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Test dvd
Image de la jaquette

Ozu en 14 films et 1 documentaire

DVD - Région 2
Carlotta
Parution : 25 avril 2014

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A l’occasion de la rétrospective Ozu organisée par la Cinémathèque Française du 23 avril au 26 mai 2014, Carlotta réédite en DVD l’ensemble de son travail effectué autour du réalisateur : à savoir le contenu des deux coffrets sortis en 2005 et 2006 ainsi que Le Fils unique et Voyage à Tokyo, sortis il y a deux ans.

Sans surprise, c’est Voyage à Tokyo, récemment restauré en 4K, qui présente la meilleure image. C’est comme cela que l’on rêverait de voir tous les autres films d’Ozu (un jour peut-être dans un futur coffret Blu-ray?). Outre la présence subtile du grain, l’image est stable, propre, avec une belle définition et de bons contrastes. On remarquera, curieusement, que le noir & blanc ne l’est pas tout à fait : il s’agirait plutôt d’un "noir & sépia"...

Le Fils unique, autre film restauré il y a peu, n’a pourtant pas été aussi bien traité, sans doute parce qu’il est plus méconnu, moins prestigieux. Il s’agit en gros d’un "simple" scan HD (avec toutefois un bon niveau de contraste et une bonne définition) qui n’a pas été amélioré par des retouches supplémentaires : des rayures et taches apparaissent, l’image est un peu instable (des désagréments que l’on sait aujourd’hui gommer numériquement).

Pour les autres films du coffret, ne vous attendez pas à des miracles techniques : les masters utilisés datent de la première moitié des années 2000, il y a donc près d'une dizaine d’années, bien avant l’avènement des restaurations numériques actuelles aux capacités étonnantes. Ces masters provenant du Japon sont issus de sources NTSC, ce qui altère un peu la qualité de la définition et laisse apparaître le fameux effet "ghosting". D’un film à l’autre on retrouve quelques défauts récurrents : des pulsations de luminosité, un manque de contraste (sauf sur Crépuscule à Tokyo, par exemple, où le niveau est mieux tenu), une propreté moyenne (sauf sur Printemps précoce et Le Goût du riz au thé vert, par exemple) ou une instabilité de l’image récurrente. D’une manière générale, si ces restaurations sont d’une qualité peut-être un peu datée, le résultat reste bien sûr tout à fait regardable - en n’oubliant pas que certains de ces films sont toujours rares.

Concernant les films muets c’est, sans surprise, plus problématique. Le cinéma japonais ayant été mal conservé jusqu'aux années 60, l'état de ces films très anciens a été nettement dégradé avec le temps. Les copies utilisées pour les masters montrent, par exemple, des blancs brûlés et l'apparition régulière de taches et moisissures (sur Chœur de Tokyo et Une auberge à Tokyo).

On soulignera quelques petits problèmes de compression sur certains disques surchargés.

Son

A l'exception d'Une auberge à Tokyo, par exemple, la plupart des films muets sont présentés sans bande musicale. Pour les films parlants, l'état des pistes sonores (en mono) reflète les mauvaises conditions de conservation : souvent étouffées ou saturées, passant d’une séquence à l’autre d’un niveau très fort à très faible, avec pas mal de souffle et de craquèlements. Pour Il était un père, un carton initial nous prévient d’une technique utilisée à l’époque qui donnait un désagréable effet d’écho, ce dernier n’ayant pas pu être modifié. Sans cela, un mono de facture plutôt correct. On regrettera, sur Le Fils unique, un crépitement intempestif et assourdissant à partir du chapitre 14, ainsi qu'un souffle assez sourd tout du long. Les bruits d'ambiance (et notamment le résonnement des sabots) se font correctement entendre, comme la jolie musique de Senji Ito. Les dialogues s'avèrent également plutôt clairs. Une piste détériorée mais tout à fait écoutable.

Rien de préjudiciable, précisons-le, surtout que les sous-titres se révèlent en revanche discrets et excellents. 

