Un après midi de chien (Sidney Lumet - 1975)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Federico
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Re: Un après midi de chien (Sidney Lumet - 1975)

Message par Federico »

Étonnantes photos qu'on jurerait tirées du fantastique film de Lumet... :)

Il y a quelques années, Arte avait diffusé à sa suite le documentaire Based on a true story (2005) où John Wojtowicz apparaissait sous un jour moins sympathique et désintéressé que dans le film.
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Re: Un après midi de chien (Sidney Lumet - 1975)

Message par julien »

Ah oui je m'en souviens de ce doc. Il demandait une masse de pognon au producteur pour qu'on le filme je crois. Du coup on entend que sa voix par le biais du téléphone. A chaque fois fallait l'appeler "Le Chien", autrement il répondait pas. Un emmerdeur de première !
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Alexandre Angel
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Re: Un après midi de chien (Sidney Lumet - 1975)

Message par Alexandre Angel »

Pour moi, aucun doute possible. On tient là le chef d'œuvre de Sidney Lumet. Quand on voit ce film de 1975 d'une efficacité et d'une netteté terrassantes, on se dit qu'il ne pouvait être réalisé un an plus tôt, ni un an plus tard et ce, dès les plans urbains caniculaires qui ouvrent le bal sur fond d'une bonne chanson syncopée d'Elton John. On est en 75, année fiévreuse entre deux âges, deux époques, alors que les Ricains fuient Saïgon la queue entre les jambes.
Magnifiquement joué par Al Pacino, John Cazale et Chris Sarandon, cette chronique d'un braquage pathétique brasse tout et porte ses thématiques à ébullition : folie urbaine, orchestration médiatique, délire plébéien, syndrome de Stockholm et homosexualité, traitée avec une crédibilité, une franchise et une modernité qui ridiculise les saillies homophobes de quelques films antérieurs surfant pourtant sur la contreculture (je pense à Point Limite Zéro notamment) .

Tirant le meilleur parti de la claustration de rigueur (on ne sort guère de l'enceinte de la banque qui est l'objet du braquage), Lumet enfante une des plus belles évocations de l'Amérique d'alors et un grand fleuron qui côtoie aussi bien L'Epouvantail que Nashville ou The Deer Hunter, électrisé par le jeu inouï d'Al Pacino tour à tour enfantin, halluciné et désespéré.
Pas un gramme de graisse n'est à déplorer (là où une ou deux "humeurs" peuvent dater plus surement le beau Serpico, par exemple). On est galvanisé par le rythme des embardées, émus par l'incarnation des personnages (cette secrétaire qui semble s'amuser, ce directeur de banque placide, ce portier noir maladif, ce flic sous tension -Charles Durning- ou ces mecs du FBI froids comme la mort).
Et que dire de John Cazale et sa coupe de cheveux invraisemblable, lequel, lorsqu'on lui demande dans quel pays il souhaiterait fuir, cite le Wyoming.
Une très grande réussite.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

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Watkinssien
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Re: Un après midi de chien (Sidney Lumet - 1975)

Message par Watkinssien »

:D :D

Je souscris à cet avis.

C'est un des films que j'avais choisi pour mes élèves pour leur cours de CAV.

Dog Day Afternoon est de ces classiques qui passionnent la jeune génération à chaque fois que je le montre.
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Flol
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Re: Un après midi de chien (Sidney Lumet - 1975)

Message par Flol »

Alexandre Angel a écrit : 15 mai 22, 00:25 Pour moi, aucun doute possible. On tient là le chef d'œuvre de Sidney Lumet. Quand on voit ce film de 1975 d'une efficacité et d'une netteté terrassantes, on se dit qu'il ne pouvait être réalisé un an plus tôt, ni un an plus tard et ce, dès les plans urbains caniculaires qui ouvrent le bal sur fond d'une bonne chanson syncopée d'Elton John. On est en 75, année fiévreuse entre deux âges, deux époques, alors que les Ricains fuient Saïgon la queue entre les jambes.
Magnifiquement joué par Al Pacino, John Cazale et Chris Sarandon, cette chronique d'un braquage pathétique brasse tout et porte ses thématiques à ébullition : folie urbaine, orchestration médiatique, délire plébéien, syndrome de Stockholm et homosexualité, traitée avec une crédibilité, une franchise et une modernité qui ridiculise les saillies homophobes de quelques films antérieurs surfant pourtant sur la contreculture (je pense à Point Limite Zéro notamment) .

