Image
La copie utilisée est d’une indéniable propreté, ne présentant aucune atteinte significative. La photographie particulièrement nuancée, travaillant avant tout des atmosphères nocturnes ou crépusculaires, est restituée de manière convaincante. Et l’on se félicitera que le grain inhérent au support 35 mm n’ait pas fait les frais de la numérisation. Sans doute la définition aurait-elle pu être un peu plus précise. Mais celle-ci, globalement correcte, n’ôte rien au plaisir visuel procuré par That Cold Day in the Park.
Son
La bande-son, uniquement en anglais, est aussi propre que claire, y compris lorsque Robert Altman compose des séquences polyphoniques - marque de fabrique sonore de l’univers du cinéaste - combinant plusieurs strates de dialogues et de bruits d’ambiance.
Suppléments
Hormis la bande-annonce américaine d’époque - que l’on ne regardera surtout pas avant le film car elle est émaillée de "spoilers"… - l’on retrouve une intervention d’une quinzaine de minutes de Pierre Berthomieu (1), spectaculairement intitulée American Schyzo par Robert Altman. Derrière ce titre un rien tapageur se cache une passionnante synthèse embrassant aussi bien les particularités esthétiques (avec, par exemple, un aperçu plus qu’éclairant sur les choix de focales de Robert Altman ou bien encore sur la musique de Johnny Mandel) que thématiques de That Cold Day in the Park. Pierre Berthomieu ne manque pas non plus de resituer ce film dans l’œuvre du réalisateur, achevant de faire de ce quart d’heure d’exégèse un indispensable prolongement à ce métrage injustement méconnu de l’auteur de M.A.S.H.
(1) Est-il besoin de rappeler que Pierre Berthomieu est, entre autres, l'auteur des monumentaux Hollywood classique - Le temps des géants et Hollywood moderne - Le temps des voyants édités par Rouge Profond ?