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Test dvd
Image de la jaquette

Le Corps et le fouet

DVD - Région 2
Mad Movies
Parution : 15 octobre 2003

Image

Une excellente surprise de la part de Mad Movies qui nous gratifie d’une copie de qualité sidérante pour ce film à l’aspect visuel si primordial. La définition est remarquable d’un bout à l’autre (les gros plans sur les visages sont même stupéfiants de précision), et l’on est peu habitué à une telle qualité sur des petits films italiens des années 60. Les couleurs extravagantes de Mario Bava (ah ces couloirs de château gothique éclairés en vert ou bleu !) sont parfaitement restituées, d’une justesse et d’une saturation impeccables. Il y a un peu de grain dans les extérieurs mais très minime et dans l’ensemble. La copie est étonnamment propre, presque immaculée. Les contrastes sont très bien gérés et tous les passages nocturnes du film sont d’une qualité sidérante. Et, cerise sur le gâteau, la compression est maîtrisée et la surdéfintion des contours absente. Ne voulant pas avoir l’air totalement dithyrambique, je signalerai quelques arrières plans légèrement mouvants et le rendu du ciel granuleux. La plus grande qualité de cette copie est d’avoir un rendu à la fois défini et velouté, en gros un rendu cinéma, et c’est suffisamment rare pour le souligner.

Son

Les deux bandes sons monophoniques, italienne et française, sont de bonne qualité sans être exceptionnelles non plus, du moins pas autant que l’image. Le doublage français est correct, sans plus, la piste italienne est beaucoup plus juste (Christopher Lee est clairement doublé) et son charme largement supérieur contribue pour beaucoup au pouvoir enivrant de l’œuvre. Les seuls sifflements que vous entendrez sur cette bande-son seront ceux du vent, si caractéristiques du design sonore des films du grand Mario, mais également et surtout les claquements stylisés du fouet de Kurt.

Suppléments

La présentation de Rafik Djoumi de l’équipe de Mad Movies est fort sympathique et agréable à regarder. Elle propose une bonne introduction au film, mais s’adresse à un public déjà familier de l’œuvre de Bava. Le seul gros point noir est une erreur grossière de la part de Djoumi qui nous explique que le thème de l’inceste est traité dans ce film, alors qu’il n’en est rien. Il prétend que Kurt fouette Nevenka qui serait sa sœur, alors que celle-ci est en fait son ex-fiancée qui s’est depuis mariée avec Christian le frère de Kurt. Malheureusement, il ne s’agit pas d’une simple erreur car Djoumi insiste vraiment sur ce point. Il est tout de même sidérant de voir un spécialiste du cinéma fantastique faire une telle erreur à propos d’un film qu’il a certainement revu pour sa présentation (ou du moins aurait du car sa crédibilité et son professionnalisme en prennent un coup dans l’aile).

Par Cinetudes - le 28 juillet 2003