Cinéma ou home-cinema ?
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Je suis pas mal accroc au fait d'entrer dans une salles avec des sieges rouges et un écran monstrueux. A chaque fois y a un coté magique.
Seul soucis les gens, au moindre bruit extérieur je me bloque. Les dernieres festivals que j'ai fait (etrange festival) m'ont sur ce point consterné.
Depuis que j'ai un videoprojecteur avec une image de taille tres acceptable, le cinema à la maison je suis aussi accroc. Par contre je ne regarde presque plus de films sur petit écran, où que ce soit.
Seul soucis les gens, au moindre bruit extérieur je me bloque. Les dernieres festivals que j'ai fait (etrange festival) m'ont sur ce point consterné.
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Rectification : John Huston a toujours voulu que son film soit tiré sur des copies à l'aspect doré. Cette teinte est donc un choix artistique qu'approuvait d'ailleurs sans réserves Carson McCullers qui félicita chaleureusement Huston pour l'adaptation de son roman à l'écran.joe-ernst a écrit :Visionner un dvd chez soi relève avant tout, à mon humble avis, de deux choses :
- découvrir un film qui ne passe jamais (ou presque) dans une cinémathèque, ou à la télé, ou encore dans un festival.
- apprécier un film à son rythme, tant au niveau de l'oeuvre en elle-même, que de l'image, du son, etc.
Mais cela ne remplace pas pour moi le plaisir de voir un film dans une salle. Par exemple, hier soir, j'ai vu dans une cinémathèque "Reflets dans un oeil d'or", de John Huston. La salle était presque pleine et de voir le bonheur sur certains visages à la sortie reste à chaque fois pour moi une expérience émouvante. Et pourtant la copie était loin d'être parfaite : l'image avait viré au jaune (ça s'accordait bien avec le titre du film ), le son n'était vraiment pas terrible et il y a eu plusieurs "crashs". Malgré tout, j'ai éprouvé du bonheur à l'avoir vu en compagnie de tous ces gens.
Voilà, mon petit avis sur la question...
Pour te rassurer, je rappellerais que, lors de la sortie initiale, spectateurs et exploitants se plaignirent auprès du distributeur de "l'état de la copie" de sorte que l'on remplaça en urgence toutes les copies en circulation par des copies "normales" !
La version que tu as vue est la version restaurée selon les spécifications d'origine qui est ressortie il y a quelques mois. Selon toute vraisemblance, c'est également cette version qui figurera sur le DVD qui sort en novembre aux USA.
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Tout pareil !...kayman a écrit :Je suis pas mal accroc au fait d'entrer dans une salles avec des sieges rouges et un écran monstrueux. A chaque fois y a un coté magique.
Seul soucis les gens, au moindre bruit extérieur je me bloque. Les dernieres festivals que j'ai fait (etrange festival) m'ont sur ce point consterné.
Depuis que j'ai un videoprojecteur avec une image de taille tres acceptable, le cinema à la maison je suis aussi accroc. Par contre je ne regarde presque plus de films sur petit écran, où que ce soit.
Sauf qu'à Marseille, la question ne se pose plus vraiment. Pour voir un film en VO, c'est très compliqué...
Donc mon projo et mon canap', c'est parfait. Et puis y a des bières au frigo.
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Pour en revenir au sujet, je pense toujours que la vision en salle est la meilleure (la seule véritable?) façon de découvrir un film.
La raison principale vient de la définition même du cinéma tel qu'il a émergé au tournant du siècle dernier : c'est la vitesse de défilement du film dans le projecteur qui provoque l'illusion du mouvement continu et fait percevoir des blocs de durée chez le spectateur.
Au delà de l'aspect purement technique, le contexte initial du cinéma est l'attraction foraine en milieu populaire, par oposition au théâtre bourgeois. Enfin, le contenu primordial/essentiel du cinéma est le mélodrame dont les racines remontent au roman naturaliste dont Zola est le meilleur représentant (L'interview de Noël Simsolo sur le site nous le rappelle justement).
Dès lors, on peut considérer que la vidéo est un avatar qui ressemble au cinéma sans en être vraiment, car elle s'oppose à la réalité technique (les bobines qui défilent), contextuelle (présence de la foule et de ses réactions) et même au contenu social, voire socialiste, du cinéma : les valeurs attachées à la vidéo (conservation, privatisation) sont en complète contradiction avec l'esprit même du cinéma qui consiste à faire prendre conscience au spectateur qu'il n'est pas le seul à éprouver les sentiments qu'il éprouve - qu'il existe une universalité des sentiments.
Dès lors, la vraie cinéphilie ne peut être aristocratique et élitiste. Elle est fondée sur le partage de l'expérience, à l'image de l'objet de sa passion.
