Cowboy Bebop

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Anorya
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Cowboy Bebop

Message par Anorya »

Il n'y avait jamais eu de topic pour cette série culte apparemment. Ou alors il a dû disparaître dans les tréfonds du forum.
Bon du coup, j'ai une chronique que je gardais en réserve, je la met ici... :mrgreen: :oops:


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"En cours d'opération, la Lucy était fort bruyante. Ronflements, sifflements, claquements de compresseurs ou de pompes au fur et à mesure qu'ils se mettaient en marche ou s'arrêtaient. Sa coque grinçait, son système de rotation rugissait. Elle était formée d'un long anneau rotatif central de gravité nulle et d'une partie ventrue servant de cale. A l'extérieur, la partie supérieure et les flancs étaient occupés par les groupes trapus des vannes du générateur. Bien que vide, elle se dirigeait cahin-caha vers la zone de saut de Viking en empruntant le couloir réservé aux petits navires."
(C.J.Cherryh - "L'opéra de l'espace" (1982 - "Merchanter's luck" --éditions J'ai lu.))


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Un pouce tendu, en forme d'auto-stop désuet à l'adresse des étoiles, ce n'est qu'un des nombreux anachronismes charmants et bourré d'humour de Cowboy Bebop, série d'animation de 26 épisodes sortie en 1998, et série plus que culte il faut le préciser, auprès des fanas d'animation quelle qu'elle soit. Alors, après plus de 10 ans, là où bien d'autres séries semblent parfois dépassées, Cowboy Bebop vaut il encore le coup ?

La réponse est oui, mille fois oui. Si par exemple, je devais choisir une série d'animation japonaise entretoutes (le vieux truc de l'île déserte :mrgreen: ), ce serait à égalité, Neon Genesis Evangelion et Cowboy Bebop. A la première, je dois beaucoup, notamment en pleine adolescence, d'avoir pu commencer à sortir un peu de ma carapace que je m'étais forgé grâce aux 2 derniers épisodes, expérimentaux et métaphysiques et sujets à de multiples interprétations un peu partout. De la seconde, je dois mes meilleurs souvenirs de Science-Fiction et de sensations fortes mêlées comme cette attaque de Spike contre la triade des dragons rouges sur fond de reprise jazz du générique de fin "the real folk blues", "See you space cowboy" dans l'ultime dernier épisode. Les plus belles montées d'adrénaline qu'ont pu procurer l'animation de ces dernières années. Et un univers complet et intelligent de Science-fiction qui, pour reprendre Philip.K.Dick dans une de ses célèbres conférences (Metz, France, 1972 je crois), ne s'effondre pas deux jours plus tard.


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Dès le générique, le ton est donné. Ce sera western (nos 5 personnages principaux --comptons Ein, le chien aussi tiens-- sont des chasseurs de primes dans le nouvel Ouest qui s'étend cette fois à l'espace du système solaire dans un futur proche). Ce sera Jazz (mais pas que, puisqu'avec la surdouée Yoko Kanno à la musique, on naviguera aussi dans les territoires du blues, du hard-rock, du rock, de la pop, de la lo-fi et j'en passe...). Le tout enveloppé d'étoiles et de vides interstellaires.

Et comme si ça ne suffisait pas, la série se permet d'aborder à chaque fois, références sur références à notre propre culture musicale et cinéma. Dans l'épisode 7, "Heavy metal queen", le petit terroriste trouillard arbore la tête de Woody Allen. Des titres d'épisodes font eux-même références à des chansons ou des films cultes (épisode 14 : "Bohemian Rhapsody", joli rappel de la bande à Freddy Mercury. Quand au titre de l'épisode 20, "Pierrot le fou", tout le monde aura capté...) quand ce ne sont pas les personnages eux-mêmes (le jet-kune do que pratique Spike n'est qu'un renvoi explicite à l'art martial de Bruce Lee et d'ailleurs, même l'un des personnages secondaires dans la série arborera d'ailleurs le nom d'Abdul Hakim, ennemi de Bruce Lee dans l'un de ses films ! (Mais vous allez vous amuser avec la liste des épisodes à chercher les références quand je vous la donnerais plus bas, vous allez vous marrer tiens... :fiou: ) ou ce qu'ils font (à un moment, dans les 3 derniers épisodes, Spike lit un livre nommé "Walking on the moon"... une certaine chanson de Sting et Police normalement), c'est dire la richesse de la série où l'on ne repère pas forcément tout à la première vision.


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Ganymède, bordée par la gigantesque Jupiter à gauche. En hypervitesse dans une gate à "espace différé" à droite.

