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Test blu-ray
Image de la jaquette

Christine

BLU-RAY - Région A, B, C
Carlotta
Parution : 18 septembre 2019

Image

Restauré en 4K par Sony et édité par Carlotta, Christine arrive en France dans une édition ultra collector composée de trois disques : DVD, Blu-ray et Blu-ray UHD/HDR.

le blu-ray

Le master utilisé est assez proche de celui proposé par Sony en France en 2014 et déjà chroniqué sur DVDClassik. Mais avec une différence de taille : cette fois-ci nous avons enfin des sous-titres français pour la version originale. Autre différence, en consultant notre comparatif accessible via les liens ci dessous, vous constaterez une amélioration sensible du piqué, le grain se manifestant de manière un peu plus naturelle. En revanche, ce que nous reprochions à la précédente édition, à savoir des scènes en basse lumière à la lisibilité parfois difficile, reste toujours valable pour ce nouveau Blu-ray. C'est aussi l'une des caractéristiques du cinéma de John Carpenter de sous-exposer ses films (cf. New York 1997).

Comparatif 1  Comparatif 2  Comparatif 3  Comparatif 4


le blu-ray UHD/HDR 10

En 4K, le grain s'affine et le piqué s'améliore sensiblement. Le pré-mastering et l'authoring ont été réalisés par la société new-yorkaise Fidelity in Motion ; le moins que l'on puisse affirmer, c'est qu'ils maîtrisent bien l'encodage HEVC, c'est parfait de bout en bout. II faut dire que ce support physique permet un débit vidéo assez confortable pour un support grand public, avec des pointes supérieures à 100 mbits/sec. Le résultat se voit à l'image, même si l'on compare avec le Blu-ray standard encodé par la même société :

Comparaison Carlotta UHD/ Carlotta HD  Comparaison Carlotta UHD/ Carlotta HD

L'écart se creuse encore si l'on compare avec le Blu-ray Sony paru en France en 2014 :

Comparaison Carlotta UHD/ BR Sony 2014  Comparaison Carlotta UHD/ BR Sony 2014


Le HDR

Les métadonnées enregistrées sur le disque :

Mastering display luminance : min : 0.0001 cd/m2, max : 1000.0000 cd/m2.
On sera attentif à la valeur minimale donnée ci-dessus. La plupart des BR HDR sont à 0.0050 cd/m2 pour cette valeur minimale qui correspond au niveau de noir le plus bas. Celui-ci étant légèrement inférieur sur ce mastering, il faut donc ajuster le niveau de noir de son diffuseur en conséquence sinon vous perdrez un peu d'informations dans les basses lumières, principalement de la texture argentique. Pour mettre en évidence la dynamique disponible sur ce transfert HDR, je reprends la méthode utilisée pour le test de Piège de cristal. Dans un environnement informatique 8 bits sRGB/SDR, il est difficile de montrer des images 10 Bits REC 2020/HDR car des informations sont obligatoirement tronquées. C'est la raison pour laquelle je montre ces informations en deux fois : la première capture favorise les basses lumières, l'autre les hautes lumières. La troisième est la synthèse des deux images, à savoir le Blu-ray HD SDR qui accompagne le disque UHD. On constate que le HDR est plutôt bien géré et facilement adaptable pour n'importe quel diffuseur moyennant une fonction de transfert adéquate.

Conversion SDR favorisant les basses lumières

Conversion SDR favorisant les hautes lumières

Le BR HD/SDR Carlotta est un bon compromis

Autres métadonnées inscrites sur le disque :

Espace colorimétrique Rec 2020
Mastering display color primaries : R: x=0.680000 y=0.320000, G: x=0.265000 y=0.690000, B: x=0.150000 y=0.060000, White point: x=0.312700 y=0.329000
Les informations données ci-dessus sont des coordonnées qui s'inscrivent dans la représentation théorique ci-dessous, il s'agit de l'espace colorimétrique dans lequel le film est encodé sur le disque UHD. Communément, on dit que le film sous sa forme photochimique s'inscrit dans un espace aux alentours de DCI P3, un Blu-ray HD se trouve dans l'espace REC 709 (le triangle blanc), le REC 601 du DVD est tellement petit qu'on ne le voit pas (je suis de mauvaise foi...). Le fait que le mastering du disque soit encodé dans un espace plus étendu ne veut pas nécessairement dire que la colorimétrie du film a été manipulée, il s'agit juste d'un conteneur. Plus l'espace est grand, plus le nombre de couleurs possible sera grand et donc plus l'image sera nuancée. En vidéo, les couleurs ont besoin de luminance pour s'exprimer, d'où le couple HDR/REC 2020.


