Le Marchand de Venise est sujet à interprétation en effet, mais il reprend les poncifs sur l'usurier juif, un rôle historique. Le prêt à intérêt leur fut longtemps réservé, même si du temps de Luther, ce n'était déjà plus le cas avec Johan Eck, son plus célèbre contradicteur catholique, parfois victorieux au point de mettre en rage Luther, être pour et Luther contre. Avec des insultes très élaborées comme Dreck (Dr. Eck) Luther, qui écrivit un sacré pamphlet anti-juif...
Macron ne devait pas être au courant quand il confond luthéranisme et libéralisme.
Après, je ne suis pas woke, donc un avertissement, au pire, devrait suffire. Dans Eugénie Grandet de Balzac aussi, il y a une petite partie aussi sujette à caution. Loin de moi l'idée de l'interdire. Des exemples comme ceux-là on en trouve à la pelle.
Les studios qui ne voulurent pas se mouiller, pas suffisamment sans doute, mais tu es courant pour Casablanca ? Quand le film était en préparation, les É-U, n'étaient pas encore en guerre, il est sorti pile au bon moment, malgré tout. Malgré quelques compromis, comme le choix de Die Wacht am Rhein, libre de droits, au lieu du Horst Wessel Lied, le vrai hymne nazi.
Dans les années 30, Staline ne fut guère dénoncé, si ça peut te consoler.
Après, j'espère que, contrairement aux franchouillards gauchos en général, tu es au courant que le Yankeeland n'est pas un pays de tradition catholique mais plutôt protestant et tendance dure, avec les luthériens locaux qui font figure de vrais progressistes, et des calvinistes tout à fait fréquentables. L'immigration a certes changé les proportions dernièrement.
Justement, si tu n'aimes pas le christianisme, ce qui est ton droit, quitte à reprendre les poncifs habituels, en confondant anti-sémitisme (terme inventé par des anti-sémites allemands au 19e siècle pour insister sur l'aspect raciste de leur idéologie) et anti-judaïsme chrétien, tout en faisant l'impasse sur l'anti-sémitisme actuel non-chrétien et autrement plus violent mais issu d'une partie de l'électorat de la gauche post-moderne, tu donnes précisément un argument contre le judaïsme dont est issu le christianisme (et l'islam !), une secte qui a réussi.
Jésus était juif, tous les chrétiens le savent. La Judée ou Palestine de l'époque n'était pas toutefois monolithique du point de vue religieux, y compris quant au judaïsme.
Je t'invite à t'informer sur Vatican II, qui expose la doctrine officielle de l'Église catholique là-dessus. Pour l'islam, on attend toujours... En attendant, c'est à peu près au niveau des quasi-schismatiques lefevristes, voire des conspis cathos, les sédévacantistes.
Seulement, le christianisme ne se limite pas à Jésus. Je t'invite à découvrir le rôle de Saint-Paul dans la rupture entre christianisme et judaïsme. Il faudrait aussi évoquer le rôle des représailles romaines contre les Juifs en Palestine avec les deux grandes révoltes, ce qui permit à l'Église de Rome de s'affirmer car elle survécut, tout simplement.
Avec les Zélotes ou Sicaires, selon le point de vue, on a mpeme affaire à un cas de proto-terrorisme intéressant. Ils s'en prennent aux Romains (lutte de libération nationale) et aussi à leurs collaborateurs, réels ou supposés. Puis finissent par s'entretuer.
Rappel, Le juif Jésus avait bien pointé la corruption qui régnait au temple avec les grands-prêtres qui s'accommodaient de la domination romaine. Toutefois, il ne prônait pas la violence.
Après, intéresse-toi à un certain Saint-Augustin ; quand tu dis à l'islamiste moyen de banlieue qu'une des grandes figures de la culture occidentale et chrétienne est un Berbère nord-africain de culture latine, c'est un peu comme quand tu montres Cruising à une racaille fan de Scarface.
Tu peux aussi jeter un œil à l'œuvre d'un autre docteur de l'Église, Saint Thomas d'Aquin, pour éviter de faire comme la Sibeth Ndiaye et de le confondre avec l'apôtre. Mais je digresse...
Autre chose, jamais dit que l'anti-sémitisme n'avait jamais existé aux É-U. Le KKK eut sa période anti-sémite, mais aussi anti-catholique, donc anti-irlandais et anti-italien, au risque d'en choquer certains.
L'anti-fascisme c'est du théâtre aujourd'hui, donc à d'autres ce genre d'arguments. Mussolini, l'inventeur du fascisme, originellement n'était pas anti-sémite et avait même une maîtresse juive. Les lois anti-sémites votées pour plaire à Dodolf furent appliquées de manière très laxiste étant donné le nombre de juifs italiens qui ont survécu. L'occupation nazie et la mise sous tutelle directe dans le Nord entre 1943 et 1945, changea la donne en partie bien sûr.
C'est une des différences entre fascisme et nazisme, le racisme à un niveau suprême ainsi que le totalitarisme parfait (au sens d'achevé).
Karl Marx, petit-fils de rabbin (LULZ !) n'y allait pas de main morte dans sa Question Juive. Pas aussi fort que Tonton Joseph, période complot des blouses blanches et renégats sionistes cosmopolites bien sûr.