Autre constatation donc, au délà de l'univers intertextuel que la série développe, l'univers de Science-Fiction développé, qui, comme dit précedemment, s'avère des plus solides. Il suffit de voir le son accordé aux vaisseaux et aux différents décors chacun bien particuliers et dont on peut tirer à chaque fois des réflexions, sans compter le contexte historique et la date donnée (2071). Par exemple, et comme dans la citation de l'écrivain américain de science-fiction C.J.Cherryh donnée en exergue, mais aussi 2001 l'odyssée de l'espace de Stanley Kubrick, chaque vaisseau dispose d'un anneau rotatif de gravité, que ce soit le vaisseau de nos chasseurs de primes, le Bebop, celui utilisé par Vicious des Triades du Dragon rouge dans le double épisode Jupiter Jazz, ou le vaisseau allongé et blanc (la figure semblant représenter une sorte de flingue !) des responsables du casino spatial du 3e épisode. Chaque lieu à sa personnalité bien distincte. De Ganymède baignée d'océans qu'on imagine issus de la fonte de glace lors de la colonisation (terraformation) du satellite à Callisto plongée dans un hiver éternel (repère d'évadés et truands en tout genre), en passant par Mars (avec ses bases "oxygénées" à l'air libre sur fond de décor rougeâtre poétique qui laisse rêveur... On se croirait presque par moment dans Total Recall en plus light, autre représentation magnifique de cette planète à l'écran) ou la Terre, quasiment ravagée suite à l'explosion d'une partie de la lune (ce qui provoqua la montée des océans --visibles bien souvent par ces endroits où des sommets d'immeubles ressortent à peine à la surface-- et une pluie perpétuelle d'astéroïdes --ce qu'on peut comprendre par la perte de densité de la masse lunaire qui n'attirerait presque plus les météores de l'espace) lors d'un des premiers essais de Gate.


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A droite, le vaisseau de Faye et la Lune. Enfin... en partie ce qu'il en reste.

Et qu'est-ce donc qu'une Gate ?
Et bien tout simplement une des grandes marottes de la science-fiction.
Souvenez-vous que bien souvent, les films et oeuvres diffèrent mais ont toutes ce point commun propre à la SF : dans un futur proche et suivant les technologies sans doute encore plus poussées qu'a l'heure actuelle, l'Homme parcourera encore plus vite les grandes distances. A notre époque, on utilise déjà des véhicules supersoniques pour dépasser des frontières. Dans la SF (qui n'est qu'au fond bien souvent qu'une extrapolation et une métaphore de nos sociétés du présent vers quelque chose de plus imaginaire), on relie les étoiles entre elles et c'est aussi simple que celà.

Dans Star Wars (1979 à 2005), il suffit d'être dans un espace second, un "hyperespace" pour franchir des parties immenses de galaxies à d'autres. Dans Stargate (1994 - Roland Emmerich), le principe est le même mais sans vaisseau, on utilise la "porte des étoiles" pour tracer un trait d'une planète à une autre. Star Trek reprend le procédé de Star Wars en le rendant plus technique et incorporant à son univers la téléportation à courte distance, bien pratique pour emmener des membres dans le vaisseau, malgré les petits défauts techniques qui peuvent subsister (cf, l'incident fatal au début du premier Star Trek de Robert Wise (1979) qui oblige l'équipage de Kirk a prendre deux nouveaux membres).

Dans Cowboy Bebop, on se déplace donc dans à travers une gate, une porte gigantesque assurant l'ouverture d'une route grande vitesse dans l'espace à travers un espace différé où la lumière ne passe pas, permettant aux vaisseaux de franchir des distances inimaginables, laissant de l'extérieur la vision d'ombre qui passent, hors du temps (épisode 4, les missiles qu'on voit traverser en transparence les vaisseaux de Faye et Spike). La BD franco-belge Yoko Tsuno (editions Dupuis) reprend une idée similaire quand Yoko part avec ses amis les Vinéens (vous savez, les extraterrestres humanoïdes à peau bleue. Non, non, pas les schtroumpfs, eux ils sont plus petits et font rien qu'a s'empiffrer de salsepareille et seront même à New York dans le film qui sort bientôt... :mrgreen: :| ) et que pour rejoindre le système de Vinéa, la traversée se fera dans une espèce d'espace noir privé de lumière propulsé par une gigantesque station spatiale dans le tome 6...


