la tension dramatique monte d’un cran à chaque minute pour se terminer sur une note très noire mais attendue. La pesante fatalité chère au film noir est bien présente dès le début et la mise en scène va aussi dans ce sens, qui rappelle par ses éclairages et cadrages parfois baroques le genre dans lequel Mann avait fait ses armes avec le talent qu’on lui connait. L’aridité de ce film progressiste n’empêche pas l’émotion d’affleurer car il est dans le même temps d’une belle sensibilité. Il faut avoir vu le père venu chercher son fils en ville à son retour de la guerre, le regard attristé du shérif qui, pour faire respecter la loi aussi injuste soit-elle, doit se battre contre le fils de son ami d’enfance, les envolées lyriques de Lance quant il parle de sa terre natale avec une voix emplie d’émotion ("It's hard to explain how an Indian feels about the earth. It's the pumping of our blood... the love we got to have. My father said the earth is our mother. I was raised in the valley and now I'm part of it. Like the mountains and the hills, the deer, the pine trees and the wind. Deep in my heart I know I belong. If we lose it now, we might as well all be dead")… Mais il est une séquence encore plus déchirante, celle au cours de laquelle on aurait pu voir la romance entre l’indien et l’avocate débuter ; alors que le premier baiser n’était pas loin d’arriver, Lance la repousse en lui disant qu’ils sont nés un siècle trop tôt, que leur couple aurait pu se constituer en d’autres temps mais plus maintenant. Puis il s’apprête à sortir se battre presque sans espoir de survie : le conflit contre le ‘Posse’ dirigé par l’avocat haineux est terminé mais il va falloir affronter désormais la cavalerie qu’Orrie a appelé à la rescousse. Mais que ce soit une expédition punitive ou les Tuniques Bleues, le résultat sera le même pour les indiens : ils ne pourront en aucun cas rester sur les terres de leurs ancêtres ; Lance estime donc que la venue des soldats est une sorte de trahison de la part de l'avocate et il n'en est que plus attristé.

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Non seulement le film d’Anthony Mann prend fait et cause pour la nation indienne mais il se révèle aussi progressiste à un autre niveau, par le fait justement que le personnage de l’avocat des Shoshones soit une femme. Alors que sa mère la prévient qu’elle risque de perdre ‘son commerce’ à prendre pour client un indien, elle lui demande ce qu’elle pense qu’aurait fait son père à sa place ; sur quoi la mère avoue que sa décision aurait été similaire après quoi elle décide d’aider sa fille. Ce sont donc non pas une mais deux femmes qui prennent seules, bille en tête, la défense d’une cause quasiment perdue d’avance. Si la jeune femme finira par tomber amoureuse de l’indien spolié, sa décision première aura été totalement autonome d’une quelconque amourette. Malheureusement, elle ne pourra pas faire grand-chose face à la loi en place qui prive la nation indienne de tous droits et libertés. Guy Trosper ne tombe cependant pas dans le piège de faire s’affronter les bons indiens contre les méchants blancs, ce qui finit de faire de son scénario un modèle du genre, jamais manichéen et ne nous proposant pas des personnages monolithiques mais au contraire quelque peu ambigus. En effet, on découvre un Lance Poole ambitieux, parfois arrogant du fait de sa réussite, parfois aveuglé par sa trop grande fierté ; il aurait préféré que le troupeau de moutons meure plutôt que de le voir se ravitailler à son point d’eau. N’ayant écouté que d’une oreille les conseils de prudence prodigués par Orrie, il est au moins en petite partie responsable du drame sanglant qui a lieu. Du coté des blancs il en va de même ; si James Millican et Louis Calhern interprètent d’infects salopards, les bergers ‘par qui le scandale arrive’ sont plus des marionnettes que les réels instigateurs du conflit. Le shérif superbement interprété par Edgar Buchanan se pose un sacré problème de conscience : doit-il faire appliquer la loi discriminatoire telle qu’elle est écrite ou prendre la défense de celui dont il estime qu’il a entièrement raison, qui plus est, un grand ami à lui ? Bref, des protagonistes très riches et très humains, loin de tous stéréotypes.