Les captures de la galerie ci-contre proviennent toutes du Blu-ray UHD.

Son

Le Blu-ray standard et le Blu-ray UHD proposent tous les deux un nouveau mixage de la version originale en Dolby Atmos 7.1. Ce procédé de codage audio nécessite deux enceintes supplémentaires positionnées au plafond. L'objectif est d'étendre l'espace sonore dans l'axe vertical. Si vous ne disposez pas des deux enceintes supplémentaires (ce qui est mon cas, il faut savoir dire stop...), les effets dédiés à ces deux canaux seront répartis dans les enceintes arrières, à condition que votre ampli ou votre lecteur sachent décoder le Dolby TrueHD 7.1. A l'écoute, le résultat est enthousiasmant. L'ingénieur du son s'est fait plaisir, avec des effets statiques ou dynamiques d'une étonnante précision. Que ce soit les bruits de moteur ou la pluie, ce mixage est une expérience auditive très plaisante. Pour ceux qui préfèrent voir le film dans son mixage d'origine, une piste stéréo de la version originale est également proposée en DTS. On sera moins enthousiaste pour la version française mixée en stéréo : les effets sonores et les bruitages sont carrément différents de la version originale, comme dans les scènes à l'intérieur du garage où la réverbération est plus accentuée dans la version française.

Suppléments

Commentaire audio par John Carpenter et Keith Gordon (VOST)
John Carpenter s'est toujours montré passionnant dans cet exercice du commentaire audio. Enregistré en 2003 pour les 20 ans du film, celui-ci est l'occasion de ses retrouvailles avec Keith Gordon. On partage donc sans temps morts une conversation informelle, celle de deux amis contents de partager leurs souvenirs et qui en profitent pour se raconter leur vie, confrontant leurs expériences d'égal à égal puisque Gordon est désormais devenu un réalisateur confirmé. Riche d'anecdotes de tournage, la discussion n'hésite donc pas à être aussi technique, et se révèle aussi instructive qu'amusante.

Making of (48 min - VOST)
Produit par le toujours exemplaire Laurent Bouzereau, ce documentaire précieux est découpé en trois chapitres qui permettent d'aborder vraiment tous les aspects du film grâce à des entretiens croisés. De la préproduction à la réception publique, en passant par le casting ou les choix musicaux, on apprend tout ce qu'il y a à savoir sur l'adaptation du roman de Stephen King. Sont expliqués les intentions des auteurs comme le ressenti des acteurs. Le documentaire confirme ainsi la relative facilité avec laquelle le film s'est fabriqué, demeurant pou r tous ses participants une expérience heureuse.


Scènes inédites (26 min - VOST)
Ce ne sont pas moins de 20 scènes qui nous sont présentées, rescapées de la salle de montage, donc dans leur état brut au format 4/3, sans musique ni effets sonores. Il s'agit aussi bien de scènes totalement inédites que de plans complémentaires qui prolongent des scènes du film, notamment des inserts de violence. Réparties tout au long du récit, ces scènes développent le harcèlement d'Arnie, ses relations avec Dennis, ses parents et Leigh. Rien d'indispensable pour autant, certaines d'entre elles apparaissant effectivement trop décalées, pas dans le ton du reste du film ou nuisant à son rythme général.

Conversation avec John Carpenter (74 min - HD)
Chaque année au Festival de Cannes, La Société des réalisateurs de films honore un cinéaste pour les qualités novatrices de ses films. En cette année 2019, c'est John Carpenter qui fut à l'honneur avec également la projection de The Thing. A cette occasion, deux jeunes réalisateurs de la SRF s'entretiennent avec le cinéaste en évoquant sa carrière au sens large (Christine n'est pas abordé). Carpenter s'y montre charmeur, drôle et humble. Il s'exprime sans langue de bois sur le cinéma d'aujourd'hui et porte un regard amer sur l'état de son pays et sa situation politique, rapportant à cette occasion une anecdote assez révélatrice sur comment sur Internet des gens tentent de détourner le propos d'Invasion Los Angeles en affirmant qu'il s'agit d'une dénonciation d'un complot juif plutôt qu'une dénonciation des travers du capitalisme. Les questions venant des jeunes cinéastes Katell Quillévéré et Yann Gonzalez sont souvent assez pointues et parfois difficiles à traduire, et les réponses de John Carpenter sont parfois éloignées de la question ; mais dans l'ensemble, cet entretien est très agréable à suivre.

