Image
La copie s’avère à peine satisfaisante sur certaines scènes (principalement au début du film), notamment dans les arrières-plans mais l'ensemble reste correcte pour un film vieux de plus de cinquante ans. Quelques griffures ou rayures, rares, sont à mentionner, mais rien de rédhibitoire.
Son
La bât blesse sur les pistes audios proposées (Dolby Digital Mono 1.0 en italien, anglais et français), principalement à cause des contrastes sonores voulus par Hitchcock : Logan ne murmure plus qu’il ne parle, tandis que ses interrogateurs varient considérablement leurs volumes sonores (cela est très sensible dans deux scènes : la confession de Ruth et le procès). On recommande donc constamment une télécommande à portée de main, pour ne pas avoir à choisir entre la perte des dialogues du personnage principal et celle de vos tympans. Evidemment, on ne reproche pas le respect du choix artistique d’Hitchcock, délibéré, mais la gestion de ces contrastes s’avère parfois mal dosée. A noter, comme il est mentionné dans l’analyse, qu’il serait un peu absurde de visionner le film autrement qu’en version originale, tant le jeu sur les accents est fondamental (d’autant que la version française, d’époque, est elle franchement vieillotte).
Suppléments
Une Bande-annonce originale, un documentaire d’environ vingt minutes de Laurent Bouzereau et des images du Gala pour la première mondiale à Montréal (sous la neige et dans un froid apparemment glacial) composent la partie bonus.
Le documentaire revient brièvement sur divers aspects des films (adaptation de la pièce, rapports avec la censure, relation Hitchcock/Clift, méticulosité de ce dernier…) en faisant intervenir avec divers degrés de pertinence Peter Bogdanovitch, Pat Hitchcock ou les historiens Bill Krohn et Richard Schickel et en proposant de courtes images en couleur du tournage. Un documentaire didactique sans être assommant, qui mérite le détour.