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Qui sont-ils pour les personnifier ? Tout d’abord, à tout seigneur tout honneur, un acteur souvent critiqué plus pour ses positions politiques que pour son immense talent d’acteur, le beau Robert Taylor qui aura finalement eu une filmographie assez exceptionnelle. Certains regretteront le fait d’avoir choisi un acteur américain pour interpréter un indien mais à l’époque, on ne pouvait guère faire autrement ; c’était quasiment une obligation. Jeff Chandler, Charles Bronson, Anthony Quinn Burt Lancaster, Rock Hudson, Paul Newman, Debra Paget, Anne Bancroft, etc., nombreuses sont les stars qui ont personnifiées des indiens et d’ailleurs avec un immense talent. Robert Taylor n’a pas à rougir de la comparaison ; il se révèle parfaitement convaincant malgré son maquillage parfois un peu voyant et ses yeux bleus qui brillent plus que de coutume au milieu de ce visage artificiellement foncé. En tout cas, le comédien possédait une véritable sensibilité et il semble ici très concerné par son personnage, symbole de la volonté d’intégration des indiens dans la société, à la fois noble et complexe ; l'acteur fait montre d’une grande sobriété dans son jeu. La charmante Paula Raymond, déjà au générique la même année de Cas de Conscience de Richard Brooks, nous fait regretter que sa carrière se soit cantonnée presque exclusivement par la suite à la télévision. Louis Calhern (excellent la même année dans Quand La Ville Dort – The Asphalt Jungle de John Huston) campe un salopard pur et dur alors que son homme de main possède la gueule de James Millican qui se spécialisait depuis quelques temps dans ce type de personnages patibulaires. Sa bagarre à poings nus dans le saloon face à Robert Taylor est d’une violence assez étonnante, photographiée et cadrée à la manière d’un film noir avec force contrastes, ombres et cadrages inquiétants !

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Car dans la carrière d’Anthony Mann, La Porte du diable opère la parfaite jonction entres ses premiers films noirs et ses futurs westerns. De ses premiers, il garde une atmosphère oppressante, un noir et blanc hyper contrasté et des cadrages en droite lignée du genre comme ces gros plan en bordure du cadre avec derrière une profondeur de champ vertigineuse (voir par exemple le plan final avec le soldat de dos regardant au loin La Porte du Diable désormais tombé entre les mains des blancs). Dans le même temps, il appréhende directement et avec génie la topographie westernienne, celle des grands espaces, des aspérités du terrain, il filme comme personne des séquences d'attaque et donne presque aux paysages une vie à part entière. Moins lyrique et poétique que Delmer Daves mais tout aussi doué pour nous rendre la nature belle et sauvage (ici les régions d’Aspen et Grand Junction dans le Colorado). Et puis la sécheresse, la dureté et la violence des affrontement que ce soit lors de l’impressionnante bagarre à poings nus, de l’attaque du troupeau de moutons à la dynamite ou lors du conflit armé final est typique du cinéaste. Rarement nous avions encore ressenti à ce point la brutalité des combats si ce n’est sous la caméra de William Wellman. Sans esbroufe (même s’il reste un certain baroquisme dans les cadrages) mais surtout avec une efficacité et une vigueur qui ne lui font jamais défaut, le cinéaste fait avancer son film avec une grande rigueur sans jamais sacrifier à quelconque cliché, tenant éloigné de son thème principal toute romance, tout humour malvenu, toute utilisation intempestive de la musique, celle de Daniele Amfitheatrof étant disséminée avec une intelligente parcimonie.

