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Test blu-ray
Image de la jaquette

Boulevard du crépuscule

BLU-RAY - Région A, B, C
Paramount
Parution : 6 novembre 2012

Image

Bien qu'elle soit issue d'un contretype 35mm et non du négatif original (qui a aujourd'hui disparu), cette restauration 4K permet de revoir le film dans des conditions jamais vues jusque-là. La majeure partie des plans bénéficie d'une excellente définition. La texture argentique (le grain cinéma) est respectée et la propreté de la copie est irréprochable. L'image, très détaillée, est fidèle aux codes du film noir, avec ses jeux d'ombre et de lumière permanents : un soin particulier a été apporté à la gestion des contrastes, les noirs sont profonds. C'est dans les plans truqués (fondus enchaînés, fondus au noir) que l'on trouve logiquement les seuls défauts de ce master : on note à chaque fois une petite chute de définition et un changement de texture dans le grain. Mise à part une très légère instabilité ponctuelle de l'image, on remarque que les noirs sont un peu moins denses - un détail qui aurait pu être mieux corrigé.

Son

Une version originale mono très satisfaisante. Les voix sont très claires, sans couvrir les ambiances malgré la présence d'un léger souffle. La version française d'origine, elle aussi en mono, n'a pas trop à rougir : si les voix sont un peu plus couvertes et si l'on sent davantage l'usure du temps, le rendu reste satisfaisant. A noter qu'Erich Von Stroheim se double lui-même.

Suppléments

Ce Blu-ray reprend les suppléments édités en DVD en 2002 ainsi que de nouveaux modules réalisés par Laurent Bouzereau pour la "Centennial Edition" sortie aux USA en 2008. Comme beaucoup d'éditeurs américains qui aiment impressionner avec une longue liste de suppléments, Paramount a choisi de les faire figurer tous ensemble sur ce Blu-ray. Or on n'échappera pas à une certaine redondance car les modules de 2008 reprennent un grand nombre d'interventions tournées en 2002.

Commentaire audio d'Ed Sikov (non-sous-titré)
Un biographe de Billy Wilder raconte le film de A à Z dans un commentaire passionnant. On sent l'érudition de Sikov qui accumule anecdotes et informations précises. Il connait le sujet sur le bout des doigts.

La genèse (23 min - SD)
On aborde les débuts du projet avec ceux qui ont fait le film. Malgré un caractère un peu fourre-tout (on passe très rapidement d'un sujet à l'autre), l'ensemble est rempli d'informations et d'anecdotes sur Billy Wilder ("un regard froid et critique sur la ville qui l'a rendu célèbre"), Gloria Swanson (suggérée par George Cukor, pendant un casting qui n'en finissait pas), William Holden et son jeu réaliste (il a remplacé Montgomery Clift à la dernière minute), ou Erich Von Stroheim (observé pendant le tournage par l'actrice Nancy Olson, qui le raconte).

Un regard rétrospectif (26 min - SD - 4/3)
Toujours aussi fourmillant d'anecdotes sur la fabrication du film, comme le tournage du fameux plan de William Holden flottant dans la piscine, ou des difficultés amenées par la scène d'ouverture originale modifiée par Billy Wilder après les projections-test défavorables, ce module aborde aussi le tournage en studio, certaines méthodes de travail du réalisateur, le script à suivre au mot près, ou les rapports de Wilder avec Cecil B. DeMille. Certains intervenants reviennent aussi sur la colère de Louis B. Mayer quand il découvrit le film. C'est un bon complément du précédent module.

Le côté noir de Boulevard du crépuscule (15 min - SD)
Jospeh Wambaugh, ancien policier qui écrivit notamment le livre Les Flics ne dorment pas la nuit, adapté par Richard Fleischer au cinéma, analyse Boulevard du crépuscule et sa filiation avec le Film Noir de façon souvent pertinente dans l'observation des détails et du travail de Billy Wilder. 

Boulevard du crépuscule devient un classique (15 min - SD)
Autre module qui analyse le film à travers son impact au moment de la sortie et au fil des ans, et avec les impressions de différents intervenants (le réalisateur Nicholas Meyer, les actrice Nancy Olson ou Glenn Close, etc.)

