Supfiction a écrit : ↑17 févr. 21, 07:35
La série a tout pour m’intéresser à la base. Mais le trait est systématiquement grossier, que ce soit l’antisémitisme (on se croirait en plein troisième reich, que ce soit la scène de l’attaque du kiosque ou pire la scène du cochon), la misogynie (les rires dans le commissariat face à l’avocate), etc. C’est trop flagrant que la série a été écrite pour faire écho à notre époque et parler aux générations actuelles. Même Marguerite Steinhell et Félix Faure dans la scène d’ouverture sont des caricatures (à comparer avec la même scène dans "La maitresse du Président" avec Christiana Réali et Didier Bezace, c’est flagrant). Tout est noirci à l’extrême comme pour nous dire : regardez comme la soit disant belle époque était moche. On passe d’un excès (idéalisation des l’époque) à l’autre. Bon, c’est le sujet traité qui veut ça aussi.
Tiens je parlais de Marcel Proust et justement je viens de lire qu’il aurait assisté aux obsèques de Jules Guerin.
Alphonse Daudet a aidé Drumont a être édité.
La belle époque c' était surtout la pauvreté que d'autres exploitaient a leurs propres fins, c'est ce que montre la série.
La misogynie et l' antisémitisme ne sont jamais subtiles.
Dernière modification par jhudson le 17 févr. 21, 14:41, modifié 1 fois.
Il ne faut pas oublier que Guérin et Drumont s'adressent souvent dans la série a leur propre troupe converti, donc comme tout parti politique ils y vont franco dans leur discours !
jhudson a écrit : ↑17 févr. 21, 14:48
Il ne faut pas oublier que Guérin et Drumont s'adressent souvent dans la série a leur propre troupe converti, donc comme tout parti politique ils y vont franco dans leur discours !
Oui. Pour y aller franco, ils y vont franco. Hitler passerait pour un mou à côté.
Dernière modification par Supfiction le 17 févr. 21, 15:00, modifié 1 fois.
jhudson a écrit : ↑17 févr. 21, 14:48
Il ne faut pas oublier que Guérin et Drumont s'adressent souvent dans la série a leur propre troupe converti, donc comme tout parti politique ils y vont franco dans leur discours !
Oui. Pour y aller franco, ils y vont franco.
Dans les groupes extrême droite actuels ça doit pareil, parfois je tombe sur ce genre de site par hasard, il y en a qui incite carrément a la haine et sont surement hors la loi !
Bien entendu que la série est faite pour faire écho a notre époque , mais aussi pour montrer que rien ne change vraiment !
Oui. Mais cela se voit vraiment trop, je trouve. Et je trouve le trait vraiment très grossier pour les deux épisodes vus jusqu’à présent. En revanche, les décors sont pas mal du tout.
C’est du déjà vu et revu (Chronique d’un scandal, Dawson, et surement d’autres que je n’ai plus en tête) mais ça fonctionne bien: la série The teacher relate sur dix épisodes une romance entre une prof et son étudiant.
Et puis c’est avec le prometteur et sensible Nick Robinson et une Kate Mara subtilement coquine et volage. Entre la professeure et l’élève, la tension sexuelle est indéniablement palpable.
Supfiction a écrit : ↑22 avr. 21, 12:46
C’est du déjà vu et revu (Chronique d’un scandal, Dawson, et surement d’autres que je n’ai plus en tête) mais ça fonctionne bien: la série The teacher relate sur dix épisodes une romance entre une prof et son étudiant. Claire, 32 ans, et Eric, 17 ans.
Et puis c’est avec le très prometteur et sensible Nick Robinson et une Kate Mara subtilement coquine et volage. Entre la professeure et l’élève, la tension sexuelle est indéniablement palpable.
Je n’avais pas encore vu la fin en écrivant ces lignes.
La série évolue en terrain connu durant cinq épisodes avant de basculer à mi parcours. La révélation de la liaison est prévisible et attendue mais ce sont en fait les conséquences qui surprendront ceux qui auront la curiosité de se lancer dans cette mini-série.
Et c’est le dernier épisode (son épilogue tout particulièrement) qui fera date. On peut alors mesurer le chemin parcouru depuis les petites aventures de Pacey Witter et de Miss Jacobs il y a une vingtaine d’années qui était présentée alors comme une belle histoire d'amour impossible (alors que Pacey/Joshua était bien plus jeune que le Eric/Nick Robinson de cette histoire). Ce n’est définitivement plus possible aujourd’hui.
La série doit être vue pour une nouvelle raison, comme un témoin de l’évolution des états d’esprit et un marqueur du zeitgeist, entre néo-puritanisme woke et culture victimaire. D’ailleurs les médias semblent très largement avoir apprécié ce changement de ton. L’heure n’est définitivement plus au romantisme des amours impossibles mais à la morale. Beaucoup y trouveront leur compte.
Supfiction a écrit : ↑22 avr. 21, 12:46
C’est du déjà vu et revu (Chronique d’un scandal, Dawson, et surement d’autres que je n’ai plus en tête) mais ça fonctionne bien: la série The teacher relate sur dix épisodes une romance entre une prof et son étudiant.
Et puis c’est avec le prometteur et sensible Nick Robinson et une Kate Mara subtilement coquine et volage. Entre la professeure et l’élève, la tension sexuelle est indéniablement palpable.
Pas fan de Kate Mara, elle a tellement interprété des personnages antipathiques qu'elle a fini par le devenir a mes yeux, mais elle est surement la meilleure surprise de la série car finalement c'est plutôt elle la victime a mes yeux, parce que la série dit tout autre chose vers la fin.
La fin justement du dernier épisode est tellement dans le politiquement correct que franchement si c'est si pour dire cela au bout de 10 épisodes autant s'abstenir (cette fin sonne complétement fausse alors qu'auparavant la série était plus subtile et ne condamnait personne, a croire qu'elle a été imposée pour ne pas faire de vague)
Je me demande si le film (car c'est inspiré d'un film de 2013 de la même Hannah Fidell ) a la même la morale dictée par l'air du temps sans la moindre nuance.