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Test dvd
Image de la jaquette

Herbes flottantes

DVD - Région 2
Mk2
Parution : 4 mars 2009

Image

Au vu des captures que l’on peut trouver sur DVDBeaver, la copie proposée par MK2 se rapproche, niveau colorimétrie, malheureusement plus de celle de Artificial Eye que de celle du Critérion ; les couleurs manquent en effet singulièrement de mordant. Kazuo Miyagawa, le chef opérateur, n’a certes pas cherché à faire du Technicolor flamboyant mais, au vu de la qualité du Critérion, la copie se révèle néanmoins un peu fade et la compression se fait visible quoiqu’assez discrète (les arrières fonds et les cieux sont juste parfois mouvants.). La définition est un peu douce. En revanche, la propreté du Master est au rendez-vous et, malgré les défauts relevés plus haut, l’ensemble est quand même tout à fait honorable. Pour une comparaison avec d’autres DVD français, celui d’Herbes flottantes se situe dans la lignée des Ozu en couleurs édités par Arte.

Son

Si le générique nous laisse présager le pire, et que les premières séquences semblent les plus abîmées niveau sonore, ça s’arrange par la suite et la piste s’avère satisfaisante aussi bien concernant la clarté des dialogues que le dynamisme de la musique et des bruits de fond. Rien d’extraordinaire mais un rendu amplement suffisant.

Suppléments


Avec des images du film défilants en arrière-plan, une Préface de Charles Tesson nous parlant pendant dix minutes de la genèse d’Herbes flottantes, des différences entre les deux versions, des acteurs, etc., avec moult anecdotes à la clé. Vraiment très intéressant même s’il exagère le côté sombre et cruel du personnage principal qu’il nous ferait presque passer pour un "monstre".

Les scènes commentées d’une durée de 30 minutes nous apprennent ou nous rappellent quelques motifs et thèmes récurrents du cinéma d’Ozu. Mais, comme souvent avec ce genre d’exercice, elles sombrent parfois dans la surinterprétation et les "procès" d’intention. Bref, nous sommes tour à tour captivés et agacés mais la passion du journaliste fait, la plupart du temps, passer la pilule. Nous ne nous plaindrons donc pas plus longtemps de la présence de ce type de bonus, les analyses de séquence demeurant de bien belles leçons de mise en scène.

Par Erick Maurel - le 10 octobre 2007