Suppléments

DVD 1

Kagamijishi (24 min)
Court métrage rare au cours duquel Ozu capte "la danse du lion" par l’acteur Kikugoro IV lors d’une représentation théâtrale de Kabuki. Intéressant pour découvrir cet art typiquement japonais, mais assez difficile d’accès pour les novices.

DVD 2

Un garçon honnête (14 min)
Court métrage burlesque de la période muette du réalisateur mettant en scène un garçon faisant tourner en bourrique son kidnappeur.

DVD 3

Conversations sur Ozu (80 min)
La déception est à la hauteur de ce qui s’annonçait comme le gros morceau de ces suppléments. Un documentaire d’une heure vingt tourné pour les 90 ans de la naissance d’Ozu en 1993 et composé d’interventions de cinéastes (Paul Schrader, Wim Wenders, Aki Kaurismäki, Claire Denis, Stanley Kwan, Lindsay Anderson et Hou Hsiao Hsien) sur leur rapport à son cinéma. Les différentes interventions sont reliées par des vues de paysages, de villes ou de rues filmées "à la Ozu" sur une musique "à la Ozu" et qui semblent bien être là pour prouver que son style apparemment simplissime était inimitable, le pastiche se révélant assez vain et sans aucune poésie. Quant aux interviews des réalisateurs, elles ne nous apprennent pas grand-chose sur le sujet et ne se révèlent même pas émouvantes, les cinéastes ayant plus facilement tendance à parler d’eux-mêmes que du sujet imposé, à l’exception de Wim Wenders, Claire Denis ou Hou-Hsiao Hsien qui restent malgré tout à la surface des choses. Lindsay Anderson récite banalités sur banalités (il est beaucoup plus passionnant sur John Ford) et Aki Kaurismaki est plutôt maladroit dans sa tentative d’humour ratée.


DVD 4

Amis de combat (15 min)
Court métrage rare qui décrit la vie de deux amis colocataires voyant leur vie chamboulée par l’introduction chez eux d’une belle jeune fille trouvée dans la rue.

Figures : trains et voitures (10 min)
Sur des thèmes musicaux tirés des films d’Ozu, un montage par ordre chronologique d’une grande partie des séquences de ses films montrant ces deux moyens de transport, éléments récurrents (surtout les trains) dans sa filmographie. Vaut tous les DVD de relaxation ou de sophrologies existants, Ozu n’ayant pas son pareil pour filmer les trains ou les vues prises d’un train. Serein, beau et apaisant.

DVD 5

J’ai été diplômé, mais... (10 min)
Vestiges d’un film perdu d’Ozu sur un jeune homme fraîchement diplômé ne trouvant pas d’emploi. A partir des quelques minutes retrouvées de ce film, on arrive pourtant miraculeusement à s’attacher aux personnages d’autant plus qu’à l’aide d’intertitres nous racontant les passages manquants, on se trouve devant une histoire totalement cohérente. Nous avons eu l’impression de voir un court métrage dans son intégralité, des séquences de début et de fin ayant été retrouvées. Un véritable trésor.

DVD 6

Voyage dans le cinéma : Été précoce (15 min)
Ce module fait partie d’une série de documentaires japonais revenant sur les lieux de tournage de certains films. Il est intéressant et assez nostalgique de pouvoir comparer les lieux dans lesquels se sont déroulées ces histoires et pouvoir ensuite retrouver ces mêmes endroits à l’époque actuelle. Entretemps, nous aurons aussi appris quelques anecdotes sur la genèse et le tournage de ces films. Loin d’être ennuyeux.

Figures : Linges, fumées et poteaux électriques (10 min)
Montages chronologiques mettant en parallèle les images de certains éléments récurrents dans la filmographie du grand cinéaste japonais ; ils sont accompagnés des musiques tirées elles aussi de ses films. L’idée a beau être d’une simplicité absolue, il n’en demeure pas moins que ces montages se révèlent ainsi à la fois apaisants, intrigants et non dénués d’intérêts.

