Dexter

[Barry Egan]

L'épisode 5 de la dernière saison diffusé hier soir était clairement le plus bidon de toute la série. Plein d'ellipses et d'oublis pour faire avancer le script dans la direction programmée, des moments aménagés pour que la guest star Charlotte Rampling fasse son show (sans aucun contre-champ bien que l'histoire à narrer l'exige), et une fin d'épisode WTF où il est visible que les interprètes ne croient pas à ce qu'on leur fait jouer. Je me sentais déjà insulté en fin de saison 5 avec l'astuce navrante du rideau en plastique, mais là, c'est le nadir. Vivement que ça finisse.

[monfilm]

En tant qu'executive producer Michael C. Hall n'avait donc pas son mot à dire dans l'écriture de cette ultime saison mal barrée?

[Barry Egan]

Je ne sais pas, je connais mal l'acteur en dehors de "Dexter" et "Six Feet Under". Puisqu'il s'obstine à jouer Dexter, j'imagine qu'il doit encaisser de bons gros chèques pour fermer les yeux.

Le 6 était mou du genou, proposait des idées vraiment bêtes (

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Dexter prend un "stagiaire" qu'il ne connait que depuis un épisode et demi, Hannah revient, Batista ne donne pas le poste de sergent à Quinn en lui ressortant une histoire d'un ancien épisode que j'avais totalement oublié...

), s'entête à partir dans des directions inintéressantes et sans lien avec tout ce qui a été développé sur les premières saisons.

Demain, une nouvelle dose de visionnage au second degré avec l'épisode 7

[Outerlimits]

[center]SAISON 7[/center]

Une page se tourne...ou presque.
Après l'incroyable faux-pas de la saison 6 et son carnaval de clichés (personnages stéréotypés, scénario poussif..), ce 7ème volet redresse la barre !.. On a eu chaud !
Il faut dire que l'impression laissée par la précédente aventure en avait laissé perplexe plus d'un : acteurs à-côté de la plaque (la Palme revenant au fils de Tom Hanks), symbolique lourdingue, démonstrativité appuyée, etc...
Pour beaucoup, cette saison 6 était la saison de trop, celle qui n'avait plus rien à dire... et l'on pouvait raisonnablement penser que la 5 constituait la véritable dernière saison et un final censé pour la série, tant les thématiques abordées tout au long de ces 5 chapitres paraissaient complémentaires et semblaient constituer une sorte de boucle. La dernière scène de ce cinquième volet résonnait d'ailleurs comme une conclusion ouverte idéale aux aventures du sérial killer le plus 'sympathique' de la télévision, et le spectateur pouvait imaginer à sa guise la suite des évènements...

Cette saison 7, très centrée sur le passé (passé qui rattrape les personnages, vieilles affaires 'déterrées', anciens protagonistes qui ressurgissent..) se veut beaucoup plus introspective, classique et posée dans sa forme (dans le bon sens du terme) que les précédentes, et la violence y est sans doute moins frontale en comparaison des 5 premières (peu de démonstrativité et de sang, en définitive), mais on sent un réel travail dans l'écriture, faisant cohabiter une multitude de "petites" histoires sans pour autant que celles-ci ne semblent/soient en décalage (le gros défaut de la 6) avec la "grande" (l'étau qui se resserre de plus en plus sur Dexter), ni qu'aucune ne phagocyte l'autre.
Au contraire, toutes (ou presque toutes) les sous-intrigues et les personnages de ce chapitre sont liés et servent de moteur, de catalyseur à la perpétuelle évolution et remise en question du personnage de Dexter depuis la saison 3 (ses doutes, ses dilemmes, ses conflits intérieurs, sa relation avec Deb..; certes cela avait été déjà été traité auparavant, mais pas de manière aussi claire ni de façon aussi présente), ainsi que celui de sa sœur (car n'oublions pas que c'est SA saison à elle aussi, puisque maintenant, elle 'sait', et évolue donc de façon binomique avec ce dernier).

