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Test blu-ray
Image de la jaquette

Fin août, début septembre

BLU-RAY - Région B
Pathé
Parution : 24 avril 2019

Image

Pathé s'intéresse aujourd'hui aux années 90, décennie encore trop oubliée dans les rééditions restaurées, avec Fin août, début septembre qui a été scanné, non pas en 2K comme l'indique la jaquette, mais bien en 4K par le laboratoire L'Immagine Ritrovata, sous la supervision d'Olivier Assayas. Le rendu est particulièrement impressionnant dans sa fidélité au format Super 16mm utilisé sur le film, notamment la granulation très fine et vraiment abondante, véritable casse-tête à restituer convenablement en numérique. L'encodage est heureusement au diapason puisqu'on ne remarque aucun artefact, aucun problème dû à ce grain, dans les scènes lumineuses comme dans les plans très sombres (l'appartement, vers la fin du film). A l'exception des plans truqués incluant les fondus au noir, à la texture beaucoup plus épaisse, la définition et le niveau de détail sont très poussés, aussi précis que le permet la pellicule Super 16mm. Les images sont d'une grande stabilité et quasi immaculées, la colorimétrie apparaît assez naturelle et les contrastes sont équilibrés, parfois un peu clairs mais conformes à l'étalonnage d'origine. De l'excellent travail et des conditions de visionnage idéales, tout simplement. La comparaison avec la précédente édition du film, sortie en DVD chez Mk2, est sans appel : on trouve désormais un cadre plus aéré, un colorimétrie mieux saturée et nuancée, une définition enfin acceptable et surtout un grain enfin restitué correctement. Le jour et la nuit...

comparatif DVD Mk2 (2010) vs. Blu-ray Pathé (2019)1 2 3 4 5 6 7 8

Son

La bande-son a été particulièrement soignée : entièrement nettoyée, d'une grande clarté et bien équilibrée, sans traces d'usure ou présence de distorsions. Le film est présenté à la fois dans son mixage stéréo d'origine ainsi que dans un remix 5.1. Les deux options montrent une belle ouverture et une spatialisation nuancée et efficace. De la belle ouvrage, là encore.

Suppléments

20 ans après (18 min - 1080p)
Le réalisateur Olivier Assayas évoque Fin août, début septembre, un film sur "la mort pensée du point de vue de la vie", imaginé pendant les années SIDA. Il parle de la part autobiographique, "une sorte de vérité humaine" qui imprègne le film, et avoue l'importance de l'incarnation et de l'interaction avec ses acteurs : Mathieu Amalric ("qui ne ressemble à aucun autre acteur"), Jeanne Balibar ("l'une des comédiennes les plus étonnantes de sa génération"), François Cluzet ("un rendez-vous réussi") ou Mia Hansen-Love, à la "clarté juvénile". Il revient sur le tournage "fait dans des conditions de dénuement franciscain" et sur "les choix radicaux" de sa mise en scène, libre et improvisée, "très dansée", facilitée par l'utilisation de matériel léger. Enfin, Olivier Assayas donne un point de vue intéressant sur la restauration en général et de son film en particulier, des possibilités désormais infinies d'améliorer ce qui ne pouvait l'être à l'époque...

Retrouvailles entre Olivier Assayas et Mathieu Amalric (41 min - 1080i)
Le réalisateur et son acteur (passé depuis à la réalisation) se retrouvent pour un moment rétrospectif et passionnant à propos de Fin août, début septembre, qu'ils viennent tous deux de redécouvrir. C'est une discussion assez foisonnante, riche des souvenirs du tournage, qui évoque l'écriture d'un film où vie et fiction se mélangent dans une histoire d'"amitié dépossédée quand la mort appartient à tout le monde", inspirée du critique Serge Daney. On évoque la narration tout en vitesse et suspense, la construction "à la Musset" et les dialogues qui conduisent l'action, comme chez Sacha Guitry, "les vides qui font vivre les pleins", les chapitres et "les rimes". Les deux amis expliquent le processus de fabrication, du scénario "outil de contrôle" qui fût énormément modifié au cours du tournage, à l'écriture filmique, au sens large. Amalric commente la mise en scène empreinte de liberté, la caméra qui se promène, revient sur sa grande concentration d'apprenti acteur (c'était son dixième film) ou sa relation subtile avec François Cluzet, "un aventurier". Tous deux parlent de Fin août, début septembre avec le recul des années, le regard différent de l'expérience acquise, notant l'universalité d'un film finalement peu marqué par son époque, ou relevant influences inconscientes et connexions avec leurs oeuvres ultérieures (Le Stade de Wimbledon, réalisé par Amalric, raconte finalement la même histoire).

Afterthought (4 min - SD - VOSTF)
Dans ce module diffusé sur Sundance TV, qui présente brièvement Fin août, début septembre, Olivier Assayas évoque un projet qui s'est révélé au fur et à mesure du tournage, devenant un film sur la vie alors qu'il avait été écrit comme un film sur la mort, notamment grâce aux acteurs qui lui ont permis de "capturer les émotions du quotidien". Assayas parle de l'aspect visuel, la recherche du grain, la structure de l'histoire en chapitres, le dessin de Joseph Beuys ou la musique "très simple et épurée" de Farka Touré.

En savoir plus

Taille du Disque : 44 715 044 587 bytes
Taille du Film : 33 550 135 296 bytes
Durée : 1:52:01.005
Total Bitrate: 39,93 Mbps
Bitrate Vidéo Moyen : 32,88 Mbps
Video: MPEG-4 AVC Video / 32886 kbps / 1080p / 23,976 fps / 16:9 / High Profile 4.1
Audio: French / DTS-HD Master Audio / 5.1 / 48 kHz / 3291 kbps / 24-bit (DTS Core: 5.1 / 48 kHz / 1509 kbps / 24-bit)
Audio: French / DTS-HD Master Audio / 2.0 / 48 kHz / 1580 kbps / 24-bit (DTS Core: 2.0 / 48 kHz / 768 kbps / 24-bit)
Subtitle: French / 43,269 kbps
Subtitle: English / 25,304 kbps

Par Stéphane Beauchet - le 2 mai 2019