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Test blu-ray
Image de la jaquette

Une femme disparait

BLU-RAY - Région B
Movinside
Parution : 13 juin 2017

Image

Après l'avoir sorti en DVD en 2015 sous la bannière Filmedia, Jean-François Davy édite enfin Une femme disparaît en Blu-ray sous son nouveau label Movinside, dans la nouvelle collection Les films de ma vie. L'éditeur a repris ici la dernière restauration en date qui avait eu les honneurs d'un Blu-ray en 2011, chez Criterion. Si les retours, à l'époque, étaient très positifs, cette restauration apparaît aujourd'hui honnête, certes, mais bien datée. Il ne s'agit malheureusement pas d'une restauration numérique poussée : le scan est techniquement limité, la post-production habituellement utilisée pour stabiliser l'image et l'étalonnage, nettoyer les plans, n'a pas été effectuée. En l'état le cadre est légèrement instable, les contrastes et l'étalonnage subissent des pulsations régulières, et le film est constellé de petits points blancs, taches, rayures ou poils (en bord de cadre). Côté définition, c'est aussi une déception puisque le piqué est très doux et le niveau de détail largement en deçà des attentes, avec une précision des textures qui se cherche encore. Or, décision a été prise de dégrainer le master sur le Blu-ray français, et pas qu'un peu comme vous pouvez le constater sur notre comparatif ci-dessous :

Criterion 2011 vs. Movinside 2017 :     1       2         3         4        5         6

Une très mauvaise habitude de l'éditeur que nous signalons encore, en insistant toujours plus sur l'importance du grain dans la fidélité au rendu "cinéma". Une correction d'autant plus impactante qu'elle aggrave la douceur de l'ensemble, et inexplicable puisque le débit vidéo était ici très confortable, suffisamment solide pour pouvoir supporter l'image intacte du master dégrainé. Une incohérence d'encodage qui, nous l'espérons, sera corrigée pour les sorties à venir.

Son

La bande-son est claire, sans saturations, mais n'a pas été davantage restaurée : il persiste un léger souffle durant tout le film. L'ensemble semble cependant très fidèle au mixage d'origine. Le film est également présenté en version française, un doublage récent datant sans doute des années 80 (on reconnaît la voix de Bernard Murat). Techniquement, l'ensemble est très propre, trop sans doute : le rendu cristallin des voix jure sans doute un peu par rapport à l'ancienneté du film. Mais c'est un compromis tout à fait compréhensible pour satisfaire les allergiques à la VO.

Suppléments


Le film est présenté dans un élégant digibook slim contenant L'odyssée d'un film : Une femme disparaît, un livret de 32 pages signé Marc Toullec, spécialiste du cinéma et collaborateur régulier de l'éditeur. Il s'agit d'une présentation très complète de ce classique "insurpassable, incomparable" qui remonte du projet initial repris par Alfred Hitchcock aux modifications apportées au roman original, des rapports (compliqués) d'Hitchcock avec ses deux coscénaristes à l'aspect politique du film dans une Europe tourmentée ("Derrière le rideau du divertissement frivole, l'inquiétude pointe, la peur se dessine"). Toullec évoque un tournage aux moyens limités et revient sur le casting : Michael Redgrave dont c'était le premier film, May Whitty ("une sorte de Miss Marple teintée de James Bond") ou le duo des so British Charters et Caldicott.

On trouvera, sur le Blu-ray, la bande-annonce originale (1 min 54 - SD upscalé en 1080p), non restaurée, non sous-titrée.


En savoir plus

Taille du Disque : 23 961 885 472 bytes
Taille du Film : 22 839 361 536 bytes
Durée : 1:35:45.030
Total Bitrate: 31,80 Mbps
Bitrate Vidéo Moyen : 26,85 Mbps
Video: MPEG-4 AVC Video / 26850 kbps / 1080p / 23,976 fps / 16:9 / High Profile 4.1
Audio: English / LPCM Audio / 2.0 / 48 kHz / 1536 kbps / 16-bit
Audio: French / LPCM Audio / 2.0 / 48 kHz / 1536 kbps / 16-bit
Subtitle: French / 23,944 kbps

Par Stéphane Beauchet - le 3 juillet 2017