Cecil B. DeMille (1881-1959)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Alexandre Angel
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Re: Cecil B. DeMille (1881-1959)

Message par Alexandre Angel »

la_vie_en_blueray a écrit :
The Eye Of Doom a écrit : Sur le fond, si c'est le meilleur film de De Mille, c'est pas la peine que je regarde le reste...
J'ai préféré les conquerants d'un nouveau monde.
Ce n'est certainement pas le meilleur de De Mille et il faut surtout découvrir ses films muets (pour ça, je renvoie aux précieuses contributions d' allen john tout au long de ce topic).

Dans les parlants, les deux meilleurs pour moi sont Pacific Express et Une Aventure de Buffalo Bill .
Dernière modification par Alexandre Angel le 12 mai 19, 09:26, modifié 1 fois.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

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The Eye Of Doom
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Re: Cecil B. DeMille (1881-1959)

Message par The Eye Of Doom »

Merc pour vos retours!
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Jeremy Fox
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Re: Cecil B. DeMille (1881-1959)

Message par Jeremy Fox »

Alexandre Angel a écrit :
Dans les parlants, les deux meilleurs pour moi sont Pacific Express et Une Aventure de Buffalo Bill .
Moi aussi... mais avec Les Naufrageurs justement :mrgreen:
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Alexandre Angel
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Re: Cecil B. DeMille (1881-1959)

Message par Alexandre Angel »

Jeremy Fox a écrit :
Alexandre Angel a écrit :
Dans les parlants, les deux meilleurs pour moi sont Pacific Express et Une Aventure de Buffalo Bill .
Moi aussi... mais avec Les Naufrageurs justement :mrgreen:
Je les aime tous bien , quelque part (j'ai pas vu LES CROISADES, mais il n'a pas du tout bonne réputation). Ce sont des films qui fleurent bon le cinéma du Dimanche à la télé quand j'étais petit, bariolés, divertissants... Je n'arrive pas à avoir la sévérité d'un Tavernier sur L'ODYSSEE DU DOCTEUR WASSEL, par exemple, et me sentirait pour le coup, plus complice de Jacques Lourcelles.
Mais sans doute vaut-il mieux ne pas en regarder certains de trop près.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

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Jeremy Fox
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Re: Cecil B. DeMille (1881-1959)

Message par Jeremy Fox »

Je pense être bien plus sévère que Tatav concernant Wassel que je trouve chiantissime.
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Alexandre Angel
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Re: Cecil B. DeMille (1881-1959)

Message par Alexandre Angel »

Jeremy Fox a écrit :Je pense être bien plus sévère que Tatav concernant Wassel que je trouve chiantissime.
Je crois qu'il le déteste.

Mon tout premier contact avec De Mille était le passage, à la Séquence du Spectateur, et en noir et blanc, de l'extrait qui montre le train dérailler dans Sous le plus grand chapiteau du monde.

C'était avant que je connaisse la notion de "film catastrophe" et je m'étais dit : "Whaou, mais c'est quoi ce truc de fou!!". Cette voiture catapultée par le train, la catastrophe ferroviaire qui s'en suit, ces animaux qui se barrent du train en miette : je n'en revenais pas. Cecil B. De Mille, ça avait commencé comme ça, bien avant Les Dix Commandements (version 1956) que je n'ai JAMAIS vu de A à Z, et du coup, je ne suis pas sûr de l'avoir vu en entier :mrgreen: .

Je vais peut-être me faire un cycle. Tout cela est assez bien servi en dvd.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

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Supfiction
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Re: Cecil B. DeMille (1881-1959)

Message par Supfiction »

Alexandre Angel a écrit :
Jeremy Fox a écrit :Je pense être bien plus sévère que Tatav concernant Wassel que je trouve chiantissime.
Je crois qu'il le déteste.

Mon tout premier contact avec De Mille était le passage, à la Séquence du Spectateur, et en noir et blanc, de l'extrait qui montre le train dérailler dans Sous le plus grand chapiteau du monde.

