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Test blu-ray
Image de la jaquette

L'Étrangleur de Rillington Place

BLU-RAY - Région B
Carlotta
Parution : 9 novembre 2016

Image

Après la Blu-ray américain sorti en mars dernier chez Twilight Time, et avant le disque anglais à paraître fin novembre chez Powerhouse Films, Carlotta propose enfin L'Etrangleur de Rillington Place en France, annoncé l'année dernière puis reporté : l'attente est largement récompensée et s'explique sans doute par le délai imposé pour finaliser cette toute nouvelle restauration 4K. Disons-le tout de suite, le résultat est assez bluffant, avec une image d'une précision redoutable, au niveau de détail élevé. Au pire trouvera-t-on quelques très rares plans (comptés sur les doigts d'une main...) au piqué plus doux à cause d'une mise au point imparfaite au moment de la prise de vues. La copie, d'une grande stabilité, est vierge de toutes poussières ou taches. Les contrastes sont très bien équilibrés, avec des noirs très bien dosés, et la colorimétrie est convaincante, nuancée et idéalement saturée. Un grain fin donne à l'ensemble une belle patine argentique, soutenu par un débit vidéo plus que solide. Un Blu-ray d'excellente facture, tout simplement, qui permet de (re)découvrir le film dans des conditions parfaites.

Son

La version originale est fidèlement restituée dans un mono (bien modeste) d'origine. Peu d'ampleur, de la sobriété, pas de souffle ou de saturations, des voix claires et des ambiances posées, plutôt discrètes et subtiles : un rendu très convaincant. La version française bénéficie des mêmes caractéristiques.

Suppléments

Côté suppléments, c'est là aussi très riche. On trouve d'abord une préface (8 min - 1080p) qu'il est tout de même conseillé de voir après le film. En quelques minutes à peine, Nicolas Saada, ancien critique et désormais réalisateur, livre une présentation très complète de L'Etrangleur de Rillington Place, analysant avec pertinence la mise en scène invisible de Richard Fleischer, "stylisée et curieusement très documentaire", "pas naturaliste mais pétrie de réalisme", soulignant la parenté du film avec Frenzy d'Alfred Hitchcock. Saada distingue une subtile critique des classes, "une peinture de la société anglaise" et de l'élitisme par l'éducation, dans une oeuvre qui se place contre la peine de mort. Il parle également d'un débutant très remarqué, "une révélation" : John Hurt.


Richard Fleischer, un auteur discret (24 min - 1080p)
C'est cette fois Christophe Gans, autre critique passé à la réalisation, qui parle de L'etrangleur de Rillington Place, "un film qui n'a pas vieilli". Toujours passionnant à écouter, clair dans ses explications et pertinent dans ses analyses, Gans développe les thématiques cernées par Nicolas Saada dans le module précédent, soulignant la "grande puissance allusive" de la mise en scène, le regard "fataliste" de Richard "Fleischer", un réalisateur "attiré par le sordide". Il remarque la façon très moderne dont sont traités les personnages, "il y a les dominants et les dominés", et notamment le tueur "montré dans tout son mystère", dépeint comme une araignée qui attrape sa proie comme une mouche, et qui intéresse notamment Fleischer parce qu'il est "fasciné par sa propre puissance". Christophe Gans évoque "l'interprétation fascinante" de Richard Attenborough et remarque que son faux crâne rappelle le faux nez de Tony Curtis dans L'Etrangleur de Boston : le postiche transforme une personnalité connue en altérant une partie de son visage : "Brusquement, on a devant nous un assassin."


Dans la peau de Beryl (22 min - 1080p)
Rencontre avec Judy Geeson qui interprète la femme de John Hurt dans le film. Très fière d'avoir participé à L'Etrangleur de Rillington Place, elle revient sur "un rôle en or", son premier rôle de composition qui, après des personnages légers, a orienté plus sérieusement sa carrière. Elle se souvient de la concision du scénario et du remarquable travail de Richard Fleischer, sa mise en scène, son "sens du détail". Elle raconte le tournage, en partie reconstitué en studio, parle de son personnage et de la vraie Beryl, ainsi que de sa collaboration avec John Hurt, quelqu'un qui "élève le niveau".

On trouve enfin la bande-annonce originale (3 min 20 - 1080p - VOSTF)


En savoir plus

Taille du Disque : 46 418 347 605 bytes
Taille du Film : 32 594 261 376 bytes
Durée : 1:50:57.108
Total Bitrate: 39,17 Mbps
Bitrate Vidéo Moyen : 34,99 Mbps
Video: MPEG-4 AVC Video / 34998 kbps / 1080p / 23,976 fps / 16:9 / High Profile 4.1
Audio: English / DTS-HD Master Audio / 1.0 / 48 kHz / 1061 kbps / 24-bit (DTS Core: 1.0 / 48 kHz / 768 kbps / 24-bit)
Audio: French / DTS-HD Master Audio / 1.0 / 48 kHz / 1042 kbps / 24-bit (DTS Core: 1.0 / 48 kHz / 768 kbps / 24-bit)
Subtitle: French / 19,965 kbps
Subtitle: French / 0,227 kbps

Par Stéphane Beauchet - le 24 novembre 2016