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Test blu-ray
Image de la jaquette

Les Diamants sont éternels

BLU-RAY - Région B
20th Century Fox
Parution : 26 septembre 2012

Image

Le dernier James Bond de Sean Connery est l'un des mieux lotis de sa période, c'est dire le fabuleux niveau technique qu'offre ce disque. Compression invisible et admirable gestion des couleurs encore une fois. Le DVD était déjà brillant, le Blu-ray l'enterre bien entendu complètement. Jusqu'ici, c'est un sans faute pour cette collection 007 en HD qui, en outre, se permet de corriger les défauts de leur précédent portageen DVD. Même copie, certes, mais possibilités élargies grâce au Blu-ray : fini la légère pixellisation au niveau du ciel pendant la poursuite en voitures nocturne dans les rues de Las Vegas... Les noirs engloutissent l'écran avec une vraie profondeur, notamment lors de la scène de varappe nocturne au sommet de l'hôtel de Willard Whyte : il faut admirer le fond, derrière Sean Connery, absolument parfait. Aucun défaut à noter, le top niveau ! Et cette indéniable qualité va heureusement se poursuivre, tout en corrigeant les quelques défauts de certains DVD concernant la période Roger Moore... Nous y reviendrons en temps voulu.

Son

Au niveau sonore, on retrouve l'exacte qualité des précédents films. Une version originale au mixage DTS Master Audio 5.1 tout bonnement glorieuse, sans effet de manche inadéquat. Crissements de pneus, explosions, courses poursuites, sans oublier la sublime musique de John Barry : un festival pour les oreilles, sans tomber dans le piège du gros son appartenant au blockbuster d'aujourd'hui. Le film datant d'une autre époque, procéder à ce genre de manipulation n'aurait eu aucun sens. A quoi bon continuer de paraphraser ce qui a déjà été dit et redit pour les opus antérieurs ? Y compris au niveau de la version française, toujours aussi sympathique mais déséquilibrée entre les sons d'ambiance restaurés et les voix françaises d'époque un peu trop en avant et bien moins pimpantes. Du travail de pro en tout cas, comme d'habitude. Merci à Sony.

Suppléments


COMMENTAIRE MI6

Pour ce commentaire audio des Diamants sont éternels, le quasi indéboulonnable John Cork cède sa place à David Naylor, réalisateur et producteur de suppléments pour les éditions vidéos. C'est ce dernier qui va jouer au Monsieur Loyal, distillant les informations entre les interventions enregistrées des participants qu'il introduit systématiquement pour plus de clarté. Sont principalement conviés à s'exprimer sur ce commentaire le réalisateur Guy Hamilton, le coscénariste Tom Mankiewicz, le chef décorateur Ken Adam, le décorateur Peter Lamont, le compositeur John Barry, les actrices Jill St. John et Lana Wood, les comédiens Putter Smith et Bruce Glover, ou encore le professeur de judo (et acteur dans la scène de l'ascenseur) Joe Robinson. Conformément aux standards établis par les commentaires de la saga James Bond, ce bonus est un incroyable vivier d'informations. Ici, ce sont surtout deux personnes que l'on entendra régulièrement : Guy Hamilton et encore plus Tom Mankiewicz qui semble ravi de se prêter à cet exercice. Néanmoins, en comparaison des commentaires audio présents sur les six premiers films de la saga, celui-ci présente un peu moins d'intérêt de par la qualité des informations fournies dont la pertinence varie trop irrégulièrement.

Les dessous du MI6

Leçon 007 : combat rapproché (4 min 25 - 4/3 - DD mono 2.0 - VOST -1971)
Ce reportage d'époque propose quelques extraits du tournage du combat dans l'ascenseur. On y observe la préparation menée par le réalisateur Guy Hamilton et le chef cascadeur Bob Simmons qui règlent devant les deux acteurs (dont Sean Connery) les mouvements que ces derniers doivent retenir. Puis les comédiens entrent dans l'ascenseur pour les prises de vues. Commenté par le réalisateur en personne, ce court module est instructif et amusant.