C'était avant que je connaisse la notion de "film catastrophe" et je m'étais dit : "Whaou, mais c'est quoi ce truc de fou!!". Cette voiture catapultée par le train, la catastrophe ferroviaire qui s'en suit, ces animaux qui se barrent du train en miette : je n'en revenais pas. Cecil B. De Mille, ça avait commencé comme ça, bien avant Les Dix Commandements (version 1956) que je n'ai JAMAIS vu de A à Z, et du coup, je ne suis pas sûr de l'avoir vu en entier :mrgreen: .

Je vais peut-être me faire un cycle. Tout cela est assez bien servi en dvd.
Les dix commandements fait partie des films dont on se demande parfois si on les a vu ou non tellement leurs images sont gravées dans la rétine et que probablement on s’est endormi devant étant gosse sans jamais voir la fin.

(Re)voir Les dix commandements après avoir vu Dalton Trumbo (2015) a quelque-chose de piquant puisqu’on y voit Edward G Robinson jouer le rôle du traitre Dathan (« Tu vendrais ta mère si on y mettais le prix »).
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Re: Cecil B. DeMille (1881-1959)

Message par la_vie_en_blueray »

Alexandre Angel a écrit :
Je vais peut-être me faire un cycle. Tout cela est assez bien servi en dvd.
Beaucoup sont en BluRay qui sont par ailleurs très beaux.
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Re: Cecil B. DeMille (1881-1959)

Message par Arn »

Supfiction a écrit : Les dix commandements fait partie des films dont on se demande parfois si on les a vu ou non tellement leurs images sont gravées dans la rétine et que probablement on s’est endormi devant étant gosse sans jamais voir la fin.
Les Dix Commandements je l'ai vu un paquet de fois étant gamin, je ne me souviens jamais m'être endormis devant, j'adorais (et j'adore encore) ce film. Que ce soit lui ou Ben Hur c'était deux péplums naphtas qui égayaient mes dimanches :P
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Re: Cecil B. DeMille (1881-1959)

Message par bruce randylan »

Dans le cadre d'un hommage à Mary Pickford à la Fondation Pathé

The little american (1917)

Image

Avant que la Première Guerre Mondiale n'éclate, une jeune américaine est courtisée par un français et un allemand qui sont bientôt appelés au front tous deux. Quant à la promise indécise, elle se rend en France pour y rencontrer une aïeule qui veut en faire son unique héritière. Mais son navire est torpillé par un sous-marin allemand.

Oulalah, le navet que voilà.
Un affreux tract de propagande aussi subtile et fin d'une division de Panzer repeint à la crème chantilly. Les allemands y sont montrés comme des beaufs ahuris sans foi ni loi, pillant, fusillant, violant, se saoulant à tour de bras et dénué du moindre respect. Il faut les voir déchiqueter un tableau pour transformer la toile en un vulgaire sac de courses :lol:
Les grandes lignes du scénario sont du même tonneau - ou plutôt du même cubi - pour des rebondissements affligeants et des ficelles de la taille des câbles du Golden Gate.
On aimerait que ça ressemble à un sérial de Gaston Leroux (genre La Colonne infernale) ou que ça se hisse au niveau de l'intensité de Hearts of the world de D.W. Griffith sauf que la sauce ne prend jamais pour un suspens de pétard mouillé.
La première moitié qui se déroule aux USA est statique et ennuyeuse tandis que la seconde se révèle plus dynamique et rythmé, avec même quelques moments/plans spectaculaires dont le naufrage du bateau (inspiré de l'épisode du Lusitania) où le décor s'incline et s’inonde en même temps.
Malgré ses quelques moments, il est difficile de ne pas pouffer de rire devant la propagande risible du propos comme le running gag de Mary Pickford exhibant un drapeau américain qu'elle cache dans son corsage. :mrgreen:
Pickford et DeMille ne se seraient pas entendu sur le tournage et on sent bien qu'aucun effort n'a été fait pour sauver les meubles.
"celui qui n'est pas occupé à naître est occupé à mourir"
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Message par Jack Carter »

allen john a écrit : 15 juin 07, 18:08 CARMEN(1915) :)

