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Test blu-ray
Image de la jaquette

Le Carrosse d'or

BLU-RAY - Région B
TF1 Vidéo
Parution : 2 décembre 2015

Image

Le Carrosse d'or a été restauré en 2K par le laboratoire Digimage Classics, présenté au Festival Lumière puis ressorti en salles fin 2012. Jusque-là inédit en DVD, le film est enfin disponible au sein de la collection Héritage, nouvellement initiée par TF1 Vidéo, qui en plus de Panique promet de belles surprises dans les mois à venir. Le Carrosse d'or est donc présenté dans un combo DVD et Blu-ray de très bonne facture : la restauration a été élaborée à partir des négatifs Technicolor trichrome d'origine, alignés numériquement, le mieux possible. Le niveau de détail est ainsi très satisfaisant, le piqué relativement convaincant (les gros plans impressionnent), mais on relève cependant quelques contours colorés sur les bords de l'image, souci sans doute expliqué par des défauts inhérents à certains objectifs utilisés sur la caméra : la profondeur de champ est parfois faible, le flou et les aberrations optiques pouvant se manifester assez rapidement (cf. la troisième capture de notre galerie d'images). L'éditeur a conservé le grain, offrant à l'image une patine cinéma tout à fait agréable. Le scan semble avoir respecté la colorimétrie d'origine, régulièrement "dorée" (les intérieurs possèdent souvent des nuances de jaune), avec des pointes de couleurs plus saturées dans un ensemble plutôt modéré. A quelques plans près, où les noirs sont parfois clairs et souvent bleutés, les contrastes sont bien équilibrés. Le film dans sa version anglaise n'est pas exactement identique à la version française. Dans cette dernière, seule la dernière bobine (correspondant aux cinq dernières minutes) a été tournée en Français, le reste ayant été post-synchronisé à partir de la version en anglais. Le film a donc été encodé deux fois sur le disque : avec un débit vidéo correct, on ne souligne aucun problème de compression - à l'exception (dans les deux versions) d'une pixellisation visible lorsque apparaît le rideau rouge du générique, au tout début du film. Malgré ces défauts minimes, il s'agit d'une très belle présentation, à la stabilité remarquable (luminosité, couleurs, contrastes). L'attente, certes très longue, en valait la peine. Pour être complet, ajoutons que seule la version anglaise est proposée sur le DVD - ce qui n'est pas indiqué sur la jaquette (par ailleurs remplie d'erreurs sur les formats d'image et de son).


Le regard de côté (image de droite) ne figure pas dans la version originale anglaise (image de gauche)

Son

Le Carrosse d'or est présenté pour la première fois en France dans sa version anglaise d'origine, le film ayant été tourné dans cette langue. Le son est extrêmement clair, nettoyé de toute usure du temps. On ne remarque aucuns souffle, saturations ou sifflantes et on saluera la belle précision des ambiances et des prises de son direct. L'éditeur propose évidemment la version française, doublée par certains comédiens du film (dont Anna Magnani) exceptées les cinq dernières minutes et l'apparition de Jean Debucourt, tournées en français. Les ambiances apparaissent moins subtiles, les voix un tout petit peu plus couvertes mais l'ensemble garde une clarté évidente.

Suppléments

Le Blu-ray ne contient que le film (dans ses deux versions), les suppléments étant regroupés sur le DVD.

Retour en Europe : le tournage du Carrosse d'or (35 min)
Une interview des deux plus grands spécialistes français de Jean Renoir, Olivier Curchod et Pascal Mérigeau, entrecoupée d'images d'archives de Jean Renoir et de son neveu Claude, chef opérateur sur le film. Un module très complet retraçant l'histoire du film, de sa genèse à sa réception critique, qui révèle une foule de détails passionnant. Les deux intervenants sont particulièrement pertinents, et le montage de l'interview lui donne un dynamisme très appréciable. Un bonus réussi, dont nous regretterons seulement qu'il soit parfois un peu redondant avec le livret.

Les couleurs renoiriennes du Carrosse d'or (10 min)
Des entretiens avec Benjamin Alimi, directeur commercial de Digimage Classics, et Aymeric Gavend, ingénieur du son, qui reviennent sur la restauration du film. Le module s'attarde sur la dimension particulière du film de Renoir, chez qui le Technicolor n'est pas utilisé et exploité de la même manière qu'à Hollywood, ainsi que sur la problématique des différentes langues de tournage potentielles du film. Un module qui éveille l'intérêt en exprimant le lien entre l'intention artistique du réalisateur, les techniques utilisées lors du tournage et l'effort de restauration à mettre en oeuvre.

TF1 Vidéo propose enfin un élégant livret d'une vingtaine de pages élaboré par Oliver Curchod, éminent spécialiste de Jean Renoir dont il est également le biographe. A défaut d'un récit détaillé du projet, Curchod préfère donner la parole à Renoir lui-même à travers divers documents d'époque (des interviews radio et presse) qui éclairent sur la production du film, le tournage pressenti en français puis abandonné ou l'admiration du réalisateur pour Anna Magnani. Olivier Curchod a également retrouvé une critique d'André Bazin parue dans Le Parisien Libéré en 1953, jamais citée depuis. Un livret malheureusement bien court mais au contenu passionnant.

En savoir plus

Version Anglaise :

Taille du Disque : 43 813 569 889 bytes
Taille du Film : 21 612 994 560 bytes
Durée : 1:42:40.166
Total Bitrate: 28,07 Mbps
Bitrate Vidéo Moyen : 25,00 Mbps
Video: MPEG-4 AVC Video / 25001 kbps / 1080p / 24 fps / 16:9 / High Profile 4.1
Audio: English / DTS-HD Master Audio / 2.0 / 48 kHz / 1560 kbps / 24-bit (DTS Core: 2.0 / 48 kHz / 1509 kbps / 24-bit)
Subtitle: French / 30,206 kbps

Version Française :

Taille du Film : 21 602 285 568 bytes
Durée : 1:42:35.958
Total Bitrate: 28,07 Mbps
Bitrate Vidéo Moyen : 24,99 Mbps
Video: MPEG-4 AVC Video / 24997 kbps / 1080p / 24 fps / 16:9 / High Profile 4.1
Audio: French / DTS-HD Master Audio / 2.0 / 48 kHz / 1561 kbps / 24-bit (DTS Core: 2.0 / 48 kHz / 1509 kbps / 24-bit)
Subtitle: French / 1,188 kbps
Subtitle: French / 36,944 kbps

Par Stéphane Beauchet - le 7 janvier 2016