Ce forum lui-même démontre par sa simple présence et l'assiduité de ses membres que la vision d'un film chez soi par le truchement du DVD nécessite un feed-back, un partage, qui est forcément réduit en l'absence d'un public.
Quid des aléas de la projection publique (mauvaises conditions techniques, public non réceptif, etc.)?
Pour moi, ils constituent l'épaisseur réelle de l'expérience cinématographique. Avec ces aléas, la projection devient un événement historique dans une vie, un moment que l'on peut dater, qui constitue une entrée dans notre journal intime et pas seulement dans le catalogue des films vus, car c'est aussi un moment où l'on est sommé de prendre activement position.
Une saute d'image ou une "brûlure de cigarette" nous font nous insurger ? N'est-ce pas la preuve que nous apprécions avec une réelle intensité la cohérence esthétique du film?
Un spectateur se gausse d'une situation qui nous tire des larmes? N'est-ce pas la preuve de l'ironie tragique de la scène qui nous avait échappée et qui éclate alors au grand jour pour nous bouleverser tous à égalité?
Le problème du DVD, son danger même, est la muséification de l'objet filmique, qui, supposément chef d'oeuvre, est censé produire toujours les mêmes effets à chaque vision. La présence du public anonyme qui, protégé par la demi-obscurité de la salle, réagit spontanément est ce qui rend vivante l'expérience cinématographique. Cette présence nous force à réagir au lieu de recevoir passivement, à participer activement au film, à le nourrir de notre imagination au lieu de se laisser simplement nourrir par lui.
Pour finir, je citerai l'exemple de L'Avventura dont la réception houleuse à Cannes n'est pas pour rien dans l'appréciation du film par les quelques spectateurs qui en sairsirent alors toute la beauté et l'originalité. Ils se crurent même obligés de signer une pétition pour que soit reconnue la profonde nouveauté de cette oeuvre essentielle de l'hisoire du septième art...
La raison principale vient de la définition même du cinéma tel qu'il a émergé au tournant du siècle dernier : c'est la vitesse de défilement du film dans le projecteur qui provoque l'illusion du mouvement continu et fait percevoir des blocs de durée chez le spectateur.
Au delà de l'aspect purement technique, le contexte initial du cinéma est l'attraction foraine en milieu populaire, par oposition au théâtre bourgeois. Enfin, le contenu primordial/essentiel du cinéma est le mélodrame dont les racines remontent au roman naturaliste dont Zola est le meilleur représentant (L'interview de Noël Simsolo sur le site nous le rappelle justement).
Dès lors, on peut considérer que la vidéo est un avatar qui ressemble au cinéma sans en être vraiment, car elle s'oppose à la réalité technique (les bobines qui défilent), contextuelle (présence de la foule et de ses réactions) et même au contenu social, voire socialiste, du cinéma : les valeurs attachées à la vidéo (conservation, privatisation) sont en complète contradiction avec l'esprit même du cinéma qui consiste à faire prendre conscience au spectateur qu'il n'est pas le seul à éprouver les sentiments qu'il éprouve - qu'il existe une universalité des sentiments.
Dès lors, la vraie cinéphilie ne peut être aristocratique et élitiste. Elle est fondée sur le partage de l'expérience, à l'image de l'objet de sa passion.
Ce forum lui-même démontre par sa simple présence et l'assiduité de ses membres que la vision d'un film chez soi par le truchement du DVD nécessite un feed-back, un partage, qui est forcément réduit en l'absence d'un public.
Quid des aléas de la projection publique (mauvaises conditions techniques, public non réceptif, etc.)?
Pour moi, ils constituent l'épaisseur réelle de l'expérience cinématographique. Avec ces aléas, la projection devient un événement historique dans une vie, un moment que l'on peut dater, qui constitue une entrée dans notre journal intime et pas seulement dans le catalogue des films vus, car c'est aussi un moment où l'on est sommé de prendre activement position.
Une saute d'image ou une "brûlure de cigarette" nous font nous insurger ? N'est-ce pas la preuve que nous apprécions avec une réelle intensité la cohérence esthétique du film?
Un spectateur se gausse d'une situation qui nous tire des larmes? N'est-ce pas la preuve de l'ironie tragique de la scène qui nous avait échappée et qui éclate alors au grand jour pour nous bouleverser tous à égalité?
Le problème du DVD, son danger même, est la muséification de l'objet filmique, qui, supposément chef d'oeuvre, est censé produire toujours les mêmes effets à chaque vision. La présence du public anonyme qui, protégé par la demi-obscurité de la salle, réagit spontanément est ce qui rend vivante l'expérience cinématographique. Cette présence nous force à réagir au lieu de recevoir passivement, à participer activement au film, à le nourrir de notre imagination au lieu de se laisser simplement nourrir par lui.