Tirant le meilleur parti de la claustration de rigueur (on ne sort guère de l'enceinte de la banque qui est l'objet du braquage), Lumet enfante une des plus belles évocations de l'Amérique d'alors et un grand fleuron qui côtoie aussi bien L'Epouvantail que Nashville ou The Deer Hunter, électrisé par le jeu inouï d'Al Pacino tour à tour enfantin, halluciné et désespéré.
Pas un gramme de graisse n'est à déplorer (là où une ou deux "humeurs" peuvent dater plus surement le beau Serpico, par exemple). On est galvanisé par le rythme des embardées, émus par l'incarnation des personnages (cette secrétaire qui semble s'amuser, ce directeur de banque placide, ce portier noir maladif, ce flic sous tension -Charles Durning- ou ces mecs du FBI froids comme la mort).
Et que dire de John Cazale et sa coupe de cheveux invraisemblable, lequel, lorsqu'on lui demande dans quel pays il souhaiterait fuir, cite le Wyoming.
Une très grande réussite.
Ton avis enthousiasmé m'a donné envie de me le refaire là tout de suite maintenant.
Je ne sais pas si c'est LE chef-d'œuvre de Lumet (il y en a tellement, finalement), mais c'est assurément dans mon top 3 du cinéaste, au chaud entre Running on Empty et Serpico (malgré ces mystérieuses "humeurs" dont tu parles :mrgreen:).
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Alexandre Angel
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Re: Un après midi de chien (Sidney Lumet - 1975)

Message par Alexandre Angel »

Flol a écrit : 16 mai 22, 10:10 Je ne sais pas si c'est LE chef-d'œuvre de Lumet (il y en a tellement, finalement).
Attention , "le chef d'œuvre" ne veut pas forcément dire "LE chef d'œuvre". Je trouve juste que c'est le sommet de l'œuvre, de ce que j'en connais.

Cela dit, et ce n'est que personnel, je ne trouve pas que les chefs d'œuvre se bousculent au portillon dans la filmographie mais il n'y a rien dans mes propos qui atténue l'importance et l'originalité de ce qu'a accompli ce réal.
J'aime beaucoup aussi Running On Empty. Et il y a ceux que je n'ai pas vus : La Mouette, Daniel, A la recherche de Garbo..
Flol a écrit : 16 mai 22, 10:10 (malgré ces mystérieuses "humeurs" dont tu parles )
Tu ne trouves pas que dans Serpico, il y a de petits chichis, de petites manières un peu "d'époque" comme les séquences où Serpico et sa nana sont invités dans une fête chébran avec des intellos, des gens arty, tout ça..? C'est sans vraie importance mais ces moments provoquent en moi une très légère crispation qui n'est pas du au contenu mais à la manière dont Lumet monte tout ça :mrgreen: .
Rien de tout cela dans Dog Day Afternoon.
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Re: Un après midi de chien (Sidney Lumet - 1975)

Message par Flol »

Alexandre Angel a écrit : 16 mai 22, 10:36 J'aime beaucoup aussi Running On Empty. Et il y a ceux que je n'ai pas vus : La Mouette, Daniel, A la recherche de Garbo..
Garbo Talks est effectivement excellent, mais je le place tout de même en deçà de ceux précédemment cités.
J'ai Daniel sous le coude depuis des lustres (c'est pas super facile pour écrire, du coup) mais j'ai bon espoir qu'il se retrouve haut placé (il a quand même une super réputation, celui-là).
Alexandre Angel a écrit : 16 mai 22, 10:36 Tu ne trouves pas que dans Serpico, il y a de petits chichis, de petites manières un peu "d'époque" comme les séquences où Serpico et sa nana sont invités dans une fête chébran avec des intellos, des gens arty, tout ça..? C'est sans vraie importance mais ces moments provoquent en moi une très légère crispation qui n'est pas du au contenu mais à la manière dont Lumet monte tout ça :mrgreen:
Ben écoute, ça fait quelque temps que je ne l'ai pas revu, mais la manière dont tu en parles ne me choque pas. On est en 1973, donc on y croise des gens de 1973 avec des préoccupations de 1973, écoutant de la musique de 1973 tout en débattant de sujets de l'année 1973. Enfin tu vois où je veux en venir, quoi. :D
Oui le film est très ancré dans son époque, mais c'est vraiment quelque chose que j'aurai toujours du mal à reprocher à un film.