Situé entre les débuts westerniens de DeMille et la consécration de The Cheat, Carmen(Scénarisé par le grand frère, William C.) est un film de prestige, l’une de ces œuvres qui ont contribué à établir la réputation du metteur en scène et celle de la Paramount. De plus, le rôle titre est joué par Geraldine Farrar , la première star DeMillienne. La présence d’une cantatrice dans un film muet, à plus forte raison inspiré de l’art lyrique peut faire sourire aujourd’hui, mais en fondant leurs films de prestige sur la personnalité très « médiatique », comme on ne disait pas encore, de Geraldine Farrar, le metteur en scène et le studio pouvaient attirer les spectateurs et rivaliser avec la Fox, qui lançait Theda Bara à l’époque, tout en basant leur star sur des éléments plus sérieux que le flou artistique qui présidait à la vie publique de la star de Cleopatra. D’ailleurs, Bara a joué dans un Carmen(Raoul Walsh)à la même époque, ce qui tendrait à prouver qu’il n’y a rien de farfelu à imaginer une rude concurrence entre les deux firmes…

Sur l’argument du film, il faut sans doute rappeler que, contrairement à Feyder qui en 1926, basera son Carmen sur la nouvelle de Mérimée et portera ses efforts sur la dimension romanesque et épique de l’anecdote, DeMille(Et sans doute Walsh, dont le film apparemment perdu créditait toutefois la nouvelle sans référence à l’œuvre de Bizet)choisit de flatter le public populaire et de broder autour de Bizet. De fait, son film va au plus court et, en 56 minutes(Dans la copie visionnée)accumule autant de péripéties et de morceaux de bravoures, incluant tous ceux que l’on attend. Le résultat est constamment plaisant à défaut d’être génial, et par quelques fulgurances, le metteur en scène se rappelle à notre bon souvenir: le cadre est toujours parfaitement composé, et la Paramount n’a pas lésiné sur les moyens pour le remplir; la topographie californienne sert habilement de cadre à cette histoire de dupes, de gendarmes et de voleurs, et toux ceux(Et nous sommes certainement nombreux)qui ont vu la parodie de Chaplin retrouveront avec plaisir les mêmes falaises dans le décor, avec quasiment les mêmes voleurs dans le cadre… Certaines scènes-clé semblent hélas bâclées, le réalisateur cédant à mon sens à la tentation de laisser les plans parler d’eux-mêmes, et d’illustrer plus que d’interpréter, ce qui débouche sur un manque d’implication. Un peu de montage n’aurait pas nui à la fameuse bagarre entre cigarières par exemple; mais dans l’ensemble, le film est d’une grande clarté, et il y a des moments vraiment inspirés: le choix de cadrer Geraldine Farrar et Wallace Reid(Don José, moins drôle que le Don Hosiery de Chaplin, hélas)dans des plans assez rapprochés permet à DeMille de favoriser ses stars(Famous Players in Famous Plays, disait le slogan de la Paramount) et de construire une tension jusqu’au meurtre final, filmé à l’économie(Deux plans)mais parfaitement efficace : José lève son couteau, et DeMille coupe sur un gros plan de Miss Farrar, dont le rictus nous apprend que le coup a porté… Les deux amants, visage grimaçant, se détachent parfaitement sur un fond noir... Quant au jeu des acteurs, il n’est ni pire ni meilleur que ce que l’on peut imaginer, d’autant que ce film fait partie de la série des « grands sujets » (Joan the Woman, The Ten Commandments…)dont on peut penser que le metteur en scène préférait les mettre en scène de façon ample voire pompière, gardant la subtilité pour ses films plus intimistes. Cela aura des effets désastreux sur Joan, par exemple, mais ici, les péripéties se succèdent à un rythme suffisamment soutenu pour que cela passe tout seul. Une remarque finale : après avoir vu ce film, j’ai plus que jamais envie de revoir le Chaplin, et surtout le Feyder. Ajoutons ça au crédit de M. DeMille…
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Image
The Life and Death of Colonel Blimp (Michael Powell & Emeric Pressburger, 1943)
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