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Test blu-ray
Image de la jaquette

Monika et le désir

BLU-RAY - Région B
Studiocanal
Parution : 2 décembre 2014

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Monika et le désir est disponible uniquement dans le coffret Ingmar Bergman, l'essentiel. Nous n'avons pas pour l'instant d'information concernant une sortie individuelle. Le master proposé est rigoureusement identique à celui déjà sortie en Blu-ray chez Criterion. Le scan 2k et la restauration ont été réalisés en Suède à partir du négatif original. Il y a une constante dans le cinéma de Bergman, on peut faire un arrêt sur image à n'importe quel endroit du film, on tombera toujours sur un plan magnifiquement cadré et éclairé. Cette édition a donc le mérite de nous proposer un splendide noir et blanc, mais elle a le défaut de nous proposer le film en 25 images par seconde au lieu du 24 images d'origine. Ce n'est pas un très gros défaut, mais c'est toujours pénible d'avoir à le signaler maintes et maintes fois sans que cela soit suivi d'effet. Ce n'est pas un problème de disponibilité de matériel, puisque le Blu-ray Criterion propose le même master en 24p. Nous l'expliquons donc par un manque de rigueur de l'éditeur, ce qui doit pouvoir se corriger facilement.

Son

La piste sonore est restaurée d'après une piste magnétique, elle est très claire et sans souffle. Les aigus sont un peu saturés à fort volume. Je ne suis pas parvenu à identifier une modification de la tonalité qui serait due à l'accélération en 25 images par seconde.

Suppléments

Trespassing Bergman (107 min - SD)
Ce long documentaire commence par l'arrivée de quelques cinéastes célèbres sur l'île de Faro, pour ce qui est pour eux une sorte de pèlerinage cinéphile. Nous sommes en 2011, quatre ans après la disparition de Bergman. Parmi ces cinéastes il y a Michael Haneke, Claire Denis, John Landis  et Inarritu. La visite se poursuit à l'intérieur de la maison de Bergman dont le lieu était tenu secret de son vivant. En visitant la vidéothèque remplie de VHS, Daniel Espinosa s'étonne d'y trouver Die Hard aux côtés de Ghostbusters et Emmanuelle (Bergman voyait trois films par jour) tandis que Haneke filme la bibliothèque avec son smartphone. Le documentaire propose également de nombreuses interviews de cinéastes influencés par Bergman. Scorsese et Woody Allen se rappellent ainsi du caractère scandaleux de Monika lorsqu'il est sorti à New York et Lars Von Trier évoque sans pudeur l'addiction au sexe de Bergman, avec force détails et théories scabreuses, Wes Craven, Ridley Scott, Francis Ford Coppola et beaucoup d'autres se succèdent ainsi pour exprimer un éloge sans retenu du cinéma de Bergman.


Par Jean-Marc Oudry - le 16 décembre 2014