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Test dvd
Image de la jaquette

Le Grand couteau

DVD - Région 2
Carlotta
Parution : 10 juin 2009

Image

Carlotta nous propose ici une nouveau master restauré et le résultat est une copie exempte de tout défaut. Nulle trace ou griffure ne viennent perturber l'œil du spectateur. Les contrastes sont bien équilibrés, rendant justice à une photographie qui joue sur la palette des gris plutôt que dans l'accentuation des noirs et des blancs. Seule petite ombre au tableau, un léger fourmillement numérique sensible sur les fonds clairs et les visages.

Son

La bande sonore est parfaitement nettoyée et aucun défaut n'est perceptible. En version originale, elle est d'un grande clarté, très dynamique alors que la version française est un peu plus étouffée, sans que le confort d'écoute en soit pour autant dénaturé.

Suppléments


En première ligne (12mn). Une préface au film proposée par Marc Cerisuelo, professeur à l'université de Provence. Auteur de l'essai « Hollywood à l'écran », Cerisuelo revient sur cette année 1955 qui est l'année Aldrich en France. Coup sur coup, quatre films sortent sur les écrans : Bronco Apache, Vera Cruz, En quatrième vitesse et ce Grand couteau. Aldrich s'impose d'évidence comme un auteur à l'aise dans des genres aussi divers que le western, le film noir et le drame psychologique, genres auxquels il imprime une patte immédiatement reconnaissable. Carisuelo parle d'Aldrich, homme profondément libéral qui se retrouve confronté à une époque (le maccarthisme) qui voit les idéaux de gauche mis à mal par une politique fascisante. Il évoque également son rapport conflictuel à Hollywood et à l'industrie cinématographique en générale, thème qui reviendra ponctuer régulièrement sa carrière. Carisuelo montre comment Le Grand couteau est une œuvre séminale dans la carrière d'Aldrich, que ce soit par ses thèmes (la politique, le cinéma), sa construction scénaristique (le cadavre dans le placard), son art du contre-emploi dans le choix des acteurs (Jack Palance l'habituel méchant transformé ici en victime) ou encore dans sa mise en scène théâtralisée. Un exposé très clair, ponctué de quelques extraits biens choisis du film qui mettent bien en avant le « culot » d'un cinéaste profondément politique et contestataire.

Bande-annonce originale (2mn20). Extrêmement classique et réductrice quant aux enjeux du film, elle ne présente guère d'autre intérêt que celui historique.

Par Olivier Bitoun - le 5 août 2009