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Si dans Winchester 73, Mann utilisait une impressionnante iconographie westernienne, si avec The Furies il conviait Shakespeare et les tragédiens grecs au milieu des plaines de l’Ouest, le maître mot de son western pro-indien est la simplicité et c’est d’ailleurs ce qui fait sa grande force. Le film suit une ligne droite sans jamais bifurquer avec des personnages richement dessinés et une montée dramatique d’une redoutable efficacité. Avec une grande lucidité et non moins d’amertume et de tristesse, Anthony Mann nous donne à constater le lent anéantissement de l’indésirable nation indienne bafouée par ceux-là même qui déclenchèrent une guerre pour de sains et nobles principes. Un western dénonciateur de l’énorme injustice qui a pesée sur tout un peuple n'ayant rien perdu son l'impact. La force du récit linéaire, la puissance de la mise en scène, la noblesse des sentiments, la qualité de l’interprétation finissent de faire de ce Devil’s Doorway non moins qu’un des chefs-d’œuvre du genre !
Alex Blackwell
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Message par Alex Blackwell »

Le meilleur réal de westerns avec Ford à mon avis: difficile de faire un top five qui consiste souvent à classer les cinq films avec Stewart.

1. les affameurs
2. l'homme de la plaine
3. the far country (meilleur western tout court pour Lourcelles, critique souvent discuté ces derniers temps)
4. l'appat
5. winchester 73 mais c'est loin d'être sur: il faudrait que je revoie l'homme de l'ouest ou les tuniques bleues pour en être sûr.
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Night of the hunter forever


Caramba, encore raté.
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Jeremy Fox
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Message par Jeremy Fox »

Star Maker a écrit :Le meilleur réal de westerns avec Ford à mon avis.
au mien aussi ;-)
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Message par David Locke »

Mon top western Anthony Mann (je souscris aux avis précédents sur le génie du bonhomme) :

1. The Far Country
2. Man of the West
3. Bend of the River
4. The Naked Spur
5. The Man from Laramie

5 chefs d'oeuvre !
D'ailleurs, Godard considérait Man of the West comme un modèle de mise en scène, et je suis de son avis... mais j'ai déjà écrit une dythyrambe sur ce film :wink: (Je suis déçu que Jeremy ne l'inclue pas dans son top :( )

Sinon, mention spéciale à Winchester 73, qui inaugure avec virtuosité le cycle avec James Stewart, et The Last Frontier, duquel je me rappelle surtout la présence de Victor Mature en homme des bois et un décor de forêt automnale absolument splendide.
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Jeremy Fox
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Message par Jeremy Fox »

The Glenn Miller story de Anthony Mann

Alors que le réalisateur tournait son célèbre quintet de western avec James Stewart, il réalise aussi avec l'acteur ce biopic sur le roi du swing des années 30-40. Ce film m'a toujours énormément touché mais cette émotion est surtout dû au couple joué par James Stewart et June Allyson : le sourire de cette dernière illumine cette biographie. Beaucoup de scènes très émouvantes dans un ensemble vraiment très plaisant même si on imagine Mann assez peu à l'aise avec ce genre de sujets. On sent parfois qu'il ne sait pas comment filmer ou mener une scène, c'est particulièrement flagrant vers la fin et la scène In the mood par exemple.

Bref, un bien beau film mais qui manque de swing dans sa mise en scène. En revanche, certains longs plans séquences fixes comme le dernier sur le visage de June Allyson demeurent inoubliable. Loin d'être une grande réussite (la faute en incombant à mon avis au seul réalisateur) mais un film dont je ne me lasse pas. Le DVD par contre laisse un peu à désirer, les couleurs étant vraiment très fades et verdatres mais bon, nous n'aurons certainement jamais mieux.
Kurtz

Message par Kurtz »

L'homme de la plaine (Anthony Mann, 1955)

C'est super ! Beule, fatalitas, Jeremy Fox, je demande à me joindre au club des fans de ce film.
Un scénario génial qui s'appuie sur la psychologie de ses personnages. Les rapports entre les protagonistes sont très bien étudiés. Le fils est très intéressant par exemple. Le seul petit reproche que je ferais (bah ouais, on se refait pas), c'est que le méchant est méchant, justement. Alors que tous les autres ont des motivations en béton, lui si il vend fusils aux Indiens c'est parce qu'il est mal considéré par son patron. ça fait un peu light l'explication quand même .
Sinon, les interprètes sont de premier ordre, à commencer par un James Stewart fidèle à lui même, c'est à dire impérial. Jack Elam en Chris Boldt est inoubliable.
Et le tout est superbement filmé dans les magnifiques paysages du Nouveau-Mexique par un Mann qui prouve pour la première fois sa maîtrise éclatante du scope.
Rentre direct dans mon top 5 westerns hollywoodiens de l'âge d'or.

