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Test dvd
Image de la jaquette

Les Frissons de l'angoisse

DVD - Région 2
Wild Side
Parution : 1 janvier 2006

Image

Aucun défaut de pellicule n’est à déplorer, le master, identique à celui de l’édition Anchor Bay, est en tous points impeccable. Les couleurs sont vives, peut-être même un peu trop pour ceux qui se souviennent d’avoir vu le film dans des copies fatiguées lors de rétrospectives ; ainsi, le rouge des rideaux lors de la séquence du colloque est d’une remarquable stabilité. En revanche la compression se fait sentir dans les arrière-plans lors des panoramiques rapides. Autrement, la définition est satisfaisante lors des plans rapprochés, mais a tendance à devenir plus floue dans les plans d’ensemble.

Précision : le master présenté étant issu d’une copie américaine, les cartons du générique d’ouverture sont noirs et non plus bleus ; quant au générique final, il se déroule sur fond d’image fixe - la version italienne était animée. Dernière chose : sur les deux exemplaires que nous avons testés, on a constaté un parasite quasi-permanent sur la gauche en haut du cadre.

Son

Le film est présenté dans ses doublages italiens et anglais - il est à noter que la version intégrale n’est disponible qu’en version italienne, aucun autre pays n’ayant jamais doublé la version complète. Si vous choisissez d’écouter la version anglaise, les séquences non doublées seront présentées en italien. Si cette édition ne nous propose ni les pistes mono d’origine ni les remix 5.1 présents sur le Anchor Bay, guère indispensables il faut bien le dire, elle nous offre deux pistes en Dolby surround claires et efficaces, aux dialogues intelligibles, mettant parfaitement en valeur la musique.

Suppléments

Tous ces suppléments sont présentés sur le deuxième disque.

Les Frissons de l’Angoisse version cinéma
Pratiquement toujours coupé lors de son exploitation - exploitation parfois fantaisiste, puisqu’il est sorti au Japon sous le titre de Suspiria 2 - Les Frissons de l’angoisse a été vu dans différentes versions selon les supports. On peut entre autres citer le cas d’une VHS anglaise recadrée qui présentait la version intégrale du film, meurtres compris, mais était amputée des plans impliquant des animaux, que ce soit le lézard empalé sur l’aiguille ou les deux chiens se battant sur le marché. Si l’on excepte une VHS française sortie chez VIP de 80 min, la durée du film dans nos contrées a toujours avoisiné les 100 min. On ne le dira jamais assez, le coffret Wild Side est la première exploitation en vidéo de la version intégrale sur notre territoire, celle-ci ayant été uniquement visible sur certaines chaînes du câble ou lors de la rétrospective à la Cinémathèque Française. Il ne s’agit pas ici de la reprise d’une vieille copie d’exploitation, mais d’un remontage issu du même matériel que le premier disque - il subsiste d’ailleurs des erreurs : le panneau annonçant le Congrès de parapsychologie en ouverture du film n’est en principe pas inclus dans ce montage. Cette version, présentée avec une bande-son française en mono, est essentiellement amputée des séquences de comédie entre David Hemmings et Daria Nicolodi et de quelques plans d’ambiance. On dira simplement que son intérêt est d’ordre documentaire.

Dario Argento - Il Mio Cinema
Le gros morceau de cette édition, qui persuadera peut-être certains amateurs de passer à nouveau à la caisse. Cette impulsion est-elle justifiée ? Ce documentaire de près de 120 minutes divisé en deux parties revient sur l’ensemble de la carrière de Dario Argento jusqu’au Fantôme de l’Opéra et sur son style si particulier. Il est construit autour d’une interview récente d’Argento, complétée par des interventions de certains de ses collaborateurs réguliers tels que Luigi Cozzi ou Claudio Simonetti. Mais ce film réutilise aussi largement des images déjà vues dans des documentaires antérieurs, et spécialement l’excellent Dario Argento’s World of Horror de Michele Soavi, où l’on trouvait déjà, entre autres, les commentaires du chef opérateur Luciano Tovoli sur certains tours de forces argentiens, tels que le travelling à la Louma autour de la maison de Ténèbres ou le plan aérien au dessus de la place vide de Suspiria, ainsi que des images du tournage de Phenomena. Enfin, on pourra trouver que dans l’ensemble les extraits proposés sont de qualité moyenne, et leur format n’est que peu souvent respecté. On se réjouira néanmoins de la présence d’extraits de téléfilms difficilement visibles. Le passionné du réalisateur n’apprendra donc pas grand-chose en regardant ce documentaire, même s’il reste agréable à suivre. En revanche, le novice y puisera de nombreuses informations - trop, peut-être, car de nombreuses séquences-clé y sont révélées - même s’il est assez peu didactique. On leur conseillera néanmoins de visionner le film de Michele Soavi cité plus haut, ou bien encore Dario Argento: An Eye for Horror de Leon Ferguson, présenté par Mark Kermode. Ce documentaire est présenté dans sa version originale italienne sous-titrée en français.

Bande-annonce américaine
En assez bon état et en 16/9, elle-ci reprend à peu près toutes les séquences-choc du film.

Filmographies sélectives de Dario Argento, David Hemmings et Macha Méril.

Comme souvent chez Wild Side, le packaging a été tout spécialement soigné. La sérigraphie des disques reprend des détails du dessin sur le mur ; ceux-ci sont présentés dans un élégant digipack rouge, lui-même contenu dans un élégant fourreau blanc orné de l’affiche originale en négatif. Ce coffret contient également un livret écrit par Jean-Baptiste Thoret, auteur entre autres d’une monographie sur Dario Argento publiée aux Cahiers du Cinéma. En dépit d’un certain nombre d’imprécisions - Fiore Argento est la fille de Marisa Casale et non de Daria Nicolodi - le texte est agréable, richement illustré, et apporte des éclairages souvent intéressants. Une idée de bonus à renouveler.

Par Franck Suzanne - le 20 juillet 2004