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Test blu-ray
Image de la jaquette

La Fureur de vivre

BLU-RAY - Région All
Warner Home Video
Parution : 8 janvier 2014

Image

Warner propose La Fureur de vivre pour la première fois en haute définition dans un master tout neuf issu de la restauration 4K financée avec le concours de la Film Foundation et Gucci. Ces travaux ont été effectués à partir du négatif original qui, popularité du film oblige, avait été très sollicité au cours des années. Certaines séquences trop abîmées ont été numérisées à partir d’interpositifs de qualité légèrement inférieure (d’où l'apparition ponctuelle d'une sorte de halo autour des silhouettes, l'accentuation de certains contours et une définition un peu moindre). Pour le reste, le numérique a fait le reste et le résultat est sans appel : excellent, tant au niveau de la définition (précise) que de la colorimétrie (extrêmement stable et aux tonalités subtiles), du contraste ou de la propreté (l’image est immaculée). Le "grain cinéma" est parfaitement préservé, la compression invisible. Du travail très solide, une réussite.

Son

La bande-son de la version originale a dû être reconstruite, le master stéréo original ayant été détruit à l’époque pour pouvoir recycler les bandes magnétiques. Remixée aujourd’hui en DTS-HD Master Audio 5.1, la VO donne la part belle au score de Leonard Rosenman, mis en valeur dans une spatialisation plutôt frontale. Les voix et les ambiances sont claires, sans souffle parasite. A côté, la version française en simple Dolby Digital mono fait bien pâle figure : beaucoup moins ample, plus basique, mais propre avec un souffle heureusement absent.

Suppléments

Commentaire audio (non sous-titré) de Douglas L. Rathgeb
L'auteur du livre The making of Rebel without a cause se révèle une mine d'informations inépuisable qui connaît son sujet dans les moindres détails. Ainsi, dès le générique, il revient sur les scènes non tournées ou coupées du montage final, les problèmes de censure, les modifications effectuées sur le film suite aux projections-test, l'analyse de l'écriture (parfois jusqu'à paraphraser l'image), le jeu des acteurs...

Souvenirs de James Dean (67 min - SD - 4/3)
Emission télévisée diffusée en 1974. L’acteur Peter Lawford interviewe plusieurs personnalités qui ont côtoyé la star : Sal Mineo, Natalie Wood, Sammy Davis Jr. ou le compositeur Leonard Rosenman. L’ensemble, d’un intérêt limité, peut parfois trouver quelque intérêt, comme document d'époque : on voit un Sal Mineo plus âgé, approchant des quarante ans. Si l'émission contient quelques anecdotes amusantes (comme cette soirée où James Dean avait voulu impressionner Marlon Brando en s’habillant comme lui dans L'Equipée sauvage). elle s'intéresse essentiellement à la vie personnelle de l'acteur, à ses rapports familiaux (l’absence de la mère, décédée dans sa jeunesse, et la confrontation avec son père) et son comportement au quotidien (sa « personnalité changeante », « poétique, pas névrosée »). On aborde évidemment l’aspect professionnel (pendant les tournages, il se préparait à une scène en pleurant ; pour Rock Hudson, son partenaire de Géant, il était l’homme le plus concentré qu’il ait jamais rencontré) et intime, Lawford se permettant même de questionner Rosenman sur les rumeurs d’homosexualité.


Des rebelles innocents (37 min - SD - 4/3)
Documentaire assez complet, notamment grâce à Douglas L. Rathgeb (qui officie également dans le commentaire audio) qui revient en détails sur les différentes étapes du projet avant qu’il ne soit repris par Nicholas Ray. On voulait d’abord montrer que le malaise de la jeunesse ne touchait pas seulement les milieux défavorisés mais les classes plus aisées, notamment à cause d’un conflit avec les familles aux valeurs dépassées. Le scénariste Stewart Stern avait adapté le récit de manière parfois très autobiographique, notamment dans la caractérisation des parents du héros. Il explique comment il a ajouté des éléments de tragédie grecque, amplifiés par le réalisateur grâce au Griffith Observatory. On revient sur le casting et le choix crucial du trio principal, à la relation fusionnelle. "La bande" était composée de véritables voyous californiens dont l’un a fini par assister Nicholas Ray en chorégraphiant notamment le combat au couteau. Nicholas Ray était à l’écoute de ses acteurs et donnait beaucoup de place à l’improvisation.


Dennis Hopper : souvenirs du studio Warner (11 min - HD)
L’acteur raconte ses débuts, son premier contrat signé à l’âge de 18 ans avec la Warner Bros. C’était pour lui « une seconde famille ». Il se souvient qu’il avait accès à tous les départements du studio, qu’il pouvait ainsi observer tournages, montages, mixages, comme il le souhaitait. Il finit par se rendre compte qu’il ne supporte pas les méthodes traditionnelles des réalisateurs qui, en majorité, dirigent au mot près, à la position près. Après être entré en conflit avec Henry Hathaway, il rompt son contrat et quitte Hollywood pour suivre les cours de Lee Strasberg à New York. Il reviendra à Hollywood cinq ans plus tard... sous la direction de Hathaway.

Bouts d’essai (7 min - SD - 4/3 - N & B) : une scène du film répétée avec des acteurs parfois hilares.

Essais de costumes (5 min - SD - 4/3 - N & B) : où James Dean et "la bande" posent et font connaissance.


Scènes coupées en N & B et en couleurs, sans le son (11 min et 13 min - SD - 4/3)
L’intérêt est relatif puisque même s’il s’agit, pour les images en noir et blanc, des prises de la première semaine de tournage (avant que le studio ne décide de passer à la couleur), ce ne sont en fait que des rushes d’une même action vue sous différents angles. On notera peut-être un plan alternatif de la mort de Plato, près du dôme de l’Observatoire.


Derrière les caméras (8 min - 6 min - 8 min - SD - 4/3)
Trois modules de la série Behind the cameras diffusée sur ABC dans les années 50. Le premier module plutôt didactique nous montre le tournage au Griffith Observatory, l’armée de camions qui investit les lieux, la cantine, etc. Le deuxième épisode contient l’interview de Jim Backus, qui interprète le père de James Dean dans le film. Le troisième élément contient notamment une interview étonnante de James Dean, dans son costume texan de Géant, qui donne des conseils de conduite aux jeunes spectateurs (!).


Bande-annonce (2 min 26 - SD - non sous-titrée)

Par Stéphane Beauchet - le 7 février 2014