Ou alors c'est que t'as un problème avec les intellos ? :o
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Alexandre Angel
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Re: Un après midi de chien (Sidney Lumet - 1975)

Message par Alexandre Angel »

Flol a écrit : 16 mai 22, 11:29 On est en 1973, donc on y croise des gens de 1973 avec des préoccupations de 1973, écoutant de la musique de 1973 tout en débattant de sujets de l'année 1973.
Tu l'auras compris, c'est du pinaillage un peu rigolard.
Mais, mais, si nous nous amusons à décortiquer la pinaillerie, c'est typiquement le genre de scène où, justement, ils n'écoutent pas de la musique de 1973 (ils pourraient écouter "Starman" de Bowie, par exemple, au hasard). Ou du free jazz..ou..Mike Brant.
Or, ce qu'ils écoutent, c'est une espèce de soupe libre de droit sur laquelle on voit Pacino, tout barbu, twister d'une manière grotesque.
Bien des films ont ce petit problème.
On trouve ça souvent chez Rohmer par exemple (sauf dans Les Nuits de la pleine lune, superbe contrexemple) mais généralement je m'en fous puisqu'on sait que l'auteur a toujours, quelque part, vécu dans une autre temporalité.
Dans le beau film de Karel Reisz, La Maîtresse du Lieutenant français, écrit par Pinter, l'équipe du tournage du film dans le film fait la fête à la fin du tournage. Le film date de 82 donc on va dire que cette party se passe en 82. Tu écouteras à l'occasion comme la musique sur laquelle se déhanchent les gens est d'une nullité invraisemblable. C'est une musique qui ne veut rien dire, qu'on suppose complètement libre de droit. Moi, ça me fait marrer à chaque fois. Mais ça n'a que peu d'importance car le film de Reisz a sa propre temporalité, éminemment romantique.
Alors que le Lumet est un film de son temps (Lumet sait prendre le pouls de New York, sa ville, comme un Scorsese dans un autre style). Donc là, dans le cas qui nous intéresse, je l'imagine demander à ses assistants de lui dégotter une zique "de circonstance" pour illustrer les scènes où Serpico se retrouve dans une party à danser et à boire des coups. Et là, comme ce film est un film de son temps, cette absence d'intérêt patent pour la chose musicale se traduit en petit coup de vieux.
La chanson pourtant datée d'Elton John qui ouvre Dog Day Afternoon est, par contre, très très bien utilisée.
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Re: Un après midi de chien (Sidney Lumet - 1975)

Message par Flol »

Bon ben super, tu m'as donné envie de me refaire aussi Serpico, maintenant. :o
(juste pour revoir Pacino twister de manière grotesque)
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Re: Un après midi de chien (Sidney Lumet - 1975)

Message par cinéfile »

Alexandre Angel a écrit : 16 mai 22, 10:36 Tu ne trouves pas que dans Serpico, il y a de petits chichis, de petites manières un peu "d'époque" comme les séquences où Serpico et sa nana sont invités dans une fête chébran avec des intellos, des gens arty, tout ça..? C'est sans vraie importance mais ces moments provoquent en moi une très légère crispation qui n'est pas du au contenu mais à la manière dont Lumet monte tout ça :mrgreen: .
C'est au contraire une scène que j'aime particulièrement dans le film. Lumet (ou du moins le scénario) épingle gentiment ces intellos friqués "capitalistes" qui s'inventent tous des vies d'artiste (du genre Salut je m'appelle Joe, je suis banquier et peintre ou Moi c'est Bruce, courtier et poète, enchanté). Et Pacino qui glisse ironiquement à sa copine : c'est étrange comme tout le monde a deux métiers ici... :uhuh: . J'aime ce côté instantané d'une époque.

Je t'avoue que je ne me souviens plus de la piste musicale.