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Il est maintenant temps de parler un peu des occupants du Bebop.
Venant d'univers aussi étranges que la série elle-même fonctionnant comme un jouissif melting-pot, ils sont au nombre de 5, si on compte Ein, Welsh-Corgi récupéré dès le second épisode, chien censé être un cobaye sur un projet experimental qui s'avère doué d'une grande intelligence (il sait même éteindre par instinct l'écran de l'ordinateur de communication quand Faye parle à Jet, ce qui ravit ce dernier :mrgreen: ). Dès le début de l'histoire du Bebop et de la série, on apprend que Spike (le plus chevelu) Spiegel fait équipe en tant que chasseur de prime avec Jet (le barbu) Black depuis déjà 3 ans. Les deux hommes semblent bien se connaître mais chacun à sa part de secrets dans l'ombre comme la suite de la série va s'appliquer à le démontrer par petites touches. Vient Ein donc, puis Faye. Cette dernière, censée être âgée de la vingtaine semble la plus excentrique et égocentrique de tous mais cache derrière ses humeurs une vraie fragilité liée au fait qu'elle n'a plus de passé suite à une amnésie et un certain accident. Enfin Ed, de son nom entier "Edward Wong Hau Pepelu Tivrusky 4th", une gamine garçon manquée (à droite, plus haut sur les captures), en fait une pro de l'informatique qui peut pirater n'importe quel système. Une sorte de génie précoce (Ed n'a que 13 ans apparemment). Elle aussi aura un épisode réservé spécialement à elle (même plusieurs en comptant son arrivée à l'épisode 9, le 17, le 24...).



Et le plus fascinant, outre les épisodes "normaux" (en même temps avec chaque épisode qui aborde parfois un genre spécifique en lui-même -- l'épisode 11 # "Toys in the attic" est une reprise non dénuée d'humour des codes horrifiques d'Alien en tous points avec au final la valse culte de Strauss issue du "2001" de Stanley Kubrick mais ici la créature monstrueuse de H.R.Giger est supplantée par une petite limace gélatineuse très rapide ! --, peut-on considérer la série comme obéissant à des règles bien définies à de nombreuses séries ?), ce sont justement ces épisodes où le passé revient à la charge par fragments, livrant au compte-goutte des informations qui parfois ne prendront sens que lors des derniers épisodes : ainsi par exemple, Faye retrouvera sa mémoire grâce à un format magnétique alors dépassé : une VHS (un anachronisme réjouissant de plus qui obligera les héros à retourner sur l'antique Terre pour retrouver l'unique magnétoscope capable de lire la bande ! :mrgreen: ) qu'on lui envoit mystérieusement par colis et qui l'aidera brusquement à tout comprendre (et d'un coup montrera là un personnage encore plus touchant au spectateur). On saura aussi pourquoi Jet à une prothèse mécanique à la place d'un de ces bras et tout ce qui entoure Spike, que ce soit les mystérieux Julia ou Vicious.


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Julia et Vicious sont intimement liés à Spike et même si ce sont des personnages secondaires, ils sont tout autant des personnages principaux par leurs rares apparitions ou évocations dans une bonne partie de la série. Fantômes du passé autant que mythes, il n'en faut pas plus pour que Spike à chaque fois sans mot dire, abandonne ses compagnons.

De la première, on en saura quasiment peu, Julia n'apparaissant véritablement que dans les 2 derniers épisodes de la série, on pourrait penser qu'elle pourrait faire échouer celle-ci dans son final, il n'en sera rien, les attentes du spectateurs étant dès lors comblées par tout ce qu'il a pu entendre et peut dès lors vérifier à l'écran : fidèle à sa légende se dessine un personnage de femme forte, qui a dû constamment survivre dans la fuite d'un satellite à une planète et vice-versa : Spike fera même fausse route en croyant la retrouver au milieu de la série. Pour autant, ces retrouvailles ne seront pas de tout repos puisqu'a Spike et Julia peut-on ajouter dans un même triangle inévitable, Vicious.

Un triangle amoureux même. Au fur et à mesure, on comprend que les deux hommes ont aimés la même femme, ce qui n'a pas été sans causer des frictions. Ainsi est né au sein de la même triade mafieuse chinoise Vicious et Spike, deux tueurs chargés des sales besognes. Mais avec le temps, le premier est devenu des plus insensibles, bête froide et abstraite, inhumaine là où le second à préféré la fuite en avant suite à la disparition de Julia.... Dès lors, même si les rencontres entre Spike et sa Nemesis se comptent sur les doigts de la main dans la série, ce sont bien évidemment des épisodes plus qu' importants et souvent beaucoup aimés des fans.