Sean Connery 1971 : l'interview de la BBC (5 min - 4/3 - DD mono 2.0 VOST - 1971)
L'acteur explique comment il a changé en une décennie de James Bond, la raison pour laquelle il reprend le rôle (au passage, il n'est pas tendre avec Au service secret de Sa Majesté), les conditions qu'il a pu imposer au niveau de son implication dans la production. On apprend qu'il n'est pas très intéressé par lire les scripts des Bond avant de s'engager. Il défend les films qu'il fait à côté, malgré leurs soucis au box-office. Connery parle également de ses activités financières annexes (dont son fonds dédié aux artistes écossais), mais ne semble pas obnubilé par l'argent puisqu'il n'entend plus rendosser à nouveau les habits de 007 et préfère se consacrer à des films différents. Sûr de lui, un brin cynique, un peu désabusé, franc du collier et sincère à la fois, Sean Connery garde un certain mystère mais on a vraiment l'impression qu'il ne met aucune passion à jouer dans Les Diamants sont éternels et que ce film représente à ses yeux une transition (et une transaction) pour sa carrière.

Scènes multi-angles
Dans cette section, on peut jouer avec sa télécommande pour visionner quelques extraits sous plusieurs angles différents (visibles ou non dans le même cadre selon notre choix). Un module qui peut faire entrevoir la notion de montage aux non initiés mais qui, honnêtement, fait un peu gadget. La deuxième série d'extraits, nommée "angles élargis", présente dans le même fenêtre un même plan avec des vues correspondant à des focales et à des angles différents. On se demande encore l'intérêt de tout cela. En détail, nous avons :
En multi-angles, deux extraits : Bagarre dans l'ascenseur (2 min 38 - 16/9) et Poursuite dans Las Vegas (4 min 28 - 16/9).
En angles élargis, 3 extraits : Bagarre avec Bambi et Perle Noire (3 min 26 - 16/9), Poursuite en jeep lunaire (3 min 15 - 16/9) et Bond arrive sur la plate-forme (1 min 54 - 16/9).

Essai du satellite (2 min - 16/9 - DD mono 2.0 - VOST)
Dans ce très bref module, le producteur Michael G. Wilson évoque en voix off l'apport du spécialiste des effets spéciaux Wally Veevers pour cette séquence du satellite. Au moyen d'extraits de films, de photographies, de dessins, de tests filmés et surtout d'une comparaison story-board/film, on peut - rapidement - apprécier le travail de création fourni.

Essais de l'explosion (2 min - 16/9 - DD mono 2.0 - VOST)
Ici, Michael G Wilson introduit un module consacré aux effets spéciaux optiques utilisés par l'équipe des effets spéciaux pour créer les images composites de différentes explosions du film.

Attaque de la plate-forme (2 min 25 - 16/9 - DD mono 2.0 - VOST)
Il s'agit ici du plus intéressant des trois modules commentés par Michael G. Wilson puisqu'il concerne un bout coupé de la séquence d'assaut de la plate-forme pétrolière mettant en scène des plongeurs.

Les missions 007

Ce qui se présente comme un guide interactif est en fait une sorte d'index compilant des extraits (en VO ou en VF, mais sans sous-titres) qui se veulent significatifs des Diamants sont éternels. Comme d'habitude, on nous propose sept entrées :
- 007 : Le canon / Les génériques (celui du début, avec ou sans texte) / Bond, James Bond / L'élégance même (2 extraits : 1851 je dirais, L'espion play-boy).
- Les femmes : Marie (1 extrait) / Tiffany Case (6 extraits) / Abondance Delaqueue (3 extraits).
- Les alliés : M (1 extrait) / Miss Moneypenny (1 extrait) / Q (3 extraits) / Felix Leiter (3 extraits) / Willard Whyte (3 extraits).
- Les méchants : Blofeld (7 extraits) / Wint et Kidd (6 extraits) / Bambi et Perle Noire (1 extrait).
- Le manuel de combat, 6 extraits : Bienvenue en enfer, Blofeld / Bagarre dans l'ascenseur / La jeep lunaire / Cul-de-sac / Bambi et Perle Noire / Servir et mourir.
- Le labo de Q, 4 extraits : Fausses empreintes / Pistolet à pitons / Boîte vocale / Contrôleur électromagnétique.
- Des lieux de tournage exotiques (4 min 24) : l'actrice Maud Adams commente en voix off un montage d'extraits du film et présente les divers lieux du tournage dans les pays suivants : France, Pays-Bas, Allemagne, Angleterre et Etats-Unis avec en particulier de nombreux endroits à Las Vegas.