Les deux grands auteurs hollywoodiens du western ne sont pas Ford et Hawks. Ce sont Ford et Mann.

5/6
M_RiK
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Message par M_RiK »

Vendredi 9 janvier 2004
Winchester ’73, d’Anthony MANN, 1950
DVD, 1ère vision

Après Bend Of The River (ou mon gros choc de l’année 2003) je continue doucement mais sûrement mon petit bout de chemin en compagnie d’Anthony Mann. Comme dans Bend…, un scénario signé Borden Chase très riche - en lieus, personnages… - construit autour d’une histoire de vengeance somme toute très classique. Mais, plus que l’histoire, c’est le procédé narratif que j’ai trouvé très intéressant : on s’attache successivement aux différents possesseurs de la fameuse Winchester. La mise en images de Mann, si elle se fait discrète, réserve tout de même de très beaux plans. Une galerie de personnages tour à tour complexes (comme celui interprété par Stewart), attachants (High-Spade) et même drôles (un Wyatt Earp vieillissant) viennent parachever cette franche réussite, juste un tout petit peu moins bien que Bend… tout de même.
M_RiK, "Far away from the land of our birth, we fly a flag in some foreign earth."
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Vic Vega
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Message par Vic Vega »

l'Homme de la Plaine: Mon Anthony Mann favori dans les (magnifiques) westerns que j'ai vus de lui jusqu'à présent, un des plus beaux films sur la vengeance à mes yeux, ma plus grosse claque rayon western naphtaliné depuis 3/10 tu Yuma porté par un casting en grande forme James Stewart en tete, des cadrages d'une précision inouie, une mise en scène où absolument rien n'est à jeter, une photographie dont j'ai apprécié le travail sur le clair-obscur dans certaines scènes, un score absolument magnfique et surtout un scénario d'une grande densité romanesque brassant des thèmes tels que l'obsession vengeresse qui n'exclut pas un certain sens de l'humain et de l'amitié de la part de Lockhart, le désir de pouvoir, la question de la transmission, des rapports père/fils. Une merveille par un maitre du genre. 10/10
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Message par Breezy »

The Glenn Miller story d'Anthony Mann

C'est sublime,j'avais lu la critique de Jeremy en diagonale jamais j'aurai imaginé autant d'emotion,surtout dans la scene finale :shock: :cry:
Le biopic est un genre tres difficile,Anthony Mann le reussit avec brio meme si certains effets de mise en scene m'ont géné surtout les filtres de couleur lors du passage avec Louie Amstrong.
Et puis quel duo d'acteur,James Stewart est incroyable a ce stade la ca devient un pleonasme mais June Allyson quelle charme :P
Bref j'adore,encore un coup de coeur,une decouverte assez boulversante

Pris par mon enthousiasme je mets un 9.5/10
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Link Jones
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Anthony Mann

Message par Link Jones »

J'ai du mal à croire que c'est Anthony Mann qui a fait

LA CHUTE DE L'EMPIRE ROMAIN (THE FALL OF THE ROMAN EMPIRE)
(1964) avec Sophia Loren, Stephen Boyd, Alec Guinness, ...

Ce film m'a ennuyé ... et en plus il est long
Alors que les western de Mann m'ont enchanté.

J'ai pas su apprécié sans doute, mais j'aimerai avoir votre avis quand même ...
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Jeremy Fox
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Message par Jeremy Fox »

Rassures toi, il y a beaucoup d'admirateurs de ce film mais moi aussi, il m'ennuie aussi énormément. Pourtant esthétiquement c'est une splendeur.

Par contre j'adore Le Cid
Tuck pendleton
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Message par Tuck pendleton »

je m'y ennuie également
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