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La réussite de la série, outre son melting-pot référentiel et ses histoires variées qui côtoie l'Histoire (celle principale qui entoure nos chasseurs de primes, liée à leur passé) est aussi liée à ses créateurs. A la réalisation, citons Shigeru Watanabe qui assure fluidité et efficacité (outre l'aspect patchwork qui est de son fait puisqu'on retrouve cette touche avec "Samouraï Champloo", autre série fabuleuse qui part un peu dans tous les sens; on peut remarquer les scènes d'anthologies très bien chorégraphiées qui parsèment Bebop) et à l'aspect sonore, une bande-originale composée par la divine (et encore trop méconnue selon moi) Yoko Kanno. La compositrice a spécifiquement pioché dans des références jazz et rock pour une bonne partie de la musique (elle avoua d'ailleurs n'être pas spécialement une amatrice de Jazz) mais sans oublier sa profonde part d'originalité. Qu'un épisode mette en scène un moment d'espionnage ou une enquête et l'on entend un "Spy" inspiré des meilleures compositions de John Barry pour James Bond. Qu'un enfant utilise un harmonica à l'écran et l'on jurerait entendre du Bob Dylan ...instrumental ("Digging my potatoes"), sans oublier de langoureuses mélancolies plaintives au saxophones qu'on pourrait croire issues du "Blade Runner" de Vangelis ( la ressemblance entre un "Blade runner blues" de 8 minutes et des compositions de Kanno comme "Road to the west" ou "Goodnight Julia" est assez frappante) et j'en passe.

Avec toute son originalité et l'attachement qu'elle procure, on peut comprendre qu'elle soit devenue une série culte. Le film qui sortit quelques années après, s'insère lui-même avant les 3 derniers épisodes dans la continuité chronologique de la série. Difficile de faire un après Bebop donc (surtout quand on a vu tous les épisodes), un long-métrage, à peine un "épisode très long" s'avérait sans doute le choix le plus judicieux. Un bon film qui plus est (mais là encore, ça n'engage que moi)...



Liste des épisodes...

1 - Asteroid Blues
2 - Stray dog strut
3 - Honky tonk woman
4 - Gateway Shuffle
5 - Ballad of fallen angels
6 - Sympathy for the devil
7 - Heavy metal queen
8 - Waltz for Venus
9 - Jamming with Edward
10 - Ganymed elegy
11 - Toys in the Attic
12 - Jupiter jazz # 1
13 - Jupiter jazz # 2
14 - Bohemian rhapsody
15 - My funny Valentine
16 - Black dog serenade
17 - Mushroom samba
18 - Speak like a child
19 - Wild horses
20 - Pierrot le fou
21 - Boogie woogie feng shui
22 - Cowboy funk
23 - Brain Scratch
24 - Hard luck woman
25 - The real folk blues # 1
26 - The real folk blues # 2
Petit jeu, trouve à quoi se rattachent les titres des épisodes. :mrgreen: :fiou:


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Dernière modification par Anorya le 2 oct. 10, 18:39, modifié 1 fois.
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Federico
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Re: Cowboy Bebop.

Message par Federico »

Je n'ai évidemment pas l'expertise d'Anorya sur le vaste univers des anime mais Cowboy Bebop m'avait scotché du début à la fin. Rarement vu un tel soin dans la réalisation d'un pur objet de divertissement. Dialogues fins, choix musicaux originaux et qui changent de l'abyssale médiocrité de la plupart des habillages J-pop que j'ai pu entendre, séquences d'anthologie (l'épisode Pierrot le fou), beaucoup d'humour mais aussi des séquences plus graves... Bref, dans le genre, le top.
En comparaison, j'avais trouvé le film bien médiocre et la version manga "sur papier" indigne de la série originale.
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Jericho
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Re: Cowboy Bebop.

Message par Jericho »

Il n'y avait jamais eu de topic pour cette série culte apparemment. Ou alors il a dû disparaître dans les tréfonds du forum.
Oui parce que l'animation et le forum dvdclassik, ça fait pas bon ménage visiblement... :x

Sinon que dire sur Cowboy bebop, c'est LA série animée japonaise à voir absolument. D'après mes souvenirs il n'y a rien à jeter, tout les épisodes sont de qualité. Ca se renouvelle constamment, les personnages sont très attachants, l'animation et la mise en scène tuent pour une série tv, et la musique est juste cultissime.
En outre la VF est de qualité, que demander de plus ?

Rien, puisque Cowboy Bebop c'est un peu la quintessence de la japanimation.

Et le film est tout autant recommandable.
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Re: Cowboy Bebop.

Message par nobody smith »

Jericho a écrit :Rien, puisque Cowboy Bebop c'est un peu la quintessence de la japanimation.
Personnellement, j’ai toujours été plus radicale que ça : cowboy bebop est la quintessence du 7ème art. J’ai toujours eu le sentiment que si le cinéma a vu le jour, c’est dans le seul but que quelque chose comme cowboy bebop voit le jour.

Anorya a parfaitement résumé dans son excellent papier ce qui fait l’intérêt de la série, donc je ne vois pas grand-chose à rajouter. Cowboy bebop est un melting-pot de références musicales et cinématographiques qui réinvente avec génie toutes les émotions et les sensations que le 7ème art a pu chercher à offrir durant plus d’un siècle d’existence. C’est une sorte d’œuvre somme sur notre passion où on passe du fun à la mélancolie, de l’horreur au cartoon, de la comédie au drame sans que l’ouvrage n’apparaissent inconséquent grâce à son travail d’écriture et de mise en scène (impossible d'ailleurs de ne pas citer le travail divin accompli par Yoko Kanno sur la musique). Car ce qu’on retire de cowboy bebop n’est pas pas tant une satisfaction des clins d’œil octroyées mais un sentiment de plénitude face à l’accomplissement de tout ce qu’on pouvait fantasmé lorsqu'on a découvert cet art.
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Re: Cowboy Bebop.

Message par Federico »

Anorya a écrit :
Et qu'est-ce donc qu'une Gate ?
Et bien tout simplement une des grandes marottes de la science-fiction.
Souvenez-vous que bien souvent, les films et oeuvres diffèrent mais ont toutes ce point commun propre à la SF : dans un futur proche et suivant les technologies sans doute encore plus poussées qu'a l'heure actuelle, l'Homme parcourera encore plus vite les grandes distances. A notre époque, on utilise déjà des véhicules supersoniques pour dépasser des frontières. Dans la SF (qui n'est qu'au fond bien souvent qu'une extrapolation et une métaphore de nos sociétés du présent vers quelque chose de plus imaginaire), on relie les étoiles entre elles et c'est aussi simple que celà.

Dans Star Wars (1979 à 2005), il suffit d'être dans un espace second, un "hyperespace" pour franchir des parties immenses de galaxies à d'autres. Dans Stargate (1994 - Roland Emmerich), le principe est le même mais sans vaisseau, on utilise la "porte des étoiles" pour tracer un trait d'une planète à une autre. Star Trek reprend le procédé de Star Wars en le rendant plus technique et incorporant à son univers la téléportation à courte distance, bien pratique pour emmener des membres dans le vaisseau, malgré les petits défauts techniques qui peuvent subsister (cf, l'incident fatal au début du premier Star Trek de Robert Wise (1979) qui oblige l'équipage de Kirk a prendre deux nouveaux membres).

Dans Cowboy Bebop, on se déplace donc dans à travers une gate, une porte gigantesque assurant l'ouverture d'une route grande vitesse dans l'espace à travers un espace différé où la lumière ne passe pas, permettant aux vaisseaux de franchir des distances inimaginables, laissant de l'extérieur la vision d'ombre qui passent, hors du temps (épisode 4, les missiles qu'on voit traverser en transparence les vaisseaux de Faye et Spike). La BD franco-belge Yoko Tsuno* (editions Dupuis) reprend une idée similaire quand Yoko part avec ses amis les Vinéens (vous savez, les extraterrestres humanoïdes à peau bleue. Non, non, pas les schtroumpfs, eux ils sont plus petits et font rien qu'a s'empiffrer de salsepareille et seront même à New York dans le film qui sort bientôt... :mrgreen: :| ) et que pour rejoindre le système de Vinéa, la traversée se fera dans une espèce d'espace noir privé de lumière propulsé par une gigantesque station spatiale dans le tome 6...
Pour les passionnés de SF et de spatial qui (comme moi) ont tenu le radiateur en cours de maths, il y a une séquence "Les trous de ver (ou wormholes) pour les Nuls" dans le film Event Horizon, dispensée par le professeur Sam Neill à l'aide d'une simple revue et d'un bête crayon. :)

Dans son magnifique Arzak : L'arpenteur qui vient de sortir dans les bacs, Moebius montre ce qu'il pourrait (très hypothétiquement bien sûr) advenir à un passager de saut spatio-temporel qui n'aurait pas eu le temps de prendre ses précautions avant le voyage transluminique (et c'est bien plus poétique que la version gore de Event Horizon et autres films de genre).

(*) J'ai corrigé le lapsus, qui vaut mieux, ceci dit, que d'avoir mis Yoko Ono :wink:
Dernière modification par Federico le 2 oct. 10, 21:48, modifié 1 fois.
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Re: Cowboy Bebop.

Message par Anorya »

Federico a écrit :Je n'ai évidemment pas l'expertise d'Anorya sur le vaste univers des anime mais Cowboy Bebop m'avait scotché du début à la fin. Rarement vu un tel soin dans la réalisation d'un pur objet de divertissement. Dialogues fins, choix musicaux originaux et qui changent de l'abyssale médiocrité de la plupart des habillages J-pop que j'ai pu entendre, séquences d'anthologie (l'épisode Pierrot le fou), beaucoup d'humour mais aussi des séquences plus graves... Bref, dans le genre, le top.
En comparaison, j'avais trouvé le film bien médiocre et la version manga "sur papier" indigne de la série originale.
Merci mais je doute d'avoir beaucoup d'expertise dans ce domaine. J'en regarde juste beaucoup, tout comme Julien et toi je pense. :)
Le manga "papier" n'est effectivement pas au top, avis plus que partagé au vu de l'animé. Pour le film par contre, je ne le trouve pas médiocre mais plutôt bon en lui-même. C'est évidemment un épisode "extra" et l'on pourrait se demander si finalement ça n'aurait pu s'insérer dans la série : il aurait suffit de le mettre en plusieurs parties comme Jupiter Jazz ou The real folk blues. Et en même temps, le passage au long format s'avère finalement plus qu'intéressant : plus de temps donné aux scènes de combat au sol ou aux poursuites, des décors et personnages un peu plus soignés (je dispose de l'édition deluxe --dédicacée lors du passage du maître l'an dernier à Paris-- avec le livret de croquis hallucinant qui va bien plus loin en terme de détails artistiques que ce qu'on voit dans un épisode), une réflexion prolongée sur la vie comme dans la série (une double réflexion même puisque le film reste flou sur ce qui est vécu à l'instar de Total Recall : et si tout cela n'était qu'un rêve de Spike ? Je n'en dis pas plus, j'enjoins à revoir le film au plus vite) et même des éléments très actuels (l'acte de terrorisme situé à la date d'Halloween dans le film résonne étrangement avec les attentats de la secte Aum au Japon quelques années avant. Un même point commun sur l'utilisation d'armes ou de gaz bactériologiques. Sauf que dans le film de Bebop, Vincent en fait une utilisation quasi-personnelle afin de se prouver qu'il est encore vivant). D'autant plus que le film délivre des séquences magnifiques (les papillons, le solitaire...) qui n'apparaissaient que par éclats dans la série du fait d'un budget plus serré (je pense à ce lent et génial travelling vertical vers les étoiles à la fin du dernier épisode).
Toutes ces raisons pour t'encourager à revoir le film avec un oeil neuf. :wink:
Jericho a écrit :
Il n'y avait jamais eu de topic pour cette série culte apparemment. Ou alors il a dû disparaître dans les tréfonds du forum.
Oui parce que l'animation et le forum dvdclassik, ça fait pas bon ménage visiblement... :x
Il y a pourtant beaucoup de passionnés d'animation sur Classik mais c'est vrai que ce n'est pas souvent l'aspect principal du forum.
Néanmoins, grâce à Classik on a bien plus la chance d'avoir affaire à des passionnés ouverts qu'a des gens calés exclusivement sur l'animation qui n'en sortent plus et grincent des dents si tu as le malheur de ne pas toujours penser comme eux.
Jericho a écrit :Sinon que dire sur Cowboy bebop, c'est LA série animée japonaise à voir absolument. D'après mes souvenirs il n'y a rien à jeter, tout les épisodes sont de qualité. Ca se renouvelle constamment, les personnages sont très attachants, l'animation et la mise en scène tuent pour une série tv, et la musique est juste cultissime.
En outre la VF est de qualité, que demander de plus ?

Rien, puisque Cowboy Bebop c'est un peu la quintessence de la japanimation.

Et le film est tout autant recommandable.
On est d'accord. ;)
Federico a écrit : Pour les passionnés de SF et de spatial qui (comme moi) ont tenu le radiateur en cours de maths, il y a une séquence "Les trous de ver (ou wormholes) pour les Nuls" dans le film Event Horizon, dispensée par le professeur Sam Neill à l'aide d'une simple revue et d'un bête crayon. :)

Dans son magnifique Arzach : L'arpenteur qui vient de sortir dans les bacs, Moebius montre ce qu'il pourrait (très hypothétiquement bien sûr) advenir à un passager de saut spatio-temporel qui n'aurait pas eu le temps de prendre ses précautions avant le voyage transluminique (et c'est bien plus poétique que la version gore de Event Horizon et autres films de genre).

Je crois que chaque film ou oeuvre de SF se fait un devoir de corriger à chaque fois le domaine physique à grand coup d'explication "pour les nuls", les explications scientifiques étant forcément terre à terre et contraire au principe de rêve que fournit la SF. Personnellement, j'adore ces explications qui font partie du voyage implicite que promet le film de SF se déroulant sous nos yeux en direct. Dans chaque oeuvre de SF, on y échappe quasiment pas d'ailleurs. Il faudrait les relever dans un topic, je suis sûr qu'on se marrerait bien. :D
Fellini a écrit :(*) J'ai corrigé le lapsus, qui vaut mieux, ceci dit, que d'avoir mis Yoko Ono :wink:
Hum oui. Et puis même si j'ai corrigé, Yoko Kanno n'est pas une erreur en soi puisqu'elle appartient à l'univers de Bebop, même si évidemment, c'était une autre Yoko que j'avais en tête. Ah ces lapsus textuels... :mrgreen:
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Re: Cowboy Bebop.

Message par Federico »

Anorya a écrit :
Federico a écrit :Je n'ai évidemment pas l'expertise d'Anorya sur le vaste univers des anime mais Cowboy Bebop m'avait scotché du début à la fin.
Merci mais je doute d'avoir beaucoup d'expertise dans ce domaine. J'en regarde juste beaucoup, tout comme Julien et toi je pense. :)
Non, réellement, je m'y connais un peu mieux en manga qu'en anime où j'en ai vu finalement assez peu.
Anorya a écrit : Toutes ces raisons pour t'encourager à revoir le film avec un oeil neuf. :wink:
J'en prends bonne note et suivrai ton avis. :wink:
Anorya a écrit : Je crois que chaque film ou oeuvre de SF se fait un devoir de corriger à chaque fois le domaine physique à grand coup d'explication "pour les nuls", les explications scientifiques étant forcément terre à terre et contraire au principe de rêve que fournit la SF. Personnellement, j'adore ces explications qui font partie du voyage implicite que promet le film de SF se déroulant sous nos yeux en direct. Dans chaque oeuvre de SF, on y échappe quasiment pas d'ailleurs. Il faudrait les relever dans un topic, je suis sûr qu'on se marrerait bien. :D
Je ne serais pas surpris que des fondus de SF et/ou de sciences tout court aient déjà commis un - ou des - sites énumérant ces sympathiques aberrations... Sinon, on peut parfois chercher dans les rubriques "Goofs" d'IMDB, même si elles concernent surtout des erreurs plus cinématographiques que scientifiques.
Anorya a écrit : Et puis même si j'ai corrigé, Yoko Kanno n'est pas une erreur en soi puisqu'elle appartient à l'univers de Bebop, même si évidemment, c'était une autre Yoko que j'avais en tête. Ah ces lapsus textuels... :mrgreen:
En plus, je suis l'hôpital qui se moque de la charité car j'ai écrit Arzach au lieu d'Arzak, soit une erreur spatio-temporelle de 35 ans. :wink:
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cinephage
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Re: Cowboy Bebop.

Message par cinephage »

Jericho a écrit : Oui parce que l'animation et le forum dvdclassik, ça fait pas bon ménage visiblement... :x
Je ne sais pas ce qui te fait dire ça... Les longs métrages d'animation qui sortent en salle sont souvent beaucoup vus par les membres du forum, on discute à l'occasion de tel ou tel anime japonaise, les Svankmaier et autres classiques sont régulièrement évoqués, de même que les traditionnels Disney, Jean Image et autres Don Bluth... Pour ma part, j'ai acheté des choses comme Kare Kano ou Mind Game suite à des échanges sur classik.

Après, on évoque moins souvent les frères Quay que John Ford, mais c'est surtout que la spécificité du forum porte sur les films anciens, pas qu'on n'y aime pas l'animation, du moins je n'ai pas cette impression.
I love movies from the creation of cinema—from single-shot silent films, to serialized films in the teens, Fritz Lang, and a million others through the twenties—basically, I have a love for cinema through all the decades, from all over the world, from the highbrow to the lowbrow. - David Robert Mitchell
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Re: Cowboy Bebop.

Message par Jericho »

cinephage a écrit :
Jericho a écrit : Oui parce que l'animation et le forum dvdclassik, ça fait pas bon ménage visiblement... :x
Je ne sais pas ce qui te fait dire ça...
Le peu de messages, de topics et de passions au sein du forum, tout simplement.
Alors oui, il y a les Disney, Don Bluth (et encore c'est vite vu), les Pixar et compagnie, mais ça fait trop peu je trouve.

Après j'ai pas voulu dire que personne n'aime l'animation ici, c'est juste qu'il y a peu de discussions et d'intérêts dans ce domaine !
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Re: Cowboy Bebop.

Message par AlexRow »

Les amateurs de Cowboy Bebop peuvent prolonger un peu l'esprit de la série avec Firefly, magnifique naufrage de Joss Whedon.
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Re: Cowboy Bebop.

Message par Jericho »

AlexRow a écrit :Les amateurs de Cowboy Bebop peuvent prolonger un peu l'esprit de la série avec Firefly, magnifique naufrage de Joss Whedon.
C'est pas faux, même si chacune des deux oeuvres a sa propre identité.
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Kevin95
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Re: Cowboy Bebop.

Message par Kevin95 »

COWBOY BEBOP, LE FILM / Cowboy Bebop : Tengoku no tobira - Shinichirô Watanabe (2001) découverte

Je ne connais absolument pas la série animée Cowboy Bebop, donc il ne serait pas étonnant qu'une bonne partie du film me soit passé au-dessus de la tête. Alors pourquoi se lancer sur l'adaptation filmique ? Tout simplement, parce que le DVD était à 50 centimes et que le visuel était joli (beaucoup de découvertes cinéphiles passent par des considérations aussi terre à terre). Pris à l'unité, Cowboy Bebop, le film est un film noir tinté de SF (ou le contraire) fort agréable, suffisamment pour me donner envie de découvrir le matériau d'origine. L'intrigue est un peu confuse, le rythme perd un peu de sa superbe au bout d'une heure, mais le visuel est bluffant, les personnages à la cool et les emprunts à la pop culture (Dirty Harry, High Noon, Blade Runner etc.) franchement funs. Encore plus surprenant, une séquence (dingue) dans un métro aérien est un clin d’œil direct à une scène du pourtant mineur The Hunter de Buzz Kulik (1980). Reste plus qu'à me chopper le coffret de la série.
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Re: Cowboy Bebop.

Message par Max Schreck »

Kevin95 a écrit :COWBOY BEBOP, LE FILM / Cowboy Bebop : Tengoku no tobira - Shinichirô Watanabe (2001) découverte

Je ne connais absolument pas la série animée Cowboy Bebop, donc il ne serait pas étonnant qu'une bonne partie du film me soit passé au-dessus de la tête. Alors pourquoi se lancer sur l'adaptation filmique ? Tout simplement, parce que le DVD était à 50 centimes et que le visuel était joli (beaucoup de découvertes cinéphiles passent par des considérations aussi terre à terre). Pris à l'unité, Cowboy Bebop, le film est un film noir tinté de SF (ou le contraire) fort agréable, suffisamment pour me donner envie de découvrir le matériau d'origine. L'intrigue est un peu confuse, le rythme perd un peu de sa superbe au bout d'une heure, mais le visuel est bluffant, les personnages à la cool et les emprunts à la pop culture (Dirty Harry, High Noon, Blade Runner etc.) franchement funs. Encore plus surprenant, une séquence (dingue) dans un métro aérien est un clin d’œil direct à une scène du pourtant mineur The Hunter de Buzz Kulik (1980). Reste plus qu'à me chopper le coffret de la série.
Par ses personnages, la richesse de son univers et son fil narratif teinté de tragique, Cowboy bebop (1998) demeure pour moi l'une des meilleures séries d'animation japonaises, à la fois cool et rageuse. Le basculement sur grand écran s'imposait, mais le studio Sunrise n'a manifestement pas eu d'autre ambition que de mettre en scène les éléments qui avaient fait le succès de la série sans trop faire de zèle. Heureusement, on y retrouve toutes ses qualités mais le scénario est relativement peu passionnant, les personnages n'y sont pas plus fouillés ou émouvants. Bref, on reste sur sa faim, face à ce qui apparaît finalement comme un épisode parmi d'autres, qui s'apprécie évidemment, mais sans jamais qu'on sente une volonté de transcender le matériau d'origine, de tirer profit de ce passage au grand écran.

Au contraire, c'est plutôt comme si les auteurs n'avaient surtout pas voulu exploiter le background de leurs personnages et produit un épisode qui s'intègre sans faire de vague à la série, donc sans rien proposer de nouveau, ce qui a au moins le mérite de ne pas lui faire de l'ombre. Techniquement la série était déjà au-dessus du lot, et c'est alors presque triste à dire, mais je ne finis par ne vraiment m'emballer devant ce film que lors des scènes d'action ou lorsque la musique de Yoko Kanno est à l'honneur.
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jhudson
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Re: Cowboy Bebop

Message par jhudson »

Dybex a annoncé une sortie en Blu ray, attention il y a des passages en SD car produit en vidéo SD , mais ils sont rares!

Le probléme ça a été annoncé en Juin 2016 et on n'a plus de nouvelles depuis !
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