Menu
Test dvd
Image de la jaquette

La Main au collet

DVD - Région 1
Paramount
Parution : 5 novembre 2002

Image

Il aurait été scandaleux qu’un tel film présente une image de piètre qualité. Heureusement, Paramount nous évite cette mauvaise surprise en nous offrant un master propre et à la définition correcte. Attention cependant, ce DVD de bonne qualité n’en est pas moins exempt de défauts. Du côté du master, on remarque ici et là quelques taches blanches et griffures. Du côté de la définition, le DVD offre un beau rendu même si l’on est loin de North by Northwest. Ainsi, lors des scènes d’intérieur, on observe une légère perte de définition. Quant à la compression, elle paraît quelque peu bâclée alors que la présence de nombreuses scènes d’extérieur et de nuit auraient nécessité un effort supplémentaire sur cet aspect technique. Ainsi, certains cieux apparaissent figés tandis que le pull rayé de Robie The Cat prend par instant des allures "stromboscopiques" ! Enfin, certains imputeront au DVD des effets d’instabilité de l’image lors des plans aériens, mais remettons les choses à leur place : ce léger tremblement est d’origine (Alfred Hitchcock utilisait pour la première fois un hélicoptère pour réaliser ces plans). Pour conclure, on peut regretter tous ces petits défauts mais ils sont suffisamment rares pour ne pas perturber le spectacle.

Son

Sur ce point, il n'y a rien à signaler de particulier. Le mono d’origine a été nettoyé et offre un rendu assez propre permettant aux voix et à la musique de se détacher avec clarté. Le DVD propose une bande-son anglaise et française. Comme toujours, nous vous incitons à rejeter la VF ; nous insistons d’autant plus sur ce point que la VO recèle quelques dialogues en français particulièrement charmants dans la bouche de Cary Grant ou de Grace Kelly !  

Suppléments

Comme suppléments, le DVD propose principalement trois documentaires présentés par Patricia Hitchcock et Mary Stone, la petite fille de Hitch. Chacun de ces documentaires est sous-titré en anglais.

Writing and casting To Catch a Thief (9’01)
On découvre ici comment est né le projet, quelle importance fut donnée à John Michael Hayes (qui bénéficia d’une plus grande liberté artistique que sur Rear Window). On y parle aussi des problèmes liés à la censure et des artifices qu’Alfred Hitchcock utilisait pour les contourner.

The Making of To Catch a Thief (16’55)
Ce documentaire traite du travail de Robert Burks (photo), de Lynn Murray (musique) ainsi que celui des comédiens. On apprend ainsi que Charles Vanel ne parlait pas un mot d’anglais et qu’il devait apprendre ses répliques phonétiquement !

Alfred Hitchcock and To Catch a Thief an appreciation (7’32)
Ces quelques minutes dans la vie privée d’Alfred Hitchcock sont un réel bonheur pour tous les admirateurs du réalisateur. Patricia Hitchcock livre ici des images d’archives où l’on voit Hitchcock en famille. Sa fille et sa petite-fille insistent sur sa personnalité et son sens de l’humour. L'ensemble est plein de tendresse et d’images rares, et l’on peut considérer ce bonus comme le plus intéressant du DVD.

Photo and poster gallery
Une série de très beaux clichés noir et blanc et d’affiches du film. Rien de bien original mais ce type de documents procure toujours beaucoup de plaisir.

Theatrical Trailer
Une bande-annonce originale non restaurée qui met en avant le travail de rénovation réalisé sur le master du film.

Edith Head - The Paramount years (13’41)
Ce document vidéo est un portrait de la fameuse costumière Edith Head. Cette dernière révolutionna les costumes chez Paramount et devint une véritable star. Elle remporta huit Oscars et travailla avec les plus grands. Un bonus intéressant et original qui met en avant ceux qui travaillent dans l’ombre des stars.

Conclusion : ce film mineur d’Alfred Hitchcock bénéficie d’un écrin d’exception sur le plan des suppléments. Du côté de l'image, certaines imperfections laissent à désirer mais les inconditionnels de cette aventure méditerranéenne y trouveront sans doute de quoi satisfaire leur amour pour Sir Alfred...

Par François-Olivier Lefèvre - le 7 juin 2003