Le cinéma japonais

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Eigagogo
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Re: Topic naphtalinippon

Message par Eigagogo »

bruce randylan a écrit :La ville morte (1984)

Ca aurait dû s'appeler "la ville mortelle"
L'anti-thèse absolu du précédent : un film assommant d'un académisme ronflant au possible. Froid, sans vie, sans intérêt, sans passion, sans idée, sans rien...
Au bout de 20 minutes, j'avais déjà arrêté de lire les sous-titres tellement ça me saoulait et je crois qu'une bonne partie de la salle se laissait gagner par une dangereuse torpeur somnolante. Sinon, rien compris à l'histoire où une tête à claque désincarnée hésite entre plusieurs gonzesses (ou quelque choses comme ça)
j'ai adoré celui là (pourtant les trucs académiques me gonflent très rapidement), j'ai une review très entousiaste à venir :mrgreen:

et vu les stats déprimantes que je me tappe, je me permet de reposter ça pour les trois pelerins qui suivent le thread http://eigagogo.free.fr/en/interview-no ... ayashi.php
bruce randylan
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Message par bruce randylan »

Eigagogo a écrit : j'ai adoré celui là (pourtant les trucs académiques me gonflent très rapidement), j'ai une review très entousiaste à venir :mrgreen:
Ah ben, je lirai ça parce que je comprends absolument pas ce qui peut plaire dedans :mrgreen:

L'emploi du temps d'une matinée (Susumi Hani - 1972)

J'avais quitté Hani fâché avec l'enfer du premier amour et je me réconcilie avec lui pour ce film assez proche de il est mort après la guerre d'Oshima. On retrouve le principe d'un groupe d'amis qui essaye de comprendre le suicide d'un de leur proche en regardant le film amateur qu'il (elle) a tourné juste avant.

Visuellement et thématiquement parlant les deux films ne sont pourtant pas comparables pour autant. Ca reste toujours avant-gardiste mais à un niveau différent. Là où le film d'Oshima est plus symbolique, intellectuel et engagé, Hani livre un film sensoriel et sensitif à la beauté hypnotique. Il n'y a, au final, pas d'histoire, peu d'explication sur la psychologie ni même de narration (dans le sens traditionnelle) mais l'emploie du temps d'une matinée déploie une certaine grâce dans sa manière de capter, sans la décrire, l'humeur, le malêtre, la liberté, les troubles et les envies d'une adolescence prisonnière à la fois de sa naïveté idéaliste et d'un pessimisme fataliste. D'où une étrange et fascinante atmosphère entre la mélancolie et la nostalgie d'un paradis perdu. Il y a des moments emplis de poésie, de cruauté et de candeur pour des rapports entre les protagonistes très denses (tout le monde aime quelqu'un qui aime une autre personne).

J'aurai plus de mal d'en parler davantage justement pour ce sentiment sensoriel difficilement descriptible d'autant que pour des raisons tristement personnels, je me suis en partie reconnu dans le portrait de cette jeunesse (une amie en école de cinéma s'est suicidée dans des circonstances très étranges et son projet inachevé a été projeté après son enterrement )

Un film pas facile à appréhender mais profondément précieux ; le genre d'œuvre qui parvient à mettre en image de profondes douleurs muettes.


La ballade de Tsugaru (Kôichi Saitô - 1973)

Un yakuza fuit son clan et se réfugie dans le village portuaire de sa copine qui l'a suivie. Cet univers calme et pratiquement figé ne tarde pas à l'horripiler.

Si le film a son importance dans le cinéma japonais en lançant une vague de drames ruraux se situant en bord de la mer (de la gare ou du le démon tous deux de Yasuo Furuhata jusqu'à Sonatine de Kitano - qui lui doit beaucoup), il a malheureusement pris un coup de vieux.
Je me faisais pourtant une joie de découvrir ce film après l'avoir raté lors du cycle Toho mais La ballade de Tsugaru souffre d'un scénario décevant qui n'exploite pas correctement un postulat original avec des orientations discutables qui culminent dans une fin tragique artificielle et idiote. La réalisation manque aussi terriblement de rythme et d'implication passée une première demi-heure formidable où l'océan, comme la nature, étaient filmés avec une attention rare au point d'en faire des personnages à part entière.