Cette saison bénéficie donc d'une étonnante galerie de personnages, assez brillamment interprétés, souvent très approfondis... A commencer par le mafieux ukrainien Isaac Sirko (l'excellent Ray Stevenson ("Rome"), superbe de présence, avec un jeu particulièrement juste), en leader déchu, aussi violent (il faut voir comment il se débarrasse d'un bon père de famille "pour la cause") qu'il peut-être pathétique, humain et touchant... D'ailleurs, la relation qu'il entretient avec Dexter (et vice-versa) n'est pas sans rappeler celle qui unissait dans la saison 3 ce dernier avec le sénateur Miguel Prado, faite de rejet et de fascination (..morbide), de respect et de haine...toute comparaison s'arrêtant-là.
Hannah McKay (Yvonne Strahovski, échappée de "Chuck") campe quant à elle une singulière et très ambigüe meurtrière, genre de Bonnie moderne, ex petite amie d'un serial-killer. Un perso qui, à priori, ne paraît pas forcément très original, voire un peu fade et cliché (d'ailleurs le coup de l'immunité, ça sent quand même la grosse facilité scénaristique..), mais devient très important au fil des épisodes, étant donné sa relation avec Dexter et l'opacité de ses intentions. Hannah McKay apporte beaucoup de profondeur a ce personnage déviant et mystérieux.
D'ailleurs là-aussi, cette relation n'est pas sans évoquer -dans un registre quelque peu différent- le duo Dexter/Lumen de la saison 5. Mais ne nous y trompons pas, il ne s'agit pas ici non plus d'une bête redite, mais d'une extension de traitement déjà opéré auparavant, les personnages de Lumen et d'Hannah n'ayant pas forcément les mêmes aspirations, et restant bien différents...

Jennifer Carpenter est de plus en plus convaincante, ici dans le rôle d'une Deb torturée entre le désir de protéger Dexter et ce que lui dicte sa conscience et le code de déontologie.
La relation avec son frère, un des moments-clés de cette saison, va s'en trouver bouleversée.

On retrouve aussi dans cette saison le "spectre" du père de Dexter, fidèle au poste. Ce gimmick caractérisant l'état d'esprit et la maladie du personnage principal aurait pu devenir un effet facile tournant au procédé, mais un James Remar toujours impérial et des interventions plus subtiles et mieux pensées que lors de la saison précédente, font de toutes les séquences où il apparaît de grands moments.

Pour finir, si l'on pouvait parfois reprocher aux seconds rôles "principaux", comme le lieutenant Laguerta (et Angel Batista, une certaine omniprésence superficielle dans les saisons antérieures, voire un cabotinage parfois un rien irritant (ainsi que des sous-intrigues superficielles gravitant autour de leurs personnages), ils ne nous seront jamais apparus aussi sympathiques -et intégrés à l'histoire- dans leur recherche respective de la Vérité.

Quant à la saison en elle-même -on peut bien le dire car si secret il y a, c'est désormais un secret de polichinelle- , c'est celle "où Deb a vu et sait".
En changeant la donne et en ajoutant un élément qui -pensait-on- ne verrait jamais le jour (puisque tout le suspense tournait sur le postulat que Dexter devait par tous les moyens possibles conserver secrète son identité, afin de continuer à commettre ses actions criminelles purificatrices), les scénaristes poussent la série vers une porte de sortie, sorte de conclusion inévitable à court-terme (tout le monde sait d'ailleurs que la 8ème saison sera la dernière).
A une nuance prés toutefois : la bande annonce de cette 7ème saison et la promotion faite à son propos furent quelque peu mensongères, car cette aventure, contrairement à ce que l'on aurait pu croire, ne gravite pas autour de ce que l'on imaginait être à la base un genre de suspense insoutenable du genre "la sœur qui doit changer de vie et ne passe plus sont temps qu'à protéger son frère" (cela est évacué très vite), et "Dexter ayant maille à partir avec la justice" (comme le laisse entrevoir le teaser)...
Non, dans cette saison, et malgré ce twist mémorable apparu dés les dernières secondes de la précédente, tout reprend dés le début son cours quasi-normal : Deb, toujours inspecteur, continue à enquêter sur des affaires sordides, et son frère continue "le plus naturellement du monde" à l'assister dans son rôle d'expert en médecine-légale.
Une certaine normalité reprend donc le pas dés les 1ers épisodes, une habitude, une routine, là où l'on pensait que tout serait bousculé, chamboulé... Les personnages reviennent dans leurs rôles respectifs, l'univers familier reste toujours aussi..familier.
En bref, dans cette saison, tout a changé mais, finalement, et d'une certaine manière, "rien ne change"...
Mais, en réalité, personne n'est dupe et l'on se doute bien que, sous cette normalité apparente, cet univers de faux-semblants, le vernis éclatera tôt ou tard (et plus tôt que tard), notamment lors du final nihiliste du dernier épisode (au titre évocateur : "Le début de la fin"), laissant entrevoir une ultime saison à la conclusion des plus radicale et pessimiste.

