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Test blu-ray
Image de la jaquette

Razorback

BLU-RAY - Région B
Carlotta
Parution : 10 juillet 2019

Image

Le cinéma d'exploitation australien refait une petite percée en France, cette année, en Blu-ray car, après Road Games dans la collection de Jean-Baptiste Thoret, chez StudioCanal, et avant une salve alléchante chez Le Chat qui fume (Fair Game et Next of Kin), c'est Razorback qui pointe le bout de son groin grâce à Carlotta. Le film a bénéficié d'une restauration 4K, produite et éditée par Umbrella Entertainement en Australie, en 2018. Le résultat est plutôt réjouissant, assez propre, assez stable (ou presque), avec une bonne définition, un niveau de détail appréciable et un grain argentique conservé. Bien sûr, on ne prendra pas en compte les habituels plans truqués - fondus, zooms dans l'image ou titrages - logiquement moins définis et plus épais. Les contrastes sont bien équilibrés, solides et détaillés, rarement bouchés (mais cela arrive). Enfin, signalons que la colorimétrie est particulièrement bien restituée : les tons sont chauds et nuancés, saturés et très naturels, avec un aspect photochimique appuyé qui donne vraiment l'impression de voir une copie projetée en salle, à l'époque.

Son

En version originale, le film est proposé, au choix, dans deux mixages (5.1 et stéréo) assez équivalents. La spatialisation est plutôt efficace, tant pour les bruitages qu'avec la musique, même si l'on regrettera que les surrounds du 5.1 ne soient finalement pas aussi marquants qu'espéré. Les pistes foisonnent de détails et sont en tout cas très propres et extrêmement claires au niveau des dialogues. La version française, et son doublage d'époque plein de charme, apparaît un peu plus compressée (dynamique moins ample) mais heureusement très bien nettoyée. Les effets stéréo restent assez efficaces, également. On notera une petite différence de tonalité musicale par rapport à la VO.

Suppléments

Carlotta s'inspire de l'édition australienne de 2018 en reprenant le même design pour son steelbook, ainsi qu'une partie des suppléments, à commencer par le commentaire audio du réalisateur Russell Mulcahy épaulé par le scénariste/producteur/réalisateur et "admirateur" Shayne Armstrong. Celui-ci relance régulièrement la discussion, Mulcahy pouvant ainsi raconter en détail sa fascination pour l'Outback et les nombreuses anecdotes du tournage.


Requin sur pattes (74 min - 1080p)
Produit par Umbrella pour son édition DVD de 2005, ce making of relativement classique ne nous épargne pas les compliments à foison sur les membres de l'équipe mais réussit tout de même, grâce aux nombreux témoignages, souvenirs et anecdotes de l'équipe du film, à rendre compte assez fidèlement des conditions parfois extrêmes d'un tournage au budget serré. On évoque la construction de la créature animatronique, le casting (pour lequel était pressenti Jeff Bridges), les improvisations du duo Chris Haywood/David Argue qui ont composé des "personnages plus effrayants que le sanglier", la liberté accordée au réalisateur, comme la scène du rêve, et sa collaboration avec le directeur de la photographie Dean Semler, "un magicien de la lumière", le tournage dans le désert australien, "au bout du monde", la fin écrite pendant le tournage, à la dernière minute, ou la musique qui fut l'une des premières à utiliser le sampler, une invention australienne...


Une certaine nature animale (24 min - 1080p)
Un peu comme pour les suppléments de la collection Billy Wilder de Rimini, ce module réunit plusieurs critiques locaux qui évoquent Razorback et surtout son réalisateur Russell Mulcahy. Surtout connu pour ses oeuvres cinématographiques, c'était auparavant un petit génie du clip qui aura inondé les antennes de MTV et forgé l'esthétique des années 80. Une caractéristique qui se retrouve dans Razorback ("le Suspiria australien", à cause du visuel délirant, selon l'un des intervenants), un film également empreint d'un sous-texte marqué sur la nature animale de l'homme, sa "masculinité sauvage" où la virilité est déconstruite. Le module revient également sur les figures du "film d'horreur écolo" et les références au cinéma de genre australien citées dans Razorback, la bande originale "parfaitement de son temps" ou les effets spéciaux. Si l'ensemble est peut-être moins foisonnant qu'avec les critiques français, ces presque 25 minutes restent très agréables à suivre, ponctuées de réflexions pertinentes.

Scènes coupées (2 min 29 - SD - 4/3 - upscalé en 1080p)
4 courtes scènes reprises du VHS Cut, ci-dessous, contenant quelques plans alternatifs plus violents. Avec, en option, le commentaire audio de Russell Mulcahy et Shayne Armstrong qui évoquent rapidement l'inspiration d'Alien ou les aspects sanguinolents qui apparaissent finalement assez inoffensifs aujourd'hui. On sent quand même que Russell Mulcahy n'a pas grand-chose à dire et manque d'inspiration...

VHS Cut (95 min - SD - 4/3 - upscalé en 1080p)
Petit clin d'oeil au Chat qui fume avec le montage original, tel qu'il fut édité en VHS en Australie, recadré au format carré 1.33 (avec le fameux pan & scan !) mais sans les coupes exigées par la Warner, quelques inserts non censurés. Accessoirement, c'est aussi l'occasion de comparer les conditions de visionnage assez rudimentaires de l'époque avec le luxe (du 4K ou du 2K) dont nous avons la chance de profiter aujourd'hui. De quoi faire relativiser les humeurs de certains difficiles...


Carlotta nous propose enfin la bande-annonce du film en deux versions : en 4K (2 min 21 - 1080p) et en VHS (1 min 53 - SD upscalé en 1080p), toutes deux sous-titrées.

En savoir plus

Taille du Disque : 44 355 192 177 bytes
Taille du Film : 28 191 845 952 bytes
Durée : 1:35:05.866
Total Bitrate: 39,53 Mbps
Bitrate Vidéo Moyen : 31,33 Mbps
Video: MPEG-4 AVC Video / 31334 kbps / 1080p / 23,976 fps / 16:9 / High Profile 4.1
Audio: English / DTS-HD Master Audio / 5.1 / 48 kHz / 3279 kbps / 24-bit (DTS Core: 5.1 / 48 kHz / 768 kbps / 24-bit)
Audio: English / DTS-HD Master Audio / 2.0 / 48 kHz / 1434 kbps / 24-bit (DTS Core: 2.0 / 48 kHz / 768 kbps / 24-bit)
Audio: French / DTS-HD Master Audio / 2.0 / 48 kHz / 1002 kbps / 24-bit (DTS Core: 2.0 / 48 kHz / 768 kbps / 24-bit)
Audio: English / Dolby Digital Audio / 2.0 / 48 kHz / 256 kbps
Subtitle: French / 16,201 kbps
Subtitle: French / 0,021 kbps
Subtitle: French / 39,955 kbps

Par Stéphane Beauchet - le 23 août 2019