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Test dvd
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Le Pays où rêvent les fourmis vertes

DVD - Région 1
Infinity Arthouse
Parution : 25 avril 2006

Image

Si la copie est assez propre et les couleurs plutôt bien restituées, le transfert numérique ne rend pas justice au travail photographique de Herzog et de son chef opérateur. L’ensemble manque cruellement de définition, de piqué et une impression de flou court tout au long du film. 

Son

La bande son est également très moyenne : certains passages présentent du souffle ou des sifflements et des baisses brutales du niveau sonore sont à regretter. L’ensemble manque de dynamique et l’on peine souvent à comprendre les dialogues. Bref, un vrai travail éditorial reste à faire… espérons que cet appel soit entendu !

Suppléments

- Commentaire audio de Werner Herzog et de Laurens Straub (allemand, sous titré en anglais). Werner Herzog explique que ce qui lui déplaît aujourd’hui dans ce film, c’est sa coloration verte. Ce qui l’ennuie, ce n’est pas que le film soit sorti au moment où le mouvement écologique était en plein essor en Allemagne, mais le fait d’y trouver un ton moralisateur et un discours par moment didactique et lourd aux antipodes de ses habitudes de cinéaste. Malgré ces réserves, Herzog et Laurens Straub, son distributeur de longue date, échangent de manière libre et décontractée sur la belle aventure qu’a été ce film. Herzog évoque sa rencontre avec les Aborigènes et la difficulté de saisir quelque chose de leur vision du monde, vision aux antipodes de notre culture occidentale. Herzog ne se lance cependant pas dans un cours d’ethnologie et préfère s’amuser à revoir son jeune frère apparaître dans la peau d’un policier, en profitant pour rappeler l’importance que ce dernier a eu dans son parcours de cinéaste. A la question de Laurens Straub lui demandant ce qu’il aurait fait s’il n’était pas né au XXe siècle, et donc s’il n’avait pas été cinéaste, Herzog répond qu’il se serait bien imaginé écrivain bien sûr, mais aussi mathématicien explorant les espaces non euclidiens ou encore astronome. Mathématique et astronomie que l’on retrouve dans Le Pays où rêvent les fourmis vertes, film qui partant de la vision aborigène lui offre l’opportunité d’expliciter un peu sa propre vision du monde. Une vision basée sur les vertiges de la science et des modèles mathématiques qui rejoint paradoxalement celle mythologique des aborigènes d’Australie.

- Bande annonce : proposée en langue anglaise et en allemand (2’50)

- Biographie de Werner Herzog : court texte et sans grand intérêt retraçant en quelques lignes la carrière du cinéaste.

Par Olivier Bitoun - le 8 mars 2011