Précisons enfin que, à l'instar de la saison 1, la série revient au format ambitieux et bienvenu de 50 min/épisode, au lieu des habituelles 42 min, commun à la majorité des séries de la 'nouvelle génération'.
Ce retour à un format old school, durée autrefois courante dans les fictions télévisées, présente l'avantage d'un meilleur développement des personnages et des intrigues, même si de mauvaises langues pourront toujours arguer que cela en amenuise le rythme et l'action. ^^

Une excellente saison donc, plus classique dans sa forme mais très bien écrite (on fera l'impasse sur 2 ou 3 couacs scénaristiques -comme la vidéo surveillance des stations-service, tombant à point nommé-, et un ventre mou en son milieu), excellemment interprétée , et qui rattrape l'erreur de parcours de la précédente.
En espérant que la finale sera à la hauteur.

[Barry Egan]

Tu peux toujours espérer, oui

Allez, pour tous ceux qui veulent savoir la fin :

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Dexter change de métier et devient bucheron.

Je sais, c'est pas drôle.

[Burnett]

C'est vrai que c'est pas drôle... et pourtant c'est vrai !
Je viens de voir ce dernier épisode et... quel gâchis !

[tenia]

C'est effectivement une catastrophe sans nom. Je ne regardais plus qu'en pointillés depuis la saison 4, la suite n'a jamais fait autre chose que confirmer que le bateau était complètement à la dérive.

[Outerlimits]

Oui j'ai bien cru comprendre que cette dernière saison était décevante
Bon bin j'espère quand même que le dernier épisode ne va pas à ce point saborder la série.
Ca me fait tout d'un coup penser au dernier épisode de Lost, tiens.

[Zeldoune]

J'ai trouvé les deux derniers épisodes un poil moins mauvais mais cette saison est en effet une véritable catastrophe.

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Vivent les tapis roulants !

[Outerlimits]

Hormis la 8 que je n'ai pas vue, j'ai aimé toutes les saisons de Dexter, à l'exception de l'infâme saison 6.
J'espère au moins qu'il y a du sang dans ce 8ème chapitre.

[karadoc]

Viens de voir cet ultime épisode , ma réaction se situe entre ça :

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et çà :

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J'ai eu cette impression :

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[tenia]

Oui j'ai bien cru comprendre que cette dernière saison était décevante
Bon bin j'espère quand même que le dernier épisode ne va pas à ce point saborder la série.
Ca me fait tout d'un coup penser au dernier épisode de Lost, tiens.

Ca fait belle lurette que la série s'est sabordée quand Showtime a compris que les audiences grossissaient à vu d'oeil, même avec une perte drastique de qualité. En gros, depuis la saison 3, et toutes les conneries qu'on nous assène pour délayer ce qui pourrait mettre un terme à la série.
Du coup, au final, l'ensemble est devenu d'une superficialité sans nom, et même Dexter, qui avait une épaisseur souvent touchante avec son frère en fin de saison 1 - début de saison 2 (le meilleur de la série, facilement), est simplement devenu un gros con égoïste.

Après, par rapport à LOST, j'avoue avoir toujours autant de mal à comprendre la haine voué au series finale.

[Boubakar]

La fin m'a satisfait, car elle résume ce que je pense de la série ; plus que Dexter en serial-killer, c'est l'histoire fusionnelle entre un frère et une sœur

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qui, inconsciemment, ne pouvait pas survivre à une longue distance, d'où la mort de Debra. Quant à la dernière scène si ça peut faire rire de voir Dexter en bûcheron et qui en plus a survécu à une tornade, c'est pour mieux s'oublier, et comme il le dit, de ne pas pas être en contact avec les gens qu'il aime, car d'une façon ou une autre, il provoque leur mort.

Cela dit, excepté ce dernier épisode, un peu trop chargé en infos, cette saison 8 est consternante, bourrée d'incohérences, et met une bonne ombre à cette série que j'aurais globalement apprécié.
La meilleure saison restant pour moi la 4 (celle avec Trinité).