Pour finir, je citerai l'exemple de L'Avventura dont la réception houleuse à Cannes n'est pas pour rien dans l'appréciation du film par les quelques spectateurs qui en sairsirent alors toute la beauté et l'originalité. Ils se crurent même obligés de signer une pétition pour que soit reconnue la profonde nouveauté de cette oeuvre essentielle de l'hisoire du septième art...
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@ David Locke :
Merci pour les explications concernant la copie visionnée du Huston. J'ai donc eu la chance de voir le film tel que l'avait voulu le cinéaste, mais hélas c'était une copie non restaurée...
Et bravo pour le très beau texte que tu as écrit sur la différence dans le visionnement d'un film, dans une salle ou en privé.
Merci pour les explications concernant la copie visionnée du Huston. J'ai donc eu la chance de voir le film tel que l'avait voulu le cinéaste, mais hélas c'était une copie non restaurée...
Et bravo pour le très beau texte que tu as écrit sur la différence dans le visionnement d'un film, dans une salle ou en privé.
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Joli texte. Cette remarque est assez juste mais cela ne me pose aucun de problème : le home cinéma n'est techniquement plus du cinéma, mais le film reste un film. Le contexte change, comme la société : le cinéma, n'est plus l'attraction de fête foraine qu'il a été et n'est plus non plus la sortie familiale populaire hebdomaire qu'il fut pendant longtemps. Nous ne vivons plus comme au temps ressuscité par la Rose pourpre du Caire.David Locke a écrit :Dès lors, on peut considérer que la vidéo est un avatar qui ressemble au cinéma sans en être vraiment
La conservation (avec ses interventions sur l'oeuvre originale) et la transposition font partie de la dynamique de la transmission du patrimoine : pour voir un film comme il devrait l'être, il faudrait avoir une salle d'époque, du matériel d'époque et une copie développée dans les conditions de l'époque. C'est assez difficile à réunir alors on accepte de voir des copies - anciennes ou nouvellement tirées, dans des salles d'aujourd'hui, sur du matériel d'aujourd'hui. C'est un pis-aller mais qui reste très satisfaisant. Le passage du matériel chimique aux masters numériques est un nouvel épisode de la conservation qui ne va pas sans problèmes (résolution inférieure, symétrie des pixels contre asymétrie des grains de la pellicule...) et qui font espérer qu'on pourra tout de même conserver au mieux le matériel original : hélas, ce n'est pas toujours possible. On finira donc par voir de plus en plus de films en numérique même au cinéma.
Pour ce qui est du partage : je partage aussi bien un film vu chez moi qu'en salle. Cela fait un bail qu'un inconnu ne m'a pas payé une bière à la sortie d'une salle après un film pour discuter.
Bref, je ne vois aucune raison de choisir : pour moi c'est cinéma ET home-cinema. Quand je peux me permettre de passer 45 mn aller et 45 mn retour dans les transports en commun (uniquement pendant les vacances donc) pour aller dans une salle qui me convient, je le fais. Sinon, je découvre beaucoup de films en DVD et je n'en ressens aucune amertume.
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Yeah, 3 cinoches sur une ville aussi grande, la fête !julien a écrit :Il y a quand même 3 cinémas d'art et d'essai (en comptant Le Miroir) qui diffusent des films en V.OSauf qu'à Marseille, la question ne se pose plus vraiment. Pour voir un film en VO, c'est très compliqué...
Surtout Le Miroir qui est ouvert 3 semaines par an et propose 4 séances dans la semaine... (j'exagère à peine)
M'enfin voilà, si on veut voir des films "d'art de d'essai" en VO, on y arrive à peu près (encore faut-il avoir le courage d'approcher de la Canebière, depuis quelques mois...).
Mais si on veut voir autre chose, toujours en VO, ça se complique pas mal. Vaut mieux aller à Aix... Pas très pratique quand on habite les quartiers sud.