A part quelques séquences très belles (les rapports avec un vieux pêcheur et une aveugle) Saito délaisse la chaleur, la tendresse et une rédemption spirituelle (dans le dénuement et l'épure) pour une froideur et un détachement dommageable.
Dernière modification par bruce randylan le 21 janv. 14, 15:41, modifié 1 fois.
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Message par Eigagogo »

Ah ben, je lirai ça parce que je comprends absolument pas ce qui peut plaire dedans :mrgreen:
il n'y a pas grand à jeter de mon point de vue, à part un gonflement tragique un peu lourd dans l'élan final. C'est vraiment du pur Obayashi dans sa manière d'évoquer le souvenir de façon subtile (le thême central de toute sa filmographie). Loin d'un truc académique planplan je trouve, même s'il a des atours très classiques (adaptation d'une nouvelle très celèbre) qu'on retrouve dans nombre d'adaptation très chiantes et purement illustrative, à la Shiro Toyoda notamment . Je connais d'autres personnes qui ont adoré aussi, je suis pas seul .. ouf! :mrgreen:

J'ai bien aimé aussi La Ballade de Tsugaru ICI :mrgreen:

Par contre on est d'accord sur l'empire des punks qui n'a vraiment rien pour lui :? :?
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Message par bruce randylan »

Eigagogo a écrit :. Loin d'un truc académique planplan je trouve, même s'il a des atours très classiques (adaptation d'une nouvelle très celèbre) qu'on retrouve dans nombre d'adaptation très chiantes et purement illustrative, à la Shiro Toyoda notamment .
Ah ça quand il veut Toyoda il sait faire dans le bon gros chiant (ah pays de neige quand même :shock: ). C'est dommage car dans le registre léger il sait être fantastique (l'auberge de la gare est génial)


Les préparatifs de la fête (Kazuo Kuroki - 1978)

Ah part le fait que je ne vois pas trop le sens du titre vu l'histoire, j'ai vraiment bien aimé. :)

Le genre de film qui ne paye pas de mine à première vue mais qui s'impose avec un charme indéniable.
La galerie de personnages est très attachante entre frappes grandes gueules et alcooliques, le mari qui s'est fait la malle pour vivre avec plus jeune que lui, le grand-père qui espère refaire sa vie avec une jeune fille devenue folle suite à la drogue, une adolescente politisée timide ou le jeune héros maladroit, naïf qui aimerait être scénariste/réalisateur. Ca donne une succession de scènes alternant humour, gravité, mélancolie, légèreté, tendresse, poésie et amertume.
Le mélange est parfaitement dosé parce que jamais appuyé quelque soit le genre, ça demeure toujours très crédible, réaliste mais le film cultive un sentiment à la frontière du surréalisme. D'ailleurs on peut se demander si toutes les péripéties improbables ne sont pas le fait de l'imagination fertile du héros qui se fabrique un univers excentrique. En effet, c'est à partir du moment où il raconte à son amie les différentes histoires qu'il aimerait raconter que le film développe l'ambiance extravagante qu'il gardera jusqu'au bout.
L'histoire aborde avec une certaine subtilité les désillusions de l'adolescence au moment d'entrer dans l'âge adulte en évoquant la famille, le travail, l'amour, le sexe etc... C'est dans l'ensemble bien vu d'autant que l’enchaînement des scènes est très fluide et forme un tout cohérent alors qu'il aurait été facile de tomber dans le film à sketch inégal.