Plus furieuse que l'enfer : le tournage de Christine
Ce livre de 200 pages est la traduction en français d'un récit de tournage rédigé par l'historien australien Lee Gambin. Spécialiste du cinéma d'horreur des années 80, il participe régulièrement à divers commentaires audio. Il est également l'auteur de Nope, Nothing Wrong Here : the Making of Cujo. Le livre est avant tout un recueil de propos tenus par l'équipe du film : le réalisateur, les producteurs, les comédiens et des techniciens, jusqu'au photographe de plateau. Ces propos sont regroupés en thématiques suivant judicieusement et de manière chronologique le déroulement du film, et toujours avec une analyse de Lee Gambin en préambule. Par exemple, le premier chapitre aborde la construction de Christine en usine pour ce qui est de l'analyse et va de pair avec le récit de la genèse du film racontée par John Carpenter, Bill Philips (le scénariste) ou bien le producteur Richard Kobritz. C'est plutôt bien pensé et agréable à lire. Le livre fleure bon les années 80 et cette nostalgie devenue légèrement envahissante aujourd'hui du cinéma de cette époque, ainsi régulièrement dans le livre remontent à la surface quelques noms emblématiques de cette période comme Joel Schumacher, Lewis Teague ou Mark Lester que l'on était pourtant contents d'avoir oublié. Le livre est illustré par une cinquantaine de photos de tournage.

En savoir plus

Blu ray UHD
Disc Title: CHRISTINE - 4K UHD
Disc Label: CHRISTINE_1
Disc Size: 63,533,024,750 bytes
Protection: AACS2
Playlist: 00003.MPLS
Size: 62,674,535,232 bytes
Length: 1:49:59.134
Total Bitrate: 75.98 Mbps
Video: MPEG-H HEVC Video / 62937 kbps / 2160p / 23.976 fps / 16:9 / Main 10 @ Level 5.1 @ High / 10 bits / HDR10 / BT.2020
Audio: English / Dolby TrueHD/Atmos Audio / 7.1 / 48 kHz /  4316 kbps / 24-bit (AC3 Embedded: 5.1-EX / 48 kHz /   640 kbps / DN -31dB)
Audio: English / DTS-HD Master Audio / 2.0 / 48 kHz /  1663 kbps / 24-bit (DTS Core: 2.0 / 48 kHz /   768 kbps / 24-bit)
Audio: French / DTS-HD Master Audio / 2.0 / 48 kHz /  1439 kbps / 24-bit (DTS Core: 2.0 / 48 kHz /   768 kbps / 24-bit)
Audio: English / Dolby Digital Audio / 2.0 / 48 kHz /   256 kbps / DN -31dB
Subtitle: French / 22.489 kbps
Subtitle: French / 0.209 kbps
Subtitle: French / 60.505 kbps

Blu ray HD
Disc Title: CHRISTINE
Disc Label: CHRISTINE
Disc Size: 47,085,562,377 bytes
Protection: AACS
Playlist: 00003.MPLS
Size: 35,381,124,480 bytes
Length: 1:49:59.134
Total Bitrate: 42.89 Mbps
Video: MPEG-4 AVC Video / 31228 kbps / 1080p / 23.976 fps / 16:9 / High Profile 4.1
Audio: English / Dolby TrueHD/Atmos Audio / 7.1 / 48 kHz /  4316 kbps / 24-bit (AC3 Embedded: 5.1-EX / 48 kHz /   640 kbps / DN -31dB)
Audio: English / DTS-HD Master Audio / 2.0 / 48 kHz /  1663 kbps / 24-bit (DTS Core: 2.0 / 48 kHz /   768 kbps / 24-bit)
Audio: French / DTS-HD Master Audio / 2.0 / 48 kHz /  1439 kbps / 24-bit (DTS Core: 2.0 / 48 kHz /   768 kbps / 24-bit)
Audio: English / Dolby Digital Audio / 2.0 / 48 kHz /   256 kbps / DN -31dB
Subtitle: French / 22.489 kbps
Subtitle: French / 0.209 kbps
Subtitle: French / 60.505 kbps

Par Jean-Marc Oudry - le 4 octobre 2019