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Test blu-ray
Image de la jaquette

Le Brigand bien-aimé

BLU-RAY - Région B
Sidonis / Calysta
Parution : 20 août 2018

Image

Sidonis réédite aujourd'hui Le Brigand bien aimé, l'un des premiers westerns sortis dans sa collection en 2006. Le film a bénéficié d'une restauration récente et très soignée (déjà sortie en Allemagne et en Espagne en 2017, et très bientôt aux Etats-Unis, chez Twilight Time) qui surpasse de loin l'ancien master. Sans doute scannée en 2K (voire 4K), l'image immaculée est d'une grande stabilité et possède des contrastes équilibrés, sans fluctuations. Outre un gain d'information non négligeable dans le cadre, une belle précision et un niveau de détail performant (sauf dans quelques plans truqués, moins fins), la colorimétrie est enfin conforme aux choix esthétiques de l'époque... même si cela pourra surprendre. Car, une fois n'est pas coutume avec la Fox, la pellicule propose une palette de couleurs un peu réduite : on remarque immédiatement une désaturation marquée dans les plans extérieurs, cela manque parfois de vert, de bleu, de jaune ou de rouge selon les plans. Si ces caractéristiques, déjà visibles dans la bande-annonce, sont donc fidèles à la pellicule utilisée, on appréciera la qualité du nouveau scan HD qui offre, malgré tout, des couleurs plus vivantes et nuancées qu'auparavant. Notez que la texture cinéma est également respectée, avec un grain fin bien dosé qui n'a pas été estompé, soutenu par un encodage invisible.

comparatif DVD Sidonis (2006) vs. Blu-ray Sidonis (2018) :   1   2   3   4

Son

Si la Fox n'a visiblement pas restauré la bande son stéréo 4 pistes d'origine, elle a quand même fourni (pour la VO) un mixage en DTS stéréo d'excellente facture. Le rendu est très propre, très détaillé, avec une dynamique palpable, une bonne spatialisation d'ensemble et surtout une très belle mise en avant de la musique de Leigh Harline. La version française en simple mono apparaît mécaniquement plus modeste, bien que les dialogues restent très clairs et que l'ensemble ait été nettoyé et souffre pas de saturation ou de souffle. On notera toutefois un mixage parfois un peu étrange lors de scènes à plusieurs personnages : certaines voix sonnent différemment, avec une plus faible présence.

Suppléments

Sidonis reprend les mêmes suppléments que pour son édition DVD sortie en 2006.

Présentation de Bertrand Tavernier (20 min - SD - 4/3)
Le réalisateur cinéphile revient sur Le Brigand bien aimé, "grand film malade" maltraité par la Fox, où surnage pourtant l'esprit du metteur en scène dans l'ouverture confuse et spectaculaire, ou la séquence finale "formidable", au "lyrisme écorché vif". Tavernier parle du style et des fulgurances de son auteur, comment il envisageait le film ("une balade au gré des émotions des personnages") avant que le studio ne lui interdise toute recherche esthétique, impose des flashbacks explicatifs et effectue de nombreuses coupes : "Ray avait raison trop tôt". Tavernier analyse l'interprétation intériorisée de Robert Wagner et les éléments du cinéma de Nicholas Ray que l'on retrouve ici, comme le point de vue des gens traqués ou ce héros qui bascule dans la violence (qui aurait pu être interprété... par Elvis Presley !). Tavernier parle du Brigand bien aimé comme d'"une grande blessure" pour son auteur, et prie pour que cette oeuvre dénaturée soit un jour visible dans son montage original.



Le western (53 min - SD)
Cet épisode de la série documentaire "Film Genre", produite en 2002, revient sur les spécificités du western et ses développements, en s'attachant à quelques films-clé qui ont marqué leur époque : La Chevauchée fantastique qui crée la mythologie de John Wayne et de Monument Valley ("c'est un coup de tonnerre"), L'Homme des vallées perdues qui montre les effets de la violence, quelques années après la fin de la 2e Guerre Mondiale, Butch Cassidy et le kid et ses anti-héros, ou les westerns crépusculaires comme La Horde sauvage ou Impitoyable. On évoque aussi l'influence "poreuse"  du western, d'un continent à l'autre, d'un genre à l'autre, inspirant des cinéastes comme Akira Kurosawa (dont le travail inspirera en retour Les Sept mercenaires, remake des Sept Samouraï) ou Sergio Leone qui lance le western spaghetti avec Pour une poignée de dollars, en recréant le genre.



Bande-annonce (2 min 11 s - SD upscalé en 1080p)

Galerie de photos et d'affiches (1 min - 1080p)

En savoir plus

Taille du Disque : 28 820 128 228 bytes
Taille du Film : 22 621 095 936 bytes
Durée : 1:32:24.580
Total Bitrate: 32,64 Mbps
Bitrate Vidéo Moyen : 27,37 Mbps
Video: MPEG-4 AVC Video / 27379 kbps / 1080p / 23,976 fps / 16:9 / High Profile 4.1
Audio: French / DTS-HD Master Audio / 2.0 / 48 kHz / 1566 kbps / 16-bit (DTS Core: 2.0 / 48 kHz / 1509 kbps / 16-bit)
Audio: English / DTS-HD Master Audio / 2.0 / 48 kHz / 1773 kbps / 16-bit (DTS Core: 2.0 / 48 kHz / 1509 kbps / 16-bit)
Subtitle: French / 0,615 kbps
Subtitle: French / 25,741 kbps

Par Stéphane Beauchet - le 2 novembre 2018