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Test dvd
Image de la jaquette

Pain, amour et fantaisie

DVD - Région 2
Carlotta
Parution : 4 septembre 2013

Image

Le film n'ayant pas connu de nouvelle restauration depuis, il s'agit du master restauré en 2002 par l'Associazione Philip Morris Progetto Cinema, et qui avait déjà été édité en France en 2007 par Opening dans un coffret réunissant les trois volets de la trilogie Pain, amour... On pourrait donc discuter l'utilisation du terme "nouveau master restauré" au dos de la jaquette. En réalité, ce master a subi un nouvel encodage, mais le gain, en terme de compression, est trop peu manifeste pour mériter d'être mentionné. L'image y est propre mais non exempte de défauts : la netteté ou le piqué y sont souvent insuffisants, et les blancs tendent trop souvent vers le gris clair, ce qui ne met pas en valeur le côté solaire de la photographie. En tout état de cause, ce master qui n'était déjà que convenable il y a quelques années nous paraît désormais, compte tenu des standards actuels, plutôt décevant.

Son

La version originale est correcte, et permet notamment d'apprécier la voix grave et chuintante de Gina Lollobrigida, mais ce mono d'origine manque de relief et possède un léger souffle. La version française a elle, pour l'occasion, connu une restauration, ce qui la rend plutôt très convenable, d'autant que le doublage d'époque est plutôt sympathique, notamment pour le comédien doublant Vittorio de Sica qui retrouve en partie le même type d'emphase ironique.

Suppléments

Parmi les suppléments, une longue bande-annonce originale italienne, ainsi qu'un module d'une quinzaine de minutes, L'Incroyable histoire de Pain, amour et fantaisie, qui consiste en une lecture par Jean-Baptiste Puech du chapitre des mémoires de Comencini consacré au film. Le cinéaste y offre sa vision des choses, de la conception un peu opportuniste et néanmoins rocambolesque d'un scénario valant, selon ses propres mots, "autant qu'un pneu crevé" à sa réception triomphale lors de l'anniversaire de la firme Titanus, le film volant alors la vedette à Maddalena (d'Augusto Genina), prévu pour être le succès de l'année. Entre les deux, Comencini aura essayé de filer en douce du tournage d'un film auquel il ne croyait pas, seulement rattrapé par la solennité de Vittorio de Sica, à qui il vouait manifestement une grande admiration... Les anecdotes ne manquent pas d'intérêt et l'ensemble est bien réalisé, mais le fond, issu d'un ouvrage disponible dans le commerce, ne représente pas spécialement un apport éditorial justifiant à lui seul l'acquisition de cette édition. Pour rappel, et en comparaison, le coffret Opening de 2007 - aujourd'hui épuisé - d'une part réunissait les trois volets de la trilogie et d'autre part offrait plusieurs suppléments pertinents où l'on pouvait retrouver des protagonistes du film (Marisa Merlini...), des proches du cinéaste (Cristina Comencini...) ou l'incontournable historien du cinéma italien Jean A. Gili...

Par Antoine Royer - le 4 septembre 2013