DVD 7

Voyage dans le cinéma : Le goût du saké (15 min)
Autre module faisant partie d’une série de documentaires japonais revenant sur les lieux de tournage de certains films. Il est intéressant et assez nostalgique de pouvoir comparer les lieux dans lesquels se sont déroulées ces histoires et pouvoir ensuite retrouver ces mêmes endroits à l’époque actuelle. Entretemps, nous aurons aussi appris quelques anecdotes sur la genèse et le tournage du film. Loin d’être ennuyeux.

DVD 8

Figures : Affiches et panneaux (10 min) : Montages chronologiques mettant en parallèle les images de certains éléments récurrents dans la filmographie du grand cinéaste japonais ; ils sont accompagnés des musiques tirées elles aussi de ses films. L’idée a beau être d’une simplicité absolue, il n’en demeure pas moins que ces montages se révèlent ainsi à la fois apaisants, intrigants et non dénués d’intérêts.

DVD 9

J’ai vécu, mais... (118 min)
Documentaire de 1983 réalisé par Kazuo Inoué. Le gros morceau de ces bonus et le supplément que tout fan du cinéaste attendait, qui était déjà présent, mais non sous-titré en français, dans le Criterion de Voyage à Tokyo. Nous reprendrons donc ici le texte que Benoit Van Den Abeele a écrit pour nous à l’occasion du test de ce dernier film :

"Ce documentaire réalisé en 1983 par Kazuo Inoue est l’un des beaux jamais consacrés à un cinéaste. Il justifierait à lui seul l’achat du DVD. Il a la particularité d’avoir été photographié par le chef opérateur attitré d’Ozu, Yuharu Atsuta, qui compose ici des plans de ville et de nature, à la manière de son maître, d’une grande beauté. C’est un documentaire passionnant sur les méthodes de travail d’Ozu. Les principaux collaborateurs encore vivants ou leurs proches sont interviewés avec une grande intelligence. Habillement, Inoue fait parfois succéder à ces interventions de longs extraits de la scène correspondante. Ainsi après que Chishu Ryu, enfin vieux comme dans les films d’Ozu (quel grand acteur), a expliqué que son mentor lui avait parlé de la façon dont son père était mort d’une crise cardiaque devant ses yeux, nous revoyons l’extrait poignant où il rejoue cette scène traumatique dans Il était un père (1942). Malgré l’absence de Setsuko Hara, les différents entretiens avec la plupart des acteurs de la dernière période permettent de mieux comprendre la manière dont il les dirigeait. La fille et la veuve du scénariste Kogo Noda livrent de précieuses anecdotes sur leur longue et fructueuse collaboration. Suivant les indications d’Atsuta, le réalisateur du documentaire recrée les attitudes d’Ozu sur un plateau. Enfin de grands réalisateurs, qui ont été parfois l’assistant d’Ozu comme Keisuke Kinoshita et Shohei Imamura, nous parlent également de sa technique de mise en scène et de son influence sur leur carrière. Le documentaire s’articule brillamment entre ces entretiens qui dévoilent les méthodes de travail d’Ozu, des longs extraits (bien choisis) des films, et un récit biographique illustré par les très belles images photographiées par Atsuta. La poésie de ces plans, la lecture de certains textes et le plaisir de revoir les acteurs d’Ozu procurent une émotion, difficile à contenir, particulièrement vers la fin. Le document indispensable pour tous les fans d’Ozu." BENOIT VAN DEN ABEELE

DVD 10

Entretien avec Catherine Cadou (12 min)
Catherine Cadou, traductrice de films japonais, a été filmée au Pavillon de Thé. Spécialiste de la culture nippone, elle analyse l'importance de certains thèmes de l'œuvre d'Ozu et replace Il était un père dans le contexte historique et politique de l’époque tout en décrivant aussi son caractère autobiographique. Très intéressant.

Entretien avec Jean-Michel Frodon (14min)
Egalement interviewé au Pavillon de Thé, le critique des Cahiers du Cinéma et du Monde revient quant à lui sur la mise en scène d’Ozu. Malheureusement, il parle beaucoup pour ne pas dire grand chose au bout du compte si ce n’est des lieux communs ou des aberrations comme par exemple le fait de penser qu’Ozu est, contrairement à ce qui se dit souvent, le moins japonais des cinéastes japonais. Ou comment se rendre intéressant...

