Un samouraï et sa femme sont attaqués par un bandit. Le samouraï est retrouvé mort. On interroge les parties prenantes…
Quel plaisir de voir Kurosawa sur grand ecran (on etait 5 dans la salle de 250 places…).
Le Le Que dire du film…
L’interprétation est remarquable. Mifune cabotine avec genie. Dans le role de l’epouse, Machiko Kyo a ce visage neutre, typiquement japonais, que la moindre variation illumine: ses transformations sont incroyables.
On croisse les complices habituels de Kurosawa, toujours aussi parfait Shimura et Kato.
La photo est magnifique: tres physique, toute en sensation: sueurs, lumiere, poussière, chaleur, pluie,…
La mise en scene exemplaire autour de e dispositif rigoureux de trois lieux : la porte sous la pluie battante, la foret entre ombre et lumière, le tribunal sous le soleil ecrassant.
J’ai trouvé tout les plans avec les 3 personnages sous la porte assez incroyables. Le cadrage unique du dispositif tribunal est aussi genial.
Dans la foret, j’ai été marqué particulièrement par deux moments: la main de l’epouse qui remonte dans le dos du bandit comme une araignée, l’epouse a demi folle qui marche vers son mari.
Mais tout est superbe.
La declamation du medium c’est quelquechose.
Excellente idee d’avoir utilisé une variation /plagiat du Boléro de Ravel comme musique, qui donne une intensité sournoise certaines aux différentes scènes forestières.
Bon ceci etant dit, j’ai pas été complètement captivé par le film. Peut etre parce que je le connaissais déjà et que, du coup, la surprise du recit ne joue plus.
Peut etre que le dernier recit, franchement comique, atténue la tension créée par les recits précédents, chacun a leur facon.
Le final sous la porte est superbe.
Finalement, Rashomon ne detrone pas Le chien enragé, La forteresse cachee ou Les 7 samouraïs dans le trio de tete des films que je conseillerais pour découvrir le cinema de Kurosawa. C’est certainement injustifié vu que j’avais adoré a la 1ere visionner .