Pour revenir à Un après-midi de chien, il s'agit du premier "grand Lumet" que j'ai vu... à revoir donc car c'est lointain.
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Alexandre Angel
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Re: Un après midi de chien (Sidney Lumet - 1975)

Message par Alexandre Angel »

cinéfile a écrit : 16 mai 22, 13:34 C'est au contraire une scène que j'aime particulièrement dans le film. Lumet (ou du moins le scénario) épingle gentiment ces intellos friqués "capitalistes" qui s'inventent tous des vies d'artiste (du genre Salut je m'appelle Joe, je suis banquier et peintre ou Moi c'est Bruce, courtier et poète, enchanté). Et Pacino qui glisse ironiquement à sa copine : c'est étrange comme tout le monde a deux métiers ici... :uhuh: . J'aime ce côté instantané d'une époque.
Mais c'est tout à fait juste!
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Re: Un après midi de chien (Sidney Lumet - 1975)

Message par Watkinssien »

Alexandre Angel a écrit : 16 mai 22, 11:57
La chanson pourtant datée d'Elton John qui ouvre Dog Day Afternoon est, par contre, très très bien utilisée.
Elle est même finement utilisée, passant de l'extra à l'intra-diégétique. On pense que c'est une chanson qui illustre les images documentaires du générique et dont les paroles peuvent correspondre au puissant sentiment amoureux du personnage principal qui anime ses actions, pour se rendre compte que c'est également la chanson que les futurs braqueurs écoutent avant de rentrer dans la banque.
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Re: Un après midi de chien (Sidney Lumet - 1975)

Message par Alexandre Angel »

Watkinssien a écrit : 16 mai 22, 15:58
Alexandre Angel a écrit : 16 mai 22, 11:57
La chanson pourtant datée d'Elton John qui ouvre Dog Day Afternoon est, par contre, très très bien utilisée.
Elle est même finement utilisée, passant de l'extra à l'intra-diégétique. On pense que c'est une chanson qui illustre les images documentaires du générique et dont les paroles peuvent correspondre au puissant sentiment amoureux du personnage principal qui anime ses actions, pour se rendre compte que c'est également la chanson que les futurs braqueurs écoutent avant de rentrer dans la banque.
C'est vrai je n'avais pas fait attention à ça.

Cette ouverture a quelque chose de merveilleux. La voix d'Elton John , tellement typique, tellement marquée mid-seventies, avec ce timbre nasillard (voir Cat Stevens pour Harold et Maude, ou Paul Williams pour Le Garçon dans la bulle de plastique, deux exemples parmi d'autres) et ce rythme syncopé imprégné de Nouvelle-Orléans à la façon de Randy Newman. J'entendais des choses comme ça sans le chercher, ni le vouloir à l'époque. C'était présent, notamment sous forme de cassettes audio qui trainaient, que laissaient aux abords de mes grandes frangines leurs copains. J'associe ces ambiances musicales à l'été, à la chaleur (on avait un jardin), à des atmosphères de prolifération de la nature (ce qui ne cadre pas avec Lumet), de luxuriance ensoleillée des pochettes de disques, d'imaginaire pop.
C'est Like a hurricane de Dylan, typique également de l'année 75, ou la BO de Barry Lyndon, avec les complaintes des Chieftains. Tout était écolo-pop. Et la musique composée par Fred Myrow pour L'Epouvantail, chef d'œuvre de Jerry Schatzberg de 1973, et sa rythmique brinquebalante façon "Armée du Salut" dont on retrouvait des accent dans le thème du générique de Soleil Vert, troussé par le même Myrow.
L'ouverture de Dog Day Afternoon évoque tout cela, par son ambiance de canicule (on voit des gens arroser leur pelouses), son odeur de rue que j'ai connu, pas à New York bien sûr, mais dans mon Belfort natal les après-midi d'été.
Par ailleurs, le côté unanimiste du montage de la séquence annonce le début de Philadelphia, via la chanson de Bruce Springsteen.


Allez, je le balance

Dernière modification par Alexandre Angel le 16 mai 22, 22:04, modifié 1 fois.
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Re: Un après midi de chien (Sidney Lumet - 1975)

Message par ewo »

Qu'est-ce qu'il m'avait fait marrer Al Pacino à galérer à défaire son paquet...
(bave sa flemme sur le coussin des jours)
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