Un bon cru qui me touche bien plus que l'assassinat de Ryoma du même réalisateur (j'ai le le silence sans ailes en stock également). Il faut dire que c'est beaucoup moins froid, bien plus humain et chaleureux avec des personnages comme je les aime et un ton décalén ironique et dramatique (très drôle passage où la mère essaye de trouver une nouvelle femme à son mari)
Dernière modification par bruce randylan le 18 avr. 14, 14:33, modifié 1 fois.
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Message par gnome »

De Kuroki, je n'ai vu que Le silence sans ailes que j'ai vraiment beaucoup aimé...
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Message par magobei »

Japanese Girls at the Harbor (Hiroshi Shimizu, 1933)

Film muet de 1933, Japanese Girls at the Harbor raconte la vie de deux meilleures amies, Dora et Sunako, que la vie va dramatiquement séparer. Quant au "port" du titre, c'est celui de Yokahama, qui fournit sa toile de fond - la modernisation du Japon - au film.

Les premières images de Dora et Sunako sont enjouées. On voit les deux filles dans leur marinière, marchant côte à côte sur le chemin de l'école. Mais, première bavure sur ce tableau d'Epinal, les deux en pincent pour le même homme, Henry. Dora se retire à contre-coeur, mais Sunako surprend bientôt Henry avec une troisième femme: s'ensuit une scène extraordinaire où Sunako ouvre le feu sur sa rivale. Shimizu utilise alors un effet de zoom (en fait 4 plans de plus en plus rapprochés sur Sunako, visage sombre, montés cut) qui ne dépareillerait pas dans un film de fantômes contemporain. C'est fait avec maestria, et tout au long du film Shimizu distille ainsi ces petites trouvailles narratives.

Après le coup de sang de Sunako, la vie des deux amies se sépare: Sunako s'enfuit et devient une prostituée; Dora épouse Henry, mais on sent bien que c'est un mariage par défaut, Henry restant comme fasciné par Sunako. Histoire sentimentale cruelle, film de moeurs, film social, Japanese Girls at the Harbor est un peu tout ça à la fois. C'est en tous cas une porte d'entrée idéale dans le cinéma de Shimizu.
"In a sense, making movies is itself a quest. A quest for an alternative world, a world that is more satisfactory than the one we live in. That's what first appealed to me about making films. It seemed to me a wonderful idea that you could remake the world, hopefully a bit better, braver, and more beautiful than it was presented to us." John Boorman
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Message par monk »

Excellent film en effet. Que tu ais aimé n'est objectivement pas une surprise, mais c'est toujours bon à savoir :wink:
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Message par magobei »

monk a écrit :Excellent film en effet. Que tu ais aimé n'est objectivement pas une surprise, mais c'est toujours bon à savoir :wink:
je lui ai aussi trouvé des défauts - en matière de muet nippon, je n'ai encore rien vu qui ait la fluidité d'un Ozu, ni chez Mizoguchi, ni chez Hiroshi donc. Mais c'est bien, il y a du fond et formellement, Hiroshi expérimente, c'est intéressant.
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Message par magobei »

Critique peu encourageante du coffret Eclipse Koreyshi Kurahara sur dvdbeaver :?
http://www.dvdbeaver.com/film3/dvd_revi ... rahara.htm
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Message par monk »

Pourquoi ? L'image n'a pas l'air au top, et c'est sans doute pour ça que ça sort sous Eclipse. Mais les films ont l'air interessants !
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Message par magobei »

monk a écrit :Pourquoi ? L'image n'a pas l'air au top, et c'est sans doute pour ça que ça sort sous Eclipse. Mais les films ont l'air interessants !
Ben justement, quand je lis "Aside from Black Sun and maybe Thirst For Love I'm still not sure that I liked wading through these", je suis un peu refroidi, indépendamment de la qualité d'image. Ce qui est marrant, c'est qu'une autre review, mauvaise, relève que ces films s'adressent aux amateurs d'un "cinéma très populaire" (par opposition aux "auteurs" que sont Kurosawa, Ozu ou Oshima j'imagine), alors que dvdbeaver conclut sur: "an ideal self-present for Japanese cinema fans open to its... eccentricities".