[aurelien86]

J'avais vu la saison 7 en décalage par rapport à la diffusion. J'avais eu le temps de lire un grand nombre d'avis très négatifs sur cette dernière. Et j'avais finalement trouvé cette saison 7 excellente de bout en bout, un énorme retour en forme après des errements successifs (saison 6 en tête de liste).

A lire vos avis sur la saison 8, j'étais donc un peu inquiet, même si je conservais un petit espoir. (Léger Spoiler) Malheureusement, il n'en fut rien. Sur cette saison 8, il n'y a pas grand chose à sauver, bien que cela me fasse de la peine de le dire. Je ne vais pas revenir sur tout ce qui m'a gêné (la présence de Vogel étant peut être déjà l'erreur ultime, d'une lourdeur extrême, surlignant tout trois fois en rouge à coup de psychanalyse... ; ou encore cette inutilité du scénario tournant autour de Masuka et la découverte de sa fille... vraiment, dans la dernière saison, c'était le moment pour ça ?).

Il n'en reste pas moins que je prenais du plaisir là où je pouvais... Deb et l'actrice l'incarnant ayant toujours été au top à mon avis, d'une grande justesse. C'était d'ailleurs la très grand force de la saison 7, selon moi, ce recentrage sur Deb et Dexter, et les liens les unissant. Le retour d'Hannah a également fait du bien à cette saison 8. Quinn m'a pour une fois plutôt enthousiasmé aussi.

Mais bien trop de problèmes entament la crédibilité de cette ultime saison (vraiment, on laisse un technicien de laboratoire avec son petit matos, seringues et tout, entrer dans une cellule où se trouve un dangereux psychopathe non attaché... vraiment ?). Et cet ultime épisode m'a déçu je dois dire, même en l'isolant de cette saison 8. Ce qui est très dommage. J'aurais souhaité avoir un dernier épisode offrant des adieux plus réussis. Je conçois que Dexter soit détruit à la mort de Deb, étant donné leur passé. Mais est ce suffisant pour abandonner son autre raison de vivre, son fils ? Ok, c'est pour le protéger de lui même. Soit. Mais je ne trouve pas que cela soit convaincant au vu des évènements (abandonner Hannah et Harrison). D'autant plus quand on sait que Dexter avait clairement décidé de changer de vie, et n'était plus accroc au "kill".

Et puis, il faudra m'expliquer pourquoi les scénaristes ont jugé bon de faire cette dernière scène... le type fonce vers un ouragan dans un petit bateau, recherchant la mort. Son bateau est retrouvé détruit. Mais lui, il est intact finalement, vivant dans son purgatoire à lui, "condamner" jusqu'à la fin de ses jours à se repentir de ses pêchés... vraiment ? Cette vision m'exaspère. Pourquoi ne pas l'avoir tué tout simplement.

En aparté, hormis les nombreux défauts de cette saison, il n'en reste pas moins qu'il faut saluer la direction finale des scénaristes, et la noirceur prise par cet épilogue. Dexter est finalement mis devant une multitude de faits terribles: il aura véritablement "tué" sa soeur, bien avant sa mort réelle, en lui empoisonnant sa (fin de) vie (révélation d'être un tueur, devoir vivre avec cette nouvelle, tuer une innocente Laguerta pour le protéger, sombrer psychologiquement,... avant de trouver la mort). Les actions ont des conséquences. Et Dexter aura bien perdu beaucoup d'êtres aimés dans tout cela (Rita, Deb déjà). Qu'il se tue donc, ma foi. Mais pas le purgatoire, non...

Bref, je suis déçu. Grrr. Vive la saison 7, et ce cliffhanger final dément ! Ainsi que les autres bonnes saisons.
Et puis voilà, bon vent.

[aurelien86]

Oui j'ai bien cru comprendre que cette dernière saison était décevante
Bon bin j'espère quand même que le dernier épisode ne va pas à ce point saborder la série.
Ca me fait tout d'un coup penser au dernier épisode de Lost, tiens.

Voir mon avis sur cette saison 8. Mais je voulais juste rajouter qu'il n'y a pas non plus beaucoup de sang dans cette saison.
Et que le dernier épisode de Lost, personnellement, m'avait satisfait. Là, même pas. Et j'en suis le premier attristé. Car j'ai énormément apprécié cette série et l'évolution des personnages (principaux dirons nous).