Les deux facettes de Mme Swanson (11 min - SD)
Un module de la "Centennial Edition" de 2008 qui, plutôt que de présenter la prestigieuse carrière de l'actrice au temps du muet, préfère s'attacher à sa merveilleuse personnalité grâce aux souvenirs de sa petite-fille et d'une comédienne côtoyée sur le tournage d'un autre grand classique, 747 en péril. Un supplément pour les ménagères où l'on apprendra surtout que Gloria Swanson mangeait des algues. Inutile de préciser que l'intérêt est très limité.

Anecdotes sur Boulevard du crépuscule (12 min - SD)
Quelques souvenirs de tournage de Nancy Olson ou Gloria Swanson, ainsi que des anecdotes rapportées par Ed Sikov.

Folle de ce garçon (12 min - SD)
Un portrait de William Holden raconté par son ami, le producteur A.C. Lyles, sa compagne (l'actrice Stefanie Powers) ou Nancy Olson avec qui il tournera trois autres films après Boulevard du crépuscule. Comme avec le module sur Gloria Swanson, on aborde davantage l'aspect personnel mais l'ensemble est heureusement beaucoup plus intéressant, car axé sur le travail de l'acteur.

L'enregistrement de Boulevard du crépuscule (6 min - SD)
Robert Townson raconte la production du réenregistrement de la bande originale en 2002, pour lequel il a restauré le morceau "Conversing Corpses" qui illustrait la scène d'introduction à la morgue, coupée après la première projection-test. L'ensemble peine à passionner : on ne parle que du disque. Qui a parlé de publicité détournée pour le CD ?

La cité de Boulevard du crépuscule (6 min - SD)
Ce complément intéressant est consacré aux décors du film avec de nombreuses anecdotes et explications sur les lieux de tournage. On apprend ainsi que l'appartement de William Holden fut réutilisé cinquante ans plus tard pour Le Dahlia noir de Brian de Palma, quand la demeure de Norma Desmond apparut dans La Fureur de vivre, et dont l'entrée était en fait celle de la première demeure de Vincente Minnelli et Judy Garland.

Franz Waxman et la musique de Boulevard du crépuscule (15 min - SD - 4/3)
Voilà le module qu'on attendait sur l'évocation du célèbre compositeur. Il est raconté par son propre fils, historien des musiques de film, et notamment Elmer Bernstein. On parle de son parcours depuis l'Allemagne (où il deviendra l'un des grands amis de Billy Wilder), jusqu'au travail d'un compositeur au sein d'un studio hollywoodien.

Scènes coupées
Il y a d'abord une version alternative de la chanson entonnée pendant la fête, chez l'ami scénariste (1 min 27 - SD - 4/3). La fameuse scène coupée de l'introduction à la morgue est également présente, mais sous une forme un peu différente. De cette scène, il ne reste aujourd'hui que les images, sans le son. L'éditeur a eu l'idée d'ajouter des extraits du scénario de cette scène (en anglais seulement) que l'on peut consulter en allant ensuite visionner un extrait de la partie correspondante (en HD !). L'image sans le son et le texte du monologue donnent une idée assez claire du résultat.

Carte du tournage à Hollywood
En cliquant sur la carte de la ville, on peut voir quelques courts modules (de 30 s à 1 min) sur les lieux emblématiques croisés dans le film. Un gadget insignifiant et surtout redondant car le sujet a déjà été abordé dans le module "La cité de Boulevard du crépuscule", plus complet.

Le studio (5 min - SD)
Un rapide survol de l'histoire de la Paramount, avec notamment l'historien Rudy Behlmer.

Les années Paramount par Edith Head (14 min - SD - 4/3)
Module édité dans plusieurs DVD sortis après 2002 (comme celui de La Main au collet) et qui présente de façon parfois un peu trop hagiographique l’ascension et la personnalité de la plus célèbre costumière de Hollywood. Les analyses des costumes et les commentaires sur le personnage sont assez intéressants mais l’ensemble est trop vite expédié.

Paramount dans les années 50 (10 min - SD - 4/3)
Un documentaire rétrospectif et très classique sur les grands films que le studio produisit dans les années 50 comme Sunset Boulevard et Sabrina de Billy Wilder, Une place au soleil de George Stevens, Sous le plus grand chapiteau du monde et Les Dix Commandements de Cecil B. DeMille.

Bande-annonce (3 min 16 - SD - 4/3), non sous-titrée

Galeries de photos (HD)
Saluons l'effort de l'éditeur de proposer un grand nombre de clichés (sur le tournage, pour la promotion, etc.) en qualité HD.

Par Stéphane Beauchet - le 23 mai 2013