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Test dvd
Image de la jaquette

Coffret Erich Von Stroheim

DVD - Région 2
Mk2
Parution : 25 octobre 2006

Image

Nous voici ici en présence des versions de ces trois films les plus complètes à ce jour. De plus, les restaurations effectuées dernièrement sont vraiment très réussies et si demeurent d’innombrables scratchs et rayures en tous genres (on ne peut pas faire de miracles non plus, surtout pour des masters aussi abîmées que celui de Foolish Wives), les copies ont retrouvées une belle jeunesse (surtout en comparaison de celles ignobles, et à bannir de toute urgence, proposées dans une collection de DVD vendue sur Cdiscount, Ciné Club Hollywood), celle de Queen Kelly étant même remarquablement propre pour un muet. Bref, pour ces films des années 20, je ne vois pas comment il aurait été possible de faire mieux ; et pour ne rien gâcher, la compression s’avère parfaitement bien gérée. Du très bon travail.



Son

Les pistes musicales des deux premiers films ont été réenregistrées récemment d’après les partitions d’origines et se révèlent donc de très bonne qualité et très claires. Celle de Queen Kelly est elle aussi très bien conservée. Reste une piste mono anglaise assez abîmée pour The Great Gabbo mais sans que jamais ça nuise à sa découverte.

Suppléments

Gabbo le ventriloque (The Great Gabbo) de James Cruze avec Erich Von Stroheim, Betty Compson, Donald Douglas, Marjorie Kane - Scénario : Ben Hecht d’après ‘The Rival Dummy’ - Photographie : Ira H. Morgan - Musique : Donald McNamee, King Zany et Howard Jackson - USA – 96 mn - 1929

Gabbo (Erich Von Stroheim) est un ventriloque de talent. Avec sa marionnette Otto, ils forment un duo étonnant qui obtient à chacune de ses apparitions un franc succès. Egoïste, rustre et tyrannique envers Mary (Betty Compson), sa jolie assistante et maîtresse, il finit par la faire le quitter. Elle s’associe vite avec un chanteur renommé, Frank (Donald Douglas), avec qui elle décide de refaire sa vie. Seul, se sentant abandonné, Gabbo ne va alors avoir de cesse de faire revenir Mary auprès de lui en utilisant sa marionnette par l’intermédiaire de laquelle il fait ressortir tous ses bons côtés. Un spectacle va alors de nouveau réunir Mary et Gabbo mais les cartes sont déjà jouées…

Premier rôle de Stroheim après qu’il ait arrêté la mise en scène et son premier film parlant. Bonne idée de la part de l’éditeur de proposer au fan de Stroheim cette œuvre assez médiocre dans sa réalisation mais possédant une bonne interprétation de l’acteur et de nombreux numéros filmés, certes avec indigence (n’est pas Berkeley qui veut), soutenus par d’assez agréables chansons. Un film typique (et donc historiquement fort intéressant) du début du parlant où les metteurs en scène abdiquaient, l’aspect visuel étant complètement délaissé au profit d’une attention reporté quasi exclusivement sur les dialogues. Heureusement, il n’en allait pas être longtemps le cas et le cinéma de l’image reprendrait vite du poil de la bête.

Galeries de photos : Une vingtaine de photos de tournage par film.

Extraits du dossier de presse d’époque de Blind Husbands : Galerie de photos reprenant des documents publicitaires d’époque et des dessins sur le film.

Notes d’Erich Von Stroheim : Quelques courtes pages écrites reprenant commentaires et anecdotes d’Erich Von Stroheim sur ses trois films.

Scènes censurées de Foolish Wives et scènes coupées de Queen Kelly :
Pour Folies de femmes, nous voyons brièvement le document dans lequel il était indiqué les séquences à supprimer mais sans voir ces dernières. En revanche, bien plus intéressant, une vingtaine de minutes d’images de tournage et de scènes coupées de Queen Kelly.

The Man who Loved to Hate (80’) : documentaire datant des années 80 revenant sur toute la carrière professionnelle et la vie privée de Stroheim avec moults anecdotes, extraits de films rares et interviews de collaborateurs. Même si le document est en assez mauvais état, il permet de nous rendre compte du formidable travail de restauration qui a eu lieu pour les quatre films présentés dans le coffret. Riche et très intéressant.

Présentation de Queen Kelly par Gloria Swanson (11’) : L’actrice, lors d’une émission télévisée, nous présente assez longuement avec classe, élégance et clarté, le film dont elle fut productrice et comédienne principale.

L’autre fin de Queen Kelly tournée à l’initiative de Gloria Swanson (6’) : Nous pouvons ici découvrir la fin voulue par Gloria Swanson afin que le film puisse enfin sortir sur les écrans en 1932. Il est évident que l’absence de la partie africaine (qui n’a été redécouverte que dans les années 60) fait grandement défaut au film qui finit ici par la mort des deux amants.

Souvenirs de Gloria Swanson (9’) : Suite de la même émission de présentation du film par l’actrice, elle revient ici sur les différentes versions de Queen Kelly qui ont circulé depuis 1932, ses différents rajouts et découvertes au fil des ans.

Par Erick Maurel - le 25 octobre 2006