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C'est de cette façon que j'ai fait la connaissance d'un type qui est devenu un de mes meilleurs amis! C'était après une projection de Zabriskie Point à l'Institut Français de Mayence en Allemagne.AlexRow a écrit :Joli texte. Cette remarque est assez juste mais cela ne me pose aucun de problème : le home cinéma n'est techniquement plus du cinéma, mais le film reste un film. Le contexte change, comme la société : le cinéma, n'est plus l'attraction de fête foraine qu'il a été et n'est plus non plus la sortie familiale populaire hebdomaire qu'il fut pendant longtemps. Nous ne vivons plus comme au temps ressuscité par la Rose pourpre du Caire.David Locke a écrit :Dès lors, on peut considérer que la vidéo est un avatar qui ressemble au cinéma sans en être vraiment
La conservation (avec ses interventions sur l'oeuvre originale) et la transposition font partie de la dynamique de la transmission du patrimoine : pour voir un film comme il devrait l'être, il faudrait avoir une salle d'époque, du matériel d'époque et une copie développée dans les conditions de l'époque. C'est assez difficile à réunir alors on accepte de voir des copies - anciennes ou nouvellement tirées, dans des salles d'aujourd'hui, sur du matériel d'aujourd'hui. C'est un pis-aller mais qui reste très satisfaisant. Le passage du matériel chimique aux masters numériques est un nouvel épisode de la conservation qui ne va pas sans problèmes (résolution inférieure, symétrie des pixels contre asymétrie des grains de la pellicule...) et qui font espérer qu'on pourra tout de même conserver au mieux le matériel original : hélas, ce n'est pas toujours possible. On finira donc par voir de plus en plus de films en numérique même au cinéma.
Pour ce qui est du partage : je partage aussi bien un film vu chez moi qu'en salle. Cela fait un bail qu'un inconnu ne m'a pas payé une bière à la sortie d'une salle après un film pour discuter.
L'amertume que je ressens (enfin, c'est un peu exagéré comme mot) est plus liée au mode de consommation en général qu'au mode de consommation du cinéma en particulier. D'ailleurs, je m'en accomode très bien puisque je visionne beaucoup plus de films chez moi qu'au cinéma, mais je n'en suis pas moins lucide sur ce que je perds et j'essaie de faire découvrir les films que j'aime en écrivant dessus, en en parlant, en prêtant le DVD ou en le projetant pour des amis.Bref, je ne vois aucune raison de choisir : pour moi c'est cinéma ET home-cinema. Quand je peux me permettre de passer 45 mn aller et 45 mn retour dans les transports en commun (uniquement pendant les vacances donc) pour aller dans une salle qui me convient, je le fais. Sinon, je découvre beaucoup de films en DVD et je n'en ressens aucune amertume.
Il faut juste se battre pour que tout le monde soit sur la même longueur d'onde, pour que le caractère communautaire, presque sacré, de l'événement de la projection du film soit préservé. C'est tout...
[/quote]
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Je me sens très proche des remarques d'Alex sur la question et je suis tout aussi d'accord avec les développements de David, je ne vois pas de raisons d'être en désaccord avec l'un ou l'autre. Vos impressions n'ont rien d'incompatibles.
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C'est très chouette quand ça arrive et ça ne m'étonne pas que ça se soit produit à une cinémathèque. Hélas, on s'éloigne du côté populaire et on entre dans un contexte déjà un peu plus élitiste. La cinémathèque est loin de chez moiDavid Locke a écrit :C'est de cette façon que j'ai fait la connaissance d'un type qui est devenu un de mes meilleurs amis! C'était après une projection de Zabriskie Point à l'Institut Français de Mayence en Allemagne.
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Pour la plupart des provinciaux le problème ne se pose pas en termes de "bonne", "mauvaise" ou "véritable" façon de découvrir un film : la seule façon de découvrir un film est de se procurer le DVD (quand il existe) ou d'attendre une éventuelle diffusion TV. La découverte d'un film en salle m'apparaît moins comme un choix que comme un véritable privilège.David Locke a écrit :Pour en revenir au sujet, je pense toujours que la vision en salle est la meilleure (la seule véritable?) façon de découvrir un film.
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Cela me confirme que je ne suis point cinéphile, j'ai donc à raison déserté les salles obscures sentant le pop cornDavid Locke a écrit :Enfin, le contenu primordial/essentiel du cinéma est le mélodrame dont les racines remontent au roman naturaliste dont Zola est le meilleur représentant
Les mauvaises expériences font effectivement partie de la vie, je préfère les éviter et me concentrer sur les bonnes, peu m'importe qu'elles soient égotiques ou élitistesDavid Locke a écrit : Quid des aléas de la projection publique (mauvaises conditions techniques, public non réceptif, etc.)?
Pour moi, ils constituent l'épaisseur réelle de l'expérience cinématographique. Avec ces aléas, la projection devient un événement historique dans une vie, un moment que l'on peut dater, qui constitue une entrée dans notre journal intime et pas seulement dans le catalogue des films vus, car c'est aussi un moment où l'on est sommé de prendre activement position.
Il n'y a rien de moins spontané que des réactions provoquées dans un groupeDavid Locke a écrit : La présence du public anonyme qui, protégé par la demi-obscurité de la salle, réagit spontanément est ce qui rend vivante l'expérience cinématographique.
Je réagis très bien chez moiDavid Locke a écrit : Cette présence nous force à réagir au lieu de recevoir passivement, à participer activement au film, à le nourrir de notre imagination au lieu de se laisser simplement nourrir par lui.
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