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Test dvd
Image de la jaquette

Il était une fois le diable - Devil Story

DVD - Région 2
Sheep Tapes
Parution : 12 septembre 2011

Image

Elle se révèle décevante au vu de la copie cinéma projetée à la Cinémathèque Française (il est vrai que celle-ci n’a pas dû tourner beaucoup). Mais ni les griffures, ni la définition décevante ne gâcheront le visionnage de l’ensemble. Après tout, la photo n’est pas signée par Sven Nykvist et Sheep Tapes donne l’occasion au spectateur de découvrir ce film rare dans des conditions optimales par rapport à la VHS d’origine.

Son

Le point fort technique de cette édition. Le DVD comprend deux pistes mono, dont une rarissime piste anglaise ! Une piste audio permet également de suivre les réactions des spectateurs de la Cinémathèque pendant la projection de l’œuvre. La bande sonore s’avère claire et bien équilibrée. Vous pourrez ainsi profiter avec bonheur de l’incroyable musique synthétique du film.

Suppléments

Les joyeux drilles de Nanarland  nous livrent une édition riche en suppléments. Tandis que le cinéphile rabat-joie pestera qu’on édite un tel film alors que tant de chefs-d’œuvre du septième art n’ont pas eu cette chance, l’amateur de dingueries filmiques, lui, se repaîtra de quelques documents exceptionnels. Si les documents ironiques de Nanarland sont parfois redondants et vains (le film n’a pas besoin d’être moqué davantage, il se suffit à lui-même), si les chroniques papier de l’équipe sont infiniment supérieures à leurs interventions sur le présent DVD, les témoignages de Bernard Launois ou de l’actrice Véronique Renaud se révèlent passionnants, voire émouvants (pour cette dernière).

Il était une fois Devil Story (32 mn)
Dans ce documentaire consacré à la genèse de "l’œuvre", on retrouve avec plaisir les témoignages de Jean-François Rauger, directeur de la programmation de la Cinémathèque Française, et génial instigateur des Soirées Bis de cette vénérable institution. A noter également les interventions toutes en nuance de Bernard Launois, qui dessinent, en creux, un portrait peu sympathique du cinéaste. A contrario, les séquences avec l’actrice principale du film constituent des moments assez poignants. A noter également une lecture des premières pages du scénario du film qui vaut son pesant de cacahuètes.

Hollywood Devil Story(7 mn 17)
Pendant parodique du documentaire Il était une fois Devil Story, Hollywood Devil Story. Les interventions sont souvent drôles (mention spéciale à Christophe Lemaire) et l’ensemble assez réjouissant.

Teaser (1 mn 28)
Un teaser parodique conçu par l’équipe de Nanarland.

Commentaires de quelques scènes par le réalisateur (23 mn 38)
Souvent de mauvaise foi, sans pitié dans ses propos, Bernard Launois passe son temps à  justifier ses choix improbables au cours d’un commentaire audio qui prend très vite une dimension surréaliste. A des années-lumière de la classe d’un Paul Verhoeven (qui venait chercher son Razzie du pire film pour Showgirlsavec le sourire), Launois livre en pâture ses collaborateurs pour justifier le ratage du film. Ratage qu’il n’admet d’ailleurs pas vraiment, préférant traiter de cons ceux qui critiquent son film. On priera d’ailleurs la rédaction de DVDCLASSIK de ne pas communiquer l’adresse du chroniqueur du film à son réalisateur. (Tout dépend du montant - en dollars - que le chroniqueur veut bien proposer à la rédaction du site... NDLR)

Bande annonce (3 mn 33)
Bien plus intéressante que le faux trailer Nanarland, cette bande-annonce d’époque a dû faire fuir bon nombre de spectateurs et attirer quelques amateurs de bizarreries transgressives dans les salles.

Reportage de FR3 Normandie sur le tournage (2 mn 59)
Un reportage d’époque sur le tournage de Devil Story, dans lequel Bernard Launois annonce avec modestie qu’on peut faire mieux que les Américains !

France Mannequin(38 s)
Fausse publicité concoctée par l’équipe de Nanarland.

Ethnologie et cheval du Diable (3 mn 16)
Dans la famille Rauger, après le père (Jean-François, directeur de la programmation de la Cinémathèque Française) voici le fils, Clément (membre de la rédaction Nanarland) dans un pastiche d’analyse ethnologico-filmique.

Par Chérif Saïs - le 8 décembre 2011