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Format 1.66 respecté. C'est un belle copie que propose Malavida, au bon piqué et d'une définition tout à fait acceptable. Le rendu particulièrement sombre de certains passages nocturnes (par contraste au reste du film jouant d'une sur-exposition dure) doit plus à un choix artistique initial qu'à une carence de cette édition.
Son
Un mono suédois sous-titré français qui ne pose problème ni dans les conversations simples, ni dans les séquences finales d'action.
Suppléments
Le réalisme en ligne de mire (80 min - 2006)
Ce documentaire suédois revient de manière exhaustive (une heure-vingt) sur le tournage du film, en en convoquant divers participants encore vivants (tel n'est pas le cas de Widerberg) dont, outre plusieurs comédiens, cascadeurs, producteurs, auteurs du livre adapté, un Roy Andersson qui était alors l'assistant de l'enfant terrible du cinéma suédois. S'esquisse par ces divers témoignages le portrait d'un cinéaste nerveux, exubérant, déterminé à spectaculairement réussir son passage par le cinéma d'action. Ils indiquent en outre l'importance locale de ce titre, adaptation d'une franchise très aimée en Suède.
Livret de 32 pages
Pierre Charrel, un contributeur de DVDClassik, analyse le film de Widerberg, le replaçant dans le contexte du polar scandinave et, surtout, dans le climat socio-politique de l'époque, celui d'un folkhemmet (une politique du bien-être) revendiqué par l'Etat suédois, alors mis à mal par la tendance néo-libérale à une révolution conservatrice, gagnant à ce moment du terrain face aux candidats sociaux-démocrates traditionnellement plébiscités. Il oppose en illustration la figure du flic repoussoir (Nyman, celui qui s'est identifié à l'Etat-gendarme) et celle du policier que Widerberg cautionne (Kollberg, collègue plus libertaire de Beck). L'influence de William Friedkin, du giallo, ainsi que du cinéma catastrophe (façon La Tour infernale) sur le film est relevée. A cette analyse approfondie et instructive est adjointe une filmographie du cinéaste.