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Test blu-ray
Image de la jaquette

Fiancées en Folie

BLU-RAY - Région B
Elephant Films
Parution : 30 janvier 2019

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Fiancées en folie est l'un des trente films du Keaton Project, un plan de restauration mené depuis 2015 par Cohen Media et la Cinémathèque de Bologne, autour des oeuvres de Buster Keaton tournées entre 1920 et 1928. Les travaux ont été effectués en 4K par L'Immagine Ritrovata à partir des meilleurs éléments fournis par les archives internationales, dont "un positif sur support nitrate teinté ambre de première génération" ainsi que différentes sources complémentaires pour des plans trop endommagée. Le résultat est assez somptueux pour un film qui a dépassé les 90 ans. L'ensemble est d'une grande stabilité, totalement immaculé, mais on est surtout impressionné par la restitution de la patine argentique (la fidélité au grain) et la qualité du rendu de la photographie, précise, détaillée, à la gamme de gris assez nuancée (mais des noirs décidément trop clairs, une caractéristique sans doute fidèle à la photographie d'origine). Mis à part quelques rares plans que l'on sent parfois un peu en retrait, comme l'introduction en Technicolor bichrome, les conditions de visionnage sont idéales, luxueuses...

Par rapport à la précédente édition de référence, sortie chez Kino Lorber en 2011, les différences sont moins flagrantes concernant le piqué et le détail mais se font surtout sentir pour le changement de cadrage (afin de supprimer les coins arrondis), la stabilité (désormais retrouvée) et le nettoyage enfin complet. L'introduction en Technicolor est également un peu différente, sans doute parce que le matériel source n'est simplement pas le même...

comparatif Blu-ray Kino Lorber (2011) vs. Blu-ray Eléphant Films (2019) :   1 2 3 4 5

Son

L'accompagnement musical est celui signé Robert Israël en 1995, proposé ici sur une piste stéréo cristalline, aussi détaillée que possible, dénuée de souffle ou d'un quelconque craquement.

Suppléments

Sculpter le temps (30 min - 1080p)
Une analyse en voix off de Stéphane Goudet, Maître de conférences à l'Université Paris 1, critique à Positif et directeur artistique du Cinéma Méliès à Montreuil. Un ensemble intéressant quand il évoque Seven Chances, "à la fois une leçon de timing, une merveille d'invention poétique et un exemple absolu de maîtrise de l'espace" et lorsqu'il les relie à d'autres films de Keaton (ou Pierre Etaix). Stéphane Goudet revient longuement sur l'introduction (la fixité initiale qui laisse finalement place au mouvement) et aborde les nombreuses thématiques du film : la récurrence du nombre 7, la relation entre l'unique et le multiple, la logique du raccourci et du détour, et signale même la participation de Jean Arthur dans le rôle de la standardiste. Il remet également en perspective les conventions de l'époque et relativise notre regard actuel sur l'éventuel racisme, antisémitisme ou sexisme de certains passages. C'est une analyse pertinente mais faite d'une manière trop appliquée et assez scolaire, que le ton et le rythme maintiennent dans une forme d'exigence austère un peu rébarbative. Le genre de supplément qui ne devrait pas seulement s'adresser à un public averti...

The Railrodder (25 min - 1080p) 
En 1965, un peu plus d'un an avant sa mort, Buster Keaton faisait l'une de ses dernières apparitions dans ce court-métrage muet réalisé par Gerald Potterton. Keaton visite le Canada d'est en ouest à bord d'un wagonnet : il y mange, dort, étend son linge, fait sa toilette, prend des photos ou fait même la chasse aux canards. L'occasion de multiples gags, plus ou moins réussis, et surtout plus ou moins bien filmés : on sent cruellement le manque de budget et de savoir-faire du réalisateur...


Buster Keaton rides again (56 min - SD upscalé en 1080p)
Excellente initiative de proposer ce documentaire juste après, à la fois portrait de la star du muet et making of sur le tournage de The Railrodder. Il y a en fil rouge l'évocation du parcours de Keaton, véritable enfant de la balle dont la carrière a débuté sur les planches quand il n'était encore qu'un enfant. Mais on voit surtout l'acteur au travail, retrouvant sa "figure impassible et silencieuse", suggérant et peaufinant des gags, improvisés "en route". A presque 70 ans, il est toujours aussi casse-cou (au grand dam de sa dame) et, toujours en éveil, se montre très investi dans un projet auquel il apporte sa science du gag. On sent une certaine complicité avec Gerald Potterton mais celui-ci est un réalisateur beaucoup moins expérimenté (et moins doué, il faut bien le dire) : c'est donc quelque part, pour lui, une "vraie chance de travailler avec un maître".


Bande-annonce (1 min 17 - 1080p) réalisée par Splendor Films pour la sortie en salle en mars 2017.

Galerie de photos (1 min 40 - HD)

En savoir plus

Taille du Disque : 31 133 109 052 bytes
Taille du Film : 12 048 193 536 bytes
Durée : 0:57:15.875
Total Bitrate: 28,05 Mbps
Bitrate Vidéo Moyen : 24,99 Mbps
Video: MPEG-4 AVC Video / 24993 kbps / 1080p / 24 fps / 16:9 / High Profile 4.1
Audio: English / DTS-HD Master Audio / 2.0 / 48 kHz / 1586 kbps / 24-bit (DTS Core: 2.0 / 48 kHz / 1509 kbps / 24-bit)
Subtitle: French / 8,466 kbps

Par Stéphane Beauchet - le 7 mars 2019