Bon bref, ça me tente quand même. Je sens que je vais "indulger" donc.
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Message par monk »

Oui d'accord, j'ai lu un peu en diagonale...Mais je ne connais pas leur gouts à ces gens là, j'aurais du mal à ne me fier qu'à ça. Je suis tenté, je le wisjlist et verrais...
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Message par bruce randylan »

Moi, ça me refroidi pas du tout :D
(sans doute parce que les deux films que je connais du cinéaste avait fait partie de mes gros coups de coeur de la rétro Nikkatsu de la MCJP )

Sinon
Chimimoryo une âme au diable (Ko Nakahira - 1971)

Le portrait d'un peintre anto-conformiste du 19ème siècle

Et voilà, fin de la saison 2010-2011 à la cinémathèque avec ce drame passionnant sur un peintre ayant vraiment existé, Hirose Kinzo. Je ne connais rien du bonhomme mais le film en fait un homme très complexe, autodestructeur au possible qui a sacrifié sa situation sociale, ses amis (et ses amours) ainsi que son art afin d'aller à l'encontre des normes et du conformisme pour se renfermer dans une logique où on ne l'attend pas. Il crée volontairement le scandale et la provocation, ment sur ses origines, pousse sa mère au suicide, vole la femme de son meilleur ami, n'exécute pas les commandes du gouvernement etc...

Un personnage d'une richesse étonnante qui est la preuve que Kanedo Shindo était un scénariste talentueux qui savait contourné les clichés et les structure classique pour imposer une forme plus libre où les repères (temporels et moraux) sont brouillés. Cet artiste au coeur de l'histoire est un anti-héros absolu et un individualiste forcené mais reste une figure fascinante sans rien avoir de sympathique ou d'attachant.
Tout le film comme la narration est centré sur ce peintre avec la volonté farouche de ne pas juger ce personnage mais à décrire seulement un comportement tellement amoral qu'il semble échapper à tout esprit critique.

Le cinéaste Ko Nakahira (réalisateur de Crazy Fruits - pas encore vu mon criterion) suit cette proximité avec ce caractère dérangeant dans une mise en scène qui ne s'écarte jamais de son acteur principal. Belle photo pour un film qui se tend de plus en plus vers une certaine abstraction au fur et à mesure que l'artiste radicalise sa démarche.

Depuis sa sélection en 1971 au festival de Cannes, le film a l'air d'être devenu très rare. C'est vraiment dommage.

Vous pouvez voir ici quelques oeuvres de ce peintre
http://japanblog.bloguez.com/japanblog/ ... 1876-EKIN-
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Message par gnome »

bruce randylan a écrit :Moi, ça me refroidi pas du tout :D
(sans doute parce que les deux films que je connais du cinéaste avait fait partie de mes gros coups de coeur de la rétro Nikkatsu de la MCJP )
Moi non plus sur le coup. Certes, l'image est un peu floue, mais les captures me donnent vraiment l'envie de découvrir ces films...
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Message par magobei »

Arigato-san (Hiroshi Shimizu, 1936)

Un petit bijou ce film. Arigato-san ("Mr. Thank You" en anglais), c'est le chauffeur d'un bus qui relie la campagne reculée d'Izu à Tokyo. Dans le bus, parmi une galerie de personnages truculents, une jeune fille, prostrée, rejoint la capitale où elle a été vendue comme prostituée. Du coup, le film jongle entre un ton léger, primesautier, émaillé par les retentissants "Arigato" que lance le chauffeur en dépassant les piétons, et une tonalité plus sombre, tragique. Tour de force, Shimizu réussit à faire d'un simple voyage en bus (le film est court, 76 minutes) une expérience poignante, livrant en même temps une radiographie d'un pays frappé par la Dépression.

Moment fort et significatif, un passage met en scène un groupe de travailleurs coréens, minorité qui avait rarement droit de cité (surtout dans le Japon militariste) au cinéma. Et ailleurs non plus.

8/10
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