Les dossiers

Les coulisses des Diamants sont éternels (30 min 40 - 4/3 - DD mono 2.0 - VOST - 2000)
Pour ses interviews émaillées d'extraits du film, de très nombreuses photographies, d'images de tournage et d'archives, John Cork réunit dans son documentaire le réalisateur Guy Hamilton, l'ancien dirigeant de United Artists David Picker, le chef décorateur Ken Adam, le scénariste Tom Mankiewicz, le décorateur Peter Lamont, le compositeur John Barry, les actrices Jill St. John, Lana Wood et Trina Parks, les acteurs Jimmy Dean (Whyte), Putter Smith (Mr Kidd) et Bruce Glover (Mr Wint), ainsi que quelques autres collaborateurs et témoins de l'époque. Commentées par l'acteur Patrick MacNee (John Steed dans Chapeau melon et Bottes de cuir), ces coulisses des Diamants sont éternels couvrent l'ensemble des sujets suivants : le retour compliqué de Sean Connery - qui obtient un contrat en or - pour endosser une dernière fois la panoplie de 007 (alors que John Gavin avait déjà signé pour le rôle), l'américanisation envisagée du héros, le retour au style de Goldfinger, la réécriture du scénario de Richard Maibaum par Tom Mankiewicz qui y apporte un coup de jeune (sans oublier la référence explicite à Howard Hugues grâce à l'intervention de Broccoli), le casting, les personnages de Mr Wint et Mr Kidd, le tournage dans des studios américains, le tournage à Las Vegas avec petites et grandes histoires, les cascades en pleine ville (avec la résolution du problème du faux-raccord), la jeep lunaire, le tournage dans la villa singulière de Palm Springs, les différentes anecdotes de tournage (dont l'une montrant le sang-froid et la classe de Guy Hamilton), les décors de Pinewood (dont l'énorme penthouse et le final sur le bateau qui oppose Bond au deux tueurs homosexuels) et la bagarre dans l'ascenseur exigu. Ce documentaire s'achève par un hommage très imagé à Sean Connery pour sa dernière apparition dans la peau de James Bond. Avec une durée de 30 minutes, ce making of survole hélas un peu trop certains sujets contrairement à certains films précédents de John Cork.




Cubby Broccoli, l'éminence grise (41 min 23 - 4/3 - DD mono 2.0 - 2000)
L'édition DVD/Blu-ray de Bons baisers de Russie contenait un documentaire sur Harry Saltzman, en toute logique c'est au tour de l'autre grand producteur et initiateur de la saga James Bond de faire l'objet d'un film. Celui-ci, plus long que le précédent, est à nouveau écrit et réalisé par John Cork, qui fait toujours appel à Patrick MacNee pour assurer le commentaire en voix off. Tout ce que vous voulez savoir - ou presque - sur Albert R. Broccoli figure dans ce documentaire mené sur un rythme d'enfer et égrainant moult informations. De sa naissance en 1909 à sa mort le 27 juin 1996, c'est la vie agitée de "Cubby Broccoli" qui défile devant nos yeux. Pour évoquer cette existence, Cork a interrogé les personnalités suivantes : sa veuve Dana Broccoli, ses enfants Tony, Tina et Barbara Brocoli, son beau-fils le producteur Michael G. Wilson, son biographe Donald Zec, les acteurs Robert Wagner et Janet Leigh, les musiciens Robert et Richard Sherman, son amie Nancy Sinatra et quelques membres plus ou moins âgés de la famille. Bon nombre d'éléments biographiques nous sont donnés par les siens (on apprend d'ailleurs l'origine du surnom "Cubby"), sur cet Italo-américain fils d'émigrants calabrais qui commença comme fermier sur la côte Est des USA et qui finit par recevoir le Prix Irving Thalberg en 1982 pour son activité de grand producteur.


