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Test blu-ray
Image de la jaquette

Les Flics ne dorment pas la nuit

BLU-RAY - Région B
Carlotta
Parution : 9 novembre 2016

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Carlotta continue d'explorer la filmographie de Richard Fleischer en proposant pour cette fin d'année pas moins de trois films qui n'étaient jamais sortis en DVD en France. Et il y a même mieux puisque ce Blu-ray des Flics ne dorment pas la nuit est, à notre connaissance, une première mondiale. Pour cette édition, Carlotta a utilisé la seule restauration HD disponible à ce jour qui apparaît être, au vu du comparatif ci-dessous, celle qui a servi de base au DVD américain sorti... en 2008. Hormis un cadre moins étiré verticalement et la disparition d'une légère nuance verdâtre (au profit du magenta), la source est à l'évidence la même.

   comparatif 1            comp. 2            comp. 3           comp. 4            comp. 5            comp. 6            comp. 7

Pourtant, malgré sa relative ancienneté sur le papier, cette restauration tient encore très bien la route, preuve du sérieux des laboratoires Sony par rapport à certains de ses concurrents (on ne peut s'empêcher de penser au rendu des masters HD du studio Universal, datant de cette même époque, qui en sont à des années-lumière). La définition des Flics ne dorment pas la nuit est plutôt bonne, avec un grain fin bien retranscrit, sans gommage numérique et soutenu par un débit vidéo solide. Le niveau de détail est correct mais reste perfectible, tributaire des limites techniques de l'époque. La colorimétrie est soignée, assez saturée et plutôt naturelle. Les contrastes ne sont pas très homogènes sur toute la durée du film, tributaires d'un étalonnage qui n'y va pas non plus de main morte, avec des noirs légèrement colorés (bleus, marrons, verts) et parfois trop clairs. S'il est le plus souvent assez équilibré, le niveau de noir n'est jamais vraiment constant d'un plan à l'autre. Les défauts de contraste sont globalement accentués pendant les vingt premières minutes du film, la source utilisée pour la restauration n'étant visiblement pas la même : un élément intermédiaire de qualité inférieure, sans doute une copie positive (alors que le négatif original semble avoir été utilisé pour le reste du film). Les conséquences : un piqué souvent moins précis, une image parfois légèrement tremblotante et surtout des scènes de nuit problématiques qui souffrent d'une très nette montée de grain, à la texture régulièrement plus épaisse. Et le niveau de noir, outre le fait qu'il ne soit pas toujours homogène d'un plan à l'autre, là encore, n'est pas non plus régulier sur une même image : les noirs sont souvent plus denses à la gauche du cadre, plus clairs à droite. Un souci qui peut apparaître plus tard dans le film (la partie scannée à partir du négatif original) mais avec une discrétion beaucoup plus appuyée. L'explication vient encore de l'ancienneté technique : la solution logicielle qui permet aujourd'hui de corriger ces nuances n'existait pas à l'époque...

Son

La version originale mono possède une ampleur modérée mais toujours efficace. Le spectre est assez équilibré, avec de bonnes basses et aucun souffle. Les voix sont claires et évitent tout saturation. La version française est tout aussi propre mais plus modeste, moins précise, avec des voix un peu maigrelettes (manque de basses) et des ambiances parfois un peu réduites.

Suppléments

Il faut le souligner, le contenu éditorial proposé par Carlotta est absolument remarquable. Le bon équilibre est trouvé entre analyse et témoignage direct des principaux protagonistes de la production. Les sujets abordés sont pertinents, les modules de très bonne qualité. Bravo à l’éditeur.

Préface de Nicolas Saada (7 min - 1080p)
Dans un module pourtant très court, Saada présente avec efficacité le film, offrant de nombreuses pistes de lecture pertinentes et montrant une véritable connaissance de Fleischer et de son œuvre.

Chronique humaniste (25 min - 1080p)
Un entretien avec le cinéaste Nicolas Boukhrief, qui revient avec passion sur le film et son metteur en scène. Boukhrief livre une analyse d’une précision et d’une justesse remarquables. Etayé et réfléchi, son propos est l’un des plus beaux hommages rendus à Richard Fleischer et au chef-d’œuvre qu’est Les Flics ne dorment pas la nuit. Boukhrief démontre le vrai point de vue d’auteur du cinéaste, son humanisme et sa vision. Fluide et remarquablement illustré, ce module propose une grille de lecture passionnante pour le film et l’œuvre de son auteur.

Cop Stories (44 min - 1080p)
Un long retour sur le film, principalement construit sur le témoignage de Joseph Wambaugh, l’auteur du livre, qui confirme toute la fidélité du film à l’œuvre originale et à son sens ainsi qu’à la vie des policiers de Los Angeles dans les années 60 et 70. Le documentaire propose aussi des témoignages de Richard Kalk, lui aussi policier et conseiller technique sur le film, de l’assistant opérateur Ronald Vidor et de l’acteur Stacy Keach. Un bonus très intéressant sur la fabrication du film et sur son rapport à la réalité du rôle de flic.


En plus de la bande-annonce (2 min 12 s - 1080p), Carlotta propose (exclusivement en Blu-ray) de visionner Les Flics ne dorment pas la nuit... en super 8  (17 min - VOST - 1080p) ! A défaut d'être indispensable, c'est en tout cas une expérience totalement nostalgique d'une époque où l'on pouvait se procurer des films en super 8, à voir chez soi (c'était bien avant la vidéo), mais raccourcis et recadrés au format 1.33.

En savoir plus

Taille du Disque : 47 336 949 112 bytes
Taille du Film : 30 396 663 360 bytes
Durée : 1:43:11.727
Total Bitrate: 39,27 Mbps
Bitrate Vidéo Moyen : 34,99 Mbps
Video: MPEG-4 AVC Video / 34994 kbps / 1080p / 23,976 fps / 16:9 / High Profile 4.1
Audio: English / DTS-HD Master Audio / 1.0 / 48 kHz / 1135 kbps / 24-bit (DTS Core: 1.0 / 48 kHz / 768 kbps / 24-bit)
Audio: French / DTS-HD Master Audio / 1.0 / 48 kHz / 1070 kbps / 24-bit (DTS Core: 1.0 / 48 kHz / 768 kbps / 24-bit)
Subtitle: French / 33,001 kbps
Subtitle: French / 0,027 kbps

Par Stéphane Beauchet (technique) et Philippe Paul (bonus) - le 10 novembre 2016