Image
Globalement, la copie est propre, offre une certaine stabilité (les tremblements ou les effets de flou étant davantage dus à la mobilité de la mise en scène d'Elio Petri) et une netteté satisfaisante, particulièrement appréciable dans un film comportant autant de gros plans sur les visages. Peut-être l'ensemble manque-t-il un peu de relief et offre-t-il une colorimétrie parfois un peu fade, mais le bilan est essentiellement positif, à défaut d'être transcendant.
A noter que les sous-titres sont incrustés dans l'image, et dès lors inamovibles.
Son
Une seule piste est proposée : la version originale mono, avec sous-titres français imposés, donc.
Compte tenu de l'atmosphère sonore, gorgée de bruit, on peut s'estimer satisfait d'un rendu qui ménage un équilibre entre les dialogues (enregistrés en post-production), les sons de l'usine, et la musique d'Ennio Morricone. On peut trouver cette dernière parfois un peu envahissante, mais comme nous l'évoquions dans la partie "analyse" du film, il s'agit là d'un parti-pris de mise en scène qui contribue au sentiment d'urgence ou d'oppression ; il convient donc de rappeler ici à quel point La Classe ouvrière va au paradis est un film tapageur et, à la limite, cette piste mono (donc disposant d'un relief moindre à une expérience en salles, par exemple) en estomperait presque l'effet en le rendant "trop peu" assourdissant !
Suppléments
Les suppléments sont réduits à portion congrue : une bande-annonce, une galerie de photos et d'affiches, quelques filmographies. Le bonus le plus intéressant demeure encore le modeste livret d'une dizaine de pages présenté à l'intérieur du boîtier, et dans lequel Jean A. Gili présente brièvement le film et la carrière d'Elio Petri.