Rien, une analyse de film de Jean Douchet (17 min)
Jean Douchet analyse la mise en scène de Il était un père avec un certain brio mais on se demande quand même où il peut bien aller chercher tout ça et jusqu’à quel point il peut surinterpréter. C’est cependant absolument passionnant même si l'on aurait bien voulu voir la tête du cinéaste s’il avait su ce que l’historien avait voulu lui attribuer comme intentions. Assez surréaliste mais très plaisant et beaucoup moins abscons que d’autres analyses de Douchet.

Chishu Ryu, l'acteur fétiche (45 min).
Documentaire réalisé en 1988 qui invite à rencontrer Chishu Ryu, l’un des plus grands acteurs japonais, indissociable du cinéma d’Ozu qu’il a suivi durant toute sa seconde partie de carrière. Témoin de plus de 50 ans d'histoire du cinéma japonais, il évoque le système des studios au Japon en arpentant les bâtiments à l’abandon de la Shochiku d’Ofuna, studio pour lequel Ozu a tourné tous ses films. Entrecoupé d’anecdotes et d’extraits de films, un documentaire très intéressant.

Figures, mers et rivières (6 min)
Comme le bonus Trains et voitures, Affiches et panneaux ou Linges, fumées et poteaux électriques, il s'agit d'une juxtaposition dans l’ordre chronologique et sur des musiques tirées des films d’Ozu, des différentes séquences comportant les motifs de mers et de rivières puisés dans la filmographie du cinéaste. Aussi magique et apaisant que celui consacré aux moyens de transport et une plongée directe dans son univers si particulier.

La Restauration (3 min)
Démonstration du travail de restauration pour l’image et le son, montrant un même extrait avant puis après pour finir par les accoler sur deux moitiés d'écran. Où l’on peut dire qu’il y a bien eu restauration.

DVD 11

Le temps conté (22 min) est l'unique supplément que l'on trouve sur ce DVD mais il s'agit d'une jolie réussite grâce à son intervenant qui n'est autre que le réalisateur Jean-Jacques Beineix, qui entretient depuis longtemps une relation de proximité avec le Japon et le cinéma de Yasujiro Ozu. L'auteur de Diva, La Lune dans le caniveau et 37°2 le matin, films phares et emblématiques du cinéma français des années 80, analyse thématiquement le film d'Ozu durant 22 minutes qui passent comme une lettre à la poste. Filmé dans un décor d'intérieur japonais, il partage avec passion et intérêt son regard sur Le Fils unique et son goût pour l'oeuvre du maître japonais. Jamais obscur, toujours concis, constamment intéressant : on n'en demande pas plus !

​DVD 12

Récit de Tokyo (11 min)
Sur fond d’extraits de Voyage à Tokyo vus à travers une trame qui ressemble aux toiles de jute sur lesquelles se déroulent les génériques des films d’Ozu, un texte très intéressant nous est lu, tiré de l’essai de Kiju Yoshida sur le cinéaste, Ozu ou l’anti-cinéma. Cette idée de réalisation est esthétiquement très belle et le texte passionnant tout au long de ses 11 minutes. Il commence à nous narrer le simple "pitch" du film avant de nous parler de son style, « une plaisanterie cinématographique très attentivement mise en place par Ozu afin que le spectateur ne puisse pas en découvrir trop facilement les significations » ; selon lui, Ozu joue avec le cinéma qu’il considère comme une mystification. Et pourtant, devant cette œuvre aux aspects purement "anti-cinématographiques", « une joie à nulle autre pareille » est ressentie par l’essayiste qui tente de nous l’expliquer. Il revient enfin longuement sur l’agacement du réalisateur devant l’émotion qu’a suscitée son film et devant le fait que les analystes lui aient trouvé un surcroît de sens alors qu’il n’a voulu montrer de son côté que les événements quotidiens de la vie de tous les jours mais absolument pas faire réfléchir ni encore moins faire pleurer. Très affecté qu’on parle de mélodrame à propos de son film le plus adulé, Ozu accentuera par la suite un style de plus en plus ascétique.


Jeux de rôles (27’)
Un bonus toujours superbement réalisé et monté par Allerton Films en deux parties, chacune d’elles longuement précédée de prologues déjà très intéressants dits par une voix off nous remettant dans l’ambiance, l’histoire et le style du film. Pourquoi cette histoire simplissime nous apparaît-elle aussi mystérieuse et troublante et peut-elle arriver à nous toucher autant ? Est-ce à cause de "l’exotisme", pour nous spectateurs occidentaux, de ce cinéma "pittoresque" qui nous montre des rites, des symboles et des coutumes qui nous sont inconnus, ou au contraire est-ce dû à l’universalité des rapports familiaux dont traite le film ? Y a-t-il quelque chose de la société japonaise qu’il nous faut connaître pour encore mieux apprécier cette œuvre célèbre ? Deux maîtres de conférences à l’Université Paris-Diderot, Paul Jobin et Kazuhiko Yatabe qui y enseignent la sociologie du Japon, vont essayer d’y répondre, chacun ayant une culture et une sensibilité tout à fait différentes, le premier étant un "bon" français, le second de souche japonaise et ayant vécu au Japon. Ils en profitent pour replacer le film dans son contexte historique, économique, politique et social avant de nous faire part de leurs ressentis. Un dialogue assez court mais réellement vivant et captivant. Puis l’enseignant et critique de cinéma Charles Tesson tente de nous expliquer comment Ozu travaillait avec ses comédiens, comment il s’intéressait avant tout aux codes, protocoles, rituels et attitudes sans se préoccuper des conflits sociaux de l’époque. Il nous parle de la maniaquerie du cinéaste sur la composition, le cadrage ainsi que sur la gestuelle de ses comédiens, ces derniers faisant pour lui partie d’un tableau : « Tu n’es pas supposé ressentir, tu es supposé faire » leur disait-il quand ces derniers lui demandaient de leur expliquer les sentiments de leurs personnages. Il ne donnait aucun conseil mais les laissait se débrouiller seuls pour se les approprier. Tesson s’appesantit ensuite longuement sur la façon unique qu’avait le cinéaste de cadrer ses acteurs, de filmer leurs visages et leurs regards. Il nous dévoile ainsi une partie du mystère de la mise en scène qui envoute autant les fanatiques du cinéaste sans qu’ils arrivent toujours à définir les causes de cet "enchantement". Constamment intelligente et attrayante, cette intervention passionnée de Charles Tesson pour nous expliquer comment arrive à naître l’émotion chez les spectateurs qui adhèrent à ce cinéma finit de faire de ce bonus un superbe complément au film.

Voyage dans le cinéma - Voyage à Tokyo (15 min)
Retour sur les lieux du tournage du film. En quinze minutes, ce court documentaire japonais (non filmé par Allerton cette fois) nous en dit beaucoup sur la genèse, le tournage et les anecdotes autour de Voyage à Tokyo. Alors qu’une voix off nous parle du film, une jeune journaliste nous conduit dans cette "revisite" des lieux qui le parsèment. Nous voyons tour à tour les mêmes endroits en noir et blanc dans le film puis en couleurs à l’époque actuelle. Très intriguant d’en voir l’évolution ; une certaine nostalgie vient nous étreindre à travers ces images de mêmes lieux vus à plus de 40 ans d’intervalle.

Bande-annonce d’époque (4 min)
Une bande-annonce créée dans la cadre de la biennale culturelle de 1953. Une bande-annonce qui, comme le film, prend son temps mais n’en oublie pas pour autant de nous présenter tous les personnages, enjeux et thématiques du film tout en nous faisant rendre compte de son ton si particulier. Une très belle réussite dans le genre.

Par Erick Maurel, Frank Suzanne, Stéphane Beauchet - le 24 avril 2014