De périodes de vaches (très) maigres en périodes de vaches (très) grasses, on suit le parcours de Broccoli, ses premiers métiers, son entrée dans le monde du cinéma, son travail comme assistant réalisateur à la Fox puis comme agent artistique (pour Lana Turner, Ava Gardner ou Robert Wagner), ses différentes rencontres (comme son amitié avec Howard Hughes), son installation en Angleterre et son association avec Irving Allen pour fonder la compagnie Warwick (productrice de films d'aventures anglais à grand succès, avec décors exotiques et belles filles) où il fera travailler des artistes et des techniciens qu'il retrouvera ensuite pour les James Bond. La chute de la maison Warwick après un désastre au box-office conduit Broccoli à rebondir en voulant réaliser un vieux rêve : adapter les romans de Ian Fleming. La rencontre et l'association avec Harry Saltzman marque sa renaissance dans l'industrie et une légende du cinéma va naître pour empiler tous les records dans les salles. Le volet familial est aussi exploré avec ses trois mariages, ses drames personnels et ses petits et grands bonheurs (comme celui d'avoir pu produire Chitty Chitty Bang Bang pour un public d'enfants). Extraits de films, images d'archives, photographies, images de tournages, extrait d'interview de Broccoli, on est pris dans un tourbillon et l'on finit par mieux connaître Cubby Broccoli et même éprouver une vraie sympathie pour ce personnage hors normes, un aventurier du cinéma généreux doublé d'un pater familias, qui aura marqué l'histoire du 7ème art avec une œuvre populaire et de qualité qui lui survit encore.


Scènes inédites
Cette section propose de visionner six scènes coupées des Diamants sont éternels en version originale sous-titrée : Sammy Davis Jr. (1 min 07 - 16/9 - DD mono 2.0) / La mort de Shady Tree (50 s - 16/9 - DD mono 2.0) / Dîner avec Abondance (1 min 16 - 16/9 - DD mono 2.0) / Le retour d'Abondance (50 s - 16/9 - DD mono 2.0) / Le passage de la ruelle : deuxième (57 s - 16/9 - DD mono 2.0) / M. & Mme Jones : la suite nuptiale introduite en off par Michael G. Wilson (2 min 33 - 16/9 - DD mono 2.0). A part la scène avec Sammy Davis Jr., qui cabotine allégrement pour notre plus grand plaisir, et la séquence en version longue de la suite nuptiale, le reste des séquences n'offre aucun intérêt sinon pour connaître la raison qui a causé le faux-raccord (arrangé par la suite en studio) de la cascade de la ruelle.

Le ministère de la propagande

Les archives de cinéma
Cette section comporte deux films-annonces : la pré-bande-annonce de Noël (1 min - 4/3 format respecté - DD mono 2.0) / la bande-annonce cinéma (3 min 38 - 1.66 - DD mono 2.0)

James Bond à la télé
Cette section comporte cinq spots télévisés : Le dernier et meilleur James Bond (1 min) / Des mines de diamants d'Afrique du Sud (30 s) / Sean Connery est de retour dans le rôle de James Bond (30 s) / Sean Connery est James Bond 007 (32 s) / Il fait tomber les femmes (1 min).

James Bond à la radio
Cette section comportent trois spots radios de durée différente selon le cas (1 mn et 30 s).

La banque d'images

Cette section comporte une galerie de photos divisée en 12 chapitres introduits par un texte et affichés sur deux pages : Sean Connery / Jill St. John / Charles Gray / Lana Wood / Les seconds rôles / Des décors étincelants / Diamants et glamour / Les coulisses du tournage / Où est Blofeld ? / 007 sur la lune / En extérieur / Génériques. Chaque chapitre est présenté par un texte plus ou moins court (sous la première photo). Et comme de coutume, on se doit de déplorer que les photographies ne sont pas présentées en plein écran pour permettre une consultation optimale.

Par Julien Léonard (technique) et Ronny Chester